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Bile

[bil]
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Définitions de « bile »

Bile - Nom commun

  • (Biologie) Liquide sécrété par le foie, accumulé dans la vésicule biliaire, intervenant dans la digestion des lipides.

    Les branches les plus volumineuses de ces deux vaisseaux cheminent côte à côte dans des tractus fibreux, appelés espaces portes, accompagnés par les canaux biliaires qui véhiculent la bile dans la direction opposée, […].
    — Paul Richard Wheater, Barbara Young & John W. Heath
  • (Figuré) Sentiment d'irritation ou de colère.

    Zeus Tonnerre-très-haut au fond du coeur senti une morsure et son coeur fut plein de bile, quand il vit parmi les hommes la lumière du feu – on la voit de loin.
    — Hésiode, Théogonie
  • Langue du groupe jarawan, parlée au Nigeria.

    Le reportage souligne l'importance de préserver les langues autochtones en danger d'extinction, comme la 'bile', une langue jarawan parlée au Nigeria.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Bile jaune (l'une des quatre humeurs cardinales à laquelle on attribuait une influence déterminante sur le tempérament selon sa composition et sa proportion par rapport aux autres humeurs.)
  • Bile noire ou atrabile
  • Flot de bile
  • Ne pas se faire de bile (ne pas s'en faire, laisser courir.)
  • Se causer tant de bile pour rien
  • Se faire de la bile (se faire du souci.)
    Sa philosophie, c’est que pour être heureux il faut éviter de se faire de la bile sinon on tombe malade. Pour que les gens soient heureux de se retrouver le soir, il faut que les devoirs des enfants soient faits à l’école et plus à la maison. On lui parle immigration. Il répond qu’il a dans la tête les appels à la fraternité du pape. Mais lui n’ouvrirait pas aussi grand les vannes que Mélenchon.
    — lejdd.fr, « Le plaisir, c’est de gauche » : rencontre avec le communiste Fabien Roussel, un candidat heureux
  • Se faire une bile noire
  • Se tourner la bile

Étymologie de « bile »

Du latin bilis. L'ancien français utilisait les termes cole ou chole, provenant du grec χολὴ, bile.

Usage du mot « bile »

Évolution historique de l’usage du mot « bile » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « bile » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « bile »

Citations contenant le mot « bile »

  • Les écrivains à l’humeur aigre utilisent généralement un stylo à bile.
    Bruno Masure — Le Petit Livre de Bruno Masure
  • L'augmentation de la sagesse se laisse mesurer exactement d'après la diminution de bile.
    Friedrich Nietzsche — Humain, trop humain
  • La bile rend colère et malade ; mais sans la bile l'homme ne saurait vivre. Tout est dangereux ici-bas, et tout est nécessaire.
    François Marie Arouet, dit Voltaire — Zadig ou la Destinée
  • L’homme âgé sécrète la lucidité comme une vésicule malade trop de bile.
    Jean Davray — Le reflet et la réflexion
  • Alors qu'il a récemment interdit la consommation d'espèces sauvages, le gouvernement chinois a fait la promotion d'un produit contenant de la bile d'ours pour traiter le Covid-19.
    Sciences et Avenir — Covid-19 : le gouvernement chinois recommande la bile d'ours - Sciences et Avenir
  • ARGAN, assis, une table devant lui, comptant des jetons les parties de son apothicaire.Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur. » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil ; il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l’ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sols ; et vingt sols en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. « Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur, trente sols. » Avec votre permission, dix sols. « Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols. » Je ne me plains pas de celui-là ; car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize, et dix-sept sols six deniers. « Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur, quatre livres. » Ah ! monsieur Fleurant, c’est se moquer : il faut vivre avec les malades. Monsieur Purgon ne vous a pas ordonné de mettre quatre francs. Mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Vingt et trente sols. « Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur, trente sols. » Bon, dix et quinze sols. « Plus, du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de monsieur, trente sols. » Dix sols, monsieur Fleurant. « Plus, le clystère de monsieur, réitéré le soir, comme dessus, trente sols. » Monsieur Fleurant, dix sols. « Plus, du vingt-septième, une bonne médecine, composée pour hâter d’aller et chasser dehors les mauvaises humeurs de monsieur, trois livres. » Bon, vingt et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. « Plus, du vingt-huitième, une prise de petit lait clarifié et dulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur, vingt sols. » Bon, dix sols. « Plus, une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoar, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l’ordonnance, cinq livres. » Ah ! monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs, vingt et quarante sols. Trois et deux font cinq et cinq font dix, et dix font vingt. Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc que, de ce mois, j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et, l’autre mois, il y avoit douze médecines et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. (Voyant que personne ne vient, et qu’il n’y a aucun de ses gens dans sa chambre.) Il n’y a personne. J’ai beau dire : on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. (Après avoir sonné une sonnette qui est sur la table.) Ils n’entendent point, et ma sonnette ne fait pas assez de bruit. Drelin, drelin, drelin. Point d’affaire. Drelin, drelin, drelin. Ils sont sourds… Toinette. Drelin, drelin, drelin. Tout comme si je ne sonnois point. Chienne ! coquine ! Drelin, drelin, drelin. J’enrage. (Il ne sonne plus, mais il crie.) Drelin, drelin, drelin. Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin ! Ah ! mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin.
    Molière — Le Malade imaginaire

Traductions du mot « bile »

Langue Traduction
Anglais bile
Espagnol bilis
Italien bile
Allemand galle
Portugais bílis
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.