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Tam-tam

Variantes Singulier Pluriel
Masculin tam-tam tam-tamstams-tams

Définitions de « tam-tam »

Trésor de la Langue Française informatisé

TAM-TAM, TAMTAM, subst. masc.

MUSIQUE
A. −
1. Sorte de gong fait d'un disque de métal suspendu que l'on frappe à l'aide d'un marteau ou d'une baguette et qui est très répandu dans la musique orientale. Tam-tam lugubre, sinistre; tam-tam chinois. Souvent on entend siffler Et ronfler, En musique discordante, Le gong au roulement sourd, Le tambour, Le tam-tam à voix stridente (Pommier, Colifichets, 1860, p. 308).Les musiciens étaient rentrés à l'intérieur, et l'orchestre au complet, gongs, tam-tams, cliquettes, flûtes, tambourins et grosses caisses, opéraient avec fureur (Verne, Tour monde, 1873, p. 132).
2. [En Occident] Instrument analogue dont on use parfois dans les orchestres occidentaux pour marquer l'intensité funèbre ou dramatique de certains passages. Théodore ne voulait rien brusquer, et comme un habile musicien, il avait marqué l'endroit de sa symphonie: où il devait donner le coup sur le tam-tam (Balzac, Pts bourg., 1850, p. 69).Coups de tam-tam. Orphée se retourne brusquement, comme si le coup l'avait atteint (Crémieux, Orphée, 1858, II, p. 84).
B. − [N. donné à plusieurs sortes d'instruments à percussion de la famille des tambours, en usage en Amérique, en Inde et en Afrique]
1. Sorte de tambour des Indiens d'Amérique et de certaines tribus de l'Inde. Le son d'un tam-tam (...) ou le prélude gémissant d'une musette, viennent préciser quelle est cette région de la terre, disent l'Inde, disent Brahma, rappellent l'énorme distance (Loti, Inde sans Angl., 1903, p. 37).Les Indiens d'Amérique sont mieux équipés. Comme idiophones, ils ont le tamtam du Mexique et de l'Amérique du Sud (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 230).
2. Tambour africain fait généralement de bois creux recouvert ou non d'une peau tendue et servant à rythmer chants et danses ou à transmettre un message. Tam-tam africain, nègre; tam-tam des sauvages; son du tam-tam; roulement de tam-tam. Un bruit de tam-tam que l'on frappe à grands coups, le sautillement d'une clochette, des clameurs qui se prolongent, des voix qui crient (Flaub., Tentation, 1849, p. 386).Biskra. Les sons du tambour nègre nous attirent. Musique nègre. Que de fois je l'entendis l'an passé! Que de fois je me suis levé de mon travail pour l'entendre! Pas de tons; du rythme; aucun instrument mélodique, rien que des tambours longs, des tams-tams et des crotales (Gide, Journal, 1896, p. 82).
a) [Le tam-tam sert à un usage mus.] Danser au son (au(x) rythme(s)) du tam-tam. Il entendit des coups de feu (...) puis un tam-tam qui lui fit augurer qu'on célébrait là-bas quelque fête (Tharaud, Randonnée Samba Diouf, 1922, p. 56).
P. méton. Séance de tam-tam, réunion de personnes chantant et dansant au son du tam-tam. Le film s'acheva par un sauvage tam-tam, au crépuscule, sur une place bordée de palmiers (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 999).Hier soir (...) il y avait eu un vaste tam-tam. L'affluence croissait d'instant en instant. D'abord rien que des enfants; puis bientôt tous s'en sont mêlés (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 884).
b) [Le tam-tam sert à transmettre des messages] Tam-tam de guerre; tam-tam victorieux. Les coups précipités du tam-tam appelaient les nègres à la bamboula (Loti, Spahi, 1881, p. 20).Peu importe encore le degré de permanence du message (fumée de brousse, tam-tam, ou mots inscrits sur le roc), l'essentiel est que source et destinataire utilisent en dernier ressort un seul et même code original (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p. 15).
3. P. anal. Bruit rythmé assourdissant et prolongé. Synon. charivari, ram-dam (fam.), tintamarre, vacarme.Un tam-tam de tous les diables.
a) [Suivi ou précédé d'un adj.] Grand tam-tam. C'était alors un charivari, pareil à celui que l'on fait, le soir de leurs noces, aux veuves qui se remarient, un tamtam assourdissant, des cris, des huées, de grands éclats de joie, un vacarme d'arrosoirs, de casseroles et de tonneaux, sur lesquels on frappait comme sur des tambours (Barres, Colline insp., 1913, p. 227).La pluie (...) continue son tam-tam infernal sur les toits de tôle ondulées (Tharaud, Passant Éthiopie, 1936, p. 76).
b) [Suivi d'un compl. déterm.] Cette petite fille qui roule en express pour la première fois, au lieu d'écouter le tam-tam des machines, dévore le visage de son frère (Cocteau, Enfants, 1929, p. 69).Un tam-tam de bidons cahotés, un trot court s'arrêtant devant chaque porche (...) annonçaient le laitier (H. Bazin, Bur. mariages, 1951, p. 157).
4. Au fig.
a) Publicité tapageuse, réclame outrancière. Synon. fam. ramdam.Convenablement arrosée par le budget de publicité dite « bienfaisante », la presse fit un remarquable tam-tam du « brouet à Ailette » (L. Daudet, Napus, 1927, p. 28).V. tape(-)à(-)l'œil I ex. de Cendrars.
b) Battre le tam-tam. Alerter l'opinion publique sur un problème précis. Synon. tirer* la sonnette d'alarme.De tous ces faits, quelles conclusions tirer? Une, ici, s'impose, alors que, tout étant bon électoralement, le gouvernement bat le tam-tam de la jeunesse. Il faut dit-on, aider ces petits à « s'intégrer dans la société » (Arts et loisirs, 6 juill. 1966, p. 8, col. 2).
c) Vieilli, empl. en appos. à valeur d'adj. Synon. de tapageur.C'étaient toujours (...) cette jolie tournure (...) cette allure pimentée d'une Parisienne, ce petit air « tam-tam » comme elle disait jadis, en parlant d'elle (Huysmans, En mén., 1955 [1881], p. 206).
Prononc. et Orth.: [tamtam]. Plur. des tam-tams ou des tams-tams (Rob., Rob. 1985), des tam-tams (Lar. Lang. fr.). Jazz: tom-tom, forme angl. (Rob.). Étymol. et Hist. 1. 1769 « sorte de tambour en usage en Inde » (De La Flotte, Essais hist. sur l'Inde, 211-2 ds Quem. DDL t. 18), dep. la fin du xixes. sert à désigner d'autres sortes de tambours, comme p. ex. ceux utilisés en Afrique comme instrument de mus. et aussi de transmission de messages (v. Loti, Spahi, 1881, p. 18); 2. 1832 « instrument à percussion que les Chinois appellent Gong ou Loo » (Raymond); 3. a) 1878 p. ext. « fracas prémédité » (Éclair, 23 juin ds Larch. 1872: Trop de boursouflure, trop de tam-tam dans ce factum); b) 1881 faire du tam-tam (Rigaud, Dict. arg. mod., s.v. vacarme). 1 onomat. d'orig. indienne, prob. répandue par l'intermédiaire de l'angl. tom-tom att. dep. 1693 (v. NED); 2 prob. issu du malais tammittam (cf. H. Rieman, Musiklexikon, Sachteil, 1967). Certains ouvrages notent que, en fr. comme en angl., le mot est att. pour désigner deux instruments de mus. différents (v. Chaudenson, Le Lex. du parler créole de La Réunion, t. 2, pp. 1073-1074, qui précise que l'instrument décrit ainsi par Bernardin de Saint-Pierre [Voyage à l'Île de France, éd. L. A. Martin, t. 1, p. 56]: « c'est une espèce d'arc où est adaptée une calebasse », , ne corresp. pas à l'instrument usité à La Réunion ou aux Seychelles), mais en musicol. on ne considère que l'instrument à percussion, le gong, qui fut empl. en France dès la fin du XVIIIes., en partic. dans les musiques funèbres (cf. Castil-Blaze, Théâtres lyriques de Paris: L'Académie impériale de mus., hist..., t. 2, p. 349, qui précise qu'on employa pour la première fois cet instrument à Paris pour les funérailles de Mirabeau, en 1791; v. aussi Encyclop. de la mus., Fasquelle, t. 3). Fréq. abs. littér.: 111. Bbg. Colin Mots exot. 1986, p. 237. − Quem. DDL t. 18.

TAM-TAM, TAMTAM, subst. masc.

MUSIQUE
A. −
1. Sorte de gong fait d'un disque de métal suspendu que l'on frappe à l'aide d'un marteau ou d'une baguette et qui est très répandu dans la musique orientale. Tam-tam lugubre, sinistre; tam-tam chinois. Souvent on entend siffler Et ronfler, En musique discordante, Le gong au roulement sourd, Le tambour, Le tam-tam à voix stridente (Pommier, Colifichets, 1860, p. 308).Les musiciens étaient rentrés à l'intérieur, et l'orchestre au complet, gongs, tam-tams, cliquettes, flûtes, tambourins et grosses caisses, opéraient avec fureur (Verne, Tour monde, 1873, p. 132).
2. [En Occident] Instrument analogue dont on use parfois dans les orchestres occidentaux pour marquer l'intensité funèbre ou dramatique de certains passages. Théodore ne voulait rien brusquer, et comme un habile musicien, il avait marqué l'endroit de sa symphonie: où il devait donner le coup sur le tam-tam (Balzac, Pts bourg., 1850, p. 69).Coups de tam-tam. Orphée se retourne brusquement, comme si le coup l'avait atteint (Crémieux, Orphée, 1858, II, p. 84).
B. − [N. donné à plusieurs sortes d'instruments à percussion de la famille des tambours, en usage en Amérique, en Inde et en Afrique]
1. Sorte de tambour des Indiens d'Amérique et de certaines tribus de l'Inde. Le son d'un tam-tam (...) ou le prélude gémissant d'une musette, viennent préciser quelle est cette région de la terre, disent l'Inde, disent Brahma, rappellent l'énorme distance (Loti, Inde sans Angl., 1903, p. 37).Les Indiens d'Amérique sont mieux équipés. Comme idiophones, ils ont le tamtam du Mexique et de l'Amérique du Sud (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 230).
2. Tambour africain fait généralement de bois creux recouvert ou non d'une peau tendue et servant à rythmer chants et danses ou à transmettre un message. Tam-tam africain, nègre; tam-tam des sauvages; son du tam-tam; roulement de tam-tam. Un bruit de tam-tam que l'on frappe à grands coups, le sautillement d'une clochette, des clameurs qui se prolongent, des voix qui crient (Flaub., Tentation, 1849, p. 386).Biskra. Les sons du tambour nègre nous attirent. Musique nègre. Que de fois je l'entendis l'an passé! Que de fois je me suis levé de mon travail pour l'entendre! Pas de tons; du rythme; aucun instrument mélodique, rien que des tambours longs, des tams-tams et des crotales (Gide, Journal, 1896, p. 82).
a) [Le tam-tam sert à un usage mus.] Danser au son (au(x) rythme(s)) du tam-tam. Il entendit des coups de feu (...) puis un tam-tam qui lui fit augurer qu'on célébrait là-bas quelque fête (Tharaud, Randonnée Samba Diouf, 1922, p. 56).
P. méton. Séance de tam-tam, réunion de personnes chantant et dansant au son du tam-tam. Le film s'acheva par un sauvage tam-tam, au crépuscule, sur une place bordée de palmiers (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 999).Hier soir (...) il y avait eu un vaste tam-tam. L'affluence croissait d'instant en instant. D'abord rien que des enfants; puis bientôt tous s'en sont mêlés (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 884).
b) [Le tam-tam sert à transmettre des messages] Tam-tam de guerre; tam-tam victorieux. Les coups précipités du tam-tam appelaient les nègres à la bamboula (Loti, Spahi, 1881, p. 20).Peu importe encore le degré de permanence du message (fumée de brousse, tam-tam, ou mots inscrits sur le roc), l'essentiel est que source et destinataire utilisent en dernier ressort un seul et même code original (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p. 15).
3. P. anal. Bruit rythmé assourdissant et prolongé. Synon. charivari, ram-dam (fam.), tintamarre, vacarme.Un tam-tam de tous les diables.
a) [Suivi ou précédé d'un adj.] Grand tam-tam. C'était alors un charivari, pareil à celui que l'on fait, le soir de leurs noces, aux veuves qui se remarient, un tamtam assourdissant, des cris, des huées, de grands éclats de joie, un vacarme d'arrosoirs, de casseroles et de tonneaux, sur lesquels on frappait comme sur des tambours (Barres, Colline insp., 1913, p. 227).La pluie (...) continue son tam-tam infernal sur les toits de tôle ondulées (Tharaud, Passant Éthiopie, 1936, p. 76).
b) [Suivi d'un compl. déterm.] Cette petite fille qui roule en express pour la première fois, au lieu d'écouter le tam-tam des machines, dévore le visage de son frère (Cocteau, Enfants, 1929, p. 69).Un tam-tam de bidons cahotés, un trot court s'arrêtant devant chaque porche (...) annonçaient le laitier (H. Bazin, Bur. mariages, 1951, p. 157).
4. Au fig.
a) Publicité tapageuse, réclame outrancière. Synon. fam. ramdam.Convenablement arrosée par le budget de publicité dite « bienfaisante », la presse fit un remarquable tam-tam du « brouet à Ailette » (L. Daudet, Napus, 1927, p. 28).V. tape(-)à(-)l'œil I ex. de Cendrars.
b) Battre le tam-tam. Alerter l'opinion publique sur un problème précis. Synon. tirer* la sonnette d'alarme.De tous ces faits, quelles conclusions tirer? Une, ici, s'impose, alors que, tout étant bon électoralement, le gouvernement bat le tam-tam de la jeunesse. Il faut dit-on, aider ces petits à « s'intégrer dans la société » (Arts et loisirs, 6 juill. 1966, p. 8, col. 2).
c) Vieilli, empl. en appos. à valeur d'adj. Synon. de tapageur.C'étaient toujours (...) cette jolie tournure (...) cette allure pimentée d'une Parisienne, ce petit air « tam-tam » comme elle disait jadis, en parlant d'elle (Huysmans, En mén., 1955 [1881], p. 206).
Prononc. et Orth.: [tamtam]. Plur. des tam-tams ou des tams-tams (Rob., Rob. 1985), des tam-tams (Lar. Lang. fr.). Jazz: tom-tom, forme angl. (Rob.). Étymol. et Hist. 1. 1769 « sorte de tambour en usage en Inde » (De La Flotte, Essais hist. sur l'Inde, 211-2 ds Quem. DDL t. 18), dep. la fin du xixes. sert à désigner d'autres sortes de tambours, comme p. ex. ceux utilisés en Afrique comme instrument de mus. et aussi de transmission de messages (v. Loti, Spahi, 1881, p. 18); 2. 1832 « instrument à percussion que les Chinois appellent Gong ou Loo » (Raymond); 3. a) 1878 p. ext. « fracas prémédité » (Éclair, 23 juin ds Larch. 1872: Trop de boursouflure, trop de tam-tam dans ce factum); b) 1881 faire du tam-tam (Rigaud, Dict. arg. mod., s.v. vacarme). 1 onomat. d'orig. indienne, prob. répandue par l'intermédiaire de l'angl. tom-tom att. dep. 1693 (v. NED); 2 prob. issu du malais tammittam (cf. H. Rieman, Musiklexikon, Sachteil, 1967). Certains ouvrages notent que, en fr. comme en angl., le mot est att. pour désigner deux instruments de mus. différents (v. Chaudenson, Le Lex. du parler créole de La Réunion, t. 2, pp. 1073-1074, qui précise que l'instrument décrit ainsi par Bernardin de Saint-Pierre [Voyage à l'Île de France, éd. L. A. Martin, t. 1, p. 56]: « c'est une espèce d'arc où est adaptée une calebasse », , ne corresp. pas à l'instrument usité à La Réunion ou aux Seychelles), mais en musicol. on ne considère que l'instrument à percussion, le gong, qui fut empl. en France dès la fin du XVIIIes., en partic. dans les musiques funèbres (cf. Castil-Blaze, Théâtres lyriques de Paris: L'Académie impériale de mus., hist..., t. 2, p. 349, qui précise qu'on employa pour la première fois cet instrument à Paris pour les funérailles de Mirabeau, en 1791; v. aussi Encyclop. de la mus., Fasquelle, t. 3). Fréq. abs. littér.: 111. Bbg. Colin Mots exot. 1986, p. 237. − Quem. DDL t. 18.

Wiktionnaire

Nom commun - français

tam-tam \tam.tam\ masculin (orthographe traditionnelle)

  1. (Musique) Instrument de percussion d'origine chinoise, composé généralement d’un disque de métal à bords relevés qui lorsqu’on le frappe avec un maillet recouvert de peau, rend un son très retentissant.
    • En tête, une bande d’Arabes dansent au son du tam-tam, en agitant en l’air de longues perches enroulées de banderoles d’or. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Le tam-tam emplit la pièce d’un tumulte assourdissant. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Certaines expériences mal faites ont induit des auteurs graves à dire que la matière dont étaient composés les tam-tam [sic] chinois n'était point malléable;[...] — (J. Adrien de La Fage, Dell' origine e delle regole della musica, Éd. Georg Olms, 1978)
  2. (Musique) Instrument de percussion africain de la famille des tambours.
    • On entendait déjà le tam-tam des griots et le chant des désirs effrénés qui commençaient dans le lointain. — (Pierre Loti, Le journal d’un spahi, 1897)
    • Les Blancs, avec leur télégraphe et leur radio, ne connaissaient pas encore la nouvelle. Mais grâce au tam-tam, les Noirs de tous les villages étaient au courant. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
    • J’ai appris tout cela au fil de mon enfance, au contact de mes aïeux, dans des veillées rythmées par la danse et les tam-tams. Cela imprègne l’esprit tout au long d’une vie. — (Maka Kotto, Quand le village est déprimé, on sort les tam-tams, Le Journal de Québec, 15 février 2021)
  3. (Figuré) Publicité tapageuse ; tapage publicitaire.
    • Pasteur venait de découvrir le traitement de la rage, au milieu d'un grand brouhaha de dévots et d'incrédules dont le tam-tam remplissait le milieu médical. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 137)
    • Eh ! bien, avez-vous fait cette surprenante observation qu’on escamote les inventeurs ? Un inventeur arrive avec tout le tam-tam de la publicité, il opère quelques expériences qui réussissent et puis… pft !… ni vu, ni connu. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 25 de l’édition de 1921)
    • Il fallait quand même songer à m’en aller, la ferme était tout à fait isolée, et je pouvais y rendre des services, mais le singulier tam-tam de la campagne avait déjà signalé une présence étrangère dans la maison. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, pages 276-277)
  4. (Télécommunications) Système ayant permis d’envoyer de courts messages écrits vers des appareils mobiles légers, à présent disparu et remplacé par le SMS du téléphone mobile.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

TAM-TAM. n. m.
Instrument de percussion composé généralement d'un disque de métal à bords relevés qui rend, lorsqu'on le frappe avec un maillet recouvert de peau, un son très retentissant. Un coup de tam-tam. Le bruit du tam-tam est lugubre.

Littré (1872-1877)

TAM-TAM (tam'-tam') s. m.
  • Instrument qui vient de la Chine et qui produit par la percussion un son particulier, remarquable surtout en ce qu'il augmente après le coup reçu jusqu'à devenir effrayant et dure fort longtemps ; on s'en sert dans certains effets sombres de la musique dramatique, Fétis, Dict. de musique. Le tam-tam est un disque peu épais d'un assez grand diamètre, et dont les bords sont légèrement relevés. Le caractère du son qu'il produit tient surtout à la composition de l'alliage dont il est formé. Le tam-tam fait son entrée dans le même opéra [Les Bardes, 1804] ; cet instrument chinois avait sonné pour la première fois à Paris aux funérailles de Mirabeau le 4 avril 1791, Castil-Blaze, Hist. de l'Acad. de musique, t. II, p. 349.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TAM-TAM. Ajoutez : - REM. Le tam-tam est, proprement, un instrument couvert d'une peau que l'on frappe ; c'est abusivement qu'il est devenu synonyme de gong.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « tam-tam »

(Date à préciser) D’une onomatopée.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « tam-tam »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
tam-tam tamtam

Évolution historique de l’usage du mot « tam-tam »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « tam-tam »

  • Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
    Léopold Sédar Senghor —  Chants d’ombre
  • Le tam-tam ni la voix ne rythment plus les gestes des saisons.
    Léopold Sédar Senghor — Chaka
  • Quand le tam-tam frappe, on ne se proclame pas meilleur danseur, on le prouve.
    Ahmadou Kourouma — En attendant le vote des bêtes sauvages
  • « Ce n’est pas un moment de joie, nous prenons cela avec beaucoup de sérénité (…). Nous n’allons certainement pas faire un tam-tam dessus, quelqu’un a perdu la vie et il faut respecter cela». C’est ce qu’a déclaré Me Gavin Glover, Senior Counsel, l’avocat des trois policiers poursuivis dans l'affaire Toofanny, ce lundi matin 3 août, à sa sortie de la Cour intermédiaire.
    Le Defi Media Group — Affaire Toofanny : «Nous n’allons pas faire un tam-tam, quelqu'un a perdu la vie», dit Me Glover | Defimedia

Traductions du mot « tam-tam »

Langue Traduction
Anglais tam tam
Espagnol tam tam
Italien tam tam
Allemand tamtam
Chinois 谭谭
Arabe تام تام
Portugais tam tam
Russe там там
Japonais タムタム
Basque tam tam
Corse tam tam
Source : Google Translate API

Combien de points fait le mot tam-tam au Scrabble ?

Nombre de points du mot tam-tam au scrabble : 10 points

Tam-tam

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