La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « vicaire »

Vicaire

Variantes Singulier Pluriel
Masculin et féminin vicaire vicaires

Définitions de « vicaire »

Trésor de la Langue Française informatisé

VICAIRE, subst. masc.

A. − [Dans l'Église cath.]
1. Prêtre qui aide et remplace à l'occasion le curé d'une paroisse. Jeune vicaire; premier, second vicaire. À un dîner qu'il donna à son clergé, il [l'évêque] fut particulièrement aimable pour l'abbé Faujas, qui n'était pourtant toujours qu'un humble vicaire de Saint-Saturnin (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 987).L'abbé Barbenton était entré au séminaire, puis envoyé successivement en qualité de vicaire dans divers villages et enfin promu curé (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 5).V. abbé ex. 28.
[P. allus. à Rousseau, L'Émile, livre IV] Ce cynisme révoltait le héros de Craonne qui avait des principes, professait la morale du vicaire savoyard agrandie du sentiment de l'honneur, et enseignait à Huguet (...) les règles du devoir et l'autorité des lois (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 183).
2.
a) Grand vicaire (vieilli), vicaire général, épiscopal. Ecclésiastique, collaborateur immédiat d'un évêque, auquel celui-ci peut déléguer certains pouvoirs. Cinq évêques successifs le gardèrent [le chanoine] comme vicaire général (Billy, Introïbo, 1939, p. 60).V. abbé ex. 15, chanoine ex. 3.
b) Vicaire apostolique. Évêque chargé par le pape de l'administration d'un territoire qui n'a pas le caractère canonique d'un diocèse. Le pape Urbain VIII (...) avait envoyé en Angleterre, à titre de vicaire apostolique, Richard Smith, Anglais, évêque in partibus de Chalcédoine (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 321).Mgr Véroles, vicaire apostolique de la Mantchourie (Flaub., Bouvard, t. 2, 1880, p. 119).
c) Vicaire capitulaire. Synon. administrateur* apostolique.V. capitulaire1ex. de Billy.
d) Vicaire forain. V. forain1B 2.
e) Cardinal(-)vicaire. V. cardinal2B.Pour assumer la charge de ce diocèse de 3 000 000 d'habitants [Rome], le pape est assisté d'un cardinal vicaire de Rome, lui-même aidé de plusieurs évêques auxiliaires (Théo, Paris, Fayard, 1989, p. 1019).
f) Vicaire aux Armées. Évêque auquel sont rattachés les aumôniers et les paroisses militaires catholiques. (Dict. xxes.).
3. Vicaire du Christ, de Jésus-Christ, de Saint-Pierre. [Titre porté par le pape] Elle allait être reçue par le successeur de saint Pierre, le vicaire de Jésus-Christ, le Pape (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 304).Cardinaux, conseillers du Vicaire de Dieu, est-ce pour cela que je vous ai ouvert la bouche? (Claudel, Otage, 1911, I, 2, p. 248).Le Vicaire du Christ, agissant comme chef de l'Église, est de droit divin le guide sûr de la vie humaine (Maritain, Primauté spirit., 1927, p. 60).
4. En appos. Père vicaire. Religieux qui remplace le supérieur absent dans certaines communautés. (Dict. xixeet xxes.). Au fém. Mère vicaire. Notre Mère Vicaire va venir, annonça la tourière (...).L'assistante de l'Abbesse, expliqua Christine (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 430).
B. − HISTOIRE
1. HIST. ROMAINE (Bas-Empire). Adjoint à un haut fonctionnaire impérial; gouverneur d'un diocèse qui exerçait l'autorité au nom des préfets du prétoire. D'abord vicaire des Préfets, Hiéroclès devint ensuite gouverneur de la Bithynie (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 9).
2. [Au Moyen-Âge]
a) Officier chargé par un comte de la perception des impôts et de l'administration de la moyenne et de la basse justice. Synon. viguier.Combien en est-il qui, pour de l'argent, faussent les causes! Baillis, prévôts, vicomtes, officiaux et vicaires ont fort à entendre (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 93).
b) Vicaire du Saint-Empire. [Titre donné au comte palatin du Rhin et au duc de Saxe qui gouvernaient l'Empire en cas d'interrègne] Frédéric IV ou V, par la grâce de Dieu, comte palatin du Rhin, vicaire du saint-empire romain, électeur, duc de Haute et Basse-Bavière (Hugo, Rhin, 1842, p. 334).
Prononc. et Orth.: [vikε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 « gouverneur d'un pays » ([Chrétien de Troyes], Guillaume d'Angleterre, éd. M. Vilmotte, 2277: jou n'en sui fors que vicaires Prevos u eskievins u maires); en a. et m. fr. cf. 1467 Amé Duc de Savoye .. Prince & Vicaire perpetuel du Saint-Empire (Traité d'alliance fait entre le Duc de Bretagne & et le Duc & et la Duchesse de Savoye ds Dom H. Morice, Mém. pour servir de preuves à l'hist. eccl. et civile de Bretagne, Paris, 1746, t. 3, p. 151); b) fin xives. « remplaçant, suppléant » (Roques t. 2, no13172); c) 1514 [éd.] « gouverneur d'un diocèse de l'Empire » (Le Guidon des guerres [faussement attribué au Chevalier de La Tour Landry], p. 94 ds La Curne); cf. fin xvies. un Vicaire de l'Empire (Pasquier, 742 ds IGLF); 2. a) 1174-76 vicarie « se dit du pape par rapport à Saint Pierre » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3364); 1680 vicaire de Jesus-Christ « titre que porte le pape » (Rich.); b) ca 1225 « serviteur (ici de la Vierge) » (Gautier de Coinci, I Mir 11, 476 et II Dout 34, 126 ds Miracles Vierge, éd. Fr. Koenig, t. 2, p. 23 et t. 4, p. 444); c) 1414 « ecclésiastique qui remplace ou assiste un évêque ou un curé dans ses fonctions » l'archediacre de Viarme, Vicaire de monseigneur l'évesque (Documents relatifs à l'hist. municipale et pol. d'Amiens, 14 juill. ds A. Thierry, Rec. des monuments inédits de l'hist. du Tiers Etat, 1resérie, t. 2, p. 68); 1563 grand Vicaire du dit Tours (B. Palissy, Recepte, p. 63 ds IGLF). Empr. au lat. class.vicarius « remplaçant » d'où en lat. chrét. « remplaçant d'un préfet du prétoire » et en lat. médiév. « titre que portaient des fonctionnaires chargés de l'administration », d'où le sens 1; dès le lat. chrét. vicarius Christi « vicaire du Christ », titre appliqué au pape pour la première fois au ves. (Gelas., Ep., 30, 15, p. 447 ds Blaise Lat. chrét.), puis en lat. médiév., désigne le prêtre qui aide et remplace éventuellement le curé; vicarius est dér. de vicis, forme de génitif « tour, succession, alternative », v. l'élém. formant vice-*; v. aussi viguier. Fréq. abs. littér.: 716. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 235, b) 992; xxes.: a) 954, b) 884.
DÉR. 1.
Vicairie, subst. fém.,vx., relig. cath. a) Église succursale dans une paroisse que dessert un vicaire; fonction de vicaire d'une paroisse (d'apr. Ac. 1798-1878). Synon. usuel vicariat.b) Bénéfice attaché à certaines églises cathédrales. Il y avait aussi, dans certaines églises cathédrales, des bénéfices appelés Vicairies (Ac.1835, 1878). [vikε ʀi], [-ke-]. Att. ds Ac. 1694-1878. 1resattest. a) 1224 « église succursale qui n'a qu'un desservant » ici p. métaph. cf. vicaire (étymol 2 b) (Gautier de Coinci, De Sainte Leocade, éd. E. Vilamo-Pentti, 477), b) ca 1330 « charge de vicaire » (Guillaume de Digulleville, Pelerinage vie humaine, éd. J. J. Stürzinger, 666); de vicaire, suff. -ie*.
2.
Vicarial, -ale, -aux, adj.,relig. cath. a) Rare. Qui a rapport au vicariat. Puissance vicariale. Fonctions vicariales (Ac. 1798-1935). b) Littér. Qui se substitue à, qui remplace. Cette expérience humaine, authentique encore que fictive, vicariale, qui représente un véritable élargissement de l'expérience vécue, de mon expérience de l'homme (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 250). [vikaʀjal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1reattest. 1570 Prefecture vicarialle (Gentian Hervet, Cité de Dieu ds Delb. Notes mss), 1675 Puissance Vicariale (Maucroix, Schisme d'Angleterre, l. I, p. 84 ds Rich. 1688); dér. sav. de vicaire, suff. -al*.
3.
Vicarier, verbe intrans.,relig. cath., vx. a) Remplir les fonctions de vicaire dans une paroisse. Il a vicarié pendant dix ans (Ac. 1798-1878). b) Au fig., fam. Être réduit à un rôle subalterne. Je suis las de vicarier (Ac. 1798-1878). [vikaʀje], (il) vicarie [-ʀi]. Att. ds Ac. 1740-1878. 1resattest. a) 1532 « aller de ville en ville (en parlant d'un musicien d'église) pour offrir ses services temporaires » (Ch. de Bourdigné, Pierre Faifeu, éd. Fr. Valette, chap. XXXVII, 3: vicarioit en maint contrée et lieu), b) 1740 « faire les fonctions de vicaire dans une paroisse » (Ac.); dér. sav. de vicaire, dés. -er.
BBG.Jaberg (K.). Vox rom. 1943/44, t. 7, p. 283.

Wiktionnaire

Nom commun - français

vicaire \vi.kɛʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : vicaire, vicaresse)

  1. (Religion) Personne qui remplit les fonctions ecclésiastiques sous un supérieur.
    • Les gros Décimateurs sont pareillement tenus, par la déclaration de 1686, de payer la portion congrue de chaque vicaire : mais il ne dépend pas du curé d’augmenter le nombre de ses vicaires, pour obliger les gros Décimateurs à payer des sommes plus fortes que celles qui doivent naturellement être à leur charge. — (Joseph-Nicolas Guyot, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, volume 5, Visse, Paris, 1784, page 258).
    • Il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • Sous Napoléon, j’eusse été sergent, parmi ces futurs curés, je serai vicaire. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
    • Par là passait juste à point le curé de Condé, avec ses deux vicaires, ses chantres, le baudet… je me trompe… le bedeau Bourla. — (Charles Deulin, « Les Trentes-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, 1868)
    • En chaire, la vicaire disait que l’école laïque (la laïque) était l’école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, Éditions Cheminements, 2004, page 184)
    • C’était du reste pour le pallier que la Mère Barat avait cherché à éviter une lutte de succession en nommant une vicaire générale dont elle pensait qu’elle serait élue supérieure générale. — (Monique Luirard, La Société du Sacré-Coeur dans le monde de son temps 1865-2000, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2009, page 129)
    • Sauf dans des cas aussi spectaculaires que l’appel de la vicaire protestante Kàthe Staritz, envoyée en camp de concentration pour avoir appelé ses confrères de Breslau à soutenir les chrétiens d’origine juive ou ceux connus de femmes qui contribuèrent à cacher des persécutés, voire à soustraire des juifs à la déportation. — (Christine Fauré, Encyclopédie politique et historique des femmes. Europe, Amérique du Nord, Paris, Presses universitaires de France, 1997)
  2. Personne établie sous un supérieur pour tenir sa place en certaines fonctions.
    • Dans l’empire germanique, après la mort d’un empereur et jusqu’à l’élection du nouveau, le pouvoir était tenu par un vicaire de l’empire.
    • « La terre », ajoute-t-il ailleurs, « surtout lorsqu’elle est neuve, renferme un certain magnétisme, grâce auquel elle attire le sel, pouvoir, ou vertu (appelez-le comme vous voudrez) qui lui donne vie, et est la logique de tout le travail, de toute l’agitation que nous nous donnons à son sujet, pour nous soutenir ; toutes fumures et autres sordides combinaisons n’étant que les vicaires remplaçants pour cet amendement. » — (Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, Éditions de la Nouvelle Revue française, 1922, page 139)

Adjectif - français

vicaire \vi.kɛʁ\ masculin et féminin identiques

  1. Obtenu par personne interposée, par opposition à direct.
    • Depuis le XIXe siècle un autre courant théologique a développé diverses théories sous le titre commun de « satisfaction vicaire ». On trouve un pressentiment ancien de cette expression dans un texte de la liturgie mozarabe qui attribue la rédemption à « l’office vicaire » (vicario munere) du Fils, lui même substitut (vicarius) de l'humanité coupable. — (Bernard Sesboüé, Jésus-Christ l’unique médiateur : Essai sur la rédemption et le salut, éditions Fleurus, 2011, page 365)
    • C'est le même rôle vicaire et la même responsabilité écrasante que Narsaï assigne au prêtre lorsque, dans son Explication des Mystères, il en vient aux préliminaires immédiats de l’anaphore ; la tonalité, la filiation chrysostomiennes et théodoriennes sont évidentes : Le prêtre offre maintenant le mystère de la rédemption de notre vie, rempli de crainte et saisi d'un grand effroi. — (François Cassingena-Trévedy , Les Pères de l’Église et la liturgie, Artège Éditions, 2016)
    • Chaque groupe à présent, reprenant les critères,
      Définis au début de nos tâches vicaires
      Pour le problème à lui confié, va maintenant
      Les appliquer dûment et rigoureusement
      À ces solutions qui lui sont proposées.
      — (Bruno Hourst et Sivasailam Thiagarajan, Modèles de jeux de formation. Les jeux-cadres de Thiagi, Paris, Éditions d’organisation Eyrolles, 2011, page 86)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

VICAIRE (vi-kê-r') s. m.
  • 1Celui qui est adjoint à un supérieur pour le remplacer en certaines fonctions. Les comtes assemblaient les hommes libres et les menaient à la guerre ; ils avaient sous eux des officiers qu'ils appelaient vicaires, Montesquieu, Esp. XXX, 17. Il [Boniface VIII] fait venir en Italie ce Charles de Valois, et le nomme vicaire de l'empire en Toscane, Voltaire, Ann. Emp. Albert I, 1300. L'archevêque de Guesne, primat de Pologne, vicaire du royaume dans les interrègnes, et la première personne de l'État après le roi, Voltaire, Charles XII, 2.

    Terme d'antiquité. Gouverneur d'un diocèse, qui exerçait son autorité au nom des préfets du prétoire.

    Nom que l'on donnait autrefois au champion qui, dans le combat singulier, se battait pour un autre.

    On donnait aussi ce nom à celui qui subissait pour un autre l'épreuve de l'eau froide, de l'eau bouillante, etc.

  • 2Ecclésiastique qui assiste un évêque ou un curé dans ses fonctions. Réunissant M. Gâtier avec M. Gaime, je fis de ces deux dignes prêtres l'original du vicaire savoyard ; je me flatte que l'imitation n'a pas déshonoré ses modèles, Rousseau, Conf. III.

    Grand vicaire ou vicaire général, celui qui représente l'évêque dans l'administration ecclésiastique. Fléchier ne profita pas de ce délai, comme beaucoup d'autres auraient pu faire, pour se dispenser d'aller résider dans son diocèse ; il partit pour Lavaur, et y travailla jusqu'à l'arrivée de ses bulles, sous le titre modeste de vicaire général du chapitre, D'Alembert, Élog. Fléch. note 10.

    Se dit aussi des curés qui desservent les cures dépendantes d'un chapitre, d'une abbaye, ou d'un prieuré, et qui ne reçoivent pour cela que la portion congrue.

  • 3Dans l'Église catholique, le vicaire de Jésus-Christ, le pape.

    Vicaire apostolique, titre que le pape confère à un ecclésiastique, dans des pays hérétiques ou infidèles, pour veiller sur la religion.

    À Rome, cardinal-vicaire, le cardinal à qui le pape a confié particulièrement l'administration ecclésiastique de la ville de Rome.

    Vicaire perpétuel, titre que s'attribuent certains archevêques, en le considérant comme synonyme de légat.

  • 4Dans certaines communautés, le père vicaire, le vicaire général, le religieux, qui, en l'absence du supérieur, en fait les fonctions. Il se servit, pour cet effet, du vicaire général des Augustins, qui lui était très confident, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 225, dans POUGENS.
  • 5 Adj. Terme de théologie. Satisfaction vicaire, celle que le Sauveur a offerte à Dieu en notre lieu et place.

    PROVERBE

    Le curé ne chante pas mieux que son vicaire, se dit quand on n'obtient pas plus d'un personnage puissant que de son subordonné.

HISTORIQUE

XIIe s. Plus est ferms que la piere qui siet sur vive mole, Vicaires est saint Piere…, Th. le mart. 86.

XIIIe s. Li fust li roiaumes donnés, Dont il fu puis rois couronnés, Et vicaires de tout l'empire, la Rose, 6760.

XVe s. Prestre fermier ou vicaire de l'eglise parrochial dudit Croissy, Du Cange, vicarius.

XVIe s. Il se faut contenter de ce gros latin de vicaire, duquel use M. le convertisseur en disputant, D'Aubigné, Conf. II, VIII.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « vicaire »

Provenç. vicari ; espagn. vicario ; portug. vigairo ; ital. vicario ; du latin vicarius, qui vient de vix, vicis, tour, alternative (voy. VICE 2). Vicarius avait aussi donné viguier.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(1414) Du latin vicarius (« remplaçant ») qui donne aussi voyer, viguier[1].
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « vicaire »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
vicaire vikɛr

Fréquence d'apparition du mot « vicaire » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « vicaire »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « vicaire »

  • Pourquoi voir le vicaire quand on peut voir le pape ?
    Proverbe québécois
  • Quand il pleut sur le curé, il dégoutte sur le vicaire.
    Proverbe français
  • Puis il devient vicaire à Monistrol-sur-Loire de 1998 à 2000.
    Religion catholique : le père Bernard Planche nommé à Rome - La Commère 43
  • Un vicaire nul ? Certaines gens ont pensé à la hiérarchie céleste telle présentée dans certains récits cabbalistiques et rient du premier citoyen de la nation qui utilise des thèmes ou des images dont il en ignore le sens.
    Rezo Nòdwès — Jovenel Moïse, en deuxième position, vicaire de « Dieu/dieux » en Haïti | Rezo Nòdwès
  • La poursuite contre la Corporation archiépiscopale catholique romaine de Sherbrooke concerne le Père Edmond Doran qui était vicaire à la paroisse Saint-Hyppolite-de-Wotton. Ce dernier aurait fait subir des abus sexuels à un homme alors d’âge mineur identifié comme A.B. dans le document de la Cour supérieure dont La Tribune a obtenu copie.
    La Tribune — Poursuite de 1,6 M$ contre l’Archidiocèse de Sherbrooke | Justice et faits divers | Actualités | La Tribune - Sherbrooke
  • L’abbé Pierre Bonnet, aujourd’hui vicaire général du diocèse d’Agen et prêtre de la paroisse de Marmande s’apprête à quitter ses fonctions de prêtre pour se consacrer exclusivement à son rôle de vicaire général auprès de l’évêque d’Agen Monseigneur Herbreteau.
    ladepeche.fr — Le vicaire général arrive à Agen à la rentrée - ladepeche.fr
  • Or donc, cette préface est pour prier les personnes qui liront l'ouvrage ci-contre, de ne pas croire, d'après certains passages, que c'est une amende honorable que j'ai faite en le composant : ces passages et les sentiments que je donne à mes personnages sont nécessaires à l'intérêt du roman, comme les incidents et les aventures que l'on a trouvés condamnables dans le vicaire, l'étaient à l'intérêt de ce roman en lui-même.
    Honoré de Balzac — Annette et le criminel
  • Il y avait en Vestphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu’il était fils de la sœur de monsieur le baron et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps.Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Vestphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d’une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l’appelaient tous Monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
    Voltaire — Candide

Traductions du mot « vicaire »

Langue Traduction
Anglais vicar
Espagnol vicario
Italien vicario
Allemand pfarrer
Chinois 牧师
Arabe نائب
Portugais vigário
Russe викарий
Japonais 牧師
Basque bikario
Corse vicariu
Source : Google Translate API

Synonymes de « vicaire »

Source : synonymes de vicaire sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot vicaire au Scrabble ?

Nombre de points du mot vicaire au scrabble : 12 points

Vicaire

Retour au sommaire ➦