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Tambour

Variantes Singulier Pluriel
Masculin tambour tambours

Définitions de « tambour »

Trésor de la Langue Française informatisé

TAMBOUR, subst. masc.

A. −
1.
a) Instrument à percussion constitué d'une caisse cylindrique dont les fonds sont formés d'une peau tendue, que l'on fait résonner en frappant la peau supérieure avec des baguettes. Son, battement, roulement, grondement du tambour; baguettes, batterie de tambour; clairons et tambours. Le tambour militaire (...) se prête à toutes les formules rythmiques par l'emploi alternatif ou simultané de ses deux baguettes (Lavignac, Mus. et musiciens, 1895, p. 186).J'entends l'orgue de barbarie des chevaux de bois, le clairon du bal, les tambours de la ménagerie, le boniment du lutteur et la rumeur de la foule (Barrès, Cahiers, t. 8, 1910, p. 229).
Battre, jouer du tambour sur qqc. Produire un roulement rappelant celui du tambour en frappant sur quelque chose. Les enfants, Laure et Jules, accoururent, battirent du tambour sur une vieille poêle (Zola, Terre, 1887, p. 479).J'ai dû enlever mon chapeau parce que, dessus, la pluie y jouait au tambour (Giono, Baumugnes, 1929, p. 115).
Battre (le) tambour. Faire une annonce, un signal sur le tambour. On battit le tambour pour assembler la troupe (Ac.1935).
Loc. adv.
Tambour battant. Au son du tambour. Une puissante colonne d'infanterie de ligne (...) déboucha dans la rue au pas de course, tambour battant, clairon sonnant, bayonnettes croisées (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 490).Au fig. V. battant2.
Sans tambour ni trompette*.
Loc. adj. [En parlant des cheveux] En baguettes de tambour. Raides. Il avait (...) la barbe et les cheveux roux, ceux-ci assez rares et dressés en baguettes de tambour sur un crâne pointu (Rivière, Cézanne, 1936, p. 108).
Loc. fig., p. plaisant. Raisonner comme un tambour (mouillé). V. raisonner1I B 1 b ex. de Toulet.
Proverbe, vx. C'est vouloir prendre les lièvres au son du tambour. C'est faire beaucoup de bruit autour de quelque chose qui a besoin de secret pour être mené à bien. (Ds Ac. 1798-1878).
b) P. méton. Personne qui joue du tambour notamment parce qu'elle a la charge de faire certaines annonces. Les tambours du régiment; tambour chef. À huit heures, le tambour de la garde nationale vint prévenir M. Arnoux que ses camarades l'attendaient (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 100).
Tambour-major*.
Tambour (de ville). Préposé, garde-champêtre qui joue du tambour pour faire certaines annonces. M. Bélignat (...) était assis sur une pierre basse, polie par le temps, celle qui servait de marchepied au tambour de ville (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 185).Le jour fixé, aussitôt le tambour parcourt les rues du village, les hameaux et même les villages voisins, battant le « ban des vendanges » (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 74).
c) P. anal., littér. Son ou résonance semblables à ceux produits par un tambour. C'était la lente, l'harmonieuse escalade Qui mêle les sifflets aux tambours des cascades (Jammes, Géorgiques, Chant 4, 1911, p. 46).Une énorme masse d'eau, épaisse, écumant et sautant roula dans la prairie (...) puis elle se décida par la gauche au saut dans l'abîme et, au bout de dix secondes éternelles, on entendit monter du fond son éclatant tambour (Giono, Eau vive, 1943, p. 362).
2. En partic.
a) Tambour de basque. V. basque2.
b) MUSICOL. Instrument à percussion, avec ou sans membrane, muni d'une caisse de résonance de matière et de forme diverses. Tambour de bois, de bronze; tambour d'eau; tambours africains, chinois, hindous. De temps en temps, sous la haute futaie sonore, les vibrations lentes d'une énorme cloche de bronze, ou les coups sourds d'un monstrueux tambour-à-prière (Loti, Japoneries, 1889, p. 154).Il existe (...) des tambours-hochets à une ou deux membranes (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p. 45).
B. − P. anal.
1. [P. réf. à la fonction]
a) ANAT., vx. Cavité située entre le conduit auditif et l'oreille interne (d'apr. Privat-Foc. 1870). Synon. caisse* du tympan.
b) ZOOL. Appareil vibrant de l'organe stridulant des lépidoptères (d'apr. Séguy 1967).
2. [P. réf. au son produit]
a) ICHTYOL., vx. ,,Poisson capable d'émettre une sorte de ronflement dû aux vibrations de sa vessie natatoire`` (Rob. 1985).
b) MUS. (orgue). ,,Jeu de gammes, en vogue au xvies., composé de deux tuyaux de bois graves à bouche`` (Mus. 1976).
c) ZOOL. Pigeon tambour. (Variété de) pigeon domestique dont le roucoulement est très fort. La famille des colombidés (...) comprend: (...) La colombe colombin, et la colombe biset. Puis viennent successivement: Les pigeons (...), trembleur, tambour et pattu (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 2, 1890, p. 449).
C. − P. anal. (de forme)
1. [Désigne une partie de dispositif ou une pièce d'instrument ayant une forme cylindrique]
a) ARCHITECTURE
α) Élément de pierre cylindrique qui sert à former le fût d'une colonne ou le noyau d'un escalier à vis. [Philibert Delorme] se flattait (...) d'avoir créé un ordre français en élevant des colonnes baguées de place en place pour dissimuler les jointures des tambours (Hourticq, Hist. art, Fr., 1914, p. 155).
β) Partie cylindrique d'un édifice; étage sur lequel repose une coupole ou un dôme. Un cercle de colonnes isolées environnées d'une galerie s'élève dans [des églises circulaires du temps de Constantin] (...). Sur ces colonnes repose la coupole centrale, soit directement, soit au sommet d'un tambour cylindrique (Lenoir, Archit. monast., 1852, p. 320).
γ) Assise cylindrique du chapiteau corinthien (d'apr. Chabat 1881, Noel 1968). Parmi les feuilles vertes découpées sur le tambour du chapiteau, des boutons et des calices de lotus se détachaient avec leurs couleurs naturelles (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 229).
b) DENTELL. Tambour à broder. ,,Cylindre rembourré dont les dentellières font usage pour confectionner ou raccommoder certaines sortes de dentelles ou métier circulaire sur lequel l'étoffe est tendue et disposée de façon qu'on la brode avec des aiguilles crochues`` (Havard 1890). Broder au tambour. Le chat Minos dormait sous l'éclat rose de l'âtre, aux pieds de la nourrice, qui remuait les vingt bobines de son tambour à broder la dentelle (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 36).
c) HORLOG. Cylindre sur lequel vient s'enrouler la corde ou la chaîne qui sert à remonter une horloge. Le phénomène ne peut être répété aussitôt après qu'il a pris fin: il faut à nouveau enrouler la corde autour du tambour et régler l'écoulement du mercure (Bassermann-Jordan, Montres, horl. et pend., 1964, p. 160).
d) INFORMAT. Tambour magnétique, mémoire à tambour. Support de mémoire à accès direct employé avant la généralisation des disques magnétiques, constitué par un cylindre mobile autour de son axe, recouvert d'une couche magnétisable sur laquelle les données sont conservées par enregistrement magnétique (d'apr. Morvan Informat. 1981, Luca Micro-informat. 1984):
1. Ce qu'on peut dire de plus sûr au sujet des supports d'information utilisés comme mémoires dans les ordinateurs est qu'il y en aura demain de nouveaux. Nous en mentionnerons toutefois trois, outre les bandes et films magnétiques déjà décrits: le disque et le tambour magnétiques, la mémoire de tores magnétiques. Jolley, Trait. inform., 1968, p. 203.
Tambour d'impression. ,,Organe d'une imprimante ou du bloc d'impression d'une tabulatrice qui porte les roues ou les barres à caractères`` (Le Garff 1975).
e) MÉCAN. Tambour de frein. ,,Cylindre creux solidaire de la pièce à freiner sur la surface intérieure duquel frottent les garnitures des segments de frein`` (Dew. Technol. 1973). Le frein à tambour est assez bon sur l'axe d'arrière de la bicyclette (Baudry de Saunier, Cycl., 1892, p. 208).Certains [freins] agissent directement sur les essieux: tels sont les freins à sabots frottant sur les bandages des roues et les freins à tambours comportant des mâchoires venant serrer sur des tambours calés sur les essieux (Bailleul, Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 155).
f) MINES. Machine d'extraction à tambour. Machine d'extraction comprenant un cylindre à deux câbles dont l'un s'enroule par-dessus pendant que l'autre se déroule par-dessous (d'apr. Lar. encyclop.).
g) MÉTROL. Pièce cylindrique ou cônique portant des graduations et animée d'un mouvement de rotation permettant d'effectuer des mesures (d'apr. Boissier 1975).
h) PÊCHE
α) Tambour mobile. Moulinet dont la bobine tourne lors du lancement de la ligne, quand le lancer est fait en force (d'apr. Pollet 1970).
β) Filet de forme cylindrique dont chacune des deux extrémités forme un goulet en entonnoir dirigé à l'intérieur du filet (d'apr. Lar. 20e). Synon. louve (v. loup II B 1 a β).
i) PÉTROL. Tambour de forage. Cylindre du treuil de forage sur lequel s'enroule le brin vif du câble de manœuvre (d'apr. Pétrol. 1964).
j) TECHNOLOGIE
α) Cylindre de bois ou de fer sur lequel vient s'enrouler une corde ou un câble. Le diamètre du tambour [d'un treuil] est d'autant plus faible que la charge remontée est plus forte (Bresson, Manuel prospect., 1923, p. 360).
β) Cylindre rotatif de certains appareils. Dans cet extrac-teur, l'aspiration est produite au moyen de palettes mises en mouvement par la rotation d'un tambour excentré et disposées de manière à intercepter le passage direct du gaz dans toutes leurs positions (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 126).
γ) Partie centrale de machines ou d'appareils généralement destinés à laver, à sécher ou à apprêter certains matériaux ou produits, consistant en un cylindre creux rotatif dans lequel ceux-ci peuvent être chargés. Tambour de machine à laver. Le système Galland consiste à effectuer la germination [de l'orge] dans des tambours rotatifs où circule un courant d'air humide (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 141):
2. Au milieu de la salle, il y avait le moulin à lin, une grande machine de tôle à tambours, quelque chose comme une gigantesque lessiveuse horizontale, mue par des courroies de cuir, et que des hommes manœuvraient. Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 207.
k) TOPOGR. Tambour micrométrique. ,,Commande d'un dispositif amplificateur permettant la lecture de la valeur d'un petit angle observé dans la lunette`` (Topogr. 1980).
2. [Désigne une enceinte, une constr. ou un dispositif plus ou moins cylindrique destiné à protéger qqc.]
a) BÂTIMENT
α) Enceinte de menuiserie munie d'une ou plusieurs portes, qu'on place à l'entrée d'un édifice notamment pour empêcher l'air froid du dehors de pénétrer à l'intérieur. Tambour vitré (Ac.). P. anal. Les députés sortaient d'un air nonchalant, par les deux grands tambours de drap vert qui masquaient les portes (Zola, E. Rougon, 1876, p. 33).
β) Tambour, porte (à) tambour, porte-tambour. Tourniquet qui s'ajuste dans une enceinte de menuiserie, formé de quatre portes vitrées disposées en croix, qu'on place à l'entrée des édifices très fréquentés (hôtels, lieux publics, etc.). Le tambour de sortie tourna (Arnoux, Écoute, 1923, p. 148).Les restaurants à portes-tambours (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 22).
b) BOUCH., vx. ,,Table rectangulaire, à un ou plusieurs étages, servant à l'exposition des morceaux de viande sur le trottoir`` (Chaud. 1970).
c) DÉFENSE. Retranchement qui couvre la porte d'une ville ou l'entrée d'un ouvrage (d'apr. Bach.-Dez. 1882).
d) FUMISTERIE. Ouvrage en plâtre placé sous le manteau d'une cheminée pour l'empêcher de fumer (d'apr. Jossier 1881).
e) HYDRAULIQUE. Coffre de plomb dont on se sert dans un bassin pour rassembler l'eau qui alimente différentes conduites ou jets (d'apr. Bouillet 1859, Bach.-Dez. 1882).
f) MARINE
α) Assemblage de tôle entourant entièrement une écoutille, une ouverture des machines ou des chaudières, et formant un conduit vertical entre les ouvertures de deux ponts (d'apr. Gruss 1952). Sur les cuirassés récents, les tambours formant l'entourage des cheminées et des principaux panneaux de descente et d'aérage sont défendus par un blindage (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 220).
Tambour de jaumière. ,,Conduit étanche à l'intérieur duquel tourne la mèche supérieure du gouvernail entre son ouverture d'entrée dans la coque (...) et le pont sur lequel est fixé l'appareil à gouverner`` (Gruss 1952).
β) Assemblage de fer ou de bois formant un coffre demi-cylindrique qui couvre la partie supérieure d'un bateau à aubes. (Dict. xixeet xxes.).
g) SPORTS (jeu de paume). Renflement à pan coupé, placé devers le jeu à l'angle de fond du grand mur, destiné à rendre l'ouvert de la grille plus difficile à atteindre (d'apr. Petiot 1982).
REM.
Tambourer, verbe,hapax. (Faire) produire (à quelque chose) un son semblable à celui du tambour. On fait le moins de bruit possible en respirant pour être certain de ne perdre aucun des bruits que fait le reste du monde (...); si c'est le papier collé sur une vitre cassée qui bourdonne ou qui tamboure; si c'est la clenche qui grelotte (Giono, Roi sans divertiss., 1947, p. 28).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃bu:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1100 tabur mus. « instrument à percussion » (Roland, éd. J. Bédier, 852: En Sarraguce fait suner ses taburs); fin xiiies. tambur (St Brandan, éd. C. Wahlund, p. 29, 4); fin xiiies. tambour (Chastelain de Coucy, éd. M. Delbouille, 1513); b) fin xves. prendre lievres au tabour (Prov. en rimes, éd. G. Frank et D. Miner, 1192); 1611 prendre les lievres au son du tambour (Cotgr.); c) 1579 tambour battant (F. A. Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t. 14, p. 447 ds Fonds Barbier: les compagnies de gens de pied [...] marcheront le tambour battant et enseigne deployee); 1650 tambour battant fig. (Ch. d'Assoucy, L'Ovide en belle humeur, p. 135); 1690 mener un homme tambour battant (Fur.); d) 1624 battre le tambour (J. Du Lorens, Premières satires, p. 188); 1679 battre le tambour fig. (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 757); e) 1612 sans tromppette, et sans tambour (La Responce de Guérin à MeGuillaume, 65-66 ds Quem. DDL t. 38); 1650 sans tambour et sans trompette (Ch. d'Assoucy, op. cit., p. 33); 1776 sans tambour ni trompette (L. S. Mercier, Jezennemours, t. 2, p. 146); f) 1869 raisonner comme un tambour mouillé (Littré, s.v. raisonner); 1932 raisonner comme un tambour (Giono, Solit. pitié, p. 129); 2. ca 1200 tabor « le son du tambour » (Jean Bodel, Saxons, éd. E. Stengel, 6275: Sonent corz et busines et mainnent grant tabor); 3. a) 1588 « homme qui bat du tambour » (Th. Arbeau, Orchésographie, fo17 vo: les ioueurs desdicts tambour et fifre sont appellez du nom de leurs Instruments); 1627 (Ch. Sorel, Le Berger extravagant, p. 401: il est aussi bien capable d'estre tambour que capitaine); b) 1843 tambour de la ville « garde champêtre qui fait des annonces au son du tambour » (Balzac, Illus. perdues, p. 9); 1853 tambour de ville (Champfl., Souffr. profess. Delteil, p. 115); 4. a) 1587 tambour de Biscaye (d'apr. un recueil de ballets faits en 1600 par Michel Henry, cité ds G. Kastner, Parémiologie musicale, Paris, 1866, 2epart., p. 655: tambours de Biscaye, larigaux); 1626 (Ch. Sorel, Francion, l. 5, éd. E. Roy, t. 2, p. 115: des cliquettes, des tambours de biscaye); b) 1619 tambour de basque (Cl. d'Esternod, L'Espadon satyrique, p. 24: leurs petits tambours de basques); c) 1821 tambour roulant (Castil-Blaze, Dict. mus., t. 2, p. 297 ds Wright Mus. 1941); d) 1832 gros tambour (Raymond). B. P. anal. 1. a) [1630 « petite entrée à double porte isolant un édifice de l'air extérieur » (s. réf. ds Rob.)] 1666 (ds Archives de l'art fr., 1857, p. 76: le tambour, corps d'autel, balustre des chapelles); b) 1921 porte tambour (Proust, Guermantes 2, p. 401); 1923 (Arnoux, loc. cit.); 1932 porte à tambour (Céline, Voyage, p. 246); 2. a) [1630 horlog. « cylindre sur lequel s'enroulait la chaîne d'une horloge » (s. réf. ds Rob.)] 1694 (Ac.); b) 1690 « barillet où est enfermé le ressort d'une montre ou d'une horloge » (Fur.); 3. 1634 anat. « tympan » (Mersenne, Questions harmoniques, p. 19); 4. 1636 mus. « machine ronde qui sert à faire jouer des orgues toutes seules » (Id., Harmonie universelle, L. 6 des orgues, p. 388); 5. a) 1691 archit. « assise de pierre cylindrique d'un fût de colonne » (A. Ch. d'Aviler, Cours d'archit., p. 834); b) 1691 id. « pierre du noyau d'un escalier à vis » (ibid.); c) 1742 id. « soubassement cylindrique d'une coupole » (L. A. Jouen, Comptes du manoir archiépiscopal de Rouen, p. 528: un mur circulaire en forme de tambour); 1829 (Stendhal, Prom. ds Rome, t. 1, p. 149: le tambour de la coupole [de Saint-Pierre]); 6. a) 1735 « cylindre d'un chapelet hydraulique » (J. B. Du Halde, Descr. de l'Empire de la Chine, p. 66); b) 1751 technol. « cylindre sur lequel s'enroule le câble d'un treuil » (Encyclop. t. 1, p. 905b, s.v. axe); 7. 1743 fortif. (G. Le Blond, Traité de la deffence des places, p. 216: Tambour, espèce de traverse qu'on pratique au haut du chemin ou de la coupure faite dans le glacis); 8. a) 1757 « petit métier à broder » (Livre-journal de L. Duvaux, éd. L. Courajod, t. 2, p. 321: aiguille à broder sur le tambour); b) 1904 « métier employé dans la fabrication des bas et de la bonneterie » (Nouv. Lar. ill.); 9. 1765 plomb. « raccord entre deux tuyaux de diamètres différents » (Encyclop.); 10. 1867 text. « grand cylindre d'une carde » (Lar. 19es., s.v. carde); 11. 1868 pêche « nasse ou verveux de forme cylindrique » (La Blanchère, La Pêche et les poissons ds FEW t. 19, p. 176b); 12. 1872 fumisterie (Littré); 13. 1875 « trépied de porcelaine servant de support aux assiettes de dessert » (Affiche pour la vente de porcelaines de Sèvres, déc. ds Littré Suppl. 1877); 14. 1876 « machine servant à exécuter l'opération du lisage, dans les fabriques de tissus façonnés » (Lar. 19e); 15. 1892 mécan. frein à tambour (Baudry de Saunier, loc. cit.); 1907 (Nouv. Lar. ill. Suppl., p. 44a, s.v. automobile: deux mâchoires qui enserrent ce tambour); 16. 1893 théâtre « cylindre de bois vertical sur lequel on enroule ou déroule un décor panoramique » (Moynet, Machinerie théâtr., p. 58); 17. 1900 « boîte cylindrique d'un baromètre anéroïde » (DG); 18. a) 1904 métrol. (Nouv. Lar. ill.: tambour [...] appareil mesureur d'un compteur à gaz); 1907 (Périsse, Automob., p. 444: le mouvement alternatif du tambour enregistreur); b) 1904 artill. tambour des dérives (Nouv. Lar. ill.); 1933 tambour de hausse (Lar. 20e); 19. 1926 « cylindre de machine à laver » (Lar. mén., p. 195a, s.v. blanchissage: lorsque le tambour tourne [...] tambour-laveur); 20. 1959 informat. tambour, tambour-disque (P. Demarne, M. Rouquerol, Les Ordinateurs électroniques, Paris, P.U.F., p. 43); 1959 tambour magnétique (E. Delavenay, La Machine à traduire, Paris, P.U.F., p. 29); 21. 1964 « roue de loterie » (Rob.); 22. 1964 tambour de filtre (Lar. encyclop.); 23. 1967 typogr. tambour de justification (Pt Rob.); 24. 1985 photogr. tambour de développement (Rob.); 25. 1985 méd. tambour de stérilisation (ibid.). C. 1. 1704 « poisson osseux » (Trév.); 2. 1771 pigeon tambour (Buffon, Hist. nat., Oiseaux, t. 2, p. 510); 3. 1964 entomol. « organe sonore pair chez les cigales » (Lar. encyclop.). Empr. soit au persantabι ̄r « tambour » (Devic; FEW t. 19, pp. 177-178; Bl.-W.; Cor., s.v. tambor), peut-être avec infl. de l'ar. ṭunbūr « instrument à cordes, ordinairement formé d'un corps creux sur lequel est tendue une peau », soit à l'ar. ṭubūl, plur. de ṭabl « tambour » (Lammens), peut-être également avec infl. de l'ar. ṭunbūr (EWFS; Klein Etymol.). Fréq. abs. littér.: 1 334. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 151, b) 3 357; xxes.: a) 2 353, b) 1 476. Bbg. Archit. 1972, p. 36. − Dick (F.). Bezeichnungen für Saiten- und Schlaginstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1932, pp. 124-134. − Dossiers de mots: manutention... Néol. Marche. 1979, no10, p. 70. − Dufrenoy (M.-L.). Le Robert et le vocab. exotique. In: Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13. 1971. Québec, 1976, t. 2, pp. 33-34. − Janko (J.). Über den Ursprung des Wortes tambour. In: [Mél. Haškovec (P. M.)]. Brünn, 1936, pp. 184-194. − Kidman (J.). Les Emprunts lexicol. du fr. à l'esp. des orig. jusqu'à la fin du xves. Paris, 1969, pp. 245-252. − Möhren Négation 1980, p. 222 (s.v. tabor). − Quem. DDL t. 10, 16, 20. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 100.

Wiktionnaire

Nom commun - français

tambour \tɑ̃.buʁ\ masculin

Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

TAMBOUR. n. m.
Caisse de forme cylindrique, dont les deux fonds sont formés de peaux tendues, sur l'une desquelles on frappe avec des baguettes pour en tirer des sons. Jouer du tambour. Marcher au son du tambour. Les roulements du tambour. Au premier coup de tambour. Battre du tambour, Tirer des sons du tambour, jouer du tambour. Battre le tambour, Donner un signal avec le tambour. On battit le tambour pour assembler la troupe. On dit aussi absolument Battre. Voyez BATTRE. Le tambour bat, On bat le tambour. La garnison sortit tambour battant. Fig. et fam., Mener quelqu'un tambour battant, Le mener vivement, dans une discussion, dans un procès, dans une affaire, etc., sans lui laisser de relâche. Fig. et fam., Sans tambour ni trompette, Sans bruit, sans attirer l'attention, secrètement. Il a délogé sans tambour ni trompette. Prov. et fig., Ce qui vient de la flûte s'en retourne au tambour, Le bien acquis trop facilement, ou par des voies peu honnêtes, se dissipe aussi aisément qu'il a été amassé. Tambour de basque, Sorte de petit tambour qui n'a qu'un fond de peau tendue sur un cercle de bois de quelques centimètres, autour duquel il y a des plaques de cuivre et des grelots, et dont on joue avec le bout des doigts ou en l'agitant.

TAMBOUR se dit, par extension, de Celui dont la fonction est de battre du tambour. Les tambours d'un régiment. Il est tambour à telle compagnie. Le tambour de ville. Tambour-major, Chef des tambours et des clairons dans un régiment, celui qui leur donne le signal, qui les commande. Le tambour-major de tel régiment. La canne d'un tambour-major. Brigadier-tambour. Voyez BRIGADIER.

TAMBOUR se dit encore d'une Petite enceinte de menuiserie, à doubles portes, placée aux principales entrées des édifices ou des grandes salles, pour empêcher le vent de pénétrer dans l'intérieur. Établir des tambours aux portes d'une église. Tambour vitré. En termes d'Architecture, il désigne Chacune des assises de pierres cylindriques qui composent le fût d'une colonne ou le noyau d'un escalier à vis. Les tambours des colonnes du Parthénon. En termes de Mécanique, il désigne une Sorte de Gros cylindre en bois ou en métal sur lequel vient s'enrouler un câble. En termes d'Horlogerie, il désigne le Cylindre sur lequel est roulée la corde ou la chaîne qui sert à remonter une horloge. En termes d'Arts, il se dit d'un Appareil de forme circulaire sur lequel est tendue une toile ou une étoffe de soie pour exécuter à l'aiguille différents dessins de broderie. Broder au tambour.

Littré (1872-1877)

TAMBOUR (tan-bour) s. m.
  • 1Caisse de forme cylindrique, dont les deux fonds sont formés de peaux tendues, sur l'une desquelles on frappe avec des baguettes pour en tirer des sons. Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser, n'aura plus de tambours, Malherbe, II, 1. On dit qu'un tambour couvert d'une peau de brebis ne résonne point et perd entièrement le son lorsque l'on frappe sur un autre tambour couvert d'une peau de loup, Descartes, Mus. Objet. Qu'on fasse un tambour de ma peau [de Ziska], on fera fuir nos ennemis au son de ce tambour, Voltaire, Ann. Emp. Sigismond, 1424. Tambour, terme imitatif qui exprime le son de cet instrument guerrier inconnu aux Romains, et qui nous est venu des Arabes et des Maures, Voltaire, Dict. phil. Tambour. Chez les Lapons Suédois il y a dans chaque famille un tambour pour combattre le diable, Buffon, Hist. nat. hom. t. v, p. 6. Aux longs roulements des tambours, Barbier, la Curée.

    Tambour roulant, caisse roulante, tambour du diamètre des tambours ordinaires, mais plus haut de la moitié environ ; il s'emploie dans la musique militaire.

    Gros tambour, se dit quelquefois de la grosse caisse.

    Battre du tambour, tirer des sons du tambour. Apprendre à battre du tambour.

    Battre le tambour, donner un signal, un avertissement avec le tambour.

    Le tambour bat, on bat le tambour. Robert s'engagea, sans carte routière, Vers quatre-vingt-douze ; il avait vingt ans ; Depuis le Pont-Neuf jusqu'à la frontière, Il suivit nu-pieds les tambours battants, Laurent-Pichat, Avant le jour.

    Le tambour appelle, le tambour bat pour assembler les soldats.

    Tambour battant, au son du tambour. Le roi ayant fait passer les troupes en revue devant lui, tambour battant et trompettes sonnantes, pour aller au lieu de l'attaque, Pellisson, Lett. hist. t. I, p. 312.

    Fig. et familièrement. Tambour battant, sans donner de relâche. Je ne voudrais pas, ce me semble, solliciter tambour battant, dans une chambre [de tribunal] où l'on est persuadé que vous n'avez que trop de crédit, Sévigné, à Mme de Grignan, 3 juill. 1689. M. de Chartres était amoureux de mademoiselle de Berry, et menait cela tambour battant, Saint-Simon, 93, 219.

    Mener quelqu'un tambour battant, remporter sur lui plusieurs avantages consécutifs, le presser vivement, le malmener. Tambour battant menez-moi votre Agnès, Gherardi, Théât. ital. t. II, Naissance d'Amadis, sc. 7.

    Fig. Faire battre le tambour, divulguer. J'ai soutenu que M. de Guéméné avait bien fait, et les femmes aussi, l'un d'avoir suivi un goût honnête et raisonnable, et elles de n'avoir point fait battre le tambour, Sévigné, 390.

    Avoir le ventre tendu comme un tambour, avoir le ventre enflé soit pour avoir trop mangé, soit pour maladie.

    Sans tambour ni trompette, voy. TROMPETTE.

  • 2Tambour de basque, sorte de petit tambour, composé d'un large cerceau de bois et d'une peau bandée dessus, en forme de sas, garni de grelots et de petites plaques de cuivre dont on joue en le tenant d'une main et le frappant de l'autre. Je donne tous les jours un violon et un tambour de basque à très petits frais ; et dans ces prés et ces jolis bocages, c'est une joie que d'y voir danser les restes des bergers et des bergères du Lignon, Sévigné, 283.
  • 3 Par extension, celui qui bat le tambour. Il [le czar Pierre] va s'instruire dans les chantiers de Hollande ; il y veut être charpentier pour apprendre la construction, comme il a voulu commencer par être matelot sur ses vaisseaux, et tambour dans ses troupes de terre, pour apprendre à devenir général, Condillac, Étud. hist. III, 2. À la diane [en 1848], le tambour s'éveillait pour agiter tout le long du jour ses baguettes infatigables, Reybaud. Jér. Paturot, III, 14.

    Tambour-major, celui qui commande et dirige les tambours d'un régiment ; il porte une grosse canne. Le tambour à la grosse canne demande l'honneur de vous être présenté, Picard, Noces sans mar. II, 14. Nous, peuple épris en politique Du tapage et des galons d'or, Pour présider la république, Faisons choix d'un tambour-major, Béranger, les Tambours. Les hauts tambours majors aux panaches énormes, Hugo, Châtiments l'Expiation.

    Le tambour-major est choisi à cause de sa haute taille et de sa belle prestance ; d'où vient qu'il est souvent pris pour un type de belle apparence, mais de nullité. Elle se demanda par quelle indigne lâcheté de son cœur elle avait pu aimer cette manière de tambour-major, Ch. de Bernard, la Femme de 40 ans, § 8.

    Tambour maître, tambour qui a le grade de caporal.

  • 4Métier circulaire pour broder à l'aiguille.

    Broder au tambour, broder à l'aide d'une espèce de tambour, sur lequel la mousseline est tendue, et d'aiguilles crochues avec lesquelles on attire le coton d'un côté à l'autre. Le Dictionnaire des arts et métiers de 1767 dit que cette manière de broder est récente et qu'elle a été apportée du Levant.

    Cylindre rembourré pour faire et raccommoder la dentelle.

  • 5 Terme d'anatomie. Membrane dite aussi tympan, qui sépare de l'oreille moyenne le conduit auditif.

    Chez l'âne enfoncement du cartilage thyréoïde, recouvert d'une membrane tendineuse et lâche, qui est posée verticalement et à l'extrémité des lèvres de la glotte ; ce tambour, qui n'existe pas chez le cheval, passe au mulet, Herrissant, Mém. de l'Acad. 1753, p. 279.

  • 6 Terme d'horlogerie. Cylindre sur lequel s'enroule la corde ou la chaîne d'une horloge.

    Boîte ronde qui contient le grand ressort d'une montre.

  • 7 Terme de serrurier. Cloison de tôle ou de cuivre de forme ronde, qui renferme quelque pièce, un mouvement ou un ressort ; telle est la cloison que l'on place derrière une porte pour qu'elle se ferme seule, et qu'on nomme aussi baril.
  • 8Petite enceinte en menuiserie ou en maçonnerie, qui, percée d'une ou plusieurs portes, est placée aux principales entrées d'un grand édifice, d'une église, et empêche le vent du dehors d'y pénétrer.

    Terme de menuiserie. Coffre renfermant quelque saillie dans une pièce.

  • 9 Terme de fortification. Petit retranchement en charpente, muni de créneaux, destiné à couvrir des portes d'ouvrages ou des communications d'un ouvrage à l'autre.
  • 10Dans certains jeux de paume, avance ou saillie de maçonnerie, faite en biais qui est du côté de la grille, et qui, en détournant le cours de la balle, la rend plus difficile à jouer.
  • 11 Terme d'architecture. Chacune des assises de pierres cylindriques qui composent le fût d'une colonne, ou le noyau d'un escalier à vis.

    Se dit quelquefois de la campane ou cloche du chapiteau corinthien.

    Terme de marbrerie. Masse de marbre rapportée par le haut d'un pilastre de chambranle, dans laquelle sont taillées les moulures formant le chapiteau.

    Terme de poêlier. Tambour mécanique, ouvrage en plâtre que l'on fait sous le manteau d'une cheminée pour empêcher qu'elle ne fume.

    Endroit où se joignent plusieurs tuyaux.

  • 12Tuyau qui en joint deux autres de diamètres inégaux.
  • 13 Terme de marine. Assemblage de plusieurs planches pour couvrir la tête du gouvernail, etc.

    Tambour d'un bateau à vapeur, la partie qui fait saillie et qui protége les roues, dans un bateau à aubes.

  • 14Chauffe-chemise.
  • 15Machine à pétrir l'argile.
  • 16Couteau à tambour, couteau à gaîne dont la mitre est ronde.
  • 17 Terme de pêche. Filet de forme cylindrique qu'on nomme aussi louve.
  • 18 Terme de mécanique. Toute roue creuse

PROVERBES

C'est vouloir prendre des lièvres au son du tambour, se dit en parlant d'une entreprise qui a besoin de secret et que l'on divulgue mal à propos avant l'exécution.

Ce qui vient de la flûte retourne au tambour, le bien acquis trop rapidement ou par des voies peu honnêtes, se dissipe aussi aisément qu'il a été amassé. Je ne laissais pas de voir avec une extrême douleur fondre ainsi mon argent d'Italie, et s'en aller au bruit du tambour ce qui venait au son de la flûte, Lesage, Guzm. d'Alf. VI, 3.

HISTORIQUE

XIe s. En Sarraguce fait suner ses taburs, Ch. de Rol. LXVI.

XIIIe s. Que on ne l'esveillast pas du son d'un tabur, Berte, XLI. Et sembloit que foudre cheist des ciex au bruit que les nacaires, les tabours et les cors sarrazinois menoient…, Joinville, 215.

XIVe s. Et est la guerre entre eulx [loup et mouton] si naturelle en tout, que aulcuns veulent dire que, si l'on faisoit ung tabour de la peau d'ung mouton et de celle d'ung loup, ilz ne pourroyent estre de bon accordi, le Songe du Vergier, I, 154.

XVIe s. Vous pareillement, Trudon, ainsy estoyt nommé son tabourineur, soyez y avecques vostre fleute et tabour, Rabelais, Pant. IV, 12. Le tintamarre de nos canons et de nos tambours, Montaigne, III, 303. Battant un bacin ou quelque meschant tabourin (faut-il point tambour suyvant la reformation derniere ?), Noel Dufail, Cont. d'Eutrap. ch. XI. Les pitoiables meres Pressent à l'estomac leurs enfans esperdus, Quand les tambours françois sont de loin entondus, D'Aubigné, Tragiques, édit. LALANNE, p. 38.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TAMBOUR.
11Ajoutez : On appelle colonne en tambours celle dont le fût est formé d'assises de pierre qui ont moins de hauteur que le diamètre de la colonne, et colonne en tronçons celle dont le fût est de trois ou quatre morceaux qui ont chacun plus de hauteur que de diamètre, Boutard, Dictionnaire des arts du dessin, colonne.
19Trépied de porcelaine servant de support aux assiettes de dessert. Assiettes, tambours, etc. Affiche pour la vente de porcelaines de Sèvres prov. du conseil d'État, déc. 1875. Des pyramides de fruits s'entassaient dans les coupes de cristal les tambours étaient garnis de bonbons et de fruits confits, H. Gréville, Dosia, I.
20Sorte de fûtaille. 30 pipes, 271 demi-muids, 193 pièces, 38 tambours, 39 demi-pièces, 12 quartauts, Affiches de mai 1872, Vente de vins à Bercy.
21Variété de pigeons. Puis les tambours aux pattes emplumées, portant à la base du bec une touffe de plumes bouclées, E. Blanchard, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1874, p. 855.
22 Bois tambour, arbre qui croît à Madagascar, comme à Maurice, dans les forêts humides ; ses fleurs poussent en grappes sur le tronc et à l'origine des branches, ambora tambourissa, famille des monimiacées, E. Blanchard, Revue des Deux-Mondes, 1er sept. 1872, p. 219.
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

TAMBOUR, (Art milit.) ce mot signifie également l’instrument militaire qu’on nomme autrement la caisse, & celui qui en bat.

L’instrument de guerre qu’on nomme tambour, est moins ancien que la trompette : on ne voit pas que les romains s’en soient servis à la guerre. La partie sur laquelle frappent les baguettes, a toujours été une peau tendue : on se sert depuis long-tems de peau de mouton. Ce qu’on appelle maintenant la caisse, parce qu’elle est de bois, a été souvent de cuivre ou de laiton, comme le corps de tymbale d’aujourd’hui. Le tambour est pour l’infanterie, comme la trompette pour la cavalerie ; & les batteries de tambour sont différentes, suivant les diverses rencontres : on dit battre la diane, &c.

On se sert du tambour pour avertir les troupes de différentes occasions de service, soit pour proposer quelque chose à l’ennemi ; cette derniere espece de batterie s’appelle chamade. Chaque régiment d’infanterie a un tambour major, & chaque compagnie a le sien particulier. Battre aux champs, ou battre le premier, est avertir un corps particulier d’infanterie, qu’il y a ordre de marcher ; mais si cet ordre s’étend sur toute l’infanterie d’une armée, cette batterie s’appelle la générale. Battre le second, ou battre l’assemblée, c’est avertir les soldats d’aller au drapeau. Battre le dernier, c’est pour aller à la levée du drapeau. Battre la marche, c’est la batterie ordonnée, quand les troupes commencent à marcher.

Dans un camp, il y a une batterie particuliere pour regler l’entrée & la sortie du camp, & déterminer le tems que les soldats doivent sortir de leurs tentes. Battre la charge, ou battre la guerre, c’est la batterie pour aller à l’ennemi ; battre la retraite, c’est la batterie ordonnée après le combat, c’est aussi celle qui est ordonnée dans une garnison, pour obliger les soldats à se retirer sur le soir dans leurs casernes ou chambrées ; battre en tumulte & avec précipitation, se dit pour appeller promptement les soldats, lorsque quelque personne de qualité passe inopinément devant le corps de-garde, & qu’il faut faire la parade ; on bat la diane au point du jour, dans une garnison, mais lorsqu’une armée fait un siege, il n’y a que les troupes d’infanterie qui ont monté la garde, & sur-tout celles de la tranchée, qui fassent battre la diane au lever de l’aurore, alors cette batterie est suivie des premieres décharges de canon que l’obscurité de la nuit avoit interrompues, par l’impossibilité de pointer les pieces à propos sur les travaux des assiegés. Quand un bataillon est sous les armes, les tambours sont sur les aîles, & quand il défile, les uns sont postés à la tête, les autres dans les divisions & à la queue. Dict. mil. (D. J.)

Tambour, (Luth.) cet instrument a plusieurs parties qu’il faut distinguer ; il y a le corps ou la caisse. On peut la faire de laiton ou de bois. Communément on la fait de chêne ou de noyer. Sa hauteur est égale à sa largeur. Les peaux dont on la couvre se bandent par le moyen de cerceaux, auxquels sont attachées des cordes qui vont d’un cerceau à l’autre ; ces cordes se serrent par le moyen d’autres petites cordes, courroies ou nœuds mobiles sur les premieres. Chaque nœud embrasse deux cordes. Le nœud est fait de peau de mouton. Les facteurs, au-lieu de nœud, disent tirant. Les peaux du tambour sont de mouton, & non d’âne. On les choisit fortes ou foibles, selon l’étendue du tambour. Il y a la peau de dessus, sur laquelle on frappe avec les baguettes ; & la peau de dessous, qui est traversée d’une corde à boyau qui s’étend aussi, & qu’on appelle le timbre du tambour. Le timbre est fait d’une seule corde mise en double, ou de deux cordes. Il est fixé d’un bout sur le cerceau, & de l’autre il passe par un trou, au sortir duquel on l’arrête avec une cheville, qui va en diminuant comme un fosset ou cône. La corde ou le timbre se tend plus ou moins, selon qu’on force plus ou moins la cheville, dont le diametre augmentant à mesure qu’on l’enfonce davantage, bande le timbre de cet accroissement. Les cercles qui tiennent ou serrent les peaux sur la caisse s’appellent vergettes. Il en est des baguettes comme des battans de cloches, il faut les proportionner à la grosseur du tambour.

Ce tambour s’appelle tambour militaire ; mais il y en a de deux autres sortes ; l’un qu’on appelle tambour de Provence. Il ne differe proprement du premier qu’en ce qu’il est plus long ; on l’appelle plus communément tambourin. L’autre, qui s’appelle tambour de basque : c’est une espece de sas couvert d’une seule peau, dont la caisse qui n’a que quelques doigts de hauteur, est garnie tout-autour ou de grelots ou de lames sonores. On le tient d’une main, & on le frappe avec les doigts de l’autre.

La hauteur & la largeur des tambours doivent garder entr’elles les mêmes proportions que les cloches, pour faire les accords qu’on souhaite. Si l’on veut que quatre tambours sonnent ut, mi, sol, ut, il faut que leurs hauteurs soient entr’elles comme les nombres 4, 5, 6, 8.

Les plus grandes peaux qu’on puisse trouver pour ces instrumens n’ont que deux piés & demi de large.

Il faut de l’oreille pour accorder des tambours entr’eux. Il en faut aussi beaucoup pour battre des mesures, & une grande légereté & fermeté de mains pour battre des mesures composées & des mouvemens vifs. C’est la force des coups plus ou moins violens qui doit séparer les mesures, & distinguer les tems. Il faut que les intervalles des coups répondent à la durée des notes de l’air.

Tambour, membrane du, (Anatomie.) autrement dite le tympan de l’oreille est une pellicule mince, transparente, & un peu plate, dont le bord est rond & fortement engagé dans la rainure orbiculaire, qui distingue le conduit osseux de l’oreille externe d’avec la caisse du tambour. Elle est très-bandée ou tendue, sans être tout-à-fait plate ; car du côté du conduit externe, elle a une concavité légerement pointue dans le milieu ; & du côté de la caisse, elle a une convexité qui va pareillement en pointe dans le milieu qui est fait comme le centre.

Cette membrane, en partie connue dès le tems d’Hippocrate, est située obliquement. La partie supérieure de sa circonférence est tournée en-dehors, & la partie inférieure est tournée en dedans, conformément à la direction de la rainure osseuse. Elle est composée de lames très-fines & très-adroitement collées ensemble, arrosées de vaisseaux sanguins découverts & injectés par Ruisch. La lame externe est une production de la peau & de l’épiderme du conduit auditif externe. On les en peut tirer ensemble comme un doigt de gant. La lame interne n’est que la continuation du périoste de la caisse. On peut encore diviser chacune de ces lames en d’autres, principalement après avoir fait macérer la membrane entiere dans de l’eau. Elle est couverte extérieurement d’une toile mucilagineuse très-épaisse dans la premiere enfance.

L’enfoncement du centre de la membrane du tambour ou peau du tympan se fait par l’attache de l’osselet, appellé marteau, dont le manche est fortement collé à la face interne de la membrane, depuis la partie supérieure de sa circonférence jusqu’au centre où est attaché le bout du manche.

Le périoste du tympan produit celui des osselets ; il devient assez visible par l’injection anatomique qui fait paroître des vaisseaux capillaires, très-distinctement ramifiés sur la surface de ces osselets. Il se continue sur les deux fenêtres, & s’insinue dans le conduit d’Eustachi où il s’efface en se confondant avec la membrane interne du conduit.

On sait des gens qui peuvent éteindre une bougie en faisant sortir de l’air par le conduit de l’oreille ; d’autres, en fumant, en font sortir de la fumée de tabac, ce que j’ai vu exécuter par quelques personnes quand j’étois en Hollande.

Quelques-uns croient que cela ne peut arriver que parce que le tympan est percé ; mais la perforation du tympan causeroit une surdité quelque-tems après ; or comme je n’ai point vu les personnes de ma connoissance qui rendoient la fumée par l’oreille, perdre l’ouïe en tout, ni en partie, pendant plusieurs années, cette explication tombe d’elle-même. D’autres veulent, avec Dionis, que la membrane du tambour ne tient pas également à toute la circonférence du cercle osseux dans lequel elle est enchâssée, mais qu’il y a à la partie supérieure un endroit auquel elle est moins collée, & par où quelques-uns peuvent faire passer la fumée qu’ils ont dans la bouche. Il est certain qu’il faut qu’il y ait alors quelque ouverture ; mais Dionis ne dit point avoir vu cet endroit décollé ou détaché dont il parle. Divers anatomistes l’ont inutilement cherché avec beaucoup de soin, & dans plusieurs sujets. Valsalva, en faisant des injections dans le canal d’Eustachi, n’a jamais pu faire passer aucune liqueur dans le conduit de l’oreille, mais cette expérience ne prouve rien contre le passage de la fumée ou de l’air. Il imagine pourtant d’avoir trouvé un passage dans un autre endroit du tambour, dans des têtes de personnes mortes de maladie & de mort violente. Cowper assûre qu’on trouve cette ouverture à l’endroit supérieur de cette membrane. Rivinus & quelques autres soutiennent que le tambour est percé dans l’endroit où le manche du marteau s’attache à sa tête, & que c’est par-là que la fumée du tabac passe. Cependant plusieurs anatomistes du premier ordre cherchent en vain ce petit trou oblique dont parle Rivinus, & ce n’est vraissemblablement qu’un jeu de la nature : car Ruysch dit avoir rempli la caisse du tambour de vif-argent par le canal d’Eustachi, & que rien de ce métal fluide ne trouva d’issue vers l’oreille extérieure.

On ne regarde plus la membrane du tambour comme le principal organe de l’ouïe depuis une expérience qu’on fit à Londres sur deux chiens, & qui est mentionnée dans Willis & dans les actes de la société royale. On prit deux chiens, on leur creva le tympan, & ils n’entendirent pas moins bien qu’auparavant la voix de ceux qui les appelloient, cependant peu de tems après ils perdirent l’ouïe. Peut-être cette membrane sert-elle de prélude ou de préparation à l’ouïe même. Derham pense qu’un de ses grands usages est de proportionner les sons à l’organe intérieur ; que par sa tension & son relâchement elle se met à l’unisson avec toutes sortes de sons, comme la prunelle se proportionne aux divers degrés de lumiere. Une preuve de l’usage de cette tension & de ce relâchement de la membrane du tambour pour entendre distinctement les sons, c’est que les sourds entendent plus facilement au milieu d’un grand bruit. Or, suivant Derham, qui a fait sur ce sujet de profondes recherches, voici la maniere dont les impressions du son se communiquent au nerf auditif.

Premierement, elles agissent sur le tympan & sur le marteau, ensuite le marteau agit sur l’enclume, celui-ci sur l’os orbiculaire & sur l’étrier, & enfin l’étrier communique cette action au nerf auditif ; car la base de l’étrier ne couvre pas seulement la fenêtre ovalaire au-dedans de laquelle le nerf est situé, mais une partie de ce nerf même se répand sur cette base. Il est vraissemblable que c’est-là la maniere dont se fait l’ouïe, ajoute-t-il, parce que le tympan étant remué, on peut voir tous les petits osselets se remuer en même-tems, & pousser la base de l’étrier alternativement dehors, dans le trou & dans la fenêtre ovalaire. On le voit dans la taupe, on le peut voir aussi dans les oreilles des autres animaux avec soin, & de maniere que les parties gardent leur situation naturelle.

Le tympan est bandé & relâché par le moyen des petits muscles qui s’attachent au marteau : mais comment cette membrane se bande & se relâche-t-elle si promptement ? comment communique-t-elle sans notre volonté & avec tant de proportion les divers tremblemens de l’air aux autres parties de l’oreille interne ? C’est, répond-on, une membrane seche, mince, transparente, ces conditions la rendent très propre à cet usage ; s’il lui survient quelque altération en ces qualités, il en arrive des duretés d’oreille ; tout cela est vrai, mais tout cela n’explique point une infinité de phénomenes qui concernent l’ouïe, les sons & la musique.

Les usages que quelques anatomistes assignent au tympan, comme les seuls & les principaux, savoir de fermer l’entrée à l’air froid du dehors, à la poussiere & à d’autres choses nuisibles, ne sont que des usages subalternes ou du second ordre : c’est comme si l’on disoit, que la peau d’un tambour ne sert qu’à empêcher qu’il n’entre de l’air & de la poussiere dans la caisse. (Le chevalier de Jaucourt.)

Tambour, c’est, dans la Fortification, une traverse dont on se sert pour empêcher les communications du chemin couvert aux redoutes & lunettes d’être enfilées. Voyez Redoute. Voyez aussi Pl. IV. de Fortification, fig. 3. les traverses des communications des places-d’armes R & P, aux lunettes ou redoutes A & B.

Le tambour, outre l’avantage qu’il a de couvrir les communications de l’enfilage, sert encore à les défendre ou à flanquer. (Q)

Tambour, (Marine.) c’est un assemblage de plusieurs planches clouées sur les jettereaux de l’éperon, & qui servent à rompre les coups de mer qui donnent sur cette partie de la proue.

Tambour, s. m. (Hydraul.) est un coffre de plomb, dont on se sert dans un bassin pour rassembler l’eau qu’on doit distribuer à différentes conduites, ou à plusieurs jets. Voyez Marmite.

Ce peut être encore un tuyau triangulaire, fait d’une table de plomb, dont on forme un tuyau de différentes grosseurs par les deux bouts, pour racorder un tuyau de six pouces de diametre sur un de trois. (K)

Tambour, en Architecture, c’est un mot qui se dit des chapiteaux corinthiens & composites, à cause qu’ils ont quelques ressemblances à l’instrument que les François appellent tambour ; quelques-uns l’appellent vase, & d’autres campan, cloche, &c.

On se sert aussi du mot tambour pour exprimer un retranchement de bois couvert d’un plafond ou d’un lambris pratiqué dans le côté d’un porche ou vestibule, ou en face de certaines églises, afin d’empêcher la vue des passans & l’incommodité du vent par le moyen des doubles portes.

Tambour signifie aussi un arrondissement de pierre, dont plusieurs forment le fût d’une colonne qui n’est pas aussi haut qu’un diametre.

On appelle encore tambour chaque pierre, pleine ou percée, dont le noyau d’un escalier à vis est composé. (D. J.)

Tambour, en Méchanique, est une espece de roue placée au-tour d’un axe ou poutre cylindrique, au sommet de laquelle sont deux leviers ou bâtons enfoncés pour pouvoir plus facilement tourner l’axe, afin de soulever les poids qu’on veut enlever. Voyez Axe dans le tambour, Tour & Treuil.

Tambour, maniere de broder au tambour. Le tambour est un instrument d’une forme circulaire, sur lequel, par le moyen d’une courroie & d’une boucle, ou de différens cerceaux qui s’emboîtent les uns dans les autres, on tient tendue une toile ou une étoffe légere de soie, sur laquelle on exécute avec une aiguille montée sur un manche, & qui a sa forme particuliere, le point de chaînette, soit avec un fil de soie nue, ou couvert d’or ou d’argent, & cela avec une vîtesse & une propreté surprenante. Avec ce seul point, on forme des feuilles, des fleurs, des ramages, & une infinité d’objets agréables dont on embellit l’étoffe destinée à des robes & autres usages. Voyez dans nos Planches le tambour & ses détails, l’aiguille, & même la maniere de travailler, qu’elles feront concevoir plus clairement que tout ce que nous en pouvons dire.

Pour broder au tambour lorsque l’étoffe est montée sur le métier, on prend la soie, on y fait un nœud, on la prend de la main gauche, on en étend une portion en prenant le nœud entre le bout du pouce & le bout de l’index, & passant le fil entre le doigt du milieu & le troisieme sous l’étoffe tendue ; on tient l’aiguille de la droite ; on passe l’aiguille à-travers l’étoffe en-dessus ; on accroche la partie de la soie tendue avec le crochet de l’aiguille ; on tire l’aiguille, la soie vient en-dessus & forme une boucle. On retourne l’aiguille, la soie sort de son crochet ; on renfonce l’aiguille entre les deux brins de la boucle ; on tourne la soie en-dessous sur l’aiguille ; on tire l’aiguille, la soie se place dans son crochet lorsque sa pointe est sur le point de sortir de l’étoffe ; quand elle en est sortie, elle attire la soie de-rechef en boucle ; on fait passer cette boule sur la premiere ; & l’on continue de faire ainsi des petites boucles égales, serrées, & passées les unes dans les autres, ce qui a fait appeller l’ouvrage chaînette.

L’aiguille, l’écrou du manche & le crochet sont dans la même direction. C’est l’écrou qui dirige le mouvement.

Si l’on travaille de bas-en-haut, on tourne le fil autour de l’aiguille sur l’aiguille, c’est-à-dire que quand le fil commence à passer sur elle, elle est entre le fil & le corps de celui qui brode.

Si l’on travaille de bas-en-haut, au contraire quand on commence le tour du fil sur l’aiguille, c’est le fil qui est entre le brodeur & l’aiguille.

Comme l’aiguille est grosse par en-bas, & est menue par la pointe, le trou qu’elle fait est large, & le crochet qui est à la pointe passe sans s’arrêter à l’étoffe.

Tambour, s. m. (Lutherie.) machine ronde qui toute seule sert à faire jouer des orgues sans le secours de la main. Sur ce tambour il y a des reglets comme sur un papier de musique, & à la place des notes, il y a des pointes de fer qui accrochent & font baisser les touches selon le son qu’on desire en tirer. (D. J.)

Tambour, (terme de Boisselier.) les ouvriers qui les font les appellent chauffe chemises. C’est une machine de bois ou d’osier en forme de caisse de véritable tambour, haute de quatre à cinq piés, & large d’un pié & demi, avec un couvercle. Au milieu de cette machine est tendu un réseau à claire voie, sur lequel on met une chemise ou autre linge. Il y a dessous un réchaud plein de charbon pour chauffer ou sécher cette chemise ou autre linge. (D. J.)

Tambour, en terme de Confiseur, est un tamis fort fin pour passer du sucre en poudre. Voyez les Pl. du Confisseur & leur explic. La premiere est le couvercle ; la seconde est le tamis, & la troisieme la boîte qui reçoit les matieres qui ont passé au-travers du tamis. Ces trois pieces s’ajustent ensemble, en sorte que le tamis entre dans les deux autres.

Tambour, (Horlogerie.) nom que l’on donne ordinairement à cette piece d’une montre que les horlogers appellent le barillet. Voyez Barillet, & les Planches de l’Horlogerie.

Tambour, ouvrage de Menuiserie, qui se plaçoit autrefois devant les portes pour empêcher l’entrée du vent : il n’est plus d’usage que pour les églises.

Tambour se dit aussi de la menuiserie qui recouvre quelque saillie dans un appartement.

Tambour, (Paumier.) c’est une partie du grand mur d’un jeu de paume, qui avance dans le jeu de quatre ou cinq pouces. Le tambour commence à-peu-près à la moitié de la distance de la corde de la grille, & continue jusqu’à la grille, ce qui retrécit le jeu de paume d’environ quatre ou cinq pouces dans cet espace. Les jeux de paume appellés quarrés n’ont point de tambour ; il n’y a que ceux qu’on nomme des dedans.

Tambour, (Serrur.) piece d’une figure ronde qui en renferme d’autres, comme on voit aux serrures des coffres-forts. Les pertuis sont montés dans le tambour.

Tambour, (Soierie.) machine sur laquelle on porte les chaînes pour les plier, ou pour les chiner.

Tambours, s. m. pl. (Sucrerie.) espece de gros cylindres de fer qui servent à écraser les cannes, & en exprimer le suc dans les moulins à sucre. On les nomme quelquefois rouleaux ; mais c’est improprement, le rouleau n’étant que le cylindre de bois dont on remplit le tambour, à-travers duquel passe l’axe ou pivot sur lequel il tourne. Savary. (D. J.)

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Étymologie de « tambour »

Wallon, tabeur ; bourguig. tambor ; Provenç. tabor, tanbor ; espagn, tambor ; ital. tamburo. On le fait venir de l'arabe thanbour, guitare à long manche et à six cordes de métal. Pihan préfère y voir un dérivé de thabal, timbale et aussi tambour. Quant à Scheler, il le tire du verbe taper. De ces étymologies, taper est écarté à cause que le p ne paraît nulle part. Reste le choix entre thanbour et thabal, celui-ci plus approchant par le sens, celui-là par la forme.

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(XIe siècle)[1] En ancien français tabur[2], du persan تبیر, tabῑr (« tambour »)[1], de l’arabe طنبور, ṭunbūr (« lyre formée d'un corps creux sur lequel est tendue une peau ») ou de l’arabe طبل, ṭabl (« tambour ») dont le pluriel fait ṭubūl et qui donne tabal (« tambour ») en catalan[2] et apparenté à timbale[2].
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Phonétique du mot « tambour »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
tambour tɑ̃bur

Fréquence d'apparition du mot « tambour » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « tambour »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « tambour »

  • Pour faire du bruit, on choisit les petites gens, les tambours.
    Georg Christoph Lichtenberg — Aphorismes
  • Au régiment, si par hasard vous êtes tambour, même sur l'ordre du colonel, ne vous avisez jamais de battre la générale.
    Erik Satie
  • Ce qui vient de la flûte retourne au tambour.
    Proverbe français
  • On n’attrape pas de lièvre avec un tambour.
    Proverbe auvergnat
  • Paradoxalement, sur une auto, vous avez des freins à tambour, alors que sur un tambour, vous n’avez pas d’auto-frein !
    Raymond Devos — Je roule pour vous
  • Le rapport sur le marché frein à tambour 2020 fournit un aperçu de l’industrie, des tendances futures, de la taille, de la part et de l’analyse des principaux acteurs en ce qui concerne le taux de croissance du marché frein à tambour. Le rapport d’étude de l’industrie du marché frein à tambour signifie l’aperçu détaillé de l’état actuel du marché et des prévisions 2025. Le rapport du marché frein à tambour couvre en outre l’analyse complète des progrès futurs du marché frein à tambour. En outre, ce rapport donne la taille du marché frein à tambour, les tendances, la part, la croissance et l’analyse de la structure des coûts et des moteurs.
    frein à tambour Opportunités de croissance du marché, analyse du commerce et rapport sur le paysage concurrentiel retour à 2025 – InFamous eSport
  • Le son du tambour dissipe les pensées ; c'est par cela même que cet instrument est éminemment militaire.
    Joseph Joubert — Carnets
  • On ne met pas ceux qui tressent les nattes avec ceux qui tissent les soieries, on ne place pas le tambour à côté du joueur de luth !
    Abolabbas de Rajendjan — Les premiers poètes persans
  • Le cri de détresse d'un seul gouverné ne vient pas à bout du tambour.
    Proverbe africain
  • Ce rapport couvre une analyse historique, actuelle et prévisionnelle approfondie. Système de frein à  tambour rapport sur le marché couvre une analyse approfondie des tendances émergentes et du paysage concurrentiel. Les premiers analystes de recherche ont observé que la croissance rapide du marché ces dernières années au cours de la période de prévision devrait ouvrir des perspectives potentielles aux fabricants de Système de frein à  tambour sur le marché mondial. Système de frein à  tambour les marchés mondiaux ont été segmentés par produit, utilisateur final et régions géographiques.
    INFO DU CONTINENT — Impact de Covid-19 sur le Système de frein à  tambour marché 2020 - Croissance future, perspectives commerciales et prévisions jusqu'en 2026 - INFO DU CONTINENT
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Images d'illustration du mot « tambour »

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Traductions du mot « tambour »

Langue Traduction
Anglais drum
Espagnol tambor
Italien tamburo
Allemand trommel
Chinois
Arabe طبل
Portugais tambor
Russe барабан
Japonais ドラム
Basque danbor
Corse tamburinu
Source : Google Translate API

Synonymes de « tambour »

Source : synonymes de tambour sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot tambour au Scrabble ?

Nombre de points du mot tambour au scrabble : 11 points

Tambour

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