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Serviteur
Sommaire
- Définitions de « serviteur »
- Étymologie de « serviteur »
- Phonétique de « serviteur »
- Fréquence d'apparition du mot « serviteur » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « serviteur »
- Citations contenant le mot « serviteur »
- Images d'illustration du mot « serviteur »
- Traductions du mot « serviteur »
- Synonymes de « serviteur »
- Antonymes de « serviteur »
- Combien de points fait le mot serviteur au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | serviteur | serviteurs |
Définitions de « serviteur »
Trésor de la Langue Française informatisé
SERVITEUR, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
serviteur \sɛʁ.vi.tœʁ\ masculin
- Celui qui est au service d’une personne ou d’une collectivité.
- Un fidèle serviteur de l’État. — Ce roi sut récompenser ses zélés serviteurs.
- Un grand serviteur de Dieu, est un homme d’une grande piété, d’une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes œuvres.
-
(En particulier) Pour parler d'un domestique. Ne s’emploie guère, dans le style ordinaire, qu’avec une épithète, ou dans certaines locutions.
- Et ces costumes, ils se trouvaient étendus dans les séchoirs, numérotés par habilleuses, car on leur donnait aussi des serviteurs pour s’en vêtir ! — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p.179)
- Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres.
- Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table.
- Le témoin devra déclarer s’il est parent, allié ou serviteur de l’une des parties. Note : on se sert plus communément du mot Domestique mais, en termes de l’Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur.
- Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant!
- Celui qui se dévoue avec attachement.
- Du Paty l’a compris et, connaissant par expérience l’implacabilité du criminel aux abois, il se voit abandonné sans recours à toutes les puissances du mal dont il fut le serviteur, […]. — (Georges Clemenceau, Au Cherche-Midi dans L’Aurore, 3 juin 1899 - En réunion dans Justice militaire, Stock, 1901, p.98)
- J’ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille.
- Je suis votre ami et votre serviteur.
- Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd’hui peu usitée.
- Votre serviteur,
- Votre très humble et très obéissant serviteur,
- formule de politesse dont on se servait en saluant quelqu’un.
- Serviteur, monsieur.
Bonjour, monsieur. — (Alphonse Allais, À se tordre, 1891) - Je suis votre serviteur ou, elliptiquement,
- Votre serviteur,
- Serviteur, monsieur.
-
(Ironique) (Familier) Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu’un ou de quelqu’un pour marquer que l'on refuse ce qu’il demande ou ce qu’il propose, ou que l’on n’est point du même avis.
- Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur.
- On peut aussi l'exprimer de manière elliptique :
- Serviteur, Je n’en veux rien faire, je n’en ferai rien.
-
Il réclame des excuses ?
Serviteur !
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Celui qui est au service d'une personne ou d'une collectivité. Un fidèle serviteur de l'État. Ce roi sut récompenser ses zélés serviteurs. C'est un grand serviteur de Dieu, C'est un homme d'une grande piété, d'une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes uvres.
SERVITEUR se dit particulièrement des Domestiques et ne s'emploie guère, dans le style ordinaire, qu'avec une épithète, ou dans certaines locutions. Bon serviteur. Fidèle serviteur. Les vieux serviteurs. Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres. Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table. Le témoin devra déclarer s'il est parent, allié ou serviteur de l'une des parties. On se sert plus communément du mot Domestique; mais, en termes de l'Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur. Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant! Il s'emploie encore, en termes de Civilité, pour marquer l'attachement, le dévouement. J'ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille. Je suis votre ami et votre serviteur. Votre serviteur, votre très humble et très obéissant serviteur, Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd'hui peu usitée. Je suis votre serviteur ou, elliptiquement, Votre serviteur et Serviteur, Formule de civilité dont on se servait en saluant quelqu'un et qui est également peu usitée aujourd'hui. Ironiquement et fam., Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu'un ou de quelqu'un pour marquer qu'on refuse ce qu'il demande ou ce qu'il propose, ou que l'on n'est point du même avis. Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur. On dit aussi, elliptiquement : Serviteur, Je n'en veux rien faire, je n'en ferai rien. Il réclame des excuses? Serviteur!
Littré (1872-1877)
-
1Celui qui est au service, aux gages d'autrui.
Je dois vous avertir, en serviteur fidèle, Qu'en sa faveur déjà la ville se rebelle
, Corneille, Poly. III, 5.Et j'ai des serviteurs et ne suis point servi
, Molière, Femm. sav. II, 7.Tel est le conseil de Dieu, et la sage économie que ce grand père de famille a établie dans sa maison : il a voulu avoir des serviteurs vigilants et perpétuellement attentifs
, Bossuet, Sermons, Nécessité pressante de s'éveiller, 2.N'oublions jamais que le serviteur peut valoir mieux que son maître
, Diderot, Claude et Nér. II, 67.Dans le langage biblique, au lieu de domestique, on dit toujours serviteur.
Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec toute sorte de respect
, Sacy, Bible, St Pierre, 1re épît. II, 18. -
2 Fig. Il se dit de ceux qui rendent des services à l'État, au prince.
Comme ils [les rois] n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que la fortune Faisait leurs serviteurs
, Malherbe, I, 3.La reine croyait assurer au roi des serviteurs, en conservant à Dieu des fidèles
, Bossuet, Reine d'Anglet.M. de Montausier racontait que ses pères avaient toujours été fidèles serviteurs des rois leurs maîtres, mais qu'ils n'avaient pas été leurs flatteurs
, Fléchier, Duc de Mont.Serviteur de l'État, homme zélé et fidèle dans ce qui regarde le service de l'État.
-
3Il se dit de ceux qui servent Dieu.
Josué, fils de Nun, serviteur du Seigneur, mourut âgé de cent dix ans
, Sacy, Bible, juges, XI, 8.C'est moi qui ai fait la terre avec les hommes et les animaux… et maintenant j'ai voulu soumettre ces terres à Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur ; il l'appelle son serviteur, quoique infidèle, à cause qu'il l'a nommé pour exécuter ses décrets
, Bossuet, Reine d'Anglet.Nous pouvons dire que nous voyons en Louis, non un roi, mais un serviteur de Jésus-Christ
, Bossuet, Mar.-Thér.Quoi qu'en pense le monde, Dieu ne manque point encore de vrais serviteurs
, Bourdaloue, 7e dim. après la Pentecôte, Dominic. t. III, p. 79.C'est un grand serviteur de Dieu, c'est un homme d'une grande piété.
Serviteur des serviteurs de Dieu, qualification que le pape se donne dans ses bulles.
-
4 En termes de civilité, attaché à, disposé à rendre service.
Pardieu, monsieur, je vous suis serviteur
, Régnier, Sat. III.Toute votre maison m'a toujours été chère ; Et j'étais serviteur de monsieur votre père
, Molière, Tart. V, 4.Vous savez combien je suis de ses serviteurs
, Bossuet, Lett. quiét. 428.Votre serviteur, se dit pour se désigner soi-même sans se nommer par son nom.
Point du tout, on vous chasse et votre serviteur
, Gresset, le Méch. II, 1.Quoi ! m'écriai-je encore, c'est donc vous qui êtes le mari qu'on me propose, monsieur ? C'est justement votre serviteur, me dit-il
, Marivaux, Marianne, 6e part.Je suis votre serviteur, ou, elliptiquement, votre serviteur, et quelquefois, simplement, serviteur, formule de politesse dont on se sert en saluant quelqu'un.
Votre serviteur Gille, Cousin et gendre de Bertrand, Singe du pape en son vivant
, La Fontaine, Fabl. IX, 3.Après s'être bien dit serviteur, moi le vôtre
, Boursault, Fables d'Ésope, II, 6.…Si l'on ne voulait vous souffrir ni vous voir, On vous dirait : monsieur, serviteur et bon soir
, Baron, le Jaloux, III, 12.Quel honneur ! quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur
, Béranger, Sénateur.Votre serviteur, votre très humble et très obéissant serviteur, formules de politesse pour finir les lettres.
Ironiquement et familièrement : je suis votre serviteur, je suis son serviteur, ou, elliptiquement, serviteur, se dit à quelqu'un ou de quelqu'un quand on n'est pas de son avis, quand on refuse ce qu'il propose, ce qu'il demande. Serviteur, c'est un fourbe, je le connais et je ne m'y fie point.
Serviteur au portier, Dit-il, et de courir
, La Fontaine, Fabl. IX, 10.Je louerai, si l'on veut, son train et sa dépense, Son adresse à cheval, aux armes, à la danse : Mais pour louer ses vers, je suis son serviteur
, Molière, Mis. IV, 1.Valère : Si je ne vous croyais l'âme trop occupée, J'irais parfois chez vous passer l'après-soupée. - Sganarelle : Serviteur
, Molière, Éc. des mar. I, 5.Si elles [les nièces de Voltaire] se marient à des bourgeois de Paris, serviteur très humble, elles sont perdues pour moi
, Voltaire, Lett. Thiriot, 21 déc. 1737.Du grand Napoléon je suis l'admirateur ; S'il me croit son sujet, je suis son serviteur
, Guichard, Épigr. contre Napoléon.Familièrement. Serviteur à, se dit pour signifier qu'il n'y a plus moyen de faire telle ou telle chose. Voilà l'hiver, serviteur à la promenade. J'ai la goutte, serviteur aux bons dîners.
Avec une femme on a des enfants, c'est la coutume ; auquel cas, serviteur au collatéral
, Marivaux, Fauss. confid. I, 3.Populairement. Faites serviteur à monsieur, à madame, se dit aux petits enfants à qui l'on dit de faire la révérence.
Il [le bourgeois] fit venir son fils, qui était un petit garçon de sept ans : Jeannot, faites serviteur, lui dit-il
, Caillières, Bon et mauv. usage, Convers. 1re. -
5Celui qui courtise une femme.
Des hommes comme vous ne sont que des conteurs ; Vraiment, c'est bien à moi d'avoir des serviteurs
, Corneille, Gal. du Palais, IV, 10.On devient grandelette, Puis grande tout à fait, et puis le serviteur
, La Fontaine, Coupe.J'ai perdu tout mon bonheur ; J'ai perdu mon serviteur
, Rousseau, Devin du vill. sc. 1.
SYNONYME
SERVITEUR, DOMESTIQUE. Ces deux mots sont synonymes pour le sens, et ne varient que pour l'emploi. Dans le style et le parler ordinaire on dit domestique et non pas serviteur : Mon domestique vous portera ma lettre ; j'ai un nouveau domestique, etc. Mais, hors de l'usage de la conversation et du style semblable à la conversation, on peut, si l'on veut, dire serviteur au lieu de domestique : Un fidèle serviteur ; le maître et ses serviteurs, etc.
HISTORIQUE
XIe s. Deus fist l'imagine, pur sue amur, parler Al servitor ki serveit à l'alter [autel]
, Saint Alexis, XXXIV.
XIIe s. Mais nus clerc [nous clercs], qui en sumes ministre e servitur [de la maison de Dieu]
, Th. le mart. 147.
XIIIe s. Bien doi dire mon consire [avis], Dont sui pensaire ; Car servire et jausire [celui qui jouit] Sui et amaire
, Ms. de poés. franç. avant 1300, t. II, p. 901, dans LACURNE. Où sont li riche servitour Ki me servoient nuit et jor ?
Gui de Cambrai, Barb. et Jos. p. 263.
XIVe s. S'elles [femmes qui quittent leur pays pour entrer en service] fussent sans tache, elles fussent maistresses et non serviteresses
, Ménagier, II, 3.
XVe s. Gouvernement fut en une maison, Où serviteurs ot en grande abondance
, Deschamps, Admin. de l'hostel du prince. Quant ilz furent trestous dedans entrez, ils regarderent combien ilz povoient bien avoir perdu de lours gens, si trouverent qu'il leur en failloit bien encores cent chevaliers, sans les serviteurs
, Lancelot du lac, t. III, f° 141, dans LACURNE. Estoit capitaine dudit chasteau pour les Anglois Reynaud de St-Jean, escuyer gascon et serviteur du Captal de Buch
, J. Chartier, Hist. de Charles VII, p. 222, dans LACURNE.
XVIe s. Que les serviteurs se rendent serviables à leurs maistres, et diligens à leur complaire
, Calvin, Instit. 307. En ceste nuict le dieu d'amours resveille Ses serviteurs…
, Marot, I, 353. Estant touts deux serviteurs [poursuivants] de la sœur du sieur de Foungueselles
, Montaigne, I, 253. Parler tousjours d'un langage maestral à ses serviteurs
, Montaigne, III, 278. Amoureux qu'on appelle maintenant serviteurs
, H. Estienne, Apol. d'Hérod. p. 64, dans LACURNE. Bon maistre, bon serviteur
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 102. À peine sera bon maistre qui n'a esté serviteur
, Leroux de Lincy, ib. p. 229. Sans la resistance que luy fit à la porte de Bussy un qui luy est aujourd'huy serviteur, il nous eust pris
, Sat. Mén. édit. LABITTE, p. 181.
Étymologie de « serviteur »
- Du latin servitor.
Wallon, sierviteur ; provenç. servire, serveire, servidor ; espagn. servidor ; ital. servitore ; du lat. servitorem, de servire, servir. Le vieux franç. et le provenç. servire sont le nominatif (du latin servitor) ; et servitor, servidor sont le régime (du latin servitórem).
Phonétique du mot « serviteur »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
serviteur | sɛrvitœr |
Fréquence d'apparition du mot « serviteur » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « serviteur »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « serviteur »
-
Dis ton secret à ton serviteur et tu en auras fait ton maître.
Proverbe anglais -
N’estime l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut : c’est un bon serviteur et un mauvais maître.
Alexandre Dumas, fils — La Dame aux camélias -
On n'applaudit pas le serviteur dans la maison du Maître !
Pie X -
"Dernier des barons gaullistes", Albin Chalandon, ancien garde des Sceaux et ex-PDG d'Elf-Aquitaine, est décédé à l'âge de 100 ans, après avoir mené une double carrière d'homme politique et d'homme d'affaires. Son décès a été annoncé jeudi 31 juillet par son lointain successeur, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a salué la mémoire d'un "grand serviteur" de la République.
Public Senat — Mort à 100 ans d'Albin Chalandon, le "dernier des barons gaullistes" | Public Senat -
Bon appétit, Messieurs ! Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon De servir, serviteurs qui pillez la maison.
Victor Hugo — Ruy Blas, III, 2, Ruy Blas -
Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi.
Jean-Paul Sartre -
Le fanatisme, toujours serviteur du faux. Même au service du vrai, il serait haïssable.
Jean Rostand — Inquiétudes d'un biologiste -
Quand le voleur pactise avec le serviteur de la maison, il peut faire sortir un boeuf par la cheminée.
Proverbe kurde -
Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu.
Épîtres de saint Pierre, Ière, II, 16 -
L'Etat est notre serviteur et nous n'avons pas à en être les esclaves.
Albert Einstein — Comment je vois le monde
Traductions du mot « serviteur »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | servant |
Espagnol | servidor |
Italien | servitore |
Allemand | diener |
Chinois | 仆人 |
Arabe | خادم |
Portugais | servo |
Russe | служащий |
Japonais | サーバント |
Basque | cerbitzari |
Corse | servitore |
Synonymes de « serviteur »
- domestique
- chauffeur
- cuisinier
- majordome
- valet
- jardinier
- homme de peine
- portier
- maître d'hôtel
- laquais
- larbin
- chasseur
- esclave
- garçon
- groom
Antonymes de « serviteur »
Combien de points fait le mot serviteur au Scrabble ?
Nombre de points du mot serviteur au scrabble : 12 points