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Épée
Sommaire
- Définitions de « épée »
- Étymologie de « épée »
- Phonétique de « épée »
- Fréquence d'apparition du mot « épée » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « épée »
- Citations contenant le mot « épée »
- Images d'illustration du mot « épée »
- Traductions du mot « épée »
- Synonymes de « épée »
- Combien de points fait le mot épée au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | épée | épées |
Définitions de « épée »
Trésor de la Langue Française informatisé
ÉPÉE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
épée \e.pe\ féminin singulier
-
(Armement) (Escrime) Arme offensive et défensive composée d’une longue lame affilée et d’une poignée et que les guerriers portaient au côté dans un fourreau.
- […] à l’un des côtés de la selle pendait une courte hache […] à l’autre, le casque empanaché du cavalier avec un capuchon de mailles, et une de ces épées à deux mains dont se servaient les chevaliers à cette époque. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Kostaki tomba ; je vis se lever l’épée terrible, je la vis s’enfoncer dans son corps et clouer ce corps à la terre fraîchement remuée. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921)
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Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon cœur […] — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal aimé », in Alcools, 1913) - Le garçon était assis, le dos à la porte, concentré sur l’écran de son ordinateur, sur lequel on voyait une sorte de guerrier bigorexique anéantissant des squelettes avec une épée disproportionnée. Il ne nous accorda même pas un regard. — (Luis Montero Manglano, L’Oasis éternelle, chapitre 4, traduit de l’espagnol par Claude Bleton, éditions Actes Sud, 2018)
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(Absolument) L’état des gens de guerre, l’état militaire, surtout par opposition à l’état des gens de robe ou d’église.
- C’était chaque jour visites nouvelles, gens d’épée et gens de robe, magistrats, gouverneurs, généraux ; le torrent ne s’écoulait jamais. — (Amédée Achard, Les Coups d'épée de M. de la Guerche, volume 1, Paris : Librairie Hachette, 1863, page 126)
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(Figuré) Le courage, la valeur ou la force de celui qui manie les armes.
- Il ne doit son élévation qu’à son épée. - Le droit de l’épée. - L’épée de la France.
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(Cartes à jouer) Une des quatre enseignes d’un jeu de cartes latin, ainsi nommée parce que les cartes de cette couleur sont marquées d’épées stylisées.
- Symbole de combat et de victoire sur tous les plans (spirituel, mental, émotionnel et physique), l'As d’épée représente l’union féconde du Ciel et de la Terre […]. — (Patrick Coq, Interprétation du tarot de Viéville, éditions Sivilixi, 2015, page 64)
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(Argot) As, personne très compétente, nettement au-dessus des autres.
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[La porte du coffre] s’ouvre en effet sans opposer la moindre résistance.
Je me tourne vers Landolfi.
- Toi, lui fais-je, t’es une épée ! — (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 202) - Un mec légendaire, quoi. Les gens de sa partie l’appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu’en entendant son blaze. Une épée, quoi ! — (Michel Audiard, dialogue du film Le Cave se rebiffe, 1961)
- Et le Mexicain, ça a été une épée, un cador ! Moi, j'suis objectif : on parlera encore de lui dans cent ans... — (Michel Audiard, dialogue du film Les Tontons flingueurs, 1963)
-
Sa Majesté conforte la vieillarde à grandes chibrées méthodiques. Mémère est à la fiesta pour lors. […].
Amédée visionne, tout en se sapant, d'un œil connaisseur.
— C'est une sacrée épée, complimente-t-il ; comment qu'elle se régale, maman! — (Frédéric Dard, San-Antonio, n° 121 : Bacchanale chez la mère Tatzi, éditions Fleuve Noir, 1985)
-
[La porte du coffre] s’ouvre en effet sans opposer la moindre résistance.
-
(Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée avec une poignée munie d’une garde avec une lame longue et droite. Elle est ordinairement posée en pal. Mais son orientation n’est pas prédéfinie. Il faut donc la préciser lors du blasonnement. On dira l’épée haute quand la pointe est vers le chef et basse ou versée quand elle est pointe vers la pointe de l’écu. À rapprocher de badelaire, coutelas, couteau, cimeterre, kriss, rapière et sabre.
- De gueules à une épée versée d’argent, à la bordure d’or, qui est de la commune de Buléon du Morbihan → voir illustration « armoiries avec une épée »
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Arme offensive et défensive composée d'une lame affilée et d'une poignée et que les officiers portent au côté dans un fourreau. Longue épée. Épée de combat. La garde, la pointe, la lame, le fil, le plat d'une épée. Se battre à l'épée. Mettre une épée à son côté. Mettre l'épée à la main. Mettre l'épée au vent. Tirer l'épée. Recevoir des coups de plat d'épée. Remettre l'épée dans le fourreau, au fourreau. Il lui donna de l'épée dans le ventre. Il lui passa son épée au travers du corps. Il lui enfonca l'épée jusqu'à la garde. Un grand coup d'épée. Un beau coup d'épée. Il le poursuivit l'épée dans les reins. Fig., L'épée de Damoclès, Un péril imminent, de tous les instants, par allusion à l'épée nue que Denys le Tyran fit suspendre sur la tête d'un de ses courtisans, Damoclès, placé sur le siège royal à un festin. Fig., Poursuivre, presser quelqu'un l'épée dans les reins, Le presser vivement de conclure, d'achever une affaire; ou Le presser, dans la dispute, par de si fortes raisons qu'il ne sait que répondre. Fig., Emporter une chose à la pointe de l'épée, L'emporter d'une façon vive, rapide et brillante. Fig. et fam., N'avoir que la cape et l'épée. Homme de cape et d'épée. Roman de cape et d'épée. Voyez CAPE. Fig. et fam., Il a fait un beau coup d'épée, se dit ironiquement de Quelqu'un qui a fait une sottise remarquable. Fig., C'est un coup d'épée dans l'eau. Voyez COUP. Fig., C'est une bonne, une rude épée, il est brave comme l'épée qu'il porte, brave comme son épée, C'est un homme qui manie bien l'épée, qui se bat vaillamment. Fig. et fam., Son épée ne tient pas au fourreau, se dit d'un Homme querelleur qui est toujours prêt à mettre l'épée à la main. Fig., Se faire blanc de son épée, Se prévaloir de son courage, de son crédit, etc., pour garantir le succès d'une affaire. Par extension et corruption, on dit aujourd'hui dans un sens différent Faire blanc de son épée pour Témoigner trop d'assurance, promettre, garantir ce qu'on n'est pas certain de faire. Prov. et fig., L'épée use le fourreau. Voyez FOURREAU. Tirer l'épée hors du fourreau. Voyez FOURREAU. Fig., C'est son épée de chevet. Voyez CHEVET. Prov., À vaillant homme courte épée, Quand on est courageux, toute arme est bonne pour se défendre. Fig., Son épée est trop courte, Son crédit, son autorité ne s'étend pas loin. Il désigne absolument l'État des gens de guerre, l'état militaire, surtout par opposition à l'État des gens de robe ou d'Église. Il a quitté la robe pour l'épée, pour prendre l'épée. Les gens d'épée. Homme d'épée. Il s'emploie de même, dans certaines phrases figurées, pour désigner le Courage, la valeur ou la Force des armes. Il ne doit son élévation qu'à son épée. Le droit de l'épée. L'épée de la France.
Littré (1872-1877)
-
1Chez les anciens, arme offensive semblable à un sabre droit, dont on frappait l'adversaire ; chez les modernes, arme offensive longue et aiguë que l'on porte suspendue au côté. Longue, courte épée. Se battre en duel à l'épée.
[Il] met l'épée à la main, tourne le reste en fuite
, Corneille, Théod. IV, 4.Contre nous de pied ferme ils tirent leurs épées
, Corneille, Cid, IV, 3.Mon père est mort, Elvire, et la première épée Dont s'est armé Rodrigue a sa trame coupée
, Corneille, ib. III, 3.Si je savais qui ce peut être, je lui donnerais tout à l'heure de l'épée dans le ventre
, Molière, Georg. Dandin, I, 6.Aussitôt dans son sein il plonge son épée
, Racine, Mith. v, 4.Il tira son épée pour se percer
, Fénelon, Tél. v.Épée de Damoclès, voy. DAMOCLÈS.
Il est brave comme son épée, se dit d'un homme très brave.
Achille, beau comme le jour, Et vaillant comme son épée
, Sarrasin, au duc d'Enghien.Avoir l'épée sur la gorge, être saisi et menacé d'être tué ; et fig. Être vivement pressé.
Se voir l'épée à la gorge
, Patru, Plaid. 5, dans RICHELET.Se battre de l'épée qui est chez le fourbisseur, se disputer de choses qui ne sont pas en la puissance de ceux qui se les disputent.
Un coup d'épée, un coup donné avec l'épée.
Ton premier coup d'épée égale tous les miens
, Corneille, Cid, III, 6.Faire deux coups d'épée, s'est dit d'un échange de quelques bottes, d'un duel sans acharnement.
Plutôt, si votre amour a tant de véhémence, Faisons deux coups d'épée au nom de la beauté
, Corneille, Illus. com. III, 9.Il a fait un beau coup d'épée, se dit ironiquement d'un homme qui a fait quelque sottise.
Familièrement. Un coup d'épée dans l'eau, un effort sans résultat.
Poursuivre, presser l'épée dans les reins, presser vivement à la guerre, dans une affaire, dans une discussion.
Emporter une chose à la pointe de l'épée, l'obtenir par la voie des armes ; et fig. avec effort, de vive force.
Rien d'assuré, point de franche lippée ; Tout à la pointe de l'épée
, La Fontaine, Fabl. I, 5.Nous avons gagné la requête du grand conseil à la pointe de l'épée
, Sévigné, 534.Poser l'épée, cesser la guerre.
Rendre son épée, se déclarer vaincu, céder.
N'avez-vous point vu un prince qui se bat jusqu'à l'extrémité ? un autre s'avance pour voir qui peut faire une si grande résistance ; il voit l'inégalité du combat… il écarte ses gens, il demande pardon à ce vaillant homme, qui lui rend son épée à cause de son honnêteté ; car, sans lui, il ne l'eût jamais rendue
, Sévigné, 209.Rendre l'épée à un officier, la remettre entre les mains d'un officier qui l'avait déposée pour passer en jugement et qui est honorablement acquitté.
On lui a demandé son épée, on l'a arrêté (en parlant d'un officier).
Briser son épée, quitter le service.
Mettre son épée au service de l'étranger, prendre du service dans une armée étrangère.
Fig. Se blesser de son épée, se faire du mal en voulant en faire aux autres.
Je me blessai tellement de ma propre épée que j'en pleurai
, Sévigné, 510.N'avoir que la cape et l'épée, se disait autrefois d'un gentilhomme, d'un cadet, qui n'avait point de fortune.
Fig. Cela n'a que la cape et l'épée, ce mérite n'a que la cape et l'épée, cela est de peu de valeur, ce mérite est léger.
Son épée ne tient pas dans le fourreau, au fourreau, se dit d'un homme toujours prêt à se battre.
Son épée est trop courte, se dit de celui qui ne peut obtenir ce qu'il prétend, faute de force ou de crédit.
Son épée est vierge, se dit de celui qui ne s'est jamais battu.
Ils en sont aux épées et aux couteaux, ils sont en grande querelle.
On vous a mandé comme M. de Coetquen était avec M. de Chaulnes : il était avec lui ouvertement aux épées et aux couteaux
, Ch. Sévigné, Lett. à Mme de Grign. 17 janv. 1676.Traîneur d'épée, batteur de pavé qui porte une épée et ne va pas à la guerre.
Chevalier de la petite épée, filou.
Et l'autre un chevalier de la petite épée
, Régnier, Sat. X.Se faire blanc de son épée, voy. BLANC 1, avec l'explication qui montre qu'il ne faut pas dire, comme on dit quelquefois, faire blanc de son épée.
Mettre, faire passer quelque chose du côté de l'épée, mettre quelque profit, quelques fonds à couvert, en réserve.
Quoique les pots de vin que Son Éminence prend sur toutes les charges puissent avoir été du côté de l'épée, car on n'en voit pas le débouché dans le peu de petites charités qu'il fait
, D'Argenson, Mém. t. III, 1861, p. 122.Il se dit souvent, en mauvaise part, de quelque profit illicite, ou de quelque bien qu'on soustrait à ceux qui y auraient droit. Il abandonne ses biens à ses créanciers, mais il a mis quelque chose du côté de l'épée.
Mais prompt, habile, diligent à saisir un certain argent, Somme aux inspecteurs échappée, Il a du côté de l'épée Mis, ce dit-on, quelques deniers
, La Fontaine, Lett. XX.Mourir d'une belle épée, d'une vilaine épée, éprouver un revers, quelque accident par une belle, par une vilaine cause, succomber sous un adversaire considérable ou sans considération.
Se laisser dire quelque chose d'injurieux l'épée au côté, souffrir une injure sans rien dire.
-
2Épée de chevet, épée qu'on mettait sous son chevet pour se défendre en cas d'attaque nocturne.
Fig. Épée de chevet, personne sur laquelle on compte, chose dont on fait un usage continuel.
Toujours parler d'argent ! voilà leur épée de chevet
, Molière, l'Avare, III, 5.Épée à deux mains, épée à lame très longue et très forte dont on se servait au moyen âge.
Épée d'État, glaive qui se porte devant les souverains d'Angleterre dans les cérémonies.
Épée flamboyante, épée dont la lame semble jeter des flammes. Un ange armé d'une épée flamboyante.
Terme de blason. Épée haute, épée dont la pointe est tournée vers le haut de l'écu. Épée garnie, épée dont la garde et le pommeau sont d'un autre émail que la lame.
- 3Plat d'épée, ou de l'épée, la partie plate de la lame. Donner des coups de plat d'épée.
-
4L'état militaire.
À la fin j'ai quitté la robe pour l'épée
, Corneille, le Menteur, I, 1.À son retour en France, il quitta l'épée et se mit dans l'état ecclésiastique, non point par ambition, mais par goût et pour jouir d'une vie paisible et réglée
, D'Olivet, Hist. Acad. t. II, p. 306, dans POUGENS.Les gens d'épée, les militaires.
J'ai si grand peur de ces hommes d'épée
, Régnier, Sat. IX.Les gens d'épée sont les princes, les ducs et pairs, les maréchaux de France et les grands officiers de la couronne, les gouverneurs et lieutenants généraux des provinces, les gouverneurs et états-majors des villes et places de guerre
, Vauban, Dîme, p. 67. -
5 Fig. Vaillance à la guerre. Il ne doit son élévation qu'à son épée.
Une noblesse fière aimait à soutenir ses droits par son épée…
, Montesquieu, Esp. XXVIII, 18. -
6Celui qui est l'arme offensive, celui qui porte la guerre.
Qui fut tantôt le bouclier, et tantôt l'épée de son pays
, Fléchier, Tur. -
7Une bonne épée, un bon tireur, un homme qui se bat bravement.
C'était la plus rude épée de France
, Hamilton, Gramm. 4. - 8Nœud d'épée, nœud de rubans dont les hommes en habit de parure garnissaient autrefois la garde de leur épée.
- 9 Terme d'escrime. Le fort de l'épée, la partie de la lame la plus proche de la garde. Le mi-fort de l'épée, le milieu de la lame. Le faible de l'épée, l'extrémité de la lame.
-
10 Terme de manége. La main de l'épée, se disait de la main droite.
Épée ou épée romaine, marque en forme d'épi, qui vient sur l'encolure de certains chevaux, près de la crinière.
-
11 Terme de cordier. Morceau de bois en forme de coutelas qui sert à battre la sangle.
Grande alêne de bourrelier.
- 12Chacun des deux montants d'un avant-train de charrue.
- 13 Terme de pêche. Instrument qui sert à prendre les poissons en les piquant, et qui a du rapport avec la foine.
- 14Épée de mer, espadon, scie de mer, espèce de dauphin.
- 15 Terme d'alchimie. Épée des philosophes, le feu.
PROVERBES
Il a couché comme l'épée du roi, dans son fourreau, se dit de celui qui s'est couché sans se déshabiller.
À vaillant homme courte épée, c'est-à-dire un homme vaillant n'a pas besoin d'une longue épée, un homme habile n'a pas besoin de beaucoup d'instruments.
L'épée use le fourreau, se dit en parlant des personnes dont la grande activité d'esprit altère les forces, la santé.
HISTORIQUE
Xe s. Ad une spede [il] li roveret [commanda] tolir lo chief [tête]
, Eulalie.
XIe s. [Il] ceint Murglies s'espée à son costed
, Ch. de Rol. XXVI. Quant le vit Guenes, mist la main à l'espée
, ib. XXXIII.
XIIe s. Car nos espées bones sont et tranchant
, Ronc. p. 43. Fous, fait-il, tuz dis fustes et estes, et serez, Quant vus l'espée traite de sur le rei venez ; S'il trait sur vus la sue, coment vus defendrez ?
Th. le mart. 39. Cos [coup] d'espée garist et sainne Mult tost, des que mires [le médecin] i painne ; Et la plaie d'amors anpire, Quant ele est plus pres de son mire
, Chrestien de Troyes, dans HOLLAND, p. 268.
XIIIe s. Deus espées sunt, par lesqueles toz li pueples doit estre governés esperituelment et temporelment, car l'une des espées doit estre espirituel et l'autre temporel
, Beaumanoir, XLVI, 11. Tant lui prierent tout cil qui là estoient que li rois rendi s'espée au soudan
, Joinville, 208.
XVe s. Si commanda ledit comte qu'on mit tout à l'espée [qu'on tuât tout]
, Froissart, I, I, 138. Il ouyt une voix qui lui dist : Chevalier sans espée, où vas-tu si vistement ? car chevalier sans espée n'est que femme sans quenouille
, Perceforest, t. IV, f° 157.
XVIe s. Il mesle la premiere trouppe qui estoit sur le bord de l'eau, et, sans la desmordre, va mesler à l'entrée d'un chemin quelques espées dorées [seigneurs, muscadins] qui firent ferme
, D'Aubigné, Hist. II, 381. La mort de son espée de chevet Bussi, de qui la fin fut telle
, D'Aubigné, ib. II, 423. Je faillis à le frapper, mais c'estoit un homme d'espée
, D'Aubigné, Conf. II, 6. Lui qui est aussi vaillant que son espée
, Caquets de l'accouchée, p. 135, dans LACURNE, au mot martial. Qui porte espée porte paix
, Génin, Récréat. t. II, p. 248. [Cheval ayant] poil chastain, astre au front, aux jambes deux balzans, romaine espée au col, de l'aage de sept ans
, Des Accords, Bigarr. f° 140.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ÉPÉE. Ajoutez : - REM. Voici le nom et la définition de différentes sortes d'épées.
L'épée des monuments grecs affecte la forme d'une feuille de sauge ; elle a deux tranchants ; la pointe en est aiguë.
L'épée romaine a une lame courte et droite ; elle est à deux tranchants ; la pointe en est à deux biseaux, dont l'angle est plus ou moins ouvert.
Grande épée d'armes, arme des XIIe et XIIIe siècles ; lame lourde, sans évidement.
Épée fourrée ou à deux mains, grande et lourde épée, à deux tranchants, agissant surtout de taille, à longue poignée pour être maniée à deux mains.
Épée bâtarde, épée dont la lame était large et plus courte que celle de l'épée ordinaire des hommes d'armes.
Épées jumelles, épées symétriques, disposées de manière à pouvoir être placées deux à la fois dans le même fourreau.
L'épée moderne est une arme aiguë et longue, caractérisée par la forme symétrique de la lame ; elle n'a pas de dos comme en ont les armes d'estoc et de taille ; elle n'a pas de tranchant, ou en a deux ou trois.
Étymologie de « épée »
Provenç. espaza, espada ; catal. espasa ; espagn. et port. espada ; ital. spada ; du latin spatha, large épée, ainsi dite par assimilation avec spatha, outil de tisserand. Cependant, comme le celtique a spad, bêche (irland. et angl. spade), et spadaim, abattre, tuer. et que Diodore, v, 30, dit que spatha est le nom d'une longue épée des Gaulois, certains étymologistes ont pensé que spatha, dans le sens d'épée, était celtique, et ne s'était trouvé que par hasard conforme avec le latin spatha, outil de tisserand.
- (880) Du moyen français espée, de l’ancien français espee, spede, du latin spatha (« épée longue »). Du grec byzantin σπαθίν (spathín), de l’ancien grec σπαθίον (spathíon). Il s'agit d'un diminutif du mot σπάθη (spáthē).
Phonétique du mot « épée »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
épée | epe |
Fréquence d'apparition du mot « épée » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « épée »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « épée »
-
L'épée est l'axe du monde et la grandeur ne se divise pas.
Charles de Gaulle — Vers l'armée de métier, Plon -
Par l'épée et par la charrue.
Anonyme -
Je tiens toujours l'épée d'une main et la plume de l'autre.
Luís Vaz de Camões — Les Lusiades, VII, 79 -
Ne dégaine pas une épée pour tuer un moustique.
Proverbe coréen -
La gourmandise tue plus de gens que l’épée.
Proverbe français -
On ne fond pas une bonne épée avec du mauvais fer.
Proverbe chinois -
Les excès tuent plus sûrement que les épées.
Proverbe chinois -
La fourchette tue plus de monde que l’épée.
Proverbe québécois -
On peut guérir d'un coup d'épée, mais guère d'un coup de langue.
Proverbe chinois -
La langue des femmes est leur épée, et elles ne la laissent jamais rouiller.
Proverbe chinois
Traductions du mot « épée »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | sword |
Espagnol | espada |
Italien | spada |
Allemand | schwert |
Chinois | 剑 |
Arabe | سيف |
Portugais | espada |
Russe | меч |
Japonais | 剣 |
Basque | ezpata |
Corse | spada |
Synonymes de « épée »
- poignard
- flamberge
- sabre
- cimeterre
- rapière
- lame
- dague
- estramaçon
- glaive
- palache
- coutille
- colichemarde
Combien de points fait le mot épée au Scrabble ?
Nombre de points du mot épée au scrabble : 4 points