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Possession

Variantes Singulier Pluriel
Féminin possession possessions

Définitions de « possession »

Trésor de la Langue Française informatisé

POSSESSION, subst. fém.

I. − Fait de posséder.
A. − Fait de posséder quelque chose.
1. Fait d'avoir à soi, de disposer en maître de (quelque chose) et pouvoir en tirer profit et jouissance. Synon. détention.J'adorai ce meuble. J'ouvrais à chaque instant ses portes, ses tiroirs; je le maniais avec ravissement, goûtant toutes les joies intimes de la possession (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Chevel., 1884, p.938).J'ai doté ma fille aînée, doté mon fils aîné, j'ai constitué mon apport personnel en terre, estimant que rien ne stabilise comme la possession d'un bien au soleil (Pesquidoux,Livre raison, 1925, p.135).La possession d'un cheval témoignait d'une promotion sociale, comme celle d'une automobile aujourd'hui (P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p.164).
Loc. verb.
Être en possession de + subst. Synon. posséder, détenir.Il était en possession d'une petite fortune (Drieu La Roch.,Rêv. bourg., 1937, p.34).
Avoir (quelque chose) en sa possession. Synon. détenir.Il essaya alors de se souvenir de ce qui s'était passé tandis qu'il avait eu en sa possession les clefs de la caisse, et chercha à sonder cet horrible mystère (Ponson du Terr.,Rocambole, t.1, 1859, p.273).
Prendre possession de + subst. Devenir le possesseur, le propriétaire de. Mon père était mort, et m'avait laissé cette petite maison avec les terres qui l'entourent; j'en pris possession (Dumas père, Jones, 1838, ii, 3, p.150).
Entrer, rentrer en possession de + subst. Devenir le possesseur, le propriétaire de. Synon. recouvrer.Il avait exprimé, en cinq lignes, son refus catégorique et à peine motivé d'entrer en possession de sa part d'héritage (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.116).Il implorait qu'un jour ou l'autre, seulement, et quand Thomas l'en jugerait digne, il rentrât en possession de son or (Queffélec,Recteur, 1944, p.40).
Mettre (quelqu'un) en possession de + subst. Rendre possesseur, propriétaire de. La mort de son père l'avait mise en possession d'une fortune considérable (Stendhal,Abbesse Castro, 1839, p.215).
[Avec un sens passif] . Être en la possession de (quelqu'un). Être possédé, détenu par (quelqu'un). Ce manuscrit est, aujourd'hui, en la possession de Cécile (Duhamel,Terre promise, 1934, p.99).
a) DR. CIVIL
α) Fait de se comporter vis à vis d'un bien comme si on en était propriétaire. La possession est la détention ou la jouissance d'une chose ou d'un droit que nous tenons ou que nous exerçons par nous-mêmes, ou par un autre qui la tient ou qui l'exerce en notre nom (Code civil, 1804, art. 2228, p.408).
En fait de meubles, possession vaut titre. ,,Présomption de propriété, établie en faveur du possesseur, laquelle n'admet aucune preuve contraire, si ce possesseur a acquis la chose de bonne foi d'un non-propriétaire, pourvu que celui-ci ne se la soit pas procurée par suite d'une perte ou d'un vol`` (Réau-Rond. 1951). Quatre-vingt-mille francs comptant, et vous me laisserez les diamants, ajouta-t-il (...). En fait de meubles, la possession vaut titre (Balzac,Gobseck, 1830, p.414).
Envoi en possession. ,,Acte judiciaire par lequel les ayants droit sont mis en possession de ce qui leur est dévolu`` (Ac. 1935).
β) Possession d'état. ,,Apparence d'un état donné (dans le droit de la famille)`` (Jur. 1971). Il ne lui manque que l'investiture et la possession d'état; mais voilà, il ne les aura jamais, et il le sent (Arnoux,Crimes innoc., 1952, p.148).
Possession d'état (d'enfant légitime). Fait, pour un enfant, d'être élevé et traité par des gens mariés comme leur enfant légitime, de porter le nom du mari et de passer aux yeux du public pour l'enfant des époux (d'apr. Lemeunier 1969):
1. ... la légitimité des enfans ne peut être contestée sous le seul prétexte du défaut de représentation de l'acte de célébration, toutes les fois que cette légitimité est prouvée par une possession d'état qui n'est point contredite par l'acte de naissance. Code civil, 1804, art. 197, p.38.
b) [Le compl. du nom désigne un pouvoir, un droit] Fait de posséder, de jouir de. Synon. jouissance.Si les libres enfants de l'Amérique n'obtenaient pas de leurs magistrats protection et justice, ils rentreraient dans la possession de leurs droits naturels (Taine,Notes Paris, 1867, p.102):
2. ... il y a un autre devoir qui est imposé à une opinion qui est devenue gouvernement; ce devoir est celui-ci: c'est de ne pas abuser des moyens que la possession du pouvoir met entre ses mains... Thiers, 1864ds Doc. hist. contemp., p.28.
Loc. verb.
Être en possession de + subst. Posséder, détenir. Souvenez-vous de ne laisser jamais personne plus d'un an, en possession de la charge d'avoyer (Michelet,Chemins Europe, 1874, p.400).Tout citoyen de l'un ou l'autre sexe, majeur, en possession de ses droits civils et politiques peut donc être élu (Vedel,Dr. constit., 1949, p.427).
Prendre possession de + subst. Devenir le possesseur de, être investi de. Le nouveau roi prenait possession de sa charge (Fustel de Coul.,Cité antique, 1864, p.222).
Entrer, rentrer en possession de + subst. Devenir le possesseur de, être investi de:
3. Que les évêques le sachent cependant, nulle loi n'empêche qu'ils ne s'assemblent selon les ordonnances des canons; il suffit qu'ils le veuillent pour rentrer en possession de ce droit... Lamennais,Religion, 1826, p.13.
Mettre qqn en possession de + subst. Rendre possesseur de, investir de. On s'acheminait ainsi vers un état de choses où le peuple serait remis en possession de ses droits (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.106).
Être en possession de + inf. Être en droit, en état de. À Brest, quatre ou cinq familles sont en possession, par la faveur des ministres, d'occuper des places de municipalité et de judicature (Le Moniteur, t.2, 1789, p.222).Le théâtre de Carinthie avait alors pour directeur Bernardone Curtz, célèbre Arlequin, en possession de charmer le public par ses calembours (Stendhal,Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p.39).
2. P. méton., le plus souvent au plur.
a) La chose possédée. Synon. avoir, biens, terres.Je vis apposer les scellés chez moi; j'appris qu'ils avoient été mis sur mon hôtel à Paris et sur les autres possessions de mon époux (Fiévée,Dot Suzette, 1798, p.79).Dans une société organisée, et par conséquent solidaire, il se peut que les uns possèdent, travaillent et consomment, tandis que les autres n'auraient ni possession, ni travail, ni pain (Proudhon,Syst. contrad. écon., t.2, 1846, p.54):
4. L'unique héritière de Niéser était une fille dont l'innocence et la beauté auraient pu (...) paraître une dot suffisante, sans la perspective attrayante des possessions de son père. Nerval,Nouv. et fantais., 1855, p.3.
b) En partic. [Le plus souvent suivi d'un adj. indiquant le pays d'appartenance] Dépendance coloniale d'un état. Le grand-père de mon amie lui remit un atlas scolaire dans lequel l'Angleterre et toutes les possessions britanniques dans le monde avaient été effacées (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p.379).La France combattante étendait son autorité à tout l'ensemble des possessions françaises dans l'Océan Indien (De Gaulle,Mém. guerre, 1956, p.54).
3. En partic. [Dans un cont. milit.] Fait de posséder, de disposer d'un territoire reconnu pour ses qualités stratégiques. La possession incontestée du front Damvillers (...) était nécessaire pour permettre la sécurité de nos débarquements (Joffre,Mém., t.1, 1931, p.177):
5. La capitale du Wurtemberg sera, en effet, pour nos troupes la porte ouverte vers le Danube, la Bavière, l'Autriche. Sa possession nous assurera, en outre, un gage important pour soutenir nos desseins quant à la zone d'occupation française. De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.168.
Loc. verb. Prendre possession de (+ subst. désignant une position stratégique). S'emparer de, occuper. Les Anglais prenaient possession de la ville. On voyait un peu partout des troupes d'Allemands qui s'étaient cachés et qui se rendaient au passage des soldats (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.412).
P. ext. [Le compl. désigne un lieu] [Le suj. désigne une pers.] S'installer dans, sur. Les bouquinistes ne tardèrent pas à reprendre possession des quais (A. France,P. Nozière, 1899, p.84).J'avais imaginé que rentrant chez lui ce jour-là, le garçon y trouvait la jeune femme reprenant possession de son ancienne chambre (Green,Journal, 1949, p.276).
[Le suj. désigne un animal, un végétal ou un élément naturel] Envahir. Ainsi tout torrent laissé à lui-même arrive-t-il (...) à une sorte d'équilibre, qui permet à la végétation de prendre possession de ses rives (Lapparent,Abr. géol., 1886, p.24).Dès octobre, les pluies et les brouillards prennent possession de la contrée (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p.280).Mites, mouches, souris, poussière, ont pris possession des couloirs (Martin du G.,Vieille Fr., 1933, p.1047).
Au fig. Envahir. À mesure qu'ils s'éloignaient de la fanfare et des détonations, le silence reprenait possession de la ville (Camus,Exil et Roy., 1957, p.1679).
Loc. nom. Prise de possession. Fait de s'emparer, d'occuper (une position stratégique). Ce projet a pour point de départ la prise de possession de Djibouti par les Forces Françaises Libres (De Gaulle,Mém. guerre, 1954, p.339).
4. GRAMM. Mode de relation exprimé par différents procédés: complément de nom, adjectifs et pronoms possessifs, pronom en, article en relation ou non avec le, lui, se (d'apr. J. Pinchon, Morphosyntaxe du fr., Paris, Hachette, 1986, p.105):
6. Un complément du nom indique la possession [it. ds le texte] quand il peut être le sujet d'une phrase sous-jacente avec le verbe avoir; celui-ci a pour objet le nom qui devient complément dans la phrase réalisée. Dans «le chapeau de Pierre, Pierre indique la possession [it. ds le texte]». Ling.1972.
B. − Fait de posséder quelqu'un.
1. [La pers. possédée est assimilée à un bien matériel] Fait d'avoir à soi, de disposer en maître de (quelqu'un) et pouvoir en tirer profit et jouissance. Ma mère était à moi, personne ne m'en contestait la tranquille possession (...) on m'épargna ce dur apprentissage, la jalousie (Sartre,Mots, 1964, p.17).
Loc. verb.
Avoir (qqn) en sa possession. Avoir quelqu'un avec soi, profiter et jouir de la compagnie de. Je serais aussi bien contente de voir cette enfant, de la tenir sur mes genoux, de la caresser, de l'embrasser, de l'avoir en ma possession pour quelques jours (E. de Guérin,Journal, 1835, p.64).
[Avec un sens passif] Être en la possession de (qqn). Appartenir à (quelqu'un); être sous sa domination. Seulement, qu'il ne me parle plus de lui devoir mes moyens d'existence. Cela, c'est fini, je ne veux plus retomber en sa possession, je veux m'appartenir (Sand,M. Sylvestre, 1866, p.4).
En partic. [La pers. possédée est une maîtresse, un amant] Je passais dans le cabinet d'études, en L, et je volais un volume. Je ne saurais exprimer la passion avec laquelle je lisais ces livres (...). Je devins fou absolument, la possession d'une maîtresse réelle, alors l'objet de tous mes voeux, ne m'eût pas plongé dans un tel torrent de volupté (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p.197).
Loc. verb.
Être en possession de (qqn). Posséder, avoir pour soi. Plus tard après déjà des aventures, me voici employé boulevard Voltaire, 137, et en possession d'une jeune femme (Jacob,Cornet dés, Petit hist., 1943, p.10).
Prendre possession de (qqn). Se l'approprier. La famille était là qui s'extrayait du fourgon-limousine Borniol, la veuve de mon ami venue reprendre possession de son mari, plus encombrante et déplaçant plus d'air que jamais (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p.52).
[Avec un sens passif] Être en la possession de (qqn). Être sous la coupe de (quelqu'un), lui appartenir. Elle aimait s'éveiller la première, surprendre son amant endormi, examiner, tout à loisir, le front sans rides, et la bouche assoupie (...) c'est à ces moments-là seulement qu'elle le sentait en sa possession (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p.584).
2. [En parlant d'un homme] Possession d'une femme. Fait d'avoir avec elle des rapports charnels. Elle était de celles dont on ne supporte pas l'idée de rester l'ami et dont la possession devient un désir furieux (Feuillet,Veuve, 1884, p.168).Il se promit, dans son héroïque frivolité, de terminer dignement sa vie heureuse par la possession de cette jeune femme qu'il appréciait (...). Il déploya pour la prendre les roueries les plus savantes (A. France,Lys rouge, 1894, p.27).
[Sans compl. du nom] Satisfaction des désirs sexuels. L'ange désirait cette femme autant que jamais, mais son désir avait perdu par la possession le venin de la curiosité (A. France,Révolte anges, 1914, p.360).Le sentiment de l'amour, que la possession exténue, la perte et la privation le développent. Posséder, c'est n'y plus penser; mais perdre, c'est posséder indéfiniment en esprit (Valéry,Variété[I], 1924, p.84).
3. [Le compl. du nom désigne Dieu] Fait de posséder, de pouvoir jouir de la présence divine en soi. Il n'y a qu'une seule de ces joies qui ne trompe pas, c'est la vue ou la possession de Dieu au dedans de nous-mêmes (Maine de Biran,Journal, 1820, p.269).
C. − Au fig.
1. [Le compl. du nom désigne une notion abstr.] Fait de posséder, de pouvoir jouir de. Synon. jouissance.C'est alors à la dernière seconde que la possession du bonheur nous est enlevée, ou plutôt c'est cette possession même que par une ruse diabolique la nature charge de détruire le bonheur (Proust,J. filles en fleurs, 1918, p.624).Il y a des lois immuables qui gouvernent la possession de la gloire, comme la rencontre de l'amour, comme l'acquisition du bien-être (Barrès,Cahiers, t.13, 1921, p.101).
Loc. verb.
Être en possession de. Posséder, jouir de. Au milieu des accidents et des catastrophes de la vie commune, on est en possession de certaines joies intimes et pures qui sont bien l'idéal de celui qui les savoure (Sand,Hist. vie, t.4, 1855, p.268).
Prendre possession de. Pouvoir jouir, tirer profit de. Les poilus placés tout d'un coup dans l'enchantement d'une ville (...) jouissent de mieux en mieux du beau décor net et invraisemblablement propre. Ils reprennent possession de la vie calme et paisible, de l'idée du confort et même du bonheur pour qui les maisons, en somme, ont été faites (Barbusse,Feu, 1916, p.324).
Mettre (qqn) en possession de. Pouvoir le faire jouir de. Otto, tout en considérant cette roue d'or immobile, se livrait à une rêverie si vive et si impatiente, qu'elle semblait le mettre par avance, en possession du bonheur auquel il songeait (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p.221).
2. [Le compl. du nom désigne un sentiment qu'une pers. peut ressentir à l'égard d'une autre pers.] Fait de posséder, de pouvoir bénéficier de. Possession de l'amour, de l'estime de qqn:
7. ... telle est la comtesse; tout conspire chez elle à interdire tout espoir à votre amour (...) pouvez-vous vous dissimuler que votre espoir ne se borne pas à vous présager la seule possession de son coeur. Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p.1804.
Loc. verb. Être en possession de. Posséder, jouir de. J'apprécie (...) autant que je le dois (...) toute la distance qui me sépare des écrivains en possession de l'admiration publique (Stendhal,Racine et Shakspeare, t.1, 1825, p.78).Quand mademoiselle Marie voulut bien paraître dans le salon de famille (...) elle y trouva M. de Réas déjà acclimaté, et en possession manifeste des bonnes grâces de madame Fitz-Gerald (Feuillet,Mariage monde, 1875, p.40).
3. [Le compl. du nom désigne une qualité mor.] Fait de posséder, d'être pourvu de. M. Gagnon avait une sorte d'aversion pour son fils, Romain Gagnon, mon oncle, jeune homme brillant et parfaitement aimable. C'est la possession de cette qualité qui brouillait, ce me semble, le père et le fils (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p.80).
Loc. verb. Être en possession de. Être pourvu de, détenir. Les consolations et les maximes de la philosophie stoïcienne peuvent être bonnes pour les forts, pour ceux qui sont en possession des grandes qualités de l'âme et du caractère (Maine de Biran,Journal, 1819, p.242).Si je n'étais pas en possession de la vertu, du moins j'étais et je suis encore, j'espère, dans le chemin qui y mène (Sand,Hist. vie, t.4, 1855, p.481).
4. [Le compl. du nom désigne une matière que l'on a dû apprendre] Fait de posséder, d'avoir une bonne connaissance de. Synon. maîtrise.Possession d'une science, d'une langue. Bien que la rédaction d'un catalogue de manuscrits exige du bibliothécaire la possession de plusieurs sciences, elle n'en demeure pas moins un art (Civilis. écr., 1939, p.52-7).Il n'était plus question pour une petite Française d'aller apprendre l'allemand en Allemagne, et (...) pourtant la possession de cette langue gardait un intérêt, tant de scolarité que de culture (Romains,Hommes bonne vol., 1939, p.52).
II. − Fait d'être possédé.
A. − THÉOL. CATH. État d'une personne qui se sent habitée et dirigée par un être surnaturel et maléfique. Synon. envoûtement.Je subis le phénomène que les thaumaturges appelaient la possession. Deux esprits se sont emparés de moi (Sand,Elle et lui, 1859, p.278).Tous les jours (...) les mêmes profils d'animaux se dégagent lentement des faces entrevues (...). C'est une possession, que veux-tu? (Lorrain,Sens. et souv., 1895, p.168).
Loc. verb. Prendre possession de. S'emparer de. Le diable, qui avait de moi pris possession, est assez fort et assez subtil pour tromper mes sens, égarer mon jugement, mêler le vrai au faux (Bernanos,Soleil Satan, 1926, p.269).
B. − PSYCHOPATHOL. (Délire de) possession. ,,Forme de délire au cours duquel le malade se croit habité par un être surnaturel (démon surtout: démonopathie), qui parle par sa bouche, mobilise sa langue malgré lui, dirige ses mouvements. Cet état est conditionné par un sentiment de dédoublement de la personnalité`` (Porot 1975). Il en est de même des délires de possession corporelle par des animaux (ou zoopathie), dont les plus célèbres sont les lycanthropies ou le sujet se croit transformé en loup garou (Laplantine1974, p.154).
III. − Fait de se posséder.
Possession de soi. Fait d'avoir la maîtrise, le contrôle de soi. Synon. calme, domination.Il parlait posément (...) achevant ses phrases avec (...) calme (...). L'extraordinaire possession de soi dont il faisait preuve achevait de m'exaspérer (Gide,Symph. pastor., 1919, p.902).
Loc. verb.
Reprendre possession de soi. Recouvrer la possibilité d'être soi-même. En dehors des contraintes indispensables de la guerre, chaque Français, chaque Française, a repris possession de soi-même, recouvré la possibilité de penser, de parler (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.420).
Se sentir, être en (pleine) possession de soi, de ses moyens, de ses facultés. Se sentir, être maître de soi; jouir de toutes ses capacités intellectuelles. Je commence l'année en pleine possession de moi (Gide,Journal, 1928, p.868).Malgré ses quatre-vingts ans sonnés, il était encore d'une merveilleuse activité, en pleine possession de ses facultés (Foch,Mém., t.1, 1929, p.252).
Prononc. et Orth.: [pɔsεsjɔ ̃], [-se-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Mil. xiies. possessïun «ce qu'on possède, propriété» (Psautier Cambridge, 2, 8 ds T.-L.); b) 1549 (Est.: L'art de musique est devenue en la possession de peu de gens); 2. a) fin xiiies. «folie» (La Desputoison du uin et de l'iaue ds Jubinal, Nouv. rec., t.1, p.306), attest. isolée; b) 1679 «emprise d'une personne sur les sentiments d'une autre» (Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.6, p.20); c) 1694 «état d'une personne possédée par le démon» (Ac.); d) 1903 pathol. (Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat. possessio «fait d'être en possession, jouissance, propriété; prise de possession» et p.ext., au plan spirituel en lat. chrét., «fait d'être possédé par le démon». Fréq. abs. littér.: 3092. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4599, b) 3834; xxes.: a) 3830, b) 4866.
DÉR. 1.
Possessionné, -ée, adj.,vx. Qui a des possessions, des terres (dans un pays). Derrière nous tout le cercle des puys avec le long plateau noble de Gergovie que l'on voit superbement. Pays riche, végétation luxuriante de châtaigniers, mûriers, noyers. Les bourgeois de Clermont étaient «possessionnés» ici (Barrès,Cahiers, t.7, 1908, p.46).Hist. ,,Vassaux des anciens empereurs allemands dont la paix de Westphalie (1648) réunit les domaines alsaciens à la France, et qui jouirent dans ce pays de certains droits d'autonomie que la révolution refusa de reconnaître`` (Quillet 1965). Lorsque l'Assemblée Nationale législative ayant sommé les électeurs de Trèves et de Mayence de dissiper chez eux les rassemblements d'émigrés, ces électeurs s'y refusèrent et demandèrent le rétablissement des princes allemands possessionnés en Alsace (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t.1, 1870, p.448). [pɔsεsjɔne], [-se-]. 1resattest. xves. «qui a des possessions (dans un pays)» (Généalogie de la maison de Waziers Wavrin, ms. Tournai 221 ds Gdf. Compl.), attest. isolée, à nouv. au xviiies. (1776 Voltaire, Lett. Dupont ds Littré), rare; de possession, suff. *, cf. lat. médiév. possessionatus adj. ou subst. (1345 ds Latham).
2.
Possessionnel, -elle, adj.,dr. Qui marque la possession. Acte possessionnel. (Dict. xixeet xxes.). [pɔsεsjɔnεl], [-se-]. 1reattest. 1836 (Ac. Suppl.); de possession, suff. -el*.
BBG.Quem. DDL t.15.

Wiktionnaire

Nom commun - français

possession \pɔ.sɛ.sjɔ̃\ ou \pɔ.se.sjɔ̃\ féminin

  1. (Droit de propriété) Jouissance, faculté actuelle de disposer ou de jouir d’un bien.
    • La possession et l’exploitation du sol par indivis, rationnelle, juste, féconde, nécessaire même, tant que la société exploitante n’excède pas les limites d’une proche parenté, - père, mère, aïeul et aïeule, enfants, beaux-fils et belles-filles, domestiques, oncles et tantes ; - est aussi solide que la famille même. — (Pierre-Joseph Proudhon, Théorie de la propriété, 1866)
    • Au moment où il se présenta, Alice, qui l’avait vu venir, entrait aussi dans la salle, où son père et ses trois assidus discutaient à grand fracas sur le parti qu’il y avait à prendre pour rentrer en possession du diamant volé. — (Jules Verne, L’Étoile du sud, 1884)
    • Mais quand l’Église, profitant de l’effondrement de la puissance romaine et du désarroi provoqué à travers les Gaules par les invasions barbares, s’installa dans le pays sans que nul n’y prît garde, son premier soin fut de s’assurer de la possession des terres. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. (Grammaire) Rapport possessif ou analogue à la possession, exprimé par les adjectifs possessifs comme ma, les pronoms possessifs comme le mien, les adpositions comme de, les verbes comme avoir, etc.
  3. (Au pluriel) Terres possédées par un État ou par un particulier.
    • Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, p. 380)
    • Probablement dans un temps assez rapproché, la Russie cédera ses possessions américaines au gouvernement des Etats-Unis. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)
  4. (Absolument) (En particulier) Jouissance de certains plaisirs, de certaines choses qu’on a recherchées avec ardeur.
    • La musique […] emplit tout d’une caresse nostalgique. Ici sur un tressautement appliqué de java, là, sur la houle passionnée et la lente possession de danses moins animales. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16 & 17)
    • La possession diminue ordinairement le prix des choses qu’on a le plus désirées. La possession n’a fait qu’augmenter son amour.
  5. (Théologie chrétienne) État d’un homme qu’on dit possédé par le démon.
    • La possession diffère de l’obsession en ce que, dans la possession, le démon est censé agir au-dedans, et que, dans l’obsession, il est censé agir au-dehors.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

POSSESSION (po-sè-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
  • 1État, action par laquelle on a la propriété de… Dans sa possession [de l'empire] j'ai trouvé pour tous charmes D'effroyables soucis, d'éternelles alarmes, Corneille, Cinna, II, 1. L'usage seulement fait la possession, La Fontaine, Fabl. IV, 20. Elle [la princesse d'Orange] a donné procuration à son mari pour prendre possession du royaume d'Angleterre, dont elle dit qu'elle est héritière ; et, si son mari est tué… elle la donne à M. de Schomberg pour en prendre la possession pour elle, Sévigné, 8 nov. 1688. Les environs dont ils étaient en possession depuis tant de siècles, Bossuet, Hist. I, 8. Il se maintient dans la possession du royaume, Bossuet, I, 9. Quatre-vingts ans après la prise de Troie, les Héraclides se mirent en possession du Péloponnèse, ayant défait les Pélopides, Rollin, Hist. anc. Œuvr. t. II, p 502, dans POUGENS. Les musulmans en possession de ce commerce [des Indes], Voltaire, Mœurs, 118.

    Fig. Il n'y a qu'à voir ces messieurs [les médecins] pour ne vouloir jamais les mettre en possession de son corps, Sévigné, 315. Elle [Mme de Coulanges] a pris possession de ma personne, elle me nourrit, elle me mène, Sévigné, 6 mai 1680. Je suis fort affligée de cette colique de Mme de Coulanges… il ne faut point laisser prendre possession de nos pauvres machines à des maux si dangereux et si douloureux, Sévigné, à M. de Coulanges, 19 juin 1695.

    Possession de famille, possession qui vient par hérédité.

    Fig. Que ses pères avaient toujours été fidèles serviteurs des rois leurs maîtres, mais qu'ils n'avaient jamais été leurs flatteurs ; que cette honnête liberté dont il faisait profession était un droit acquis et une possession de famille, Fléchier, Duc de Mont.

    Prendre possession, prise de possession, se dit de l'acte par lequel un État, un souverain s'assure la possession d'un territoire. Le 28 février 1766, M. Ulloa arriva dans la colonie avec quatre-vingts hommes de sa nation ; la prise de possession devait, dans les règles ordinaires, suivre son débarquement, Raynal, Hist. phil. XVI, II.

  • 2 Terme de jurisprudence. Action ou droit de posséder à titre de propriétaire. La possession est la détention ou la jouissance d'une chose ou d'un droit que nous tenons ou que nous exerçons par nous-mêmes ou par un autre qui la tient ou qui l'exerce en notre nom, Code Nap. art. 2228. En fait de meubles la possession vaut titre, ib. art. 2279. La possession utile ne commence que lorsque la violence a cessé, ib. art. 2233.

    Envoi en possession, acte judiciaire par lequel les ayants droit sont mis en possession de biens ou de titres qui leur sont dévolus.

    Possession de fait, action de détenir une chose sans avoir l'intention de se l'approprier : un dépositaire, un commodataire, un fermier, ont une possession de fait.

    Possession d'état, notoriété qui résulte d'une suite non interrompue d'actes faits par la même personne en une même qualité. La possession d'état s'établit par une réunion suffisante de faits qui indiquent le rapport de filiation et de parenté entre un individu et la famille à laquelle il prétend appartenir, Code Nap. art. 321.

  • 3Il se dit, par extension, des charges, des dignités dont on est revêtu, des biens moraux ou autres qu'on possède. Elle [l'histoire] ne dit point ce que devin : Rodogune après la mort de Démétrius, qui vraisemblablement l'amenait en Syrie prendre possession de sa couronne, Corneille, Rodog. examen. Nous disions avec joie que le ciel l'avait arrachée, comme par miracle, des mains des ennemis du roi son père, pour la donner à la France ; don précieux, inestimable présent, si seulement la possession en avait été plus durable, Bossuet, Duch. d'Orl. Ces anciennes et illustres familles qui sont dans une si longue possession [héréditaire] des premiers honneurs, Fénelon, Tél. XI.

    Être en possession de l'estime publique, la posséder pleinement.

    Être en possession du théâtre, n'avoir point de rival dans la composition des pièces dramatiques. Il [Sophocle] était âgé de 28 ans ; il concourait avec Eschyle, qui était en possession du théâtre, Barthélemy, Anach. ch. 69.

    Prendre possession, entrer en charge. Je suis ravie, Monseigneur, de ce que vous prendrez possession jeudi ; je joindrai mes prières aux vôtres, pour que Dieu donne sa bénédiction à tout ce que vous allez faire, Maintenon, Lett. au cardin. de Noailles, 8 nov. 1695.

  • 4 Fig. Être en possession de, avec un nom de personne pour sujet, avoir le droit, la coutume de. Il établit une nouvelle troupe de comédiens à Paris, malgré le mérite de celle qui était en possession de s'y voir l'unique, Corneille, Mél. examen. Le comte de Grammont, qui est en possession de dire toutes choses sans qu'on ose s'en fâcher, Sévigné, à Bussy, 6 août 1675. Je parle de ceux qui… par oubli de la religion, se sont mis dans la possession malheureuse de ne plus prier, Bourdaloue, Serm. pour le 5e dim. après Pâques, 1. La journée de Lens, encore plus triomphante, acheva de mettre ce prince dans la juste et incontestable possession où il se vit alors d'être le héros de son siècle, Bourdaloue, Oraison funèbre de Condé. Les troupes de France étaient partout en possession d'avoir de l'avantage, Hamilton, Gramm. v. Il y a plus de mille ans que les femmes sont en possession de se brûler [en Orient], Voltaire, Zadig, 11. Il y a environ quarante-cinq ans que monseigneur est en possession de se moquer de son humble serviteur, Voltaire, Lett. Richelieu, 28 nov. 1767.

    Être en possession de, avec un nom de chose pour sujet, produire habituellement tel ou tel effet. Ne cherchez point dans cette tragédie les agréments qui sont en possession de faire réussir au théâtre les poëmes de cette nature, Corneille, Sert. examen. Les oiseaux ont toujours été en possession de fournir aux peuples policés, comme aux peuples sauvages, une partie de leur parure, Buffon, Ois. t. II, p. 277.

  • 5 En termes de grammaire, la qualité des adjectifs ou pronoms possessifs. Le sujet à qui convient la possession, si par accident ce n'est pas une personne, est cependant regardé toujours comme une personne, D'Olivet, Ess. gramm. III, 2.
  • 6 Fig. Empire qu'on a sur les affections de quelqu'un. Quelle possession vous avez prise de mon cœur ! Sévigné, 27 sept. 1679. L'esprit de Jésus-Christ a pris possession de leur cœur, Massillon, Myst. Pentecôte.
  • 7Il se dit de la jouissance de la vue de Dieu. Dieu, dit saint Augustin, ne nous a point promis d'autre héritage que la possession de lui-même, Bourdaloue, Concep. de la Vierge, Mystères, t. II, p. 35.
  • 8La chose même qu'on possède. Venez voir vous-mêmes cette terre délicieuse que le Seigneur vous propose et qui doit être votre possession éternelle, Massillon, Carême, Samaritaine.

    Au plur. Terres possédées par un État, par un particulier. Les Anglais avaient attaqué les possessions de la France en Amérique et en Asie, Voltaire, Louis XV, 26. Philotas avait, dans l'île de Samos, des possessions qui exigeaient sa présence, Barthélemy, Anach. chap. 72.

  • 9Jouissance de certaines choses qu'on a recherchées avec ardeur. La possession diminue ordinairement le prix des choses qu'on a le plus désirées.
  • 10Il se dit d'une femme que l'on obtient en mariage. Et [l'honneur] te fait renoncer, malgré ta passion, à l'espoir le plus doux de ma possession, Corneille, Cid, v, 1.

    Jouissance des faveurs d'une femme. Le roi était alors dans la première ardeur de la possession de la Vallière, La Fayette, Hist. Henr. d'Anglet. Œuv. t. III, p. 112, dans POUGENS. La possession de beaucoup de femmes ne prévient pas toujours les désirs pour celle d'un autre, Montesquieu, Esp. XVI, 6. Le moment de la possession est une crise de l'amour, Rousseau, Hél. I, 9.

    Une possession s'est dit quelquefois d'une pièce de vers pour célébrer la possession d'une femme.

  • 11 Terme de liturgie. État d'une personne qui est actuellement sous le pouvoir du diable, et dans le corps de laquelle il habite réellement. Toutes les maladies lui sont des possessions ; et, où il ne faut que des médecins, elle emploie les exorcistes, Guez de Balzac, le Prince, chap. 7.

HISTORIQUE

XIIe s. Persones e prelaz… Qui tenissent del rei terre e possessiun, Th. le mart. 61.

XIIIe s. Et leur possessions livra Dieux à feu ; par feu deserta leur porprises toutes, Psautier, f° 95.

XIVe s. Dire que une chose soit très bonne quant à la possession ou quant à l'usage, Oresme, Eth. 18.

XVe s. Le duc de Bretaigne et le duc nouveau de Normandie, lesquelz allerent à Rouen prendre leur possession, Commines, I, 14.

XVIe s. Avant la possession prinse [d'une femme], Montaigne, I, 97. Possession centenaire et immémoriale vaut titre, Loysel, 727. Le viager [l'usufruit] conserve la possession du proprietaire, Loysel, 742. Qu'ilz entreroient incontinent en possession et exercice de leurs offices, Amyot, Caton d'Ut. 55. Les peintres sont en possession immemoriale d'une liberté de faire tout à plaisir selon leur fantaisie, Yver, p. 606.

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Étymologie de « possession »

Provenç. possessio ; espagn. posesion ; ital. possessione ; du lat. possessionem, de possessum, supin de possidere, posséder.

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Du latin possessio. (1100-50) possessiun.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « possession »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
possession pɔsɛsjɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « possession » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « possession »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « possession »

  • Minimalisme voyant : Non-possession des biens matériels exhibée comme critère de supériorité morale ou intellectuelle.
    Douglas Coupland — Génération X
  • La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison.
    Emmanuel Kant
  • Le plaisir récompense la possession d’un objet, la douleur précède l’expulsion d’un obstacle.
    Maurice Pradines
  • La possession des richesses a des filets invisibles où le coeur se prend insensiblement.
    Jacques-Bénigne Bossuet — Sermons
  • Trop de possession, comme trop de passé, finissent par alourdir.
    Michel Chevrier — Un bleu éblouissant
  • Toute possession dépossède : on perd le respect.
    Jean Rostand — Inquiétude d'un biologiste
  • Tout sadisme semble la volonté délirante d'une impossible possession.
    André Malraux — Le Triangle noir
  • La possession n'est rien si la jouissance ne s'y joint.
    Ésope — Fables, 344, l'Avare
  • La richesse consiste bien plus dans l'usage qu'on en fait que dans la possession.
    Aristote
  • La possession est une amitié entre l'homme et les choses.
    Jean-Paul Sartre — Le diable et le bon dieu
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Traductions du mot « possession »

Langue Traduction
Anglais possession
Espagnol posesión
Italien possesso
Allemand besitz
Chinois 拥有
Arabe ملكية
Portugais posse
Russe владение
Japonais 所持
Basque jabetza
Corse pussessu
Source : Google Translate API

Synonymes de « possession »

Source : synonymes de possession sur lebonsynonyme.fr

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Possession

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