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Traîne
[train]
Définitions de « traîne »
Traîne - Nom commun
- Traîne — définition française (sens 1, nom commun)
- Action de tirer quelque chose de manière à le faire glisser sur une surface.
-
Partie longue et ample d'un vêtement qui se prolonge derrière et touche le sol.
Madame d’Espanet voulait absolument avoir une robe à traîne pour cacher ses pieds un peu forts, […]
-
(Au Québec) Véhicule léger sans roues, destiné au transport de charges sur la neige ou la glace.
François est parti seul, à raquette, avec ses couvertes et des provisions sur une petite traîne…
Expressions liées
- Anecdotes, idées qui traînent partout
- Bateau traîné par un remorqueur
- Char traîné par les bœufs
- Coureur à la traîne
- De traîne, loc adj (que l'on traîne dans l'eau depuis l'arrière du bateau en le filant.)
- Demeurer, rester à la traîne
- Des soldats traînent
- Entreprise à la traîne
- Faire traîner les choses en longueur (retarder volontairement ou par négligence la solution, l'aboutissement, la réalisation de quelque chose.)
- Laisser tout traîner
- Laisser traîner quelque chose en longueur (ne pas s'occuper de, mettre de côté quelque chose.)
- Laisser traîner un regard, ses yeux (regarder distraitement d'un coup d'œil circulaire.)
- Le cheval traîne une charrette
- Le repas, le travail traîne
- Les ramasseurs de traînes
- Longue, lourde traîne
- Manteau, robe à traîne
- Ne pas traîner à tel endroit (ne pas rester longtemps quelque part.)
- Perdreau à la traîne, en traîne (jeunes perdreaux, incapables de voler et suivant leur mère de près.)
- Porter, relever la traîne
- Pêche à la traîne (pêche active, pratiquée à bord d'un bateau à voile ou à moteur, qui consiste à traîner une ligne plombée garnie d'un leurre.)
- Se traîner aux pieds, aux genoux de quelqu'un (être dans une attitude de suppliant.)
- Torpille de traîne
- Traîne de cour
- Traîne de la mariée
- Traînement d'une affaire
- Traînement de voix
- Traîner en chemin
- Traîner le boulet
- Traîner les cafés
- Traîner quelqu'un à son char (mettre quelqu'un sous sa domination.)
- Traîner sa robe longue
- Traîner ses bottes (marcher longuement, parcourir en tout sens.)
- Traîner ses mains sur un mur
- Traîner son boulet (mener une vie pénible.)
- Traîner son parapluie toute la journée
- Traîner son écharpe dans la poussière
- Traîner un blason, une famille dans la boue
- Traîner un cadavre par les pieds
- Traîner un poids mort
- Traîner une carriole, une charrue
- Traîner une corniche, une moulure
- Traîner une nuée, une rumeur
- Un coureur cycliste traîne
- Une odeur, une senteur traîne
-
À la traîne
Je parlais aux gonzesses à la traîne
— Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit
Étymologie de « traîne »
Nom verbal dérivé sans suffixe du verbe traîner.Usage du mot « traîne »
Évolution historique de l’usage du mot « traîne » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « traîne » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « traîne »
Citations contenant le mot « traîne »
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Si tu portes un vieillard depuis l'aube et que le soir tu le traînes, il ne se souvient que d'avoir été traîné.
Proverbe africain -
Hâtons-nous ; le temps fuit, et nous traîne avec soi.
Nicolas Boileau -
Le cheval qui traîne son lien n’est pas échappé.
Proverbe français -
A bord d’un voilier en route, au large, on dispose d’une plateforme de pêche parfaite pour la traîne. Deux façons de faire existent.
ActuNautique.com — Pêcher le Thon Rouge (5/5) - La pêche du Thon Rouge à la traîne - ActuNautique.com -
Mieux vaut porter sa croix que la traîner.
Proverbe breton -
Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
Thérèse Raquin — Émile Zola -
La duchesse de Guise, presque évanouie ; le duc de Guise, suivi de Saint-Paul, et de plusieurs hommes.LE DUC DE GUISE, après un coup d’œil rapide. – Il sera descendu par cette fenêtre... Mais Mayenne était dans la rue avec vingt hommes, et le bruit des armes... Va, Saint-Paul ; vous, suivez-le. Va, et tu me diras si tout est fini. (Heurtant du pied la duchesse.) Ah ! c’est vous, madame. Eh bien, je vous ai ménagé un tête-à-tête.LA DUCHESSE DE GUISE. – Monsieur le duc, vous l’avez fait assassiner !LE DUC DE GUISE. – Laissez-moi, madame ; laissez-moi.LA DUCHESSE DE GUISE, à genoux, le prenant à bras-le-corps. – Non, je m’attache à vous.LE DUC DE GUISE. – Laissez-moi, vous dis-je !... ou bien, oui, oui. Venez ! à la lueur des torches, vous pourrez le revoir encore une fois. (Il la traîne jusqu’à la fenêtre.) Eh bien, Saint-Paul ?SAINT-PAUL, dans la rue. – Attendez ; il n’est pas tombé seul. Ah ! ah ! LE DUC DE GUISE. – Est-ce lui ? SAINT-PAUL. – Non, c’est le petit page. LA DUCHESSE DE GUISE. – Arthur ! Ah ! pauvre enfant ! LE DUC DE GUISE. – L’auraient-ils laissé fuir ?... Les misérables !... LA DUCHESSE DE GUISE, avec espoir. – Oh !... SAINT-PAUL. – Le voici. LE DUC DE GUISE. – Mort ? SAINT-PAUL. – Non, couvert de blessures, mais respirant encore. LA DUCHESSE DE GUISE. – Il respire ! On peut le sauver. Monsieur le duc, au nom du ciel... SAINT-PAUL. – Il faut qu’il ait quelque talisman contre le fer et contre le feu... LE DUC DE GUISE, jetant par la croisée le mouchoir de la duchesse de Guise. – Eh bien, serre-lui la gorge avec ce mouchoir ; la mort lui sera plus douce ; il est aux armes de la duchesse de Guise. LA DUCHESSE DE GUISE. – Ah ! (Elle tombe.) LE DUC DE GUISE, après avoir regardé un instant dans la rue. – Bien ! et maintenant que nous avons fini avec le valet, occupons-nous du maître.
Alexandre DUMAS — Henri III et sa cour -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas
Traductions du mot « traîne »
Langue | Traduction |
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Anglais | dragged |
Espagnol | arrastrado |
Italien | trascinato |
Allemand | gezogen |
Chinois | 拖了 |
Arabe | جر |
Portugais | arrastou |
Russe | тащили |
Japonais | 引きずった |
Basque | arrastaka |
Corse | trascinatu |