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Souveraineté

Variantes Singulier Pluriel
Féminin souveraineté souverainetés

Définitions de « souveraineté »

Trésor de la Langue Française informatisé

SOUVERAINETÉ, subst. fém.

I. − Dans le domaine pol.
A. −
1. Qualité, fonction de souverain, de monarque; exercice du pouvoir par un souverain. Souveraineté absolue; les attributs de la souveraineté; acte de souveraineté; exercer la souveraineté; s'emparer de la souveraineté; reconnaître la souveraineté de qqn. En ce temps-là, on intriguait pour être roi, comme aujourd'hui pour être député; et ces candidats à la souveraineté, se pressaient aux pieds de MmeRécamier, comme si elle disposait des couronnes (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 326).L'Édit de Nantes ne fut pas un acte gracieux, dû à la volonté du roi, dans la plénitude de sa souveraineté, mais un traité dont les articles furent débattus comme avec des belligérants (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 196).
[Avec un compl. précisant le territoire sur lequel s'exerce le pouvoir d'un souverain] Oxenstiern avait promis à Bernard de Weymar la souveraineté de la Franconie (Constant, Wallstein, 1809, notes hist., p. 212).L'origine des universités était aussi diverse que possible: les unes avaient été créées ou encouragées par les rois, d'autres par les papes, d'autres encore par les princes qui avaient souveraineté sur leur territoire avant annexion à la couronne de France (Encyclop. éduc., 1960, p. 15).
2. P. méton. Prince souverain; gouvernement monarchique; territoire ayant un monarque à sa tête (vieilli). Petites souverainetés. L'accomplissement des devoirs de la souveraineté envers les sujets (Lamennais, Religion, 1826, p. 126).[En 987] la France restait divisée en souverainetés multiples (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 50).
3. P. anal. [Avec certaines caractéristiques (majesté, grandeur, etc.) propres aux souverains ou qu'on leur attribue] [La cathédrale] a toujours, quoique privée de moitié de sa nef et isolée de sa tour, un grand air de souveraineté (Michelet, Journal, 1837, p. 244).La souveraineté de la grande campagne française (Du Bos, Journal, 1922, p. 134).
B. −
1. Qualité propre à une collectivité politique qui se gouverne elle-même tout en pouvant relever d'une autorité supérieure; pouvoir qu'elle détient. [En Suisse] la souveraineté cantonale menacée primitivement par eux [les radicaux] a été par eux-mêmes relevée et plus que jamais préconisée (Gobineau, Corresp.[avec Tocqueville], 1850, p. 128):
Les communes redevinrent souveraines (...). Ce n'est pas à dire que cette souveraineté fût complète. Il resta toujours quelque trace d'une souveraineté extérieure; tantôt le seigneur conserva le droit d'envoyer un magistrat dans la ville (...); tantôt il eut droit de percevoir certains revenus... Guizot, Hist. civilis., leçon 7, 1828, p. 38.
2. DROIT
a) Souveraineté (de l'État). Qualité propre à l'État qui possède le pouvoir suprême impliquant l'exclusivité de la compétence sur le territoire national (souveraineté interne) et sur le plan international, l'indépendance vis-à-vis des puissances étrangères (limitée par les conventions ou par le droit international) ainsi que la plénitude des compétences internationales (souveraineté externe); pouvoir politique suprême dont jouit l'État. Portion de souveraineté; abandons, diminutions, limitations de souveraineté; l'exercice, les droits de la souveraineté; la souveraineté française; porter atteinte à la souveraineté d'un État. [Le général Catroux] a, le 26 septembre, proclamé l'indépendance et la souveraineté du Liban sous la présidence de M. Naccache (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 573).
b) Qualité propre au détenteur en droit ou en fait du pouvoir suprême dans l'État; pouvoir suprême ainsi détenu. IV La République Française est une et indivisible. V La souveraineté réside essentiellement dans le Peuple Français (Robesp., Discours, Constit., t. 9, 1793, p. 509).Le peuple délègue l'exercice de la souveraineté à une Assemblée législative qui est son commis; l'Assemblée commet à son tour le Gouvernement pour exécuter la loi (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 26).
[Le subst. est déterminé par un adj. ou un compl. de n. précisant le détenteur du pouvoir suprême] La souveraineté de la Nation, du Parlement; le principe de la souveraineté du peuple; proclamer la souveraineté du peuple; attenter à, usurper la souveraineté du peuple. La souveraineté des assemblées nationales, (...) la seule forme d'une constitution légitime, sage et heureuse (Marat, Pamphlets, Suppl. Offrande à la Patrie, 1789, p. 54).
DR. CONSTIT. FR. Souveraineté nationale. [Dans la théorie du gouvernement représentatif] Qualité propre à la Nation qui possède en droit le pouvoir suprême, la Nation étant considérée comme une personne morale distincte des individus qui la composent et s'exprimant par ses représentants qui agissent collectivement en son nom et non chacun respectivement au nom de la fraction de la population qui l'a élu; pouvoir suprême appartenant en droit à la Nation considérée sous cet aspect. En France, le procédé du mandat représentatif permet après 1789 que la souveraineté populaire s'efface devant la souveraineté nationale (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 13).
Souveraineté populaire. Qualité propre au peuple considéré comme l'ensemble des citoyens et possédant en droit le pouvoir suprême qu'il exerce soit directement soit par des représentants agissant en vertu du mandat impératif; pouvoir suprême appartenant en droit au peuple. Supra souveraineté nationale ex. de Belorgey.
Part de pouvoir détenue en droit par chaque citoyen. Depuis vingt-neuf ans attachés à ce symbole évident de leur souveraineté légale, le paysan, l'ouvrier, le bourgeois, le prolétaire, tous étaient prêts à défendre le suffrage universel (Gambetta, 1877ds Fondateurs 3eRépubl., p. 285).
3. Pouvoir exercé par un État sur un autre. [Le Maroc] terre de souveraineté française (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 77).
II. −
A. Caractère absolu, sans limite, sans restriction (d'un droit, d'une faculté, d'une loi dans son application). La souveraineté du droit civique restituée aux masses (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 753).Un individu qui ne dispose pas de ses biens en toute liberté, en toute souveraineté, n'en est pas pleinement propriétaire (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 187).
B. − Caractère sans appel d'une décision, d'un jugement. Le législateur, que ce soit le parlement ou, dans certains cas, le gouvernement (...) peut (...) faire échec à des décisions de justice en exprimant la souveraineté de ses choix (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 191).
III. − Domination, suprématie (de quelqu'un, de quelque chose, sur d'autres, dans un domaine particulier). Synon. empire, maîtrise.Une société, un peuple où la masse des sentiments moraux, des passions mêmes de la jeunesse ont été domptés par la souveraineté absolue de l'argent (Goncourt, Journal, 1859, p. 652).La reconnaissance de la souveraineté divine et de la dépendance absolue des créatures, voilà l'humilité (Gilson, Espr. philos. médiév., 1932, p. 186).
SYNT. Souveraineté domestique, littéraire, morale, spirituelle; souveraineté de Dieu, du génie, de l'homme, de la raison, du but; en vertu de la souveraineté de qqn; être sous la souveraineté de qqn, de qqc.; user de sa souveraineté.
[Suivi d'un compl. circ.] Juif [Disraëli], et pourtant le plus symbolique des Anglais par sa double souveraineté dans l'action et le rêve! (Tharaud, Dingley, 1906, p. 14).Souveraineté de la pensée sur le monde extérieur (Barrès, Cahiers, t. 7, 1909, p. 339).
P. méton. Personne, chose qui domine, qui a la suprématie. Que l'on compare l'action des deux souverainetés contraires, le principe de justice et le droit de la force (Lamennais, Religion, 1826, p. 50).Après les précurseurs (...) apparaissent les deux souverainetés, Michel-Ange et Raphaël, le surhumain et le divin (Zola, Rome, 1896, p. 154).
Prononc. et Orth.: [suvʀ εnte]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1remoit. xiies. « ce qui est le plus élevé, sommet » (Psautier d'Oxford, LXXI, 16, éd. Fr. Michel, p. 94). B. 1. a) 1283 « autorité, pouvoir suprême (du souverain) » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, 1043, t. 2, p. 24); b) [1601 « pouvoir suprême, incarnation de la puissance publique » envahir la souveraineté « prendre le pouvoir » (P. Charron, De la Sagesse, éd. 1797, p. 568)] 1719 souveraineté du Peuple romain (Vertot, Hist. des révolutions, t. 1, p. 50); 1789 souveraineté de la Nation (Marat, Pamphlets, Offrande à la Patrie, p. 27); 1792 souveraineté nationale (Condorcet, Organ. instr. publ., p. 528); 1792 souveraineté du peuple (Robesp., Discours, Jug. Louis XVI, t. 9, p. 189); c) 1627 « territoire où s'exerce la souveraineté » (Guez de Balzac, Lettres, éd. H. Bibas et K. T. Butler, t. 2, p. 58); d) 1631 « existence d'un État en dehors de toute sujétion, indépendance » (Id., Le Prince, p. 207); 2. mil. xives. « prééminence » (Desputaison du vin et de l'iaue ds A. Jubinal, Nouv. rec. de contes, dits, fabliaux, t. 1, p. 303); 3. 1474 « situation de décision sans appel, pouvoir de juger souverainement » (Ordonnance de Louis XI ds Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 35); 4. 1580 « pouvoir de domination ou de décision sur quelque chose ou quelqu'un, emprise sur » (Montaigne, Essais, I, XXVIII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 191). Dér. de souverain*; suff. -eté, v. -té. Fréq. abs. littér.: 979. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 631, b) 587; xxes.: a) 494, b) 1 306. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 425. − Quem. DDL t. 11.

Wiktionnaire

Nom commun - français

souveraineté \su.vʁɛn.te\ féminin

  1. Autorité suprême.
    • La souveraineté populaire, qui n’est pas le respect scrupuleux de la souveraineté individuelle, est un despotisme qui ne diffère du despotisme monarchique que par le costume ; casquette au lieu de couronne, veste au lieu de manteau. — (Émile de Girardin, L’abolition de l’Autorité par la simplification de gouvernement, Paris : librairie Nouvelle, 1851, page 7)
    • Messieurs, le système politique en question consiste dans la subordination de tous les corps, de toutes les institutions, quelles qu’elles soient, à la suprématie de l’État républicain et laïque. Il a pour base, en thèse générale, le principe fondamental de la Révolution, la souveraineté nationale, pour formule dernière et pour conclusion, la sécularisation complète de la société. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
    • Toute différente était la situation dans le bled es-siba dont les tribus reconnaissaient généralement le sultan comme chef spirituel, mais ils n’admettaient pas sa souveraineté temporelle et ne toléraient chez elles aucun des rouages de l’administration chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 41)
    • Nous savons, nous, ce que vaut l’illusion de la souveraineté populaire, et ce que pèse un bulletin de vote, mais les indigènes, plus neufs, plus confiants que nous dans la parole écrite de nos livres, se consolent mal de la trahison de nos clercs. — (Yvonne Turin, Littérature engagée et anticolonialisme européen dans l'Algérie du Centenaire : le cas singulier d'Albert Truphémus, dans la Revue d’Histoire moderne et contemporaine, tome XXIII, 1976, page 618)
  2. (Par extension) Qualité et autorité d’un prince.
    • Le faste de la souveraineté est dangereux quand le pouvoir de la souveraineté manque ; on ruine souvent sa maison pour en soutenir trop la grandeur ; plus d’un prince apanagé en a fait la triste expérience. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
    • La cité, fatiguée de la souveraineté de ceux-ci, envoya, en 1444, ses députés au-devant de Charles VII pour se donner à lui. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
  3. (Par extension) Principauté, royaume, etc.
    • Dumouriez, […], projetait, […], de créer en Belgique une souveraineté indépendante, de renverser la Convention, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
  4. (Droit international) Droit absolu qu’a tout peuple indépendant de régler ses propres affaires sans en devoir aucun compte à quelque autre peuple que ce soit.
    • « La Russie contrevient à ses engagements internationaux et remet en cause le principe cardinal du respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale des États, le fondement même de l’ordre européen et international », a expliqué le chef de l’État. — (Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobant, La guerre en Ukraine, une offensive déstabilisatrice pour l’ensemble de la sécurité du continent européen, Le Monde, 26 février 2022 → lire en ligne)
    • Une nation qui occupe un rivage quelconque aura la souveraineté de la mer adjacente, et y jouira des mêmes droits qui lui appartiennent sur le continent. — (Anonyme, Droit maritime. De la Neutralité, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • De nos jours, on commet une erreur plus grave : on confond la race avec la nation, et l’on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiques une souveraineté analogue à celle des peuples réellement existants. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
  5. (Religion) Souveraineté divine.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SOUVERAINETÉ. n. f.
Autorité suprême. Souveraineté héréditaire. Souveraineté élective. Souveraineté passagère. Souveraineté populaire. Souveraineté nationale. Les droits de la souveraineté. Aspirer à la souveraineté. Usurper la souveraineté. La souveraineté du peuple. Fig., La souveraineté de la raison, L'autorité suprême que la raison devrait exercer sur nos actions.

SOUVERAINETÉ désigne aussi la Qualité et l'autorité d'un prince. On lui dispute la souveraineté. Il possède ces terres en souveraineté, en pleine souveraineté. En termes de Droit international, il désigne le Droit absolu qu'a tout peuple indépendant de régler ses propres affaires sans en devoir aucun compte à quelque autre peuple que ce soit.

Littré (1872-1877)

SOUVERAINETÉ (sou-ve-rè-ne-té) s. f.
  • 1Autorité suprême. Souveraineté absolue. Souveraineté limitée. Souveraineté héréditaire. Souveraineté élective. Par la même raison que la souveraineté est inaliénable, elle est indivisible, Rousseau, Contr. soc. II, 2. L'on parvint à concevoir qu'une monnaie portant l'empreinte de la souveraineté ou du chef de la nation devait être frappée par des préposés de confiance, et non par des fermiers avides de gain, Mirabeau, Collection, t. v, p. 62.
  • 2Qualité, autorité d'un prince. On lui dispute la souveraineté. Rome n'en a repris [de ses droits], au lieu de liberté, Qu'un droit de mettre ailleurs la souveraineté, Corneille, Othon, III, 3. Quand l'Espagne voulut donner au prince de Condé ou Cambrai et ses environs ou le Luxembourg en pleine souveraineté, Bossuet, Louis de Bourbon.
  • 3Étendue de pays sous la dépendance d'un souverain. Il [le duc de Veimar] comptait se faire une souveraineté le long du Rhin, Voltaire, Mœurs, 178.
  • 4Souveraineté du peuple, doctrine politique qui attribue au peuple le pouvoir souverain. Par ces dernières expressions [l'intérêt et la volonté de la nation] le vainqueur sous-entendait la souveraineté du peuple, cette autre espèce de droit divin qui n'a pas de raisons à donner ni de compte à rendre, et qui peut devenir le plus démesuré comme le plus irresponsable instrument de bien des choses que la justice réprouve, Villemain, Souvenirs contemporains, les Cent-Jours, ch. VII.
  • 5 Fig. Autorité morale, considérée comme suprême. Dans le bouge où il était logé, il [un barbon] ne parlait que de l'empire naturel du sage, que de la souveraineté de la raison, Guez de Balzac, le Barbon.

    La souveraineté du but, se dit d'un but auquel on subordonne, on sacrifie tout.

  • 6 Fig. Qualité de ce qui est sans appel. Je ne vois aucune chose qui puisse être à couvert de la souveraineté de tes décisions, Molière, Crit. 7.

HISTORIQUE

XIIIe s. Si comme on voit toute jor que se cil d'Artois… pledent ensanble par devant le roy à Paris d'aucuns apiax [appels] qui sunt fet à li par reson de le [la] sovraineté ou d'autres cas qu'il a sor ses sougès, Beaumanoir, LXI, 72. Il sera afermemenz en terre, es souverainetez des monz [in summis montium], Psautier, f° 85.

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Étymologie de « souveraineté »

Souverain.

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(Date à préciser)  Dérivé de souverain, avec le suffixe -eté. Référence nécessaire
Au Québec, ce mot a pris son essor avec la fondation par René Lévesque du Mouvement Souveraineté-Association en 1967 puis du Parti québécois en 1968, par opposition à indépendance, qui avait cours auparavant. Selon certains théoriciens, il existe une différence objective entre les deux notions, la souveraineté supposant le maintien de certains liens avec le Canada (monnaie commune, passeport commun, absence de frontières, etc.)[1]. De façon générale, indépendance est associée aux tenants « purs et durs » de cette option.
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Phonétique du mot « souveraineté »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
souveraineté suvœrɛ̃œte

Fréquence d'apparition du mot « souveraineté » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « souveraineté »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « souveraineté »

  • Ces mesures techniques, mi-figue mi-raisin, plus ou moins révisables et plus ou moins assumées, qui tentent de préserver les apparences quant au respect des règles du droit de la concurrence européen (rupture d’égalité et non-discrimination), sont le signe d’un gouvernement qui ne choisit pas et qui se refuse à poser un acte souverain, net et fort. Elles témoignent du refus de prendre au sérieux l’idée de souveraineté numérique française (ou européenne, nous y reviendrons). Une semaine après que le gouvernement britannique a décidé d’exclure Huawei de la construction de son réseau 5G en privilégiant sa souveraineté et sa sécurité intérieure, la France minaude et reste incapable d’assumer une position claire face à la Chine.
    Le Figaro.fr — 5G: «Pour conserver sa souveraineté numérique, l’Europe doit faire émerger de nouveaux champions»
  • Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-là comme la prunelle de vos yeux pour l'avenir de la grande famille humaine.
    Jean-Paul II — Unesco - 2 Juin 1980
  • La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté.
    Jean Jaurès
  • La démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave.
    Charles de Gaulle — Discours - 27 Mai 1942
  • Au point de vue politique, il n'y a qu'un seul principe, la souveraineté de l'homme sur lui-même. Cette souveraineté de moi sur moi s'appelle Liberté.
    Victor Hugo — Les Misérables
  • Le fragile édifice de la souveraineté populaire qui fonde la non moins fragile démocratie : Ne risque-t-il pas d'être ébranlé par la mondialisation du droit ?
    Antoine Spire — Le Monde de l'éducation - Juillet - Août 2001
  • La souveraineté si difficilement conquise des États africains est en danger. Mais cette fois, la nouvelle forme de colonisation porte sur le numérique.
    JeuneAfrique.com — [Tribune] La souveraineté numérique, nouvelle lutte pour l’indépendance ? – Jeune Afrique
  • Le plus gros abandon de souveraineté, c’est celui de la souveraineté monétaire.
    Thomas Piketty — Le Nouvel Observateur, 29 janvier 2015
  • Le grotesque, c'est l'un des procédés essentiels à la souveraineté arbitraire.
    Michel Foucault — Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975
  • Les Européens ont franchi un pas de géant cette semaine à Bruxelles vers une Union plus solidaire et plus politique. Mais la question de la souveraineté et de la place que l'UE peut jouer sur l'échiquier mondial reste un sujet de débat entre la France et ses partenaires, qui sont bien loin de partager les rêves de grandeur qui nous nourrissent encore.
    Les Echos — La longue marche vers la souveraineté européenne | Les Echos
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Traductions du mot « souveraineté »

Langue Traduction
Anglais sovereignty
Espagnol soberanía
Italien sovranità
Allemand souveränität
Chinois 主权
Arabe سيادة
Portugais soberania
Russe суверенитет
Japonais 主権
Basque subiranotasunaren
Corse a sovranità
Source : Google Translate API

Antonymes de « souveraineté »

Combien de points fait le mot souveraineté au Scrabble ?

Nombre de points du mot souveraineté au scrabble : 14 points

Souveraineté

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