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Seine

Variantes Singulier Pluriel
Féminin seine seines

Définitions de « seine »

Trésor de la Langue Française informatisé

SEINE, SENNE, subst. fém.

PÊCHE. ,,Filet de pêche qui se compose d'une nappe simple que l'on traîne sur le fond des eaux`` (Chesn. t. 2 1858). Seine tournante. La seine ramenée à ses pieds fut pleine de poissons: des tanches, des barbillons, des brochets, des perches et une énorme carpe sautillant sur l'herbe (Balzac,Lys,1836, p. 205).Tout au bout de l'horizon, au ras de l'immense labour d'encre qui déversait ses mottes luisantes à ma hauteur, un demi-cercle inégal de lumières calmes cernait l'eau gardée, comme la rangée de flotteurs d'une senne: les douces, les pacifiantes lumières d'Orsenna (Gracq,Syrtes,1951, p. 215).
REM.
Seiner, senner, verbe.Pêcher à la seine. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [sεn]. [-ε-] est long. ds Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 et chez qq. suj. ds Martinet-Walter 1973. Ac. 1762, 1798: seine; 1835, 1878: seine, senne; 1935: seine. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: sène. Étymol. et Hist. Fin xiies. [ms. déb. xives.] saïne (De David li prophecie, 1372, éd. G. E. Fuhrken ds Z. rom. Philol. t. 19, p. 227); ca 1260 saime (Étienne Boileau, Métiers, éd. G. B. Depping, p. 262); 1452 seine (A. Greban, Myst. de la Passion, éd. G. Paris et G. Raynaud, 31766); 1642 seine (Oudin Fr.-Ital.); 1721 senne (Trév., s.v seine et senner). Du lat. sagēna « seine », empr. au iers. au gr. σ α γ η ́ ν η « seine, grand filet de pêcheur ». Fréq. abs. littér.: 19.
DÉR.
Senneur, adj. masc.[En parlant d'un navire] Qui est équipé d'une senne pour pêcher. Au cours de l'année 1965 on a dénombré 154 thoniers à la ligne longue dans l'Atlantique, ainsi que la présence d'une flottille de thoniers senneurs accompagnée du navire-mère Chichibu Maru sur les côtes occidentales d'Afrique (Boyer,Pêches mar.,1967, p. 72).[sεnœ:ʀ], [se-]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: séneur. 1resattest. a) 1844 adj. bateau seineur (L. B. Hautefeuille, Code de la pêche mar., p. 348), 1875 adj. senneur (Lar. 19e), b) 1872 subst. seineur « celui qui pêche avec la seine » (Littré), 1875 subst. senneur (Lar. 19e); dér., au moyen du suff. -eur2*, du verbe senner « pêcher avec la seine » (1716, A. F. Frézier, Relation du voyage de la mer du Sud, p. 12), lui-même dér. de seine, dés. -er.

Wiktionnaire

Nom commun - français

seine \sɛn\ féminin

  1. Filet de pêche encerclant et traînant, mis à l’eau à partir d’une embarcation, et manœuvré soit du rivage, soit à partir du bateau lui-même).
    • Pêcher à la seine. Tirer la seine.
    • Le poisson départemental ne souffre ni le harpon ni les flambeaux, et ne se prend qu’à la nasse, à la seine, aux engins les plus doux. — (Honoré de Balzac, L’Illustre Gaudissart)
    • Une fois, alors qu’ils avaient été encalminés pendant une demi-journée, les matelots avaient gréé une seine dans l’espoir de prendre du poisson frais. — (Alexander Kent, Capitaine de Sa Majesté, Phébus, coll. « Libretto », 1992, traduction d’Alain Bories, page 203)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SEINE. n. f.
T. de Pêche. Sorte de filet que l'on traîne sur les grèves. Pêcher à la seine. Tirer la seine.

Littré (1872-1877)

SEINE (sè-n') s. f.
  • Terme de pêche. Sorte de filet qu'on traîne sur les grèves ; il a souvent un sac dans son milieu.

HISTORIQUE

XIIIe s. Je mains avec les orguilleus, Qui mondaines honors convoitent. Et la povreté vont preschant, Et les grans richesces peschant As saymes et as trainiaus, la Rose, 11085. Les saimes et les trubles à bois de l'eau le roi doivent estre faites aux molles [moules, modèles] le roi, Liv. des mét. 262.

XVe s. Comme les supplians feussent aled peschier en un marchaiz commun en ladite ville de Chesoy en Gastinois à un instrument appellé seigne, Du Cange, seyna.

XVIe s. Au travers des filets et de la seime, Montaigne, II, 181.

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Étymologie de « seine »

(Date à préciser) Du latin sagena issu du grec ancien σαγήνη.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Wallon, saymm ; du lat. sagena ; grec, σαγήνη, filet.

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Phonétique du mot « seine »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
seine sɛn

Fréquence d'apparition du mot « seine » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « seine »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « seine »

  • Ce 1er jour du mois de mars marque l’ouverture officielle de la saison de pêche à la senne à Maurice. Elle durera jusqu’en octobre 2020. 
    Le Defi Media Group — Ouverture de la pêche à la senne ce dimanche 1er mars | Defimedia
  • Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
    Thérèse Raquin — Émile Zola
  • Au quinzième siècle, la Seine baignait cinq îles dans l'enceinte de Paris : l'île Louviers, où il y avait alors des arbres et où il n'y a plus que du bois; l'île aux vaches et l'île Notre-Dame, toutes deux désertes, (...) (au dix-septième siècle, de ces deux îles on en a fait une, qu'on a bâtie, et que nous appelons l'île Saint-Louis); enfin la Cité, et à sa pointe l'îlot du passeur aux vaches...
    Victor Hugo — Notre-Dame de Paris
  • ACTE I - SCENE PREMIEREDORANTE.Ce mage, qui d'un mot renverse la nature,N'a choisi pour palais que cette grotte obscure.La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour,N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour,De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombresQue ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.N'avancez pas : son art au pied de ce rocherA mis de quoi punir qui s'en ose approcher ;Et cette large bouche est un mur invisible,Où l'air en sa faveur devient inaccessible,Et lui fait un rempart, dont les funestes bordsSur un peu de poussière étalent mille morts.Jaloux de son repos plus que de sa défense,Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense ;Malgré l'empressement d'un curieux désir,Il faut, pour lui parler, attendre son loisir :Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heureOù pour se divertir il sort de sa demeure.PRIDAMANT.J'en attends peu de chose, et brûle de le voir.J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir.Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes,Qu'ont éloigné de moi des traitements trop rudes,Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux,A caché pour jamais sa présence à mes yeux.Sous ombre qu'il prenait un peu trop de licence,Contre ses libertés je roidis ma puissance ;Je croyais le dompter à force de punir,Et ma sévérité ne fit que le bannir.Mon âme vit l'erreur dont elle était séduite :Je l'outrageais présent, et je pleurai sa fuite ;Et l'amour paternel me fit bientôt sentirIl l'a fallu chercher : j'ai vu dans mon voyageLe Pô, le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage :Toujours le même soin travaille mes esprits ;Et ces longues erreurs ne m'en ont rien appris.Enfin, au désespoir de perdre tant de peine,Et n'attendant plus rien de la prudence humaine,Pour trouver quelque borne à tant de maux soufferts,J'ai déjà sur ce point consulté les enfers.J'ai vu les plus fameux en la haute scienceDont vous dites qu'Alcandre a tant d'expérience :On m'en faisait l'état que vous faites de lui,Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui.L'enfer devient muet quand il me faut répondre,Ou ne me répond rien qu'afin de me confondre.[…]
    Corneille — L'illusion comique
  • La comtesse avait repris son auguste sérénité ; elle se repentait presque de m’avoir dévoilé ses douleurs et d’avoir crié comme Job, au lieu de pleurer comme la Madeleine, une Madeleine sans amours, ni fêtes ni dissipations, mais non sans parfums ni beautés. La seine ramenée à ses pieds fut pleine de poissons : des tanches, des barbillons, des brochets des perches et une énorme carpe sautillant sur l’herbe.
    Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée
  • Vous que le printemps opéraMiracles ponctuez ma stance Mon esprit épris du départ Dans un rayon soudain se perd Perpétué par la cadenceLa Seine au soleil d’avril danse Comme Cécile au premier balOu plutôt roule des pépitesVers les ponts de pierre ou les cribles Charme sûr La ville est le val […] 
    Louis Aragon — Feu de joie
  • Vous que le printemps opéraMiracles ponctuez ma stanceMon esprit épris du départDans un rayon soudain se perdPerpétué par la cadenceLa Seine au soleil d’avril danseComme Cécile au premier balOu plutôt roule des pépitesVers les ponts de pierre ou les criblesCharme sûr La ville est le val […]
    Louis Aragon — Le Mouvement perpétuel

Traductions du mot « seine »

Langue Traduction
Anglais seine
Espagnol jábega
Italien senna
Allemand seine
Chinois
Arabe سين
Portugais seine
Russe невод
Japonais セーヌ川
Basque seine
Corse sena
Source : Google Translate API

Synonymes de « seine »

Source : synonymes de seine sur lebonsynonyme.fr

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