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Annoncer

[anɔ̃se]
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Définitions de « annoncer »

Annoncer - Verbe

  • Rendre public ou faire connaître quelque chose à quelqu'un.

    « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait.
    — Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler
  • Signaler préalablement l'arrivée ou la venue d'une personne ou d'un événement.

    En arrivant à Normée le berger souffle dans sa corne pour annoncer son retour. Les chiens aboient.
    — Mariel J.- Brunhes Delamarre, Le berger dans la France des villages
  • Diffuser une information au grand public par le biais d'une annonce.

    On les retrouve au kébab du coin, au bout de l'avenue Jean-Jaurès où une pancarte annonce : « Dernier kébab avant le périph », au Café de la musique du parc de la Villette, au café MK2 du quai de Seine.
    — Régine Robin, Le mal de Paris
  • Indiquer par avance un événement futur ou prédire quelque chose.

    Son ris était charmant, son teint de lis et de rose, joint à la vivacité de ses yeux, annonçaient celle de son esprit et donnait une énergie peu commune à ce qu'elle disait.
    — Mireille Védrine, Les jardins secrets de Jean-Jacques Rousseau
  • Présager quelque chose en étant un signe précurseur ou indicatif.

    La formule du pain perdu s'inspirerait-elle des deux recettes d’Aliter dulcia données par Apicius ? sous le règne  de Tibère ? N'y manquent que les œufs. Il est plus vraisemblable que la recette du pain perdu soit annoncée par celle des tostées dorées de Taillevent. 
    — Annie Perrier-Robert , Dictionnaire  de     la gourmandise : Pâtisseries

Expressions liées

  • Annoncer la couleur
    Pour l’article 50, idem, « vous » pretendez qu’il n’y a que l’article 50, moi je ne suis pas dogmatique, commençons par essayer autrement et nous passerons a l’etape suivance si cela ne marche pas, car, et comme toujours, dans des conditions difficiles, il ne faut pas « effrayer le poisson ». Clamer qu’au gouvernement on entame la sortie de l’UE par l’article 50 ce n’est pas une bonne façon d’attirer les foules... mais, soit, annoncer la couleur a un merite, c’est que ceux qui l’acceptent sont vraiment des fidèles, sauf que ce n’est pas tres vendeur.....
    — AgoraVox, Coronavirus : Macron fâché avec les chiffres et la réalité - AgoraVox le média citoyen
  • Annoncer quelqu'un
  • Annoncer quelque chose à quelqu'un, annoncer une bonne ou une mauvaise nouvelle
  • Annoncer une chose comme imminente, annoncer que
  • Des convulsions qui annoncent la mort
  • Faire une annonce (À la bouillotte, à l'impérial, au piquet, etc. Faire connaître, déclarer son jeu. Ex. Qu'avez-vous à annoncer? Annoncez donc.)
    Reste à attendre la décision de France Télévision, qui devrait faire une annonce à la fin du mois et ainsi sceller le sort de « Plus belle la vie ».
    — Stars Actu, Arrêt possible de Plus belle la vie : une comédienne sort du silence ! - Stars Actu
  • Se faire annoncer
    Trois choses entrent dans une maison sans se faire annoncer : les dettes, la vieillesse et la mort.
    Proverbe allemand

Étymologie de « annoncer »

Du latin annunciare, formé de ad (vers) et nuncius (messager). Aussi attesté en ancien français sous la forme annoncier, en provençal annunciar, anunciar, annonciar, en espagnol anunciar et en italien annunziare. Voir aussi dénoncer et nonce.

Usage du mot « annoncer »

Évolution historique de l’usage du mot « annoncer » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « annoncer » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « annoncer »

Antonymes de « annoncer »

Citations contenant le mot « annoncer »

  • Ne soyez ni obstinés dans le maintien de ce qui s'écroule, ni trop pressés dans l'établissement de ce qui semble s'annoncer.
    Benjamin Constant
  • L'entêtement pour l'astrologie est une orgueilleuse extravagance. Il n'y a pas jusqu'au plus misérable artisan qui ne croie que les corps immenses qui roulent sur sa tête ne sont faits que pour annoncer à l'Univers l'heure où il sortira de sa boutique.
    Montesquieu — Mes Pensées
  • Notre continent entier nous prouve qu'il ne faut ni annoncer, ni exercer l'intolérance.
    Voltaire — Traité sur la Tolérance, 1763
  • Gardons-nous d'annoncer la vérité à ceux qui ne sont pas en état de l'entendre, car c'est y vouloir substituer l'erreur.
    Jean-Jacques Rousseau — Emile ou de l’éducation
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Il y a des choses qui ne sont jamais faites ; par exemple, que quelqu'un vous écrive une lettre anonyme pour vous annoncer une bonne nouvelle.
    André Birabeau
  • Je prends la vie comme elle vient, sans se faire annoncer.
    Pierre Daninos
  • Il y a deux voies pour le prophète : ou annoncer un avenir conforme au passé, ou se tromper.
    Rémy de Gourmont — Promenades philosophiques

Traductions du mot « annoncer »

Langue Traduction
Anglais announce
Espagnol anunciar
Italien annunciare
Allemand ankündigen
Portugais anunciar
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.