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Réponse
Sommaire
- Définitions de « réponse »
- Étymologie de « réponse »
- Phonétique de « réponse »
- Fréquence d'apparition du mot « réponse » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « réponse »
- Citations contenant le mot « réponse »
- Traductions du mot « réponse »
- Antonymes de « réponse »
- Combien de points fait le mot réponse au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | réponse | réponses |
Définitions de « réponse »
Trésor de la Langue Française informatisé
RÉPONSE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
réponse \ʁe.pɔ̃s\ féminin
-
Parole dite, ou acte effectué, en réaction à une question posée, une demande, ou à une déclaration, ou encore à un évènement.
- Pour unique réponse, Geisha s'étira paresseusement et demanda une cigarette. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 45)
- Les réponses étaient variées, parfois malaimables et parfois sympathiques, mais, en résumé, elle n'avait jamais obtenu le moindre renseignement exploitable. — (Antoine Volodine, Terminus radieux, Seuil, 2014)
- Rendre réponse de quelque chose, sur quelque chose.
- Il a réponse à tout.
- Écrit, d’une lettre en retour à un autre écrit.
- Il m’a écrit en réponse à ma lettre de tel jour.
- Il m’a fait réponse très promptement.
- J’ai reçu sa réponse.
- Je n’ai pas encore reçu de réponse de lui.
- Attendre réponse.
- (Postes et télégraphes) Réponse payée : télégramme dont la taxe est acquittée d’avance par celui qui demande une réponse à son propre télégramme.
-
Réfutation.
- C'est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, p. 58)
- Nous verrons bientôt sa réponse au livre qui a paru contre sa théorie.
- Il vient de m’attaquer, ma réponse ne se fera point attendre.
- Sa réponse est victorieuse.
- Le droit de réponse.
-
(Droit) Il se dit particulièrement, en termes de procédures des écritures qu’une partie fait signifier pour répondre aux moyens que l’autre a présentés.
- Fournir sa réponse, ses réponses.
- La réponse aux défenses, aux griefs d’appel a été signifiée tel jour.
- (Musique) Motif d’une fugue qui répond, qui correspond au sujet.
-
(Électronique, Télécommunications) Manière dont un circuit réagit à une variation d’une propriété d’un signal.
- Réponse en amplitude, en fréquence, en phase, en impulsion.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Parole dite à celui qui fait une demande, une question. Bonne réponse. Réponse laconique, sèche, sotte, impertinente, ridicule. Réponse favorable. Cette réponse ne me satisfait pas. Sa réponse fut affirmative, négative. Rendre réponse de quelque chose, sur quelque chose. Les réponses des oracles étaient ordinairement ambiguës. Donnez-moi une réponse. Donnez-moi réponse. Faire une réponse. Faire réponse. Il a réponse à tout. Les réponses d'un homme qu'on interroge. Un ouvrage par demandes et par réponses. Fig. et fam., Une réponse de Normand, Une réponse équivoque. Il m'a fait une réponse de Normand. Prov., Telle demande, telle réponse, Celui qui fait une demande sotte, ridicule, impertinente, s'attire ordinairement une raillerie, une réponse peu agréable. On dit dans le même sens : À sotte demande, sotte réponse. On dit encore : À sotte demande, à folle demande, point de réponse.
RÉPONSE se dit aussi d'un Écrit, d'une lettre répondant à un autre écrit. Il m'a écrit en réponse à ma lettre de tel jour. Il m'a fait réponse très promptement. J'ai reçu sa réponse. Je n'ai pas encore reçu de réponse de lui. Attendre réponse. Il n'y a pas de réponse. En termes de Postes et Télégraphes, Réponse payée, Télégramme dont la taxe est acquittée d'avance par celui qui demande une réponse à son propre télégramme.
RÉPONSE signifie aussi Réfutation. Nous verrons bientôt sa réponse au livre qui a paru contre sa théorie. Il vient de m'attaquer, ma réponse ne se fera point attendre. Sa réponse est victorieuse. Le droit de réponse. Il se dit particulièrement, en termes de Procédures, des Écritures qu'une partie fait signifier pour répondre aux moyens que l'autre a présentés. Fournir sa réponse, ses réponses. La réponse aux défenses, aux griefs d'appel a été signifiée tel jour. Il se dit encore, en termes de Musique, du Motif d'une fugue qui répond, qui correspond au sujet.
Littré (1872-1877)
-
1Ce qu'on dit à celui qui fait une demande ou une question.
Les capucins n'ont pas pu seulement tirer parole d'elle [une vieille courtisane] qu'elle se repentirait au grand jubilé ; pour toute réponse, elle a dit qu'elle n'avait pas achevé encore
, Guez de Balzac, liv. III, lett. 16.C'est là que… Je puis honorer Rome en son ambassadeur, Faire réponse en reine…
, Corneille, Nicom. III, I.Mais, dites-moi, madame, a-t-il eu sa réponse ?
Corneille, ib. III, 3.Consulté de toutes parts, M. le Tellier donne des réponses courtes, mais décisives, aussi pleines de sagesse que de dignité
, Bossuet, le Tellier.Les réponses que les oracles du parti [calviniste] lui avaient rendues
, Fléchier, Duc de Mont.Un fils osa rendre ce triste et charitable office à son père ; et la fidélité de l'un fit voir la résignation de l'autre ; il reçut sans trembler la réponse de mort, comme parle l'apôtre
, Fléchier, le Tellier.Absent, je le consulte ; et ses réponses sages Pour venir jusqu'à moi trouvent mille passages
, Racine, Esth. I, 1.On ne mérite les réponses de la vérité que lorsque c'est le désir de la connaître qui l'interroge
, Massillon, Pet. carême, Obstacles.On demanda à une femme du peuple qui était cet homme qui traînait la foule après lui : Ne savez-vous pas, dit-elle, que c'est le sauveur des Calas ? Il sut cette réponse
, Condorcet, Vie de Voltaire.Avoir réponse à tout, ne rester court à rien, et, par extension, trouver toute sorte d'expédients.
Cette petite personne-là a réponse à tout
, Legrand, Galant coureur, sc. 21.Familièrement. Une réponse de Normand, une réponse équivoque.
Dans la conversation familière, réponse du berger à la bergère, se dit quand on annonce qu'on va répondre quelque chose.
Réponses de droit, décisions des anciens jurisconsultes sur les questions qui leur étaient proposées.
-
2Réfutation.
J'ai vu un écrit que vous avez publié, où vous m'accusez d'imposture… j'espère que vous y verrez [dans une lettre prochaine] une réponse exacte, et dans peu de temps, mes pères, ensuite de laquelle je crois que vous n'aurez pas envie de continuer cette sorte d'accusation
, Pascal, Prov. X.Cela est sans réponse, il n'y a pas moyen de réfuter cela.
Terme de pratique. Il se dit des écritures qu'une partie fait signifier pour répondre aux moyens que l'autre a présentés. Fournir sa réponse, ses réponses.
-
3Lettre par laquelle on répond à une autre lettre.
J'avais dessein de te faire réponse sur la première lettre que tu m'écrivis
, Pascal, Lett. à Jacqueline, 26 janv. 1648.J'ai fait une réponse à M. de Carcassonne, que M. le chevalier a fort approuvée
, Sévigné, 510.Il [le chevalier de Grignan] ne s'est pas vanté qu'il ne m'avait pas seulement fait de réponse à un billet que je lui avais écrit
, Sévigné, 8 juill. 1672.Le maréchal d'Humières fit mieux avec M. de Grignan ; celui-ci l'ayant appelé monsieur, le maréchal lui fit réponse [à M. de Grignan] en badinant, qu'il avait tort de ne le point appeler monseigneur
, Sévigné, à Bussy, 26 mai 1681.Dans faire réponse, réponse, étant sans article, ne peut pas régulièrement être représenté ensuite par un pronom. Cependant, quand le sens est clair, cela peut se dire :
Je vous fais une réparation, je croyais que vous n'eussiez point fait réponse au cardinal ; vous l'avez faite très bonne
, Sévigné, 128. -
4Résolution, décision écrite au bas d'une pétition.
J'attends, avec un peu d'espérance respectueuse, la réponse de mon placet
, Molière, Tart. 3e pl. au roi. - 5Nom d'un jeu en dialogue. Jouer à la réponse, ou mieux aux demandes et aux réponses.
- 6 Terme de musique. La rentrée du sujet dans une fugue, par une autre partie.
- 7 Terme de bourse. Réponse des primes, voy. PRIME 6, n° 4.
- 8 Terme de forestier. Réponse d'une vente, certaine étendue de terrain autour de cette vente, dans laquelle l'adjudicataire est responsable des délits.
-
9 Terme de féodalité. Réponse en cour, droit de siéger en une cour judiciaire.
C'est le contraire dans les crimes : le noble perd l'honneur et réponse en cour
, Montesquieu, Esp. VI, 10.PROVERBE
Telle demande, telle réponse, à sotte demande, sotte réponse, à sotte demande, à folle demande point de réponse, c'est-à-dire celui qui fait une demande sotte, ridicule, s'attire une réponse peu agréable, ou n'en reçoit pas du tout.
SYNONYME
RÉPONSE, RÉPLIQUE, REPARTIE. La réponse se fait à une demande ou à une question. La réplique se fait à une réponse ou à une remontrance. La repartie se fait à une raillerie ou à un discours offensant. Le mot de réponse a dans la signification plus d'étendue que les deux autres. Le mot réplique a un sens plus restreint. Le mot de repartie a une énergie propre et particulière pour faire naître l'idée d'une apostrophe personnelle, contre laquelle on se défend, soit sur le même ton, soit sur un ton plus honnête, Encycl. XIV, 137.
HISTORIQUE
XIe s. [Il] Loat [remercia] son Deu, ne fist autre respunt
, Ch. de Rol. XXX.
XIIe s. Et je la [ma dame] proi [prie] sanz biau respons avoir
, Couci, IX. Sire, fait quens Roberz, suffrez pur Saint Denis, Que vostre respuns ait oï li reis Heinris
, Th. le mart. 45.
XIIIe s. Qui à son seignour faut à son besoin, ne doit avoir respons en court
, H. de Valenciennes, XV. Car par raison et par droiture Doit fame estre de biau respons
, Lai du conseil. Le roy ot conseil que il feroit response au soudanc de Damas par ses messages propres
, Joinville, 258. Vraiment, fist-il, c'est bien repondu ; que [car] ceste reponse que vous avez faite, est escripte en cest livre que je tieng en ma main
, Joinville, 194.
XIVe s. Et dit li cardinaulx : je vous dirai briefment La responce du pape et son commandement
, Guesclin. 7585.
XVIe s. Et que pour le present il ne demandoit qu'une response [caution] de deux marchans d'Anvers qu'il nommeroit
, Paré, t. III, p. 719. Où le vilain perdroit la vie, ou un membre de son corps, le noble perdra l'honneur et response en cour
, Loysel, 852.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
RÉPONSE, REPARTIE, (Synon.) la réponse en général s’applique à une interrogation faite. La repartie se dit indifféremment de toute replique. Quoiqu’une repartie vive & prompte fasse honneur à l’esprit, il est encore plus convenable de se retrancher à une repartie judicieuse ; & dans les questions qu’on a droit de nous faire, il faut s’attacher à y répondre nettement.
Il y a des occasions où il vaut mieux garder le silence que de faire une repartie offensante, & l’on n’est pas obligé de répondre à toutes sortes de questions.
Une repartie se fait toujours de vive voix, une réponse se fait quelquefois par écrit.
Les réponses & les reparties doivent être justes, promptes, judicieuses, convenables aux personnes, aux tems, aux lieux & aux conjectures. Il y a des réponses & des reparties de toutes especes qui laissent plus ou moins à penser à l’esprit. Il y en a de sentencieuses, de jolies, de satyriques, de galantes, de flatteuses, de nobles, de belles, de bonnes, d’heureuses, d’héroïques, &c. Donnons quelques exemples des unes des autres.
On demandoit à Aristarque pourquoi il n’écrivoit point. « Je ne puis pas écrire ce que je voudrois, répondit-il, & je ne veux pas écrire ce que je pourrois ». Tacite a encore mieux dit : Rara temporum felicitas, ubi sentire quæ velis, & quæ sentias scribere licet.
La repartie de la reine Christine à ceux qui se plaignoient de ce qu’elle avoit nommé Salvius sénateur de Suede, quoiqu’il ne fût pas d’une maison assez noble, devroit être connue de tous les rois. « Quand il est question d’avis & de sages conseils, répondit-elle, on ne demande point seize quartiers, mais ce qu’il faut faire. Les nobles avec de la capacité ne seront jamais exclus du sénat, & n’excluront jamais les autres ». Mélang. de litt. par M. Dalembert, t. ij.
On peut mettre dans l’ordre des jolies reparties toutes les saillies quand elles ont du sel. Telle est, par exemple, la réponse d’un mauvais peintre devenu médecin, qui dit vivement à ceux qui lui demandoient la raison de son changement d’état, « qu’il avoit voulu choisir un art dont la terre couvrît les fautes qu’il y feroit ».
Telle est encore la réponse plaisante d’Henri IV. à Catherine de Médicis, lors de la conférence de Ste Bris près de Coignac en 1586. Cette princesse qui employoit ses filles d’honneur à amuser les grands & à découvrir leurs secrets, se tournant vers Henri IV. lui demanda qu’est-ce qu’il vouloit : « Madame, lui répondit-il en regardant les filles qu’elle avoit amenées, il n’y a rien-là que je veuille ». Il ne lui avoit pas toujours fait une aussi bonne réponse.
Un satyrique spirituel interrogé de ce qu’il pensoit d’un tableau du cardinal de Richelieu, dans lequel ce ministre s’étoit fait peindre tenant un globe à la main, avec ces mots latins, hic stante cuncta moventur, en subsistant il donne le mouvement au monde, répondit vivement, ergo cadente, omnia quiescent, lorsqu’il ne subsistera plus, le monde sera donc en repos.
Entre les reparties où regne l’esprit d’une noble galant rie, on peut citer celle de M. de Bussy : « Vous me regardez aussi », lui dit une belle femme : « Madame, lui repartit-il, on sait si bien qu’il faut vous regarder, que qui ne le fait pas dans une compagnie, y entend sûrement finesse ».
J’ai parlé des reparties flatteuses. Une femme vint le matin se plaindre à Soliman II. que la nuit pendant qu’elle dormoit, ses janissaires avoient tout emporté de chez elle. Soliman sourit & répondit qu’elle avoit donc dormi d’un sommeil bien profond, si elle n’avoit rien entendu du bruit qu’on avoit dû faire en pillant sa maison. « Il est vrai, seigneur, repliqua cette femme, que je dormois profondément, parce que je croyois que ta hautesse veilloit pour moi ». sultan admira la repartie & la récompensa.
On a fait souvent de nobles réponses, celle-ci mérite d’être citée. Dans le procès de François de Montmorency, comte de Luze & de Boutteville, M. du Châtelet fit pour sa défense un mémoire également éloquent & hardi. Le cardinal de Richelieu lui reprocha fortement d’avoir mis au jour ce mémoire pour condamner la justice du prince. « Pardonnez-moi, lui répondit-il, c’est pour justifier sa clémence, s’il a la bonté d’en user envers un des plus honnêtes & des plus vaillans hommes de son royaume ».
Je place au rang des belles réponses de l’antiquité celle de Marius à l’officier de Sextilius qui, après lui avoir défendu de la part de son maître de mettre le pié en Afrique, lui demanda sa réponse : « Mon ami, repliqua-t-il, dis à ton maître que tu a vu Marius fugitif, assis sur les ruines de Carthage ». Quelle noblesse, quelle grandeur, & quelle force de sens dans ce peu de paroles ! Il n’y avoit point d’image plus capable de faire impression sur l’esprit de Sextilius que celle-ci, qui lui remettoit devant les yeux la vicissitude des choses humaines, en lui présentant Marius six fois consul, Marius qui avoit été appellé le troisieme fondateur de Rome, Marius à qui les Romains dans leurs maisons avoient fait des libations comme à un dieu sauveur, en le lui présentant, dis-je, fugitif, sans pouvoir trouver d’asyle, & assis sur les ruines de Carthage, de cette ville si puissante, si célebre, & qui avoit été si long-tems la rivale de Rome. Plutarque.
Je mets au rang des belles réponses modernes celle de Louis XII. au sujet de ceux qui en avoient mal agi à son égard avant qu’il montât sur le trône, & celle de madame de Barneveld à Maurice de Nassau sur les démarches qu’elle faisoit auprès de lui pour sauver la vie à son fils aîné, qui avoit eu connoissance de la conspiration de son frere sans la découvrir.
Louis XII. replique à ses courtisans qui cherchoient à le flatter du côté de la vengeance, « qu’il ne convenoit pas au roi de France de venger les injures faites au duc d’Orléans ». Cette réponse de Louis XII. est d’autant plus héroïque qu’on l’avoit indignement outragé, qu’il étoit alors tout-puissant, & qu’il n’y avoit personne dans son royaume qui l’égalât en courage.
Madame de Barneveld interrogée avec une espece de reproche par le prince d’Orange pourquoi elle demandoit la grace de son fils, & n’avoit pas demandé celle de son mari, lui répond « que c’est parce que son fils étoit coupable, & que son mari étoit innocent ».
Une autre belle réponse est celle de la maréchale d’Ancre qui fut brûlée en place de Greve comme sorciere, événement dont on se souviendra avec étonnement jusqu’à la derniere postérité. Le conseiller Courtin interrogeant cette femme infortunée, lui demanda de quel sortilege elle s’étoit servi pour gouverner l’esprit de Marie de Médicis : « Je me suis servie, répondit la maréchale, du pouvoir qu’ont les ames fortes sur les esprits foibles ». Voltaire.
On peut mettre encore au nombre des belles reparties celle de mylord Bedford à Jacques II. roi d’Angleterre. Ce roi pressé par le prince d’Orange assembla son conseil, & s’adressant au comte de Bedford en particulier : « Mylord, dit-il, vous êtes un très bon homme & qui avez un grand crédit, vous pouvez présentement m’être très-utile. Sire, repartit le comte, je suis vieux & peu en état de servir votre majesté, mais j’avois autrefois un fils qui pourroit en effet vous rendre de grands services s’il étoit encore en vie ». Il parloit du lord Russel son fils qui avoit été décapité sous le dernier regne, & sacrifié à la vengeance du même roi qui lui demandoit ce bon office. Cette admirable repartie frappa Jacques II. comme d’un coup de foudre, il resta muet sans repliquer un seul mot. Burnet.
Je ne veux pas omettre la bonne repartie que fit en 1274 S. Thomas d’Aquin à Innocent IV. Il entroit dans la chambre du pape pendant que l’on comptoit de l’argent ; le pape lui dit : « Vous voyez que l’Église n’est plus dans le siecle où elle disoit, je n’ai ni or ni argent » ; à quoi le docteur évangélique répondit : « Il est vrai, saint pere, mais elle ne peut plus dire au boiteux, leve-toi & marche ».
On sait aussi la repartie heureuse de P. Danès, évêque de Lavaur : comme il déclamoit fortement au concile de Trente contre les mœurs des ecclésiastiques, il fut interrompu par l’évêque d’Orviette, qui dit avec mépris, gallus cantat, à quoi Danès repartit, utinam ad galli cantum Petrus resipisceret.
Les Spartiates sont les peuples les plus célebres en réponses héroïques, je n’en citerai qu’une seule. Philippe étant entré à main armée dans le Péloponnese, dit aux Lacédémoniens que s’ils ne se rendoient pas à lui, ils n’auroient que des souffrances à attendre de leur résistance téméraire : « Eh, que peuvent souffrir ceux qui ne craignent pas la mort, lui repartit Damindas » ! Plutarque. (Le chevalier de Jaucourt.)
Réponse, s. f. (Jurisprud.) en terme de palais se dit de ce qui est repliqué verbalement à quelque interrogation, ou par écrit à quelque demande, dire ou autre procédure.
Réponse cathégorique, est celle qui se rapporte précisément à l’interrogation.
Réponses à causes d’appel sont les écritures que l’intimé fait en repliques à celles de l’appellant dans une instance appointée au conseil.
Réponse par crédit vel non, c’étoit une ancienne maniere de répondre de la part des témoins qui se contentoient de dire qu’ils croyoient ou ne croyoient pas telle chose ; l’article 36. de l’ordonnance de 1539 abroge ces sortes de réponses.
Réponses de droit, responsa prudentum, sont les décisions des anciens jurisconsultes, auxquels il étoit permis de répondre sur les questions qui leur étoient proposées.
Réponse à griefs, est une piece d’écriture que l’intimé fait contre les griefs fournis par l’appellant.
Réponse de vérité, est celle qui est précise & affirmative, & non faite par crédit vel non. Voyez l’ordonnance de Roussillon, article 6. (A)
Réponse, f. f. (Commerce.) engagement qu’on prend pour un autre de payer en la place une dette, ou l’acquitter d’une chose qu’il promet en cas qu’il ne l’exécute pas lui-même. On se sert plus ordinairement du mot de cautionnement. Voyez Cautionnement.
Réponse, lettre écrite d’après une autre qu’on a reçue, & qui a celle-ci pour objet : voilà ma lettre ; voilà sa réponse.
Étymologie de « réponse »
Wallon, responss ; provenç. respos ; catal. respons ; espagn. responso ; ital. responso, risponso ; du lat. responsum, de respondere (voy. RÉPONDRE).
- Féminisation de répons.
Phonétique du mot « réponse »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
réponse | repɔ̃s |
Fréquence d'apparition du mot « réponse » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « réponse »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « réponse »
-
La réponse est le malheur de la question.
Maurice Blanchot — L'Entretien infini, Gallimard -
Le savant n'est pas l'homme qui fournit les vraies réponses ; c'est celui qui pose les vraies questions.
Claude Lévi-Strauss — Le Cru et le cuit, Plon -
Les questions qui ne se donnent pas de réponse elles-mêmes en naissant n'obtiennent jamais de réponse.
Franz Kafka — Journal -
Il est encore plus facile de juger de l'esprit d'un homme par ses questions que par ses réponses.
Gaston, duc de Lévis — Maximes et réflexions sur divers sujets -
N’est-il pas temps, dans ce contexte, de repenser à une énergie discrète et propre qui apporte une réponse idéale aux deux nécessités de réindustrialiser et d’encadrer la dépense ? Cette énergie, c’est l’hydroélectricité. Source renouvelable et pilotable, elle sécurise le réseau alimenté par une part croissante de renouvelables aux productions intermittentes. Avec une empreinte environnementale des plus limitées, elle n’émet pas de gaz à effet de serre.
Le Monde.fr — « L’hydroélectricité, énergie discrète et propre, apporte une réponse idéale aux deux nécessités de réindustrialiser et d’encadrer la dépense » -
La frivolité est la plus jolie réponse à l'angoisse.
-
A sotte question, point de réponse.
Jacques Chirac -
Ouvrir un livre, c’est avoir une réponse. Intransitive, sibylline, mais une réponse.
Martine Mairal — Loin de moi -
Dieu est la réponse quand on ne connaît pas la réponse.
Philippe Starck — Design et destin, 2007 -
Dans cet esprit, Netenrich lance deux nouveaux outils, Knowledge Now (KNOW), un outil mondial gratuit de renseignement sur les menaces, et Attack Surface Intelligence (ASI) se combinent pour fournir un contexte riche et exploitable pour une réponse plus rapide et plus proactive aux cyberconnexions connues et émergentes. des menaces.
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Traductions du mot « réponse »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | reply |
Espagnol | respuesta |
Italien | rispondere |
Allemand | antworten |
Chinois | 回复 |
Arabe | الرد |
Portugais | resposta |
Russe | ответить |
Japonais | 応答 |
Basque | erantzun |
Corse | risponde |
Antonymes de « réponse »
Combien de points fait le mot réponse au Scrabble ?
Nombre de points du mot réponse au scrabble : 8 points