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Monarchie
Sommaire
- Définitions de « monarchie »
- Étymologie de « monarchie »
- Phonétique de « monarchie »
- Fréquence d'apparition du mot « monarchie » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « monarchie »
- Citations contenant le mot « monarchie »
- Images d'illustration du mot « monarchie »
- Traductions du mot « monarchie »
- Synonymes de « monarchie »
- Antonymes de « monarchie »
- Combien de points fait le mot monarchie au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | monarchie | monarchies |
Définitions de « monarchie »
Trésor de la Langue Française informatisé
MONARCHIE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
monarchie \mɔ.naʁ.ʃi\ féminin
-
(Politique) Organisation politique dans laquelle les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont concentrés entre les mains ou émanent d’un seul individu.
- Monarchie héréditaire, élective, absolue.
-
(Politique) Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un monarque.
- A l’origine des monarchies européennes, la féodalité ne donnait au pouvoir royal que deux sortes de fonctions; l’exercice de la puissance militaire, pour la défense de l’État, et l’administration de la justice, pour la protection des droits des sujets. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Le duché de Salzbourg, avec ses 7000 kilomètres carrés et ses 150000 habitants, est la plus petite des provinces de la monarchie austro-hongroise. — (Maurice Grandjean, À travers les Alpes autrichiennes, p.31, A. Mame, 1893)
- Les Constituants de 1789 et de 1791, même les Législateurs de 1792 croyaient que la monarchie traditionnelle était l'enveloppe nécessaire de la société nouvelle. — (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, Albi, 1903)
- Son père, […], est surnommé « Camélinat le Rouge » pour ses convictions républicaines. Cet austère paysan a élevé ses enfants dans l’aversion de la monarchie, puis de l’Empire. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Le gouvernement d'un État régi par un seul chef. Monarchie héréditaire, élective. Monarchie absolue. Monarchie constitutionnelle, Celle où la balance et l'exercice des pouvoirs sont réglés par des lois fondamentales. Cette expression désigne en particulier une Forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir est partagé entre le Souverain et deux chambres. monarchie désigne, par extension, un État gouverné par un monarque. La monarchie française. Les monarchies de l'Europe.
Littré (1872-1877)
-
1Gouvernement d'un État régi par un seul chef. Monarchie héréditaire, élective.
…De quelque façon que votre cour vous nomme, On hait la monarchie
, Corneille, Cinna, II, 1.Étudier les conseils de la divine Providence et les fatales révolutions des monarchies
, Bossuet, Reine d'Anglet.Marc-Aurèle se proposait d'établir, dans la monarchie la plus absolue, la plus parfaite liberté du peuple soumis
, Bossuet, 5e avert. 56.Le pouvoir intermédiaire subordonné le plus naturel est celui de la noblesse ; elle entre en quelque façon dans l'essence de la monarchie, dont la maxime fondamentale est : point de monarque, point de noblesse ; point de noblesse, point de monarque ; mais on a un despote
, Montesquieu, Esp. II, 4.Dans les monarchies, la politique fait faire les plus grandes choses avec le moins de vertu qu'elle peut, comme, dans les plus belles machines, l'art emploie aussi peu de mouvements, de forces et de roues qu'il est possible
, Montesquieu, ib. III, 5.Une monarchie élective, comme était Rome, suppose nécessairement un corps aristocratique puissant qui la soutienne ; sans quoi, elle se change d'abord en tyrannie ou en État populaire
, Montesquieu, ib. XI, 13.Monarchie constitutionnelle, celle où la balance et l'exercice des pouvoirs sont réglés par une constitution.
Seulement il [Napoléon] craignait la signification républicaine de son nom [il s'agit du choix de Carnot pour le ministère de l'intérieur en mars 1815] ; car la France, disait-il, est aujourd'hui éprise de la monarchie constitutionnelle (le mot était devenu usuel depuis une année), mais elle n'a pas cessé d'avoir peur de la république
, Thiers, Hist. du Consulat et de l'Empire, t. XIX, p. 240. -
2État gouverné par un roi.
L'unité catholique, qui a fait fleurir durant tant de siècles l'Église et la monarchie d'Angleterre autant que les plus saintes Églises et les plus illustres monarchies du monde
, Bossuet, Reine d'Anglet.C'est le sort des monarchies que leur prospérité dépende du caractère d'un seul homme
, Voltaire, Louis XIV, 17.Notre monarchie gouvernée par les lois et surtout par les mœurs
, Voltaire, Lett. Mignot, 24 juin 1771.Monarchie universelle, pouvoir d'un monarque établi sur la terre entière, ou du moins sur la partie la plus importante et la plus civilisée.
On croit communément que Grégoire VII fut le premier qui établit la chimère d'une monarchie sainte et universelle
, Voltaire, Louis XIV, 40.
HISTORIQUE
XIIIe s. Après la mort Julius Cesar fu empereres Octaviens ses niés [son neveu], et tint la monarchie de tout le monde
, Latini, Trésor, p. 47. Neporquant li saint pere, et li saint patriarche, Et Tobie, et Jacob, et Noé qui fist l'arche, Qui tindrent en leur temps du monde la monarche
, J. de Meung, Test. 919.
XIVe s. Et la communicacion ou policie qui est transgression et corrupcion de celle qui est appellée royalme et est sa contraire, c'est tyrannie, car l'une et l'autre sont monarchies
, Oresme, Eth. 246. [Charles VI] amez fut et doubté [craint] non pas seulement de ses subgiez, mais de toute la monarchie du monde
, Geste des nobles, dans VIRIVILLE, p. 108.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
MONARCHIE. Ajoutez :Dignité éponyme de l'île de Cos ; c'est par le nom de ceux qui en avaient été honorés que l'on datait les actes publics, Journ. offic. 8 fév. 1876, p. 1111, 3e col.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
MONARCHIE, s. f. (Gouvernement polit.) forme de gouvernement où un seul gouverne par des lois fixes & établies.
La monarchie est cet état dans lequel la souveraine puissance, & tous les droits qui lui sont essentiels, réside indivisément dans un seul homme appellé roi, monarque, ou empereur.
Etablissons, d’après M. de Montesquieu, le principe de ce gouvernement, son soutien, & sa dégéneration.
La nature de la monarchie consiste en ce que le monarque est la source de tout pouvoir politique & civil, & qu’il régit seul l’état par des lois fondamentales ; car s’il n’y avoit dans l’état que la volonté momentanée & capricieuse d’un seul sans lois fondamentales, ce seroit un gouvernement despotique, où un seul homme entraîne tout par sa volonté ; mais la monarchie commande par des lois dont le dépôt est entre les mains de corps politiques, qui annoncent les lois lorsqu’elles sont faites, & les rappellent lorsqu’on les oublie.
Le gouvernement monarchique n’a pas, comme le républicain, la bonté des mœurs pour principe. Les lois y tiennent lieu des vertus, indépendamment de l’amour pour la patrie, du desir de la vraie gloire, du renoncement à soi-même, du sacrifice de ses plus chers intérêts, & de toutes les vertus héroïques des anciens dont nous avons seulement entendu parler. Les mœurs n’y sont jamais aussi pures que dans les gouvernemens républicains ; & les vertus qu’on y montre sont toujours moins ce que l’on doit aux autres que ce que l’on se doit à soi-même. Elles ne sont pas tant ce qui nous appelle vers nos concitoyens, que ce qui nous en distingue ; l’honneur, c’est-à-dire, le préjugé de chaque personne & de chaque condition prend, dans la monarchie, la place de la vertu politique, & la représente. Il entre dans toutes les façons de penser, & dans toutes les manieres de sentir. Il étend ou borne les devoirs à sa fantaisie, soit qu’ils aient leur force dans la religion, la politique ou la morale. Il y peut cependant inspirer les plus belles actions ; il y peut même, joint à la forme des lois, conduire au but du gouvernement comme la vertu même.
Telle est la force du gouvernement monarchique, qu’elle use à son gré de tous les membres qui la composent. Comme c’est du prince seul qu’on attend des richesses, des dignités, des récompenses, l’empressement à les mériter fait l’appui de son trône. De plus, les affaires étant toutes menées par un seul, l’ordre, la diligence, le secret, la subordination, les objets les plus grands, les exécutions les plus promptes en sont les effets assurés. Dans les secousses même, la sûreté du prince est attachée à l’incorruptibilité de tous les différens ordres de l’état à la fois ; & les séditieux qui n’ont ni la volonté, ni l’espérance de renverser l’état, ne peuvent ni ne veulent renverser le prince.
Si le monarque est vertueux, s’il dispense les récompenses & les peines avec justice & avec discernement, tout le monde s’empresse à mériter ses bienfaits, & son regne est le siecle d’or ; mais si le monarque n’est pas tel, le principe qui sert à élever l’ame de ses sujets pour participer à ses graces, pour percer la foule par de belles actions, il dégénere en bassesse & en esclavage. Romains, vous triomphâtes sous les deux premiers Césars, vous fûtes sous les autres les plus vils des mortels.
Le principe de la monarchie se corrompt lorsque les premieres dignités sont les marques de la premiere servitude ; lorsqu’on ôte aux grands le respect des peuples, & qu’on les rend les instrumens du pouvoir arbitraire.
Il se corrompt, lorsque des ames singulierement lâches, tirent vanité de la grandeur que pourroit avoir leur servitude ; lorsqu’elles croient que ce qui fait que l’on doit tout au prince, fait que l’on ne doit rien à sa patrie ; & plus encore, lorsque l’adulation tenant une coquille de fard à la main, s’efforce de persuader à celui qui porte le sceptre, que les hommes sont à l’égard de leurs souverains, ce qu’est la nature entiere par rapport à son auteur.
Le principe de la monarchie se corrompt, lorsque le prince change sa justice en séverité, lorsqu’il met, comme les empereurs romains, une tête de Méduse sur sa poitrine ; lorsqu’il prend cet air menaçant & terrible que Commode faisoit donner à ses statues.
La monarchie se perd, lorsqu’un prince croit qu’il montre plus sa puissance en changeant l’ordre des choses, qu’en le suivant ; lorsqu’il prive les corps de l’état de leurs prérogatives ; lorsqu’il ôte les fonctions naturelles des uns, pour les donner arbitrairement à d’autres ; & lorsqu’il est amoureux de ses fantaisies frivoles.
La monarchie se perd, lorsque le monarque rapportant tout directement à lui, appelle l’état à sa capitale, la capitale à sa cour, & la cour à sa seule personne.
La monarchie se perd, lorsqu’un prince méconnoît son autorité, sa situation, l’amour de ses peuples, & qu’il ne sent pas qu’un monarque doit se juger en sûreté, comme un despote doit se croire en péril.
La monarchie se perd, lorsqu’un prince, trompé par ses ministres, vient à croire que plus les sujets sont pauvres, plus les familles sont nombreuses ; & que plus ils sont chargés d’impôts, plus ils sont en état de les payer : deux sophismes que j’appelle crimes de lèse-majesté, qui ont toujours ruiné, & qui ruineront à jamais toutes les monarchies. Les républiques finissent par le luxe, les monarchies par la dépopulation & par la pauvreté.
Enfin la monarchie est absolument perdue, quand elle est culbutée dans le despotisme ; état qui jette bientôt une nation dans la barbarie, & de-là dans un anéantissement total, où tombe avec elle le joug pesant qui l’y précipite.
Mais, dira quelqu’un aux sujets d’une monarchie dont le principe est prêt à s’écrouler, il vous est né un prince qui le rétablira dans tout son lustre. La nature a doué ce successeur de l’empire des vertus, & des qualités qui feront vos délices ; il ne s’agit que d’en aider le développement. Helas ! peuples, je tremble encore que les espérances qu’on vous donne ne soient décues. Des monstres flétriront, étoufferont cette belle fleur dans sa naissance ; leur souffle empoisonneur éteindra les heureuses facultés de cet héritier du trône, pour le gouverner à leur gré : ils rempliront son ame d’erreurs, de préjugés & de superstitions. Ils lui inspireront avec l’ignorance leurs maximes pernicieuses. Ils infecteront ce tendre rejetton de l’esprit de domination qui les possede.
Telles sont les causes principales de la décadence & de la chûte des plus florissantes monarchies. Heu ! quam pereunt brevibus ingentia causis ! (D. J.)
Monarchie absolue, (Gouvernement.) forme de monarchie, dans laquelle le corps entier des citoyens a cru devoir conférer la souveraineté au prince, avec l’étendue & le pouvoir absolu qui résidoit en lui originairement, & sans y ajouter de restriction particuliere, que celle des lois établies. Il ne faut pas confondre le pouvoir absolu d’un tel monarque, avec le pouvoir arbitraire & despotique ; car l’origine & la nature de la monarchie absolue est limitée par sa nature même, par l’intention de ceux de qui le monarque la tient, & par les loix fondamentales de son état. Comme les peuples qui vivent sous un bonne police, sont plus heureux que ceux qui, sans regles & sans chefs, errent dans les forêts ; aussi les monarques qui vivent sous les lois fondamentales de leur état sont-ils plus heureux que les princes despotiques, qui n’ont rien qui puisse regler le cœur de leurs peuples, ni le leur. (D. J.)
Monarchie élective, (Gouvernement politiq.) On appelle ainsi tout gouvernement dans lequel on ne parvient à la royauté que par élection ; c’est sans doute une maniere très-légitime d’acquérir la souveraineté, puisqu’elle est fondée sur le consentement & le choix libre du peuple.
L’élection d’un monarque est cet acte par lequel la nation désigne celui qu’elle juge le plus capable de succéder au roi défunt pour gouverner l’état ; & sitôt que cette personne a accepté l’offre du peuple, elle est revêtue de la souveraineté.
L’on peut distinguer deux sortes de monarchies électives, l’une dans laquelle l’élection est entierement libre, l’autre dans laquelle l’élection est gênée à certains égards. La premiere a lieu lorsque le peuple peut choisir pour monarque celui qu’il juge à-propos ; l’autre, quand le peuple par la constitution de l’état est astreint d’élire pour souverain une personne qui soit d’une certaine nation, d’une certaine famille, d’une certaine religion, &c. Parmi les anciens Perses, aucun, dit Ciceron, ne pouvoit être élu roi s’il n’avoit été instruit par les Mages.
Mais une nation qui jouit du privilege d’élever à la monarchie un de ses citoyens, & principalement une nation qui seroit encore soumise aux lois de la nature, n’est-elle pas en droit de tenir à ce citoyen lors de ton élection, le discours suivant ?
« Nous sommes bien aises de mettre la puissance entre vos mains, mais en même tems nous vous recommandons d’observer les conventions faites entre nous ; & comme elles tendent à entretenir une réciprocité de secours si parfaite qu’aucun ne manque, s’il est possible, du nécessaire & de l’utile, nous vous enjoignons de veiller de votre mieux à la conservation de cet ordre, de nous faciliter les moyens efficaces de le maintenir, & de nous encourager à les mettre en usage. La raison nous a prescrit cette regle, & nous vous prions de nous y rappeller sans cesse. Nous vous conférons le pouvoir & l’autorité des lois sur chacun de nous ; nous vous en faisons l’organe & le héraut. Nous nous engageons à vous aider, & à contraindre avec vous quiconque de nous seroit assez dépourvu de sens pour désobéir. Vous devez concevoir en même tems que si vous même alliez jusqu’à nous imposer quelque joug contraire aux lois, ces mêmes lois vous déclarent déchu de tout pouvoir & de toute autorité.
» Nous vous jugeons capable de nous gouverner, nous nous abandonnons avec confiance aux directions de vos conseils : c’est un premier hommage que nous rendons à la supériorité des talens dont la nature vous a doué. Si vous êtes fidele à vos devoirs, nous vous chérirons comme un présent du ciel, nous vous respecterons comme un pere : voilà votre récompense, votre gloire, votre grandeur. Quel bonheur de pouvoir mériter que plusieurs milliers de mortels vos égaux s’intéressent tendrement à votre existence & à votre conservation !
» Dieu est un être souverainement bienfaisant ; il nous a fait sociables, maintenez-nous dans la société que nous avons choisie ; comme il est le moteur de la nature entiere, où il entretient un ordre admirable, soyez le moteur de notre corps politique : en cette qualité vous semblerez imiter l’Etre suprème. Du reste, souvenez-vous qu’à l’égard de ce qui vous touche personnellement, vous n’avez d’autres droits incontestables, d’autres pouvoirs que ceux qui lient le commun des citoyens, parce que vous n’avez point d’autres besoins, & que vous n’éprouvez pas d’autres plaisirs. Si nous pensons que quelqu’un des vôtres soit après vous capable du même commandement, nous y aurons beaucoup d’égard, mais par un choix libre & indépendant de toute prétention de leur part ».
Quelle capitulation, quel droit d’antique possession peut prescrire contre la vérité de cet édit perpétuel, peut en affranchir les souverains élus à ces conditions ? Que dis-je, ce seroit les priver d’un privilege qui les revêt du pouvoir de suprèmes bienfaiteurs, & les rend par là véritablement semblables à la divinité. Que l’on juge sur cet exposé de la forme ordinaire des gouvernemens ! (D. J.)
Monarchie limitée, (Gouvernement.) sorte de monarchie où les trois pouvoirs sont tellement fondus ensemble, qu’ils se servent l’un à l’autre de balance & de contrepoids La monarchie limitée héréditaire, paroît être la meilleure forme de monarchie, parce qu’indépendamment de sa stabilité, le corps législatif y est composé de deux parties, dont l’une enchaîne l’autre par leur faculté mutuelle d’empêcher ; & toutes les deux sont liées par la puissance exécutrice, qui l’est elle-même par la législative. Tel est le gouvernement d’Angleterre, dont les racines toujours coupées, toujours sanglantes, ont enfin produit après des siecles, à l’étonnement des nations, le mélange égal de la liberté & de la royauté. Dans les autres monarchies européennes que nous connoissons, les trois pouvoirs n’y sont point fondus de cette maniere ; ils ont chacun une distribution particuliere suivant laquelle ils approchent plus ou moins de la liberté politique. Il paroît qu’on jouit en Suede de ce précieux avantage, autant qu’on en est éloigné en Danemark ; mais la monarchie de Russie est un pur despotisme. (D. J.)
Étymologie de « monarchie »
Prov. monarchia ; esp. monarquia ; ital. monarchia ; du lat. monarchia, qui est le grec μοναρχία, de μόνος, seul, et ἄρχειν, commander.
- Du latin monarchia, lui-même du grec ancien μοναρχία.
Phonétique du mot « monarchie »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
monarchie | mɔnarʃi |
Fréquence d'apparition du mot « monarchie » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « monarchie »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « monarchie »
-
Le meilleur régime politique est la monarchie absolue tempérée par l’assassinat.
Stendhal -
La monarchie dégénère ordinairement dans le despotisme d’un seul ; l’aristocratie dans le despotisme de plusieurs ; la démocratie dans le despotisme du peuple.
Montesquieu -
La terreur ne réussit pas à la démocratie, parce que la démocratie a besoin de justice, et que l'aristocratie et la monarchie peuvent s'en passer.
Edgar Quinet — La Révolution, XX, 6 -
Comme il faut de la vertu dans une république, et dans la monarchie de l'honneur, il faut de la crainte dans un gouvernement despotique ; la vertu n'y est point nécessaire et l'honneur y serait dangereux.
Montesquieu -
La corruption des mœurs est mortelle pour les républiques et utile aux tyrannies et aux monarchies absolues : cela seul suffit à juger de la nature et de la différence de ces deux sortes de gouvernement.
Giacomo Leopardi — Zibaldone, I, 377 -
La république... la corruption sans doute y paraît plus grande que dans les monarchies. Cela tient au nombre et à la diversité des gens qui sont portés au pouvoir.
Anatole France — L’Orme du mail -
Autour de cette ville, la monarchie a passé son temps à construire des enceintes, et la philosophie à les détruire. Comment ? Par la simple irradiation de la pensée. Pas de plus irrésistible puissance. Un rayonnement est plus fort qu'une muraille.
Victor Hugo — Paris -
La république est le seul remède aux maux de la monarchie et la monarchie est le seul remède aux maux de la république.
Joseph Joubert — Pensées -
Il ne peut pas y avoir de monarchie dans les planètes, parce qu’elles accomplissent toutes une révolution.
Aurélien Scholl -
Ce que j'appelle République, c'est plutôt une énergique résistance à l'esprit monarchique, d'ailleurs nécessaire partout.
Émile Chartier, dit Alain — Avec Balzac, Gallimard
Images d'illustration du mot « monarchie »
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Traductions du mot « monarchie »
Langue | Traduction |
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Anglais | monarchy |
Espagnol | monarquía |
Italien | monarchia |
Allemand | monarchie |
Chinois | 君主制 |
Arabe | الملكية |
Portugais | monarquia |
Russe | монархия |
Japonais | 君主制 |
Basque | monarkia |
Corse | monarchia |
Synonymes de « monarchie »
Source : synonymes de monarchie sur lebonsynonyme.frAntonymes de « monarchie »
Combien de points fait le mot monarchie au Scrabble ?
Nombre de points du mot monarchie au scrabble : 16 points