Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « mais »
Mais
[mɛ]
Définitions de « mais »
Mais - Conjonction de coordination
- Mais — définition française (sens 1, conjonction de coordination)
-
Conjonction exprimant une opposition, une exception ou une différence entre deux propositions.
Seulement, la vie de la plante, considérée relativement à la production utilisable, ne forme pas l'objet de la botanique, mais bien de l’agronomie.
-
Conjonction utilisée pour introduire une restriction ou pour marquer un contraste en ajoutant une nuance.
Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer.
Mais - Nom commun
- Mais — définition française (sens 2, nom commun)
-
Nom masculin. Indique une objection ou une difficulté qui s'oppose à une affirmation ou un argument.
MAIS — et c'est un PUTAIN DE GROS MAIS — il doit avoir, en contrepartie, un devoir de neutralité. — (La Quadrature du Net, Un tiers médiaire, 17 octobre 2018 → lire en ligne)
Mais - Forme de nom commun
- Mais — définition française (sens 3, forme de nom commun)
- Forme plurielle de 'mai', désignant le cinquième mois de l'année dans le calendrier grégorien.
Mais - Adverbe
- Mais — définition française (sens 4, adverbe)
- Autrefois employé comme adverbe signifiant « davantage », il conserve ce sens dans certaines expressions figées.
- Utilisé en tant qu'adverbe pour apporter une emphase particulière.
Expressions liées
-
8 mai (date de l'armistice de la guerre de 1939-45.)
Allocution prononcée à la radio par le général de Gaulle, le 8 mai 1945
— De Gaulle, Mémoires de guerre -
Bouquet du premier mai (bouquet de muguet offert le premier mai à une personne aimée.)
Près de la tête du mourant, sur l'oreiller, Aurélie avait placé un petit bouquet du premier mai, quelques brins de muguet
— Rolland, Jean-Christophe, Le Buisson ardent -
Champ de mai (endroit où se tenaient les assemblées franques en mai.)
On apprend à la France que ses institutions actuelles remontent à Charlemagne et à Mérovée; que ses chambres ne sont autre chose que les assemblées du champ de mai, et ses codes une édition revue et corrigée des Capitulaires
— Lamennais, Religion - Connaître un nouveau mai
- En avril ne quitte pas un fil en mai fais ce qui te plaît
- Fêter le 8 mai
- Huile, fécule de maïs
- Il a beaucoup, mais beaucoup plu
- Il fut reçu bien, mais très bien
-
Il n'y a pas de mais qui tienne
« Que voulez-vous dire par là, coquin ? Ne vous ai-je pas rendu votre tabac ? Attendez-vous que je vous paie ce que je n’ai pas pris ? — Mais, monsieur, dit le marchand, ne sachant plus que dire, mais, monsieur… — Il n’y a pas de mais qui tienne, monsieur, interrompt le filou, faisant semblant d’entrer dans une grande colère, et fermant la porte avec violence derrière lui, il n’y a pas de mais qui tienne, nous connaissons vos tours d’escamotage. » — (Edgar Allan Poe, traduction par Félix Rabbe, « La Filouterie considérée comme science exacte », Derniers Contes, éditions Albert Savine, 1887, page 162.)
- Jaune de maïs (jaune orangé, de la couleur des grains de maïs.)
- Les journées de mai
-
Mai 1968 (période de contestation marquée par des manifestations et des grèves, durant laquelle les étudiants puis les travailleurs remirent globalement en cause la société.)
La tradition, c'est aussi mai 1968. Quand on en a trop marre, ça fait boum, et c'est bon. On chante
- Maïs grillé, soufflé
-
N'en pouvoir mais (ne rien pouvoir à quelque chose.)
Et en disant cela le policier assenait un coup de poing furibond sur son malheureux bureau, qui n'en pouvait mais.
— Pierre Souvestre & Marcel Allain, « La Guêpe rouge » - Noces de mai ne vaut jamais
-
Non, mais
Seulement, tu t'es dit: «Voilà un homme sérieux! un savant! abusons de son ignorance!» Mongicourt: Ah! Non, mais, tu en as de bonnes!
— Georges Feydeau, Dame Maxim's -
Premier mai (journée internationale de lutte des travailleurs pour la satisfaction des revendications sociales, institutionnalisée en journée de fête du travail.)
Près de la tête du mourant, sur l'oreiller, Aurélie avait placé un petit bouquet du premier mai, quelques brins de muguet
— Rolland, Jean-Christophe, Le Buisson ardent - Rose de mai (rose pompon, famille des Rosacées.)
- Rosée et fraîcheur de mai donnent vin à la vigne et foin au pré
Étymologie de « mais »
Du moyen français mais, de l’ancien français mais, mes (« mais, plus »), du latin magis (« plus, plutôt »).Usage du mot « mais »
Évolution historique de l’usage du mot « mais » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « mais » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « mais »
Citations contenant le mot « mais »
-
Dans la semaine, les personnes que vous croisez dans le village sont, il va de soi, presque toujours les mêmes et, vertu de l’accoutumance, ne semblent pas vieillir. Réciproquement, elles vous prêtent à vous-même un âge plus ou moins précis, mais fixe, immuable, comme le leur.
Pierre Gascar — La Friche -
Je ne répondais plus à aucune invitation en week-end. Ce n’était pas que ces vastes maisons à la campagne ne me faisaient pas envie, mais comme on dit, chat échaudé craint l’eau froide. Une grange, une étable même m’auraient très bien convenu, mais seule, tranquille. Je grognais toujours dans mon sommeil, une fois même je dois avouer que j’ai uriné sous moi.
Marie Darrieussecq — Truismes -
Très respectueux hommages,P. -S. Schuster & Simon me signalent que le livre (La défense Loujine) leur avait bien sûr été proposé, mais qu’ils n’avaient pas encore vraiment décidé ce qu’ils allaient faire. Je vous tiendrai informé de la suite des événements.
Vladimir Nabokov — Lettres choisies -
Pour preuve les traces de dents, bien alignées sur le bout, existaient encore, dans sa tombe. Mais ça, motus et bouche cousue. Personne n’en parlait dans la famille.
Camille Guichard — Vision par une fente -
Fort de ses trois ans d’expérience, Franck pense qu’il existe des conducteurs sérieux, même parmi les noirs. A… est aussi de cet avis, bien entendu. Elle s’est abstenue de parler pendant la discussion sur la résistance comparée des machines, mais la question des chauffeurs motive de sa part une intervention assez longue et catégorique. Il se peut d’ailleurs qu’elle ait raison. Dans ce cas, Franck devrait avoir raison aussi. Tous les deux parlent maintenant du roman que A… est en train de lire, dont l’action se déroule en Afrique. L’héroïne ne supporte pas le climat tropical (comme Christiane). La chaleur semble même produire chez elle de véritables crises :“C’est mental, surtout, ces choses-là”, dit Franck. Il fait ensuite une allusion, peu claire pour celui qui n’a pas feuilleté le livre, à la conduite du mari. Sa phrase se termine par “savoir la prendre” ou “savoir l’apprendre”, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude de qui il s’agit, ou de quoi. Franck regarde A…, qui regarde Franck. Elle lui adresse un sourire rapide, vite absorbé par la pénombre. Elle a compris, puisqu’elle connaît l’histoire. Non, ses traits n’ont pas bougé. Leur immobilité n’est pas si récente : les lèvres sont restées figées depuis ses dernières paroles. Le sourire fugitif ne devait être qu’un reflet de la lampe, ou l’ombre d’un papillon. Du reste, elle n’était déjà plus tournée vers Franck, à ce moment-là. Elle venait de ramener la tête dans l’axe de la table et regardait droit devant soi, en direction du mur nu, où une tache noirâtre marque l’emplacement du mille-pattes écrasé la semaine dernière, au début du mois, le mois précédent peut-être, ou plus tard. Le visage de Franck, presque à contre-jour, ne livre pas la moindre expression. Le boy fait son entrée pour ôter les assiettes. A… lui demande, comme d’habitude, de servir le café sur la terrasse. Là, l’obscurité est totale. Personne ne parle plus. Le bruit des criquets a cessé.
Alain Robbe-Grillet — La Jalousie -
Mardi prochain, lorsque vous trouverez Henriette en train de coudre à vous attendre, vous lui direz avant même qu’elle vous ait demandé quoi que ce soit : “Je t’ai menti, comme tu t’en es bien doutée ; ce n’est pas pour la maison Scabelli que je suis allé à Rome cette fois-ci, et c’est en effet pour cette raison que j’ai pris le train de huit heures dix et non l’autre, le plus rapide, le plus commode, qui n’a pas de troisième classe ; c’est uniquement pour Cécile que je suis allé à Rome cette fois-ci, pour lui prouver que je l’ai choisie définitivement contre toi, pour lui annoncer que j’ai enfin réussi à lui trouver une place à Paris, pour lui demander de venir afin qu’elle soit toujours avec moi, afin qu’elle me donne cette vie extraordinaire que tu n’as pas été capable de m’apporter et que moi non plus je n’ai pas su t’offrir ; je le reconnais, je suis coupable à ton égard, c’est entendu, je suis prêt à accepter, à approuver tous tes reproches, à me charger de toutes les fautes que tu voudras si cela peut t’aider le moins du monde à te consoler, à atténuer le choc, mais il est trop tard maintenant, les jeux sont faits, je n’y puis rien changer, ce voyage a eu lieu, Cécile va venir • tu sais bien que je ne suis pas une si grande perte, ce n’est pas la peine de fondre en larmes ainsi…”Mais vous savez bien qu’elle ne pleurera nullement, qu’elle se contentera de vous regarder sans proférer une parole, qu’elle vous laissera discourir sans vous interrompre, que c’est vous, tout seul, par lassitude, qui vous arrêterez, et qu’à ce moment-là vous vous apercevrez que vous êtes dans votre chambre, qu’elle est déjà couchée, qu’elle est en train de coudre, qu’il est tard, que vous êtes fatigué de ce voyage, qu’il pleut sur la place.
Michel Butor — La Modification -
Et Blum : « Et alors … » (mais cette fois Iglésia n’était plus là : tout l’été ils le passèrent une pioche (ou, quand ils avaient de la chance, une pelle) en main à des travaux de terrassement puis au début de l’automne ils furent envoyés dans une ferme arracher les pommes de terre et les betteraves, puis Georges essaya de s’évader, fut repris (par hasard, et non par des soldats ou des gendarmes envoyés à sa recherche mais – c’était un dimanche matin – dans un bois où il avait dormi, par de paisibles chasseurs), puis il fut ramené au camp et mis en cellule, puis Blum se fit porter malade et rentra lui aussi au camp, et ils y restèrent tous les deux, travaillant pendant les mois d’hiver à décharger des wagons de charbon, maniant les larges fourches, se relevant lorsque la sentinelle s’éloignait, minables et grotesques silhouettes, avec leurs calots rabattus sur leurs oreilles, le col de leurs capotes relevé, tournant le dos au vent de pluie ou de neige et soufflant dans leurs doigts tandis qu’ils essayaient de se transporter par procuration c’est-à-dire au moyen de leur imagination, c’est-à-dire en rassemblant et combinant tout ce qu’ils pouvaient trouver dans leur mémoire en fait de connaissances vues, entendues ou lues, de façon-là, au milieu des rails mouillés et luisants, des wagons noirs, des pins détrempés et noirs, dans la froide et blafarde journée d’un hiver saxon – à faire surgir les images chatoyantes et lumineuses au moyen de l’éphémère, l’incantatoire magie du langage, des mots inventés dans l’espoir de rendre comestible – comme ces pâtes vaguement sucrées sous lesquelles on dissimule aux enfants les médicaments amers – l’innommable réalité dans cet univers futile, mystérieux et violent dans lequel, à défaut de leur corps, se mouvaient leur esprit: quelque chose peut-être sans plus de réalité qu’un songe, que les paroles sorties de leurs lèvres: des sons, du bruit pour conjurer le froid, les rails, le ciel livide, les sombres pins.
Claude Simon — La Route des Flandres -
Si elle ne réussissait pas à étouffer l’affaire et si on la mettait en taule, il ne pouvait plus toucher à son argent. Il lui fallait donc divorcer pour se débarrasser d’elle. Ça fait un tas de raisons pour la tuer, tout ça. Il a aussi pu saisir une occasion de me faire jouer le rôle du bouc émissaire. Ça ne pouvait pas tenir, mais ça devait amener du retard et de la confusion.
Raymond Chandler — La dame du lac
Traductions du mot « mais »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | but |
Espagnol | pero |
Italien | ma |
Allemand | aber |
Chinois | 但 |
Arabe | لكن |
Portugais | mas |
Russe | но |
Japonais | しかし |
Basque | baina |
Corse | ma |