La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « adresser »

Adresser

Définitions de « adresser »

Trésor de la Langue Française informatisé

ADRESSER1, verbe trans.

I.− Emploi trans. (cf. art. à)[Gén. suivi d'un obj. second. précédé de la prép. à. Le suj. est toujours une pers.] Faire parvenir à destination.
A.− Envoyer quelque chose vers (ou à) un destinataire ou un lieu de destination. Anton. recevoir.
1. [L'obj. dir. est une chose matérielle (le plus souvent une lettre) envoyée à une pers. précise, par l'intermédiaire d'une autre pers. ou de la poste] Envoyer quelque chose à quelqu'un en un certain lieu, à une certaine adresse (cf. adresse) :
1. ... il tenait une cassette ouverte; il y avait quelques lettres; j'en vis une pour sa sœur, une autre adressée à Valérie;... B.-J. de Krüdener, Valérie,1803, p. 264.
2. Ce 24 juillet 1837. Je n'ai reçu votre lettre que depuis deux jours, mon cher ami, parce que vous me l'aviez envoyée à Baugy, au lieu de me l'adresser chez moi. A. de Tocqueville, Correspondance avec Henry Reeve,1837, p. 39.
Rem. Dans l'ex. 1, l'emploi en synon. de adressé à et de la prép. pour montre que la valeur sém. de adresser est proche de la simple idée d'attrib. ou de destination.
ADMIN. DES POSTES
Adresser qqc. poste restante. Expédier quelque chose en mettant comme lieu de destination : poste restante.
Adresser qqc. franco. L'expédier sans frais pour le destinataire. Anton. en port dû :
3. Asserme devait ses succès à une imagination baroque et fertile. Au temps où il représentait les Alpes-Orientales, il avait un préfet peu maniable. Le cabinet d'alors hésitait à faire sauter cet administrateur. Une idée vint au député. Il alla chez un marchand de couronnes funéraires, il choisit un bel article, jais noir, avec l'inscription : souvenirs et regrets, il fit emballer, adresser franco, sans nom d'expéditeur, à M. le Préfet des Alpes-Orientales. Le lendemain, même envoi d'un autre magasin;... E.-M. de Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 17.
Rem. Pour adresser une enveloppe, cf. adresser2.
2. [L'obj. dir. est une pers.] Envoyer une personne auprès d'une autre (avec des recommandations, des références, un mot d'introduction) :
4. Ma tante Marie (...) avait approché MmeSwetchine, Montalembert, les frères Lamennais, Lacordaire, le banquier Rothschild. C'est par elle qu'en 1901 je fus recommandé au P. de Valépée. C'est par elle qu'en février 1894, je fus adressé à l'abbé Leriche. A. Billy, Introïbo,1939, p. 28.
Vieilli. Être bien adressé :
5. J'ai (...) trouvé fort de mon goût MmeMansell, à Tours, et Miss Mélina, sa sœur, deux jolies et gracieuses Anglaises, aux manières distinguées, chez qui nous avons reçu l'hospitalité la plus aimable (...) amies de Lady Bentinck, la femme du gouverneur général des Indes. Nous étions, vous voyez, bien adressées. E. de Guérin, Lettres,1839, pp. 282-283.
Rem. Pour la constr., cf. être bien ou mal reçu.
B.− [L'obj. désigne une parole ou un geste ayant une signif. précise pour son destinataire] Exprimer quelque chose à l'intention de quelqu'un.
1. [Une parole agréable ou désagréable] Adresser la parole à qqn. Lui parler avec une intention précise :
6. Le rieur, (...), se crut obligé de lui adresser des excuses qui furent faites et reçues de fort bonne grâce. J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 2, 1821, p. 273.
7. Le duché d'Aumale a été longtemps dans notre famille avant d'entrer dans la maison de France, expliquait M. de Charlus à M. de Cambremer, devant Morel ébahi et auquel, à vrai dire, toute cette dissertation était sinon adressée du moins destinée. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 951.
Rem. Autres syntagmes : adresser un reproche à qqn : faire un reproche à qqn; - une question à qqn : poser une question à qqn, l'interroger; - une prière à qqn : invoquer qqn; - des compliments, des vœux; - des excuses à qqn : faire des excuses à qqn; - une injure à qqn : insulter qqn.
2. [Un geste, gén. de courtoisie] Adresser un salut. Faire un geste en direction de quelqu'un :
8. Il ralentit encore le pas. Dans la rue de la banne, à mesure qu'il avançait vers le marché, les boutiquiers accouraient sur les portes, le suivaient curieusement des yeux. Il fit un petit signe de tête au boucher, qui resta ahuri, sans lui rendre son salut. La boulangère, à laquelle il adressa un coup de chapeau, parut si effrayée qu'elle se rejeta en arrière. La fruitière, l'épicier, le pâtissier se le montraient du doigt d'un trottoir à l'autre. É. Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 1116.
Rem. Autres syntagmes : adresser un sourire à qqn : faire un sourire; - un regard à qqn : lancer, jeter un regard.
C.− LITTÉR. [L'obj. dir. désigne une œuvre, un doc., une lettre, etc.] Adresser un ouvrage à qqn. Avoir en vue un destinataire privilégié en écrivant ou en dédicaçant cet ouvrage :
9. Est-ce le temps de nous diviser. Battus de tous les vents, pour nous deux est-ce le temps de nous séparer. Vais-je gratter sur ma copie votre nom, faire un faux en somme, puisqu'elle était faite pour vous, puisqu'elle était inscrite pour vous, puisqu'elle vous était adressée, puisqu'elle vous était envoyée. Vais-je mettre à la place, à votre place un faux-nom, en somme, un nom feint, un pseudonyme. Ch. Péguy, Victor-Marie, comte Hugo,1910, p. 808.
Rem. Inscrite est un latinisme (cf. Cic., Off. 2, 21 : Liber qui inscribitur Laelius « livre ayant pour titre : Laelius »; ici portant sur la page de titre : pour vous, Daniel Halévy).
10. ... quoi qu'il advienne j'achèverai le livre, dût-il ne point paraître ni maintenant ni même après notre mort à tous deux, et je remettrai à Gide la fin du livre puisque la lettre-envoi est essentiellement à lui, adressée à lui seul, en dehors de toute question de publication. Ch. Du Bos, Journal,mai 1928, p. 114.
11. Maurras y exposait la doctrine devant Bainville, Dimier, Montesquiou, Vaugeois, et même Souday, qui n'était pas ennemi de ces conversations, qui les écoutait comme on essaye un jour un pernod, et à qui Maurras adressait ses livres avec des dédicaces chaudement tournées,... L.-P. Fargue, Le Piéton de Paris,1939, p. 159.
D.− Emplois vieillis ou littér.
1. Arch. littér. Adresser ses pas (vers un lieu ou vers une pers.). Diriger ses pas, se diriger :
12. Depuis trois ans j'étais retiré à Aulnay : sur mon coteau de pins, en 1811, j'avais suivi des yeux la comète qui pendant la nuit courait à l'horizon des bois; elle était belle et triste, et, comme une reine, elle traînait sur ses pas son long voile. Qui l'étrangère égarée dans notre univers cherchait-elle? À qui adressait-elle ses pas dans le désert du ciel? F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 468.
Rem. Dans cet ex. l'emploi de la prép. à pour vers (cf. art. à) est également un arch.
2. Adresser (une balle, etc. dans qqc.). Tirer, lancer.
Emploi abs. Bien adresser. Être bon tireur.
Au fig. Adresser un trait, une flèche à qqn :
13. Dans le précédent poème de Guiraldes le « et plutôt qu'à juger autrui, à me laver de mes propres impuretés », m'atteignait comme une flèche à moi adressée, en songeant à mon futur entretien avec Mauriac. Ch. Du Bos, Journal,nov. 1938, p. 220.
3. Adresser un mot à qqn. L'appliquer à quelqu'un :
14. Les hommes vraiment coupables sont ceux qui, après s'être approchés de Louis XVIII, après en avoir obtenu des grâces et lui avoir fait des promesses, ont pu se réunir à Bonaparte; le mot, l'horrible mot de trahison est fait pour ceux-là; mais il est cruellement injuste de l'adresser à l'armée française. G. de Staël, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française,t. 2, 1817, p. 259.
Rem. Ce dernier emploi est proche de l'emploi B 1.
II.− Emploi pronom.
A.− S'adresser qqc. (emploi pronom. réciproque).S'adresser des lettres d'amour, d'injures... (cf. supra I A); s'adresser la parole; s'adresser des sourires, des signes... (cf. supra I B).
B.− S'adresser à.[Gén. suivi d'un obj. second. précédé de la prép. à] Aller dans une direction déterminée afin d'atteindre un destinataire (ou une certaine destination).
1. [Le suj. est une pers. (ou un être assimilé à une pers.)]
a) [L'obj. second. est une pers.]
Se tourner vers une personne déterminée pour lui parler :
15. − Vous, poursuivit Baccarat, s'adressant à Léon Rolland, il n'a fallu rien moins que mon apparition subite et la vue de l'homme qui a été votre ami, pour dissiper les fumées de cette ivresse sanguinaire allumée dans vos veines. P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 3, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 203.
16. Il reprit sa marche, puis s'assit au fond du salon. Comme s'il s'adressait à un témoin de cette scène, il se tourna vers une chaise, et dit, avec des gestes passionnés : − On pardonne une sottise à un ami. Mais on ne pardonne rien à sa femme. On veut qu'elle soit un monde, votre monde! On veut qu'elle partage même vos idées! J. Chardonne, L'Épithalame,1921, p. 264.
Rem. 1. S'adresser s'emploie fréquemment au part. prés.; il introduit presque toujours le discours dir. ou bien est empl. en incise dans le corps du discours; empl. conjointement avec des verbes tels que parler et dire, il est destiné à les compléter, c.-à-d. à indiquer la pers. visée, ou, si elle est déjà nommée (ex. 15) à la préciser. 2. (En parlant d'un orateur, d'un écrivain) s'adresser à qqn, parler en public, écrire pour qqn :
17. ... Passavant plaît aux jeunes. Peu lui chaut l'avenir. C'est à la génération d'aujourd'hui qu'il s'adresse (ce qui vaut certes mieux que de s'adresser à celle d'hier) − mais comme il ne s'adresse qu'à elle, ce qu'il écrit risque de passer avec elle. A. Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 990.
En partic. Aller, se tourner vers quelqu'un, pour lui parler et obtenir de lui un renseignement, un service, la satisfaction d'un désir :
18. Hier, dimanche, réunion chez moi le matin. On raconte une anecdote que je ne garantis pas comme vraie, mais dont l'invention, même si elle est faite à plaisir, peut donner une idée des mœurs du temps. On prétend que le maréchal Molitor, voulant obtenir une place de sous-préfet pour un de ses parents, a été s'adresser à M. de Corbière, Ministre de l'Intérieur. Celui-ci l'a fort bien reçu, mais lui a dit qu'il serait bon, avant d'aller plus loin dans les démarches, de voir M. de Lavaux (Jésuite), préfet de police. Celui-ci, employant toujours les formes les plus douces, lui conseilla d'en parler à M. Franchet (Jésuite), chef de division à la police. E.-J. Delécluze, Journal,1825, p. 185.
19. Il y a bien longtemps que j'ai de prêt Les Paysans, qui serviront près d'un mois le feuilleton de La Presse, il ne faut pas quinze jours pour les mettre en état de paraître; mais il faut savoir à qui s'adresser, où aller pour les faire composer. H. de Balzac, Correspondance,1840, p. 121.
20. Maison fermée. Un mur. Personne, sauf un chien sur le mur. Pour louer, s'adresser au chien. Il vous recevra. J. Renard, Journal,1906, p. 1077.
Rem. 1. L'ex. 19 offre l'étroite synon. entre s'adresser à qqn et aller dans un certain lieu, synon. qui ne fait que confirmer l'idée de direction contenue dans le verbe.
Rem. 2. Au lieu d'être suivi d'un obj. second. de pers., s'adresser peut s'employer avec un adv. de lieu, qui renvoie à une pers. implicite :
21. Artistes ou partisans, ceux qui désirent des ordres d'assaut ou des chansons de marches, ceux qui attendent des appels de pied et des sonneries de clairon se trompent en se tournant vers moi. Ils commettent une erreur de personne. Qu'ils veuillent bien m'excuser, je ne peux rien pour eux. Il faut qu'ils s'adressent ailleurs. J.-R. Bloch, Destin du Siècle,1931, pp. 29-30.
Rem. 3. L'obj. second. de pers. peut être tout à fait implicite. S'adresser se construit alors absol. avec une détermination adv. qualitative. Peut être rapproché de l'expr. frapper à la bonne, à la mauvaise porte :
22. Lorsque le général Bonaparte fut nommé consul, ce qu'on attendait de lui, c'était la paix. La nation était fatiguée de sa longue lutte; et, sûre alors d'obtenir son indépendance, avec la barrière du Rhin et des Alpes, elle ne souhaitait que la tranquillité, certes elle s'adressait mal pour l'obtenir. G. de Staël, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française,t. 2, 1817, p. 32.
Il se rencontre except. au part. passé pris substantivement, un mal adressé (pers. qui s'est adressée à qqn par méprise) :
23. Le laquais sort. Resté seul, don César se rassied, s'accoude sur la table, et paraît plongé dans de profondes réflexions. C'est le devoir du chrétien et du sage, quand il a de l'argent, d'en faire un bon usage. (...) Mais je n'ose m'y fier, car on va me reprendre la chose. C'est méprise sans doute, et ce mal-adressé aura mal entendu,... V. Hugo, Ruy Blas,1838, IV, 3, p. 426.
b) Au fig. [L'obj. second. est une chose abstr.] Se tourner vers quelque chose afin d'en obtenir ce qu'on désire, ce dont on a besoin; recourir à :
24. Un échotier de Clartés signe l'existentialiste et au fond le mot a pris aujourd'hui une telle largeur et une telle extension qu'il ne signifie plus rien du tout. Il semble que, faute de doctrine d'avant-garde analogue au surréalisme, les gens avides de scandale et de mouvement s'adressent à cette philosophie, qui ne peut d'ailleurs rien leur apporter dans ce domaine; ... J.-P. Sartre, L'Existentialisme est un humanisme,1946, p. 16.
2. [Le suj. est une chose traduisant l'activité, la parole, les gestes, etc. d'une pers.]
a) [L'obj. second. est une pers.] Aller vers, être destiné à :
25. Son petit volume − qu'on trouve chez l'éditeur Victor Lecoffre − offre cette originalité que, sous une forme très pure et très distinguée, il s'adresse à tous, au grand public. C'est au peuple directement qu'est destinée cette histoire de son grand ami. F. Coppée, La Bonne souffrance,1898, p. 134.
26. Nos relations étaient fondées sur un malentendu qui ne pouvait manquer de se manifester dès que mes hommages, au lieu de s'adresser à la femme relativement supérieure qu'elle croyait être, iraient vers quelque autre femme aussi médiocre et exhalant le même charme involontaire. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 503.
27. − Mais enfin, puis-je savoir si ce rire ou ce ricanement s'adresse à votre serviteur? − Mais à qui donc voulez-vous que je le dédie? P. Valéry, Variété 4,1938, p. 187.
28. ... mais le regard est une intention. Faute de cette intention, la vision n'est qu'un phénomène abstrait et indifférent. Surtout une paire d'yeux ne fait pour moi un regard que si elle est dirigée sur moi, orientée vers moi, que si elle s'adresse à moi dans l'imploration, l'invocation ou l'interpellation. V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 91.
Rem. Parfois l'idée de direction l'emporte sur celle d'attrib. et de destination, ou vice-versa.
b) P. méton. [L'obj. second. désigne une partie du corps traduisant la pensée, le sentiment, etc. d'une pers.] :
29. Quand Madame de Mortsauf me quittait pour un moment, elle semblait laisser à l'air le soin de me parler d'elle; les plis de sa robe, quand elle s'en allait, s'adressaient à mes yeux comme leur bruit onduleux arrivait joyeusement à mon oreille quand elle revenait;... H. de Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 283.

ADRESSER2, verbe trans.

Néol. Adresser une enveloppe. Écrire une adresse sur une enveloppe.
Machine à adresser. Machine servant à imprimer les adresses de journaux, envois publicitaires, etc., expédiés à intervalles réguliers.
Rem. Il s'agit prob. d'une formation parallèle à affranchir une lettre (« coller les timbres sur une lettre, sur une enveloppe »).
Prononc. − 1. Forme phon. : [adʀ εse], j'adresse [ʒadʀ εs]. À l'inf., Pt Rob. transcrit la 2esyllabe avec [e] fermé. D'apr. Warn. 1968, la prononc. en [ε] ouvert relève du lang. soutenu et celle en [e] fermé du lang. cour. − Rem. Au xixes., Gattel 1841 et Fél. 1851 transcrivent cette syllabe avec [e] fermé, l'ensemble des dict. notant [ε] ouvert. Enq. : /adʀe2s/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : adressable, adressage, adressant, adresse. Cf. dresser.
Étymol. ET HIST. − 1. Début xiies. emploi pronom. « se dresser debout, se lever » (Psautier de Cambridge, éd. F. Michel, XLIII, 26 ds Gdf. : Adrece tei [exsurge], aie nus et rachate nus); 1170 trans. « relever, mettre debout » (Rois, éd. Curtius, 199 : faire adrecier les ruines del temple Nostre Seignur). − 1560-1621 « élever, dresser (un monument) » (Pasquier, Recherches ds Hug.); 2. 1174 emploi pronom. « aller droit vers, se diriger vers (un lieu) » (Benoit de Ste Maure, Chron. des ducs de Norm., éd. F. Michel, 3916 ds T.-L. : Tres parmi Seigne s'adrecerent, Dreit a Paris tenent lur curs); 1172-1175 trans. « (obj. animé) diriger (vers qqn) » (Chrét. de Troyes, Chevalier au lion, éd. Förster, 3058 ds T.-L. : adreça Vers lui son palefroi anblant); ca 1155 abs. adrecier à « parvenir jusqu'à (en transperçant avec la lance) » (Wace, Brut, éd. Arnold, 13 090 : E crievent oilz s'il i adercent), d'où a) xives. trans. « émettre (des paroles) en direction de qqn » (Ménagier, éd. Soc. bibliophiles fr., 1, 105, ibid. : adreça ses paroles à elle); 1518 adrecier à « adresser la parole (à qqn) » (Mém. à de Galas, Arch. B.-Pyr. ds Gdf. : Par ledit ambassadeur fut commensé le propos adroissant aus dis seigneurs de Chievres, leur disent...); b) 2emoitié xvies. trans. « envoyer (qqc) en direction de qqn » (Amyot, Marc., 14 ds Littré : Il receut sur son propre corps plusieurs coups qui estoient addressez à Æmylius); 3. 1170 trans. « redresser, mettre en état (un obj.) » (Rois, éd. Curtius, 24 : pur aguiser e adrecier e le soc e le picois); ca 1160 emploi fig. « réparer (un toit) » (Wace, Rou, éd. Andresen, 1, 287 ds T.-L. : E se il a le tort, bien li adrecera). − 1580-1588, emploi fig., Montaigne, I, 254 ds Littré. Dér. de dresser*; préf. a-*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 7 595. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 13 559, b) 11 406; xxes. : a) 9 110, b) 9 138.
BBG. − Bailly (R.) 1969 − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Boiss.8. − Canada 1930. − Caput 1969. − Comte-Pern. 1963. − Éd. 1913. − Jal 1848. − Le Roux 1752. − Spr. 1967. − St-Edme t. 1 1824.

Wiktionnaire

Verbe - français

adresser \a.dʁe.se\ ou \a.dʁɛ.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’adresser)

  1. Envoyer directement à une personne, en un lieu.
    • J’implorai avec ferveur la belle image de la Vierge coloriée à laquelle, tous les soirs, avant de me coucher, j’adressais ma prière : […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, page 1, séance du 8 janvier 1937)
    • L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, vol.2, p. 301)
    • Vous adresserez vos lettres à un tel, pour qu’il me les fasse tenir. — Le paquet vous est adressé, mais il doit s’y trouver une lettre pour moi.
    • Vous m’avez adressé un homme qui n’a pu me rendre raison de rien.
    • Il m’a adressé à un excellent ouvrier.
    • Adresser des vœux, une question, une demande.
  2. (Intransitif) (Rare) Toucher droit où l’on vise.
    • Adresser au but. Vous avez bien adressé, vous avez mal adressé.
  3. (Pronominal) Aller trouver directement quelqu’un, avoir recours à ses services, soit de vive voix, soit par écrit.
    • Dis-donc, Rosalie, s’écrie-t-il en s’adressant à sa femme, grosse personne blonde, molle et tavelée. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La Vache tachetée, 1918)
    • La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
    • Le succès lui venant du public des galeries, c’était à lui qu’elle s’adressait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Je m’adresse à vous comme à la seule personne de qui je puisse attendre quelque secours.
  4. (Informatique) Viser une partie (une adresse) de la mémoire vive d’un ordinateur.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ADRESSER. v. tr.
Envoyer directement à quelque personne, en quelque lieu. Adresser une lettre, un paquet à quelqu'un. Vous n'avez qu'à me l'adresser à tel endroit. Vous adresserez vos lettres à un tel, pour qu'il me les fasse tenir. Cette lettre lui est adressée. Le paquet vous est adressé, mais il doit s'y trouver une lettre pour moi. Vous m'avez adressé un homme qui n'a pu me rendre raison de rien. Il m'a adressé à un excellent ouvrier. Adresser la parole à quelqu'un, Parler à quelqu'un. On dit aussi Adresser des vœux, une question, une demande. Adresser des prières.

S'ADRESSER signifie Aller trouver directement quelqu'un, avoir recours à ses services, soit de vive voix, soit par écrit. Il faut s'adresser à un tel pour cette affaire. Pour visiter cette maison, s'adresser au concierge. Je m'adresse à vous comme à la seule personne de qui je puisse attendre quelque secours. On dit Vous vous adressez mal, pour Vous vous méprenez. S'adresser à quelqu'un signifie quelquefois Adresser la parole à quelqu'un. On dit de même C'est à vous que ce discours s'adresse, etc. Cela s'adresse à vous se dit d'une Chose qui concerne quelqu'un, qui le désigne dans un discours, dans un compliment indirect, dans une critique où même il n'est pas nommé.

ADRESSER est aussi intransitif et signifie Toucher droit où l'on vise. Adresser au but. Vous avez bien adressé, vous avez mal adressé. Cet emploi est rare.

Littré (1872-1877)

ADRESSER (a-drè-sé) v. a.
  • 1Envoyer avec une indication. Il leur adressa son ami avec beaucoup de recommandations. Je vous ai adressé à l'homme qui pouvait le mieux vous renseigner. Je ne savais où vous adresser ma lettre. Montrons l'ordre cruel qui vous fut adressé, Racine, Baj. I, 2. La voici ! mon bonheur me l'adresse, Racine, Brit. III, 2.

    Mal adresser, donner une fausse adresse, une fausse indication. Paix, voici votre père ; le vilain usurier est avec lui. - Vient-il demander ce que je lui dois ? - Il serait mal adressé, Regnard, Sérénade, IV.

  • 2 Par extension, adresser la parole à quelqu'un, lui parler directement. Adresser une question, des vœux. Je ne vous adresse pas ce reproche. Il ne m'a pas trouvée assez bien faite pour m'adresser ses vœux, Molière, Princ. d'Élide, V, 2. Mon esprit, il est vrai, trouve une étrange voie Pour adresser mes vœux au comble de leur joie, Molière, l'Étour. IV, 2. Entre ceux qui t'adressent leurs veilles, Boileau, Disc. au Roi. Sur un plus digne objet adresse ta pensée, Rotrou, St-Gen. III, 6. Quoi ! c'est lui dont les vœux vous furent adressés ! Voltaire, Orphel. I, 1.
  • 3 Fig. Adresser, envoyer à l'adresse de quelqu'un, dire quelque chose qui est à son adresse. Sans doute il m'adressait le discours [il m'avait en vue], Massillon, Magd.
  • 4Diriger, tourner. Mais votre frère Attale adresse ici ses pas, Corneille, Nic. I, 1. … mais vous n'ignorez pas Quel important sujet adresse ici mes pas, Rotrou, St-Gen. II, 8. Où suis-je ? c'est ici qu'on adresse mes pas, Voltaire, Orphel. IV, 3. Il [le ciel] adressait mes coups, il soutenait mes armes, Rotrou, Bél. I, 1. Ainsi l'homme qui fuit l'abord des médisants Et chemine en la voie où le Seigneur l'adresse, A pour sa récompense une heureuse vieillesse, Racan, 1er Psaume. Il a établi la raison dans la suprême partie de notre âme, pour adresser nos pas à la bonne voie, Bossuet, Serm. Quinq. 2.

    S'ADRESSER, v. réfl.

  • 5Aller trouver, avoir recours. S'adresser par écrit à quelqu'un. Je m'adresse à vous pour savoir ce que je dois faire. Au factotum tu n'as qu'à t'adresser, La Fontaine, Mazet. Les Juifs à d'autres dieux osèrent s'adresser, Racine, Esth. III, 4. … Dieu, maître des rois, à qui mon cœur s'adresse, Voltaire, Orphel. V, 6.
  • 6 Familièrement. Vous vous adressez mal ; à qui croyez-vous vous adresser ? se dit quand on avertit quelqu'un qu'il se méprend.
  • 7Se diriger, aller. Nous sommes aperçus, quelqu'un vers nous s'adresse, Rotrou, Antig. III, 7. Mais son chemin, je crois, s'adresse par ici, Du Ryer, Scév. II, 2. Tout le monde courant çà et là pour ses affaires, on ne sait où s'adresse le chemin de chacun, Perrot D'Ablancourt, Tac. 250. Où s'adressent tes pas ? Molière, Amph. I. Quelle est donc cette pompe où s'adressent tes pas ? Voltaire, Alz. II.
  • 8S'adresser à quelqu'un, adresser la parole à quelqu'un. Il s'adressa ensuite aux assistants. C'est aux malades que je m'adresse. C'est à vous que ce discours s'adresse. Cet orateur s'adressait à la pitié. Quand je dis vous, je m'adresse presque à tous les hommes, Massillon, Élus. Et, s'adressant aux siens d'une voix oppressée, Voltaire, Orphel. V, 1.
  • 9Cette lettre s'adresse à lui ; la suscription fait voir qu'elle lui doit être rendue.

    Figurément, cela s'adresse à vous, se dit d'une chose qui concerne indirectement quelqu'un dans un discours, une critique, etc. Cela s'adresse à vous, esprits du dernier ordre, La Fontaine, Fabl. V, 16.

  • 10Être dirigé. Toute métaphore s'adresse à nos sens. Mais pourquoi, trompeuse déesse, S'il est vrai que tu n'as point d'yeux, Est-ce plutôt à de hauts lieux Qu'à des toits de bergers que ta rigueur s'adresse ? Rotrou, Antig. III, 1. Mon frère, au nom des dieux protecteurs de la Grèce, Car vers eux maintenant votre zèle s'adresse, Rotrou, ib. II, 2. C'est à toi que dans cette guerre Les flèches des méchants prétendent s'adresser, Racine, Ath. IV, 6. Je vois qu'en m'écoutant vos yeux au ciel s'adressent, Racine, Esth. II, 7. Le seul [cœur] où mes regards prétendaient s'adresser, Racine, Andr. III, 4.

    ADRESSER, v. n. Toucher droit où l'on vise. Bien adresser n'est pas petite affaire, La Fontaine, Fab. I, 17. C'est assez… qu'une aveugle pensée… vous ait fait adresser Au plus haut objet de la terre, Malherbe, V, 8.

REMARQUE

Pascal a employé adresser dans le sens de dresser : On les avertirait de l'embûche qu'on leur adresse, Prov. 11. C'est un archaïsme (voy. l'historique).

HISTORIQUE

XIIe s. Face le sis prelaz en sa chartre lancier ; Qu'il ne puisse jamais hors d'iluec repeirier ; Iluec pourra, s'il volt, ses mesfeiz adrecier [redresser], Th. le Mart. 31.

XIIIe s. Nous otroions le pardon à tous ceux qui confès morront, por cest forfait adrecier, Villehardouin, 98. Dont fist li rois Richars atourner ses nés [nefs], et monta sour mer, et s'adrecha au plus droit et au mius qu'il pot vers Alemaigne, et prist port, Chron. de Reims, p. 46. Belle Doette s'est en estant dressie ; Voit l'escuier, vers lui s'est adrecie, Romancero, p. 47. Vers une riviere m'adresce, Que j'oi près d'ilecques bruire, la Rose, 104. En tex peris les met jonesce, Qui les cuers à delit adresce, ib. 4486. Et tel sentier si furent fait pour soi adrecier de grant quemin [chemin] à autre, Beaumanoir, XXV, 2. Fai premier ce qu'il afiert à Dieu, et il te adrescera toutes ces autres besoignes, Joinville, 191. Li rois de France, qui sot [sut] que il estoient là, s'adreça tout droit là pour combattre à eulx, Joinville, 104. Et se il ne vouloient adrecier la treve que il li avoient rompue…, Joinville, 261. Et se il i a aucune chose à amender, si l'amende et adresce [redresse], et les [tes sujets] tien en faveur et en amour, Joinville, 301.

XIVe s. C'est la conclusion de cest chapitre que Dieu nous adresce à bien faire en delectations et en tristesces, Oresme, Eth. 39.

XVe s. Et tant y sont avenues d'aventures, et tant de batailles adressées, Froissart, I, I, 1. Si s'en vint sa voie, et s'adressa sur Monseigneur Geffroy, et là, en parlant à lui, il changea un peu de contenance, Froissart, I, I, 329. Là endroit [avant la bataille] se confessa et adressa chacun à son loyal pouvoir, Froissart, I, I, 41. Et celui qui parlera pour le roi de France adrecera ces paroles au roi et duc et dira ainsi…, Froissart, I, I, 53. De premiere venue il y eut dure encontre, et s'adresse le roi dessus messire Eustache de Ribeumont, lequel estoit moult fort chevalier, Froissart, I, I, 328. En leur priant humblement excuser et supployer à mon ignorance et adresser ce que y seroit mal mis, J. de Troyes, Chron. 1460. Garni et adressé de tout ce qu'on saurait louer en noble homme, Louis XI, Nouv. 28.

XVIe s. Le premier à qui il s'adressa estoit vestu d'une robe…, Rabelais, Pant. V, 18. Dieu permet bien que les trompeurs adressent quelquefois à dire verité, Calvin, Inst. 130. Pour estre esclairez et adressez en la vraye religion, il nous faut commencer par la doctrine celeste, Calvin, Inst. 29. Ce n'est pas à l'homme d'adresser ses pas. Les pas de l'homme sont adressez de Dieu, Calvin, ib. 138. Et puis leur gibier ne s'adresse pas [ne vient pas] par deçà, Despériers, Cymb. 158. A toy s'est adressée Ma clameur jours et nuits, Marot, IV, 332. À un qui est soigneux, qui s'adresse et exerce, le bien lui vient toujours plus tost qu'à un autre, La Boétie, 200. Tu t'adresses aux armes, La Boétie, 201. Les Dieux sont amoureux de ceux dont ils purifient les meurs, et les addressent à la vertu, Amyot, Num. 7. Ainsi que dit Epicharmus, en un petit traitté qu'il a escrit et addressé à Antenor, Amyot, ib. 15. On doibt former les meurs des enfants, et les duire et addresser dès et depuis leur naissance à une mesme fin, Amyot, Lyc. et Num. 9. Minutius, adressant sa parole à Brutus et à tous les assistants, leur dit…, Amyot, Publ. 4. Il mit en pieces les premiers des ennemis, ausquelz il s'adressa et arresta tout court les autres, Amyot, Cor. 10. Il receut sur son propre corps plusieurs coups qui estoient addressez à Aemylius, Amyot, Marc. 14. Adressant leurs corps et les endurcissant à la peine, Amyot, Eum. 7. On ne s'adresse [on ne s'en prend] pourtant qu'à lui, Montaigne, I, 99. On reçoit ces advis comme adressez au peuple, Montaigne, I, 116. S'adresser aux loix pour avoir raison d'une offense, Montaigne, I, 119. N'adresse elle [redresse-t-elle] pas quelques fois nos conseils et les corrige [la fortune] ? Montaigne, I, 254. Il faut adresser et arrester nos desirs aux choses les plus aysées, Montaigne, III, 277. Puis addressant son propos à son oncle, Montaigne, IV, 324.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « adresser »

Picard, adrécher ; wallon, adiersî ; rouchi, adercer ; provenç. adressar, adreysar ; espagn. aderezar ; ital. addirizzare ; de à et dresser : signification première, mettre à droit, ce que nous disons aujourd'hui redresser, puis diriger, conduire, porter vers.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(début du XVe siècle) Composé d’a- et de dresser. (XIIe siècle) adrecier. Signifie « dresser, redresser, diriger » en ancien français et jusqu’au XVIIe siècle.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « adresser »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
adresser adrɛse

Fréquence d'apparition du mot « adresser » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « adresser »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « adresser »

  • Bien adresser n'est pas petite affaire.
    Jean de La Fontaine — Fables
  • Dans ce cadre, la CGT, 1re organisation syndicale représentative de la Région Occitanie a décidé de s'adresser solennellement à l'ensemble des salariés de la filière, du plus petit sous-traitant au plus grand donneur d'ordre.
    Adresse aux salariés de la filière aéronautique en Occitanie
  • S’engager, c’est d’abord tenter de s’adresser aux autres.
    Patrick Poivre d'Arvor — Aimer, c’est agir
  • Le combat que se livrent en chaque individu le fanatique et l’imposteur est cause que nous ne savons jamais à qui nous adresser.
    Emil Michel Cioran
  • Il n'y a pas d'oeuvres populaires destinées à un public spécifique, peu ou moyennement cultivé. Les oeuvres populaires doivent s'adresser à tous les publics et être assez accessibles pour être reçues par tous.
    Maurice Druon — Entretien avec Bernard Pivot - Avril 1977
  • Il est souvent plus difficile d'adresser la parole à une femme que de coucher ensuite avec elle.
    Gilbert Cesbron
  • Quand le passé a été rude, le présent difficile et l'avenir incertain, à qui s'adresser ? Où tourner ses regards avec espoir, sinon vers le ciel ?
    Georges Isidore Barthe — Drames de la vie réelle
  • La Cour des Maîtres Sommeliers Amériques a déclaré qu’elle cesserait de s’adresser à ses meilleurs experts en vin en tant que «maître» après que la pratique ait généré des accusations de racisme.
    News 24 — Les sommeliers cesseront de s'adresser à de grands experts du vin - News 24
  • Il ne faut jamais tenir à une foule le langage de la raison pure. C'est seulement à ses passions, à ses sentiments et à ses intérêts apparents qu'il faut s'adresser.
    Philip Chesterfield
  • S'adresser des reproches est une sorte de luxe. C'est la confession, et non le prêtre, qui nous donne l'absolution.
    Oscar Wilde — Aphorismes
Voir toutes les citations du mot « adresser » →

Traductions du mot « adresser »

Langue Traduction
Anglais address
Espagnol dirigir
Italien rivolgere
Allemand wenden
Portugais dirigir
Source : Google Translate API

Synonymes de « adresser »

Source : synonymes de adresser sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « adresser »

Combien de points fait le mot adresser au Scrabble ?

Nombre de points du mot adresser au scrabble : 9 points

Adresser

Retour au sommaire ➦