La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « magasin »

Magasin

Variantes Singulier Pluriel
Masculin magasin magasins

Définitions de « magasin »

Trésor de la Langue Française informatisé

MAGASIN, subst. masc.

I.
A. − Lieu aménagé pour le dépôt de provisions ou de marchandises. Synon. entrepôt, réserve, resserre.Magasin des docks de Londres; magasin de/à blé, foin, fourrage, grains, coton, vins. On construisit aussi un magasin pour les provisions, et plusieurs maisons et barraques pour loger les officiers et les prisonniers (Crèvecoeur, Voyage, t. 3, 1801, p. 85).Des églises, les unes restaurées, les autres délabrées et servant de magasins aux tonneliers du pays (Lamart., Confid., 1849, p. 21):
1. Il y avait en bas (...) un magasin pour les «rouenneries» que fabriquait mon oncle à son usine du Houlme, à quelques kilomètres de Rouen. Et à côté du magasin, ou plus proprement de la salle de dépôt, il y avait un petit bureau... Gide, Si le grain, 1924, p. 359.
En partic.
Vieilli. Le magasin d'une boutique. Synon. arrière-boutique, réserve.La boutique de Dauriat offrait un vaste magasin à sa librairie, et l'autre portion lui servait de cabinet (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 295).Si on le trouve dans le magasin de la librairie, dis à Charpentier de me le procurer coûte que coûte, et de me l'envoyer par la poste (Flaub., Corresp., 1879, p. 407).
Loc. cour. (Avoir qqc.) en magasin. Synon. (avoir qqc.) en stock, en réserve.C'est du charbon... J'en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu'à la fin de mes jours. Et voilà cinq ans que je ne remets pas les pieds au fond. J'avais ça en magasin, paraît-il (Zola, Germinal, 1885, p. 1139).Je proposai de céder immédiatement aux Russes 80 000 fusils Kropatchek que nous avions en magasin (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 42).
P. métaph. ou au fig. [En parlant de pers. ou de choses] Accumulation, réserve. Trois femmes de la reine y avaient apporté un magasin de rubans (Marat, Pamphlets, Dénonciation Necker, 1790, p. 106).Quelle mine de jolis détails, quel magasin de rares et inconnus documents humains que cette demoiselle Abbatucci! (Goncourt, Journal, 1878, p.1262):
2. ... je peux faire fonction de source de renseignements en tant que je suis quelqu'un de déterminé, un lui, qui a une histoire, un certain magasin d'expériences à sa disposition... G. Marcel, Journal, 1919, p. 174.
Sorte de panier ou de coffre attaché à l'arrière des diligences ou coches et servant à mettre les malles et colis des voyageurs à l'abri de la pluie et de la poussière (d'apr. Besch. 1845, Lar. 19e-20e). Sans égard pour les réclamations des voyageurs, leurs porte-manteaux et leurs paquets dans le magasin ou sur la vache (Jouy, Hermite, t. 2, 1812, p. 272).Une caisse dont elle avait besoin tous les soirs, et qu'on avait eu la maladresse de placer au fond du magasin (Jouy, Hermite, t. 2, 1812, p. 276).
MÉD. VÉTÉR., vx. [En parlant d'un cheval] Faire magasin. Emmagasiner de la nourriture entre les dents et les joues à cause d'un défaut d'usure des molaires. Synon. faire grenier. (Dict. xixes.; ds Littré-Robin 1858, 1865).
B. − Spécialement
1. Domaine milit.Local où sont entreposés le matériel, les munitions et les provisions dans l'armée. Magasins d'armes, d'explosifs, de poudres, de vivres; magasins de l'armée, de l'escadrille, du génie, de l'intendance. On la vit [cette armée] enclouer les canons, brûler les magasins, détruire les parcs (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 744).Il a tenté [le commandant] de lutter contre les magasins d'approvisionnements qui ne livraient pas leurs pièces de rechange (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p. 267).
En compos., vieilli. Garde-magasin. Celui qui garde les magasins des armées ou de l'État. Garde-magasin des munitions de l'infanterie. Elle accompagna le père du garde-magasin des vivres d'Oran jusqu'à la porte, où elle désigna le vieillard ivre au concierge (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 338).J'ai pris du service dans l'administration, et on m'a nommé garde-magasin à Carnotville (Mille,Barnavaux, 1908, p. 77).
2. THÉÂTRE. Local où sont entreposés les costumes, les décors, etc. MmeTopinard cousait pour le magasin du théâtre (Balzac, Cous. Pons, 1847, p. 313).En bas le magasin des accessoires et le poste des pompiers (...), à droite et en haut les loges des artistes (Zola, Nana, 1880, p. 1262).
3. DR. COMM.
Magasins(-)généraux. Entrepôts (régis comme établissements publics agréés par le préfet et contrôlés par l'administration) permettant le stockage de matières premières, produits ou marchandises, contre paiement de droits de garde avec délivrance de titres − récépissés et effets de commerce−facilitant la mise en gage, la vente ou l'import-export (d'apr. Romeuf 1958, Barr. 1967 et 1974, Lauzell-Muss. 1970, Wellhoff Comm. 1977). Ah, quels beaux magasins-généraux nous allons y constuire et matière à warrants [effets de commerce]! (Claudel, Pain dur, 1918, ii, 3, p. 450).Sans doute le comptable-magasinier peut-il ouvrir des comptes séparés pour le magasin général et ses dépôts (Villemer, Organ. industr., 1947, p. 116).
Dépôt en magasin. Synon. de magasinage.
En compos. Garde-magasin. Synon. de magasinier.Le personnel rétribué des monts-de-piété peut comprendre en outre un caissier et un garde-magasin, des appréciateurs pour le service de la prisée et des ventes (R. Dumont, Organ. Monts-de-Piété, 1905, p. 20).
C. − TECHNOL. Réceptacle d'un dispositif à alimentation automatique.
1. Partie d'une arme à feu à répétition qui reçoit les cartouches. Armes à magasin; le magasin d'un revolver, d'un fusil. Alors on a rempli d'cartouches les magasins d'nos seringues et on a attendu (Barbusse, Feu, 1916, p. 62).Quand le magasin sera vidé, vous me passerez l'autre [fusil]. Est-ce que vous voyez assez clair pour recharger? (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 55).
2. Magasin d'un appareil photo, d'une caméra. Boîtier clos où sont enroulées les pellicules vierges à impressionner (d'apr. Giteau 1970, Mauge 1972).
Magasin photographique. ,,Cassette pour film`` (Reprogr. 1976).
3. MÉD. Magasins à agrafes. ,,Petit appareil sur lequel sont rangées des agrafes à suture. Synon. chariot à agrafes`` (Méd. Biol. t. 3, 1972).
4. TYPOGR. ,,Dans les machines à composer en lignes-blocs, boîte métallique trapézoïdale contenant les matrices`` (Comte-Pern. 1963, 1974).
5. INFORMAT. Magasin de cartes. Récepteur de cartes les recueillant après traitement dans une unité de tri, de lecture ou de perforation (d'apr. Le Garff 1975, Pil, 1969).
6. BIBLIOTHÉCON. [Correspond à magasinier B 2] Magasin (de livres). ,,Partie de la bibliothèque occupée par les rayonnages où sont conservés les livres destinés à être utilisés par les lecteurs`` (Rolland-Coul. 1969). Magasin de livres et salles de lectures; magasin des imprimés, des manuscrits, des estampes, cartes et plans. Partout l'accroissement incessant des collections fait éclater le magasin, problème angoissant qui se pose à toutes les bibliothèques (Civilis. écr., 1939, p.50-15).
7. Pop. ou région. (Canada). Poitrine de femme. Avoir le magasin à l'air (Canada1930).Tout d'un coup, on la voit qui d'vient blanc comme linge, elle s'pose sa main sur son magasin, est secouée d'un je ne sais quoi, et, tout d'un coup, (...) elle se met à dégobiller! (Barbusse, Feu, 1916, p. 263).
II. − Cour. Établissement commercial où sont exposées des marchandises pour la vente en gros ou au détail. Synon. boutique, (fonds de) commerce, débit, échoppe (vieilli).Un certain Mr Dulac (...) entra dans ce magasin pour y faire quelques emplettes, qu'il solda sans marchander (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.335).MmeMarnille se trouvait dans le salon attenant à son magasin. La demoiselle de comptoir lui porta la lettre (Reider, MlleVallantin, 1862, p.153):
3. ... je vis chez le célèbre Verdier, boulevard des Capucines, une canne de jonc avec une pomme de lapis-lazuli (...). J'étais destiné à ne jamais la voir qu'à travers les glaces du magasin. Le boulevard des Capucines était très élégant alors et la boutique de Verdier d'une richesse qui m'en défendait l'entrée. A. France, Vie fleur, 1922, p. 480.
SYNT. Faire des achats, des courses dans un magasin; courir les magasins; clients, employés d'un magasin; devanture, étalage, vitrine, comptoir, rayons d'un magasin; enseigne, rideau de fer ou métallique, caisse, comptabilité d'un magasin; acheter, ouvrir, gérer, fermer un magasin; magasin en/de gros, de demi-gros, de détail; magasin d'alimentation (synon. épicerie); magasin d'armes (synon. armurerie); magasin de confection, de mercerie, de soierie; magasin de nouveautés, de vêtements; magasin de graines ( synon. graineterie); magasins de tableaux; petit, nouveau magasin; chaîne de magasins; magasin à libre service.
P. méton. Le contenu de cet établissement commercial. La vendeuse de Lafarge m'accueillit avec la même satisfaction (...) et, à mon ordinaire, je fis sortir tout le magasin avant de choisir (Du Bos, Journal, 1928, p.12).
Grand magasin. Grand établissement de vente au détail réunissant en un même lieu de nombreux rayons spécialisés. Le dernier inventaire du grand magasin, ce chiffre de quarante millions d'affaires, avait aussi révolutionné le voisinage (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 598).Le conducteur du camion gigantesque et un acolyte, un livreur d'un grand magasin en uniforme (Queneau, Pierrot, 1942, p.161).
Magasin à prix unique. Établissement de vente au détail d'articles courants à prix réduits ou avantageux (d'apr. Barr. 1967, 1974).
Magasin à succursales multiples. Établissement commercial ayant plusieurs points de vente, parfois dans plusieurs villes (d'apr. Barr. 1967, 1974). Un très grand nombre de détaillants résistent plus ou moins bien à la concurrence des grands magasins, des magasins à succursales multiples et des groupements coopératifs (Lesourd, Gérard,Hist. écon., 1966, p.595).
Vieilli. Fille/demoiselle de magasin. Employée d'un magasin. Synon. mod. vendeuse.Une femme sans caractère et sans teint, ressemblant à une fille de magasin d'une boutique où l'on vend du chocolat (Goncourt, Journal, 1878, p.1244).Une mercière (...) l'avait prise comme demoiselle de magasin; mais c'était triste, cette boutique de quartier où n'entrait qu'une clientèle pauvre (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.113).
Première de magasin, p.ell. parfois de fille, demoiselle ou vendeuse. Employée principale d'un magasin de mode ou de couture, ou chef de rayon. Constance Pillerault était la première demoiselle d'un magasin de nouveautés (Balzac, C. Birotteau, 1837, p.37).Je me charge des courses de Richard et je leur fais croire à tous deux que j'ai une première de magasin (H. Bataille, Maman Colibri, 1904, p.11).
Commis/garçon de magasin. Employé de magasin. Synon. vendeur, livreur.Cinq ou six garçons de magasin remuaient des ballots en s'excitant avec cette profusion de cris qui est la moitié de l'activité méridionale (Soulié, Mém. diable, t.1, 1837, p.44).Il n'avait plus l'air, une fois vêtu de drap gris ou noir, que d'un commis de magasin (Maupass., Contes et nouv., t.2, Lit, 1884, p.254).
III. − V. magazine rem.
REM.
Magasiner, verbe intrans.a) Région. (Canada). Aller faire des achats dans les magasins. Synon. courir, faire les magasins. (Ds Canada 1930, Bél. 1974).b) Comm. , vx, rare. ,,Mettre des marchandises en magasin`` (Chesn. 1857-58).
Prononc. et Orth.: [magazε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1389 maguesin «local servant à entreposer des marchandises» (Philippe de Mézières, Songe du vieil pelerin, Ars. 2683, II, 39 ds Gdf. Compl.); 1409 magasin (Livre des faits du mareschal de Boucicaut, 2ep., XVI, ibid.); 1562 au fig. (Ronsard, Discours des Misères de ce Temps ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 11, p. 31, 222); 2. 1580 faire magasin «mettre en réserve» (Montaigne, Essais, L. II, chap. 37, éd. P. Villey, t. 1, p. 784); 1669 spéc. milit. «local où sont mis en réserve les armes, les munitions, les vivres, etc.» (Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Marie de France, éd. J. Truchet, p. 131); 4. 1873 id. «logement dans la crosse d'une arme à feu destiné à recevoir les cartouches» (Lar. 19e); 5. 1912 «partie de l'appareil-photo où l'on place les plaques ou les pellicules» (Tarif Album de la Manufacture d'armes et cycles de Saint-Étienne, p. 584). B. 1. Av. 1615 «lieu destiné à la vente des marchandises» (E. Pasquier, Les Recherches de la France, p. 774 ds IGLF: Nostre Roy [Philippe Auguste] y establit [à Paris] les Halles, magasin pour y débiter toutes sortes de marchandises); 1690 marchand en magasin «marchand qui vend en gros (par opposition à celui qui tient boutique)» (Fur.); 2. 1723 synon. de boutique (Ordonnance du 28 février, tit. II, art. 15 ds Brunot t. 6, p. 347). Empr. à l'ar. mah̬āzin, plur. de mah̬zan «entrepôt», soit par l'intermédiaire du prov. (cf. lat. médiév. magazenum en 1228 dans une loi sur les contrats permettant aux Marseillais d'établir des entrepôts dans les ports du Maghreb, d'apr. FEW t.19, p.115a; v.aussi Bl.-W.2-5), soit par l'intermédiaire de l'ital. magazzino, attesté dep. 1308-48 (G. Villani ds Batt.; v.DEI et Hope, p.43). Fréq. abs. littér.: 2239. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2162, b) 3342; xxes.: a) 4912, b) 2931. Bbg. Gall. 1955, p.457. - Gohin 1903, p.374. - Kohlm. 1901, p.22. - Mack. t.1 1939, p.167, 182. - Quem. DDL t.6, 8, 16.

Magasin, subst. masc.,forme vieillie. [Dans des noms de périodiques] Je ne lis point de journaux, et elles pourraient fort bien passer dans le Magasin encyclopédique sans que je m'en doutasse (Courier,Lettres Fr. et It.,1802, p. 673).Mes cousines de Gonneville et moi, nous regardons l'Illustration, le Charivari, le Musée des familles et le Magasin pittoresque (Gyp.,Souv. pte fille,1927, p. 164).

Wiktionnaire

Nom commun - français

magasin \ma.ɡa.zɛ̃\ masculin

  1. (Logistique) Entrepôt, dépôt, réserve.
    • Avoir des marchandises en magasin.
    • Les magasins généraux.
    • Ça et là, ce sont des magasins, des entrepôts, des chais, ou bien le cube de béton d’une cave coopérative, sévère comme un blockhaus. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Et à côté du magasin, ou plus proprement de la salle de dépôt, il y avait un petit bureau. — (André Gide, Si le grain ne meurt, 1924)
  2. (Militaire) Local où sont déposées des munitions et toutes sortes d’approvisionnements pour les armées.
    • Magasin d’armes, de poudre, etc.
    • Magasins de vivres, de fourrages.
    • L’intendance avait ses magasins à tel endroit.
  3. (Technique) Réceptacle, endroit où se loge une chose.
    • Magasin d’un fusil, d’un revolver : partie d’un fusil ou d’un revolver où se placent les cartouches.
    • Magasin d’un appareil photo : partie de l’appareil où se placent soit les plaques, soit les pellicules.
  4. (Commerce, Entreprise) Boutique, lieu de vente de produits ou de denrées.
    • Employé de magasin, celui qui sert les clients, vendeur.
    • Au retour, ils rencontrèrent un officier et deux hommes qui procédaient à un inventaire sommaire des marchandises utilisables que contenaient les magasins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
    • Entre des maisons grises, des resserres, des magasins d’outillage, des bars, des trottoirs étroits, la rue de Lappe ouvrait sa médiocre perspective. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Près du commissariat […] un magasin de nouveauté s’intitulait, en lettres énormes également : A la Belle Polonaise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Une à une les succursales des magasins de luxe parisiens, londoniens ou berlinois fermaient, devant rouvrir, l’été, dans les stations chic : Chamonix, Royat, ou Aix-les-Bains. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, T.2, p.260)
    • Par exemple, nous sommes allés dans un magasin de vêtements de seconde main il n'y a pas si longtemps et nous avons pris deux paires de pantalons à pattes d’éléphant. — (Martin Amis, La flèche du temps, Éditions Gallimard, 2014)
  5. (Vieilli) Variante de magazine.
    • Le Magasin pittoresque.
    • Le magasin des enfants.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MAGASIN. n. m.
Établissement de commerce plus ou moins considérable, où l'on vend certaines marchandises, soit en gros, soit en détail. Magasin de nouveautés. Magasin d'antiquités. Les grands magasins. Il tient un magasin très bien achalandé. Employé de magasin, Celui qui sert les clients dans un magasin. On dit dans le même sens Demoiselle de magasin. Garçon de magasin, Celui qui dans un magasin porte les paquets, fait les commissions, etc. Il se dit aussi d'un Local où l'on garde, où l'on serre des marchandises. J'ai loué cette maison pour en faire un magasin. Avoir des marchandises en magasin. Les magasins généraux. Garde-magasin.

MAGASIN se dit particulièrement d'un Local où sont déposées des munitions de guerre et toutes sortes d'approvisionnements, soit dans les places fortes, soit dans les pays occupés par une armée. Magasin d'armes, de poudre, etc. Magasins de vivres, de fourrages. On l'emploie absolument, dans le même sens, surtout au pluriel. L'intendance avait ses magasins à tel endroit. Garde-magasin. Magasin d'un fusil, d'un revolver, Partie d'un fusil ou d'un revolver où se placent les cartouches. Il désigne aussi la Partie de l'appareil photographique où se placent soit les plaques, soit les pellicules.

MAGASIN se disait de Certains ouvrages périodiques, de certains recueils de vulgarisation comprenant une grande variété de matières présentées sous une forme accessible à tous. Le Magasin pittoresque. Le Magasin des Enfants. On dit aujourd'hui Magazine.

Littré (1872-1877)

MAGASIN (ma-ga-zin) s. m.
  • 1Lieu où l'on garde des marchandises. Avoir des marchandises en magasin. Vous [mes vers] tiendrez quelque temps ferme sur la boutique ; Vous irez à la fin, honteusement exclus, Trouver au magasin Pyrame et Régulus [mauvaises tragédies], Boileau, Ép. X.

    Par extension. Londres… Le magasin du monde et le temple de Mars, Voltaire, Henr. I,

    Fig. Il en veut faire magasin, on dirait qu'il en veut faire magasin, se dit d'un homme qui achète un grand nombre d'objets de même nature.

  • 2Établissement de commerce où l'on vend certaines marchandises soit en gros, soit en détail. Magasin de livres, d'étoffes, d'épiceries. Les magasins de Paris.

    Courir les magasins, aller dans beaucoup de magasins pour voir les objets et faire des emplettes. J'ai été voir tous les magasins, Sévigné, 158.

    Marchand en magasin, celui qui ne tient pas de boutique et qui vend des marchandises en gros.

    On dit, dans un sens analogue, vendre en magasin.

    Garçon de magasin, celui qui sert les chalands dans un magasin.

    On dit dans le même sens : demoiselle de magasin.

    Fig. Tenir magasin d'une chose, l'avoir en grande quantité. C'est un portrait qu'il a tiré de son écrin ; De ces misères-là nous tenions magasin, Dorat, Feinte par amour, I, 2.

  • 3Dépôt contenant des munitions de guerre et de bouche. Magasin d'armes, de poudre. Magasin à poudre. Magasin de vivres.

    Au plur. dans le même sens. Le général avait établi ses magasins à tel endroit. Les rebelles s'étaient saisis des arsenaux et des magasins, Bossuet, Reine d'Anglet. Il [Louvois] introduisit le premier cette méthode avantageuse que la faiblesse du gouvernement avait jusqu'alors rendue impraticable, de faire subsister les armées par magasins, Voltaire, Louis XIV, 8. Il n'y avait plus de biscuit, point de viande ; on leur délivra de la farine de seigle, des légumes secs et de l'eau-de-vie ; il fallut des efforts inouïs pour empêcher les détachements des différents corps de s'entre-tuer aux portes des magasins, Ségur, Hist. de Nap. 14.

    Les provisions mêmes contenues dans ces dépôts. Le duc de Trévise observa qu'on pouvait y arriver par une marche plus méthodique que suivraient les magasins, mais il ne fut pas écouté, Ségur, Hist. de Nap. IX, 4.

  • 4Dans les places de guerre, magasin des vivres, magasin des fourrages, établissement où l'on distribue aux troupes le pain, les fourrages.
  • 5 Terme de marine. Salle ou chambre qui sert, dans un port ou sur un navire, à renfermer les agrès d'un bâtiment, ou les matières premières dont ces agrès devront être composés.

    Anciennement, nom donné à un navire de charge qui allait à la suite d'une escadre, portant des provisions de toutes sortes. Aussitôt que celle [l'escadre] qui doit sortir au mois d'août prochain sera partie, il faudra que vous travailliez à préparer celle du mois d'avril de l'année prochaine, qui sera composée de douze vaisseaux de guerre, une frégate d'avis, une tartane, trois brûlots et un magasin, Colbert, dans JAL.

  • 6Provisions de ménage accumulées et gardées pour un prochain usage. Le jardin a donné beaucoup de fruits, et nous en avons un magasin pour cet hiver. La fourmi, tous les ans traversant les guérets, Grossit ses magasins des trésors de Cérès, Boileau, Sat. VIII.
  • 7 Fig. Accumulation. Je n'entreprends point de disputer de civilité avec vous qui… avez des magasins de belles paroles, Guez de Balzac, liv. VIII, lett. 38. Il faut tâcher de lui former un magasin de connaissances, Rousseau, Ém. II.
  • 8Le grand panier qui est derrière certaines diligences publiques, et où l'on met les portemanteaux et les paquets. En un certain bourbier j'aperçus certain coche… Et, pour le soulager du poids qui l'arrêtait, J'ôtai du magasin les paquets qu'il portait, Regnard, Fol. am. I, 5.
  • 9Ouvrage périodique composé de morceaux de littérature ou de science. Le Magasin encyclopédique. Le Magasin pittoresque.
  • 10 Terme de manége. On dit qu'un cheval fait grenier ou magasin, lorsque, en mangeant, il laisse les substances s'accumuler entre la face interne des joues et les dents molaires.

HISTORIQUE

XVe s. Là estoient les boutiques des marchandises que ils [les Sarrasins] appellent magasins, bien garnies, Boucic. II, 16.

XVIe s. La principale fin seroit pour avoir tousjours un magazin de vieux soldats, appareillez pour le besoin, Lanoue, 264. Le magasin de la memoire, Montaigne, I, 34. Maestre Jean le Roux, grenetier du magasin et grenier à sel du dit Estampes, Coust. génér. t. I, p. 248.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MAGASIN. Ajoutez :
11Vide dans la crosse d'un fusil, où l'on peut disposer plusieurs cartouches qui viennent successivement se placer dans le canon.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition (1751)

MAGASIN, s. m. (Comm.) lieu où l’on serre des marchandises, soit pour les vendre par pieces, ou comme on dit balles sous cordes, ainsi que font les Marchands en gros, soit pour les y conserver jusqu’à ce qu’il se présente occasion de les porter à la boutique, comme font les détailleurs ; ces derniers nomment aussi magasin, une arriere-boutique où l’on met les meilleures marchandises, & celles dont on ne veut pas faire de montre. Diction. de Comm.

On appelle marchands en magasin, celui qui ne tient point de boutique ouverte sur la rue, & qui vend en gros ses étoffes & marchandises.

Garçon de magasin, est la même chose qu’un garçon de boutique. Voyez Garçon.

Garde-magasin, est celui qui a soin des marchandises enfermées dans un magasin, soit pour les délivrer sur les ordres du maître, soit pour recevoir les nouvelles qui arrivent.

Garde-magasin, se dit aussi des marchandises qui sont hors de mode, & qui n’ont plus de débit. C’est dans le commerce en gros ce qu’on appelle dans le commerce en détail, un garde-boutique. Voyez Boutique. Dict. de Comm.

Magasin se dit encore de certains grands paniers d’osier, que l’on met ordinairement au-devant & au derriere des carosses, coches, carrioles & autres voitures publiques, pour y mettre des caisses, malles, ballots, &c. soit des personnes qui voyagent par ces voitures, soit d’autres qui envoyent des paquets d’un lieu à un autre, en faisant charger le registre ou la feuille du commis, desdites hardes, caisses, &c. Diction. du Comm.

Magasin d’entrepôt, c’est un magasin établi dans certains bureaux des cinq grosses fermes, pour y recevoir les marchandises destinées pour les pays étrangers, & où celles qui ont été entreposées ne doivent & ne payent aucun droit d’entrée & de sortie, pourvu qu’elles soient transportées hors du royaume par les mêmes lieux par où elles y sont entrées dans les six mois, après quoi elles sont sujettes aux droits d’entrée. Voyez Entrée. Dict. de Comm.

Magasin, en terme de Guerre, est un lieu dans une place fortifiée, où sont toutes les munitions, & où travaillent pour l’ordinaire les charpentiers, les charrons, les forgerons, pour les besoins de la place & le service de l’Artillerie. Voyez Arsenal & Garde-Magasin. Chambers. Ce sont aussi des différens amas de vivres & de fourrages que l’on fait pour la subsistance des armées en campagne.

Une armée ne sauroit s’avancer fort au-delà des frontieres de l’état sans magasins. Il faut qu’elle en ait à portée des lieux qu’elle occupe. On les place sur les derrieres de l’armée, & non avant, afin qu’ils soient moins exposés à être pris ou brûlés par l’ennemi. Les magasins doivent être distribués en plusieurs lieux, les plus à portée de l’armée qu’il est possible, pour en voiturer sûrement & commodément les provisions au camp. Il est très-important, dans les lieux où l’on a de grands magasins, de veiller soigneusement à leur conservation, & d’empêcher les espions ou gens mal intentionnés d’y mettre le feu. Il seroit bien à souhaiter que le général eût toujours des états bien exacts de ce qui se trouve dans chacun des magasins de l’armée, on éviteroit par-là, dans des circonstances malheureuses où l’on se trouve obligé de les dissiper & de les abandonner, l’inconvénient de s’en rapporter pour leur estimation à la bonne foi de ceux qui en sont chargés. D’ailleurs le général seroit par-là en état de juger si les entrepreneurs des vivres remplissent exactement les conditions de leurs marchés pour la quantité des munitions qu’ils doivent fournir. M. de Santacrux prétend qu’il est à propos que le général ait des gens affidés qui visitent les magasins, & qui lui rendent un compte exact de l’état des provisions pour s’assurer si elles sont conformes aux mémoires que les entrepreneurs en donnent. « Parce que ces sortes de gens, dit cet auteur, sont dans l’habitude de différer l’exécution des engagemens auxquels ils sont obligés, dans l’espérance de trouver quelque conjoncture favorable d’acheter à bon marché, & de pouvoir faire passer pour bon ce qui est gâté, ou de manquer à leur traité par malice ou par nonchalance, en disant toujours que tout est prêt ; ce qui peut, continue toujours le même auteur, être cause de la perte d’une armée, qui, sur cette croyance se sera mise en campagne ». Réft. milit. de M. le marquis de Santacrux.

Magasins a Poudre, (Art milit.) sont dans l’Art militaire des édifices construits pour serrer la poudre, & la mettre à l’abri de tous accidens.

On ne faisoit point autrefois de magasins à poudre, comme on le pratique actuellement dans notre Fortification moderne. On la serroit dans des tours attachées au corps de la place, ce qui étoit sujet à de grands accidens ; car quand le feu venoit à y prendre, soit par hasard ou par trahison, il se formoit une breche dont l’ennemi pouvoit se prévaloir, pour se procurer la prise de la place.

Les magasins à poudre, suivant le modele de M. le Maréchal de Vauban, ont ordinairement dix toises de longueur dans œuvre sur 25 piés de largeur. Les fondemens des longs côtés ont neuf ou dix piés d’épaisseur. Sur ces fondemens on éleve des piés-droits de neuf piés d’épaisseur, lorsque la maçonnerie n’est pas des meilleures, & de huit piés seulement lorsqu’elle se trouve composée de bons matériaux. On leur donne huit piés de hauteur au-dessus de la retraite, de sorte que quand le plancher du magasin est élevé au-dessus du rez-de-chaussée, autant qu’il est nécessaire pour le mettre à l’abri de l’humidité, il reste à-peu-près six piés depuis l’aire du plancher jusqu’à la naissance de la voûte. Cette voûte qui est à plein cintre, a trois piés d’épaisseur au milieu des reins ; elle est composée de quatre voûtes de briques répétées l’une sur l’autre ; l’extrados de la derniere est terminée en pente, dont la direction se détermine en donnant huit piés d’épaisseur au-dessus de la clef, ce qui rend l’angle du faîte un peu plus ouvert qu’un droit.

Les pignons se font chacun de quatre piés d’épaisseur, élevés jusqu’aux pentes du toit, & même un peu au-dessus. Les piés droits ou longs côtés se soutiennent par quatre contreforts de six piés d’épaisseur & de quatre de longueur, espacés de douze piés les uns des autres.

Dans le milieu de l’intervalle d’un contrefort à l’autre, on pratique des évents pour donner de l’air aux magasins ; les dez de ces évents ont ordinairement un pié & demi en tout sens, & l’espace vuide pratiqué autour, se fait de trois pouces de largeur, contourné de maniere qu’ils aboutissent au parement extérieur & intérieur en forme de creneaux. Ces dés servent à empêcher que des gens mal intentionnés ne puissent jetter quelque feu d’artifice pour faire sauter le magasin. Pour prévenir ce malheur, il est encore à propos de fermer les fentes des évents par plusieurs plaques de fer percées, parce qu’autrement on pourroit attacher à la queue de quelque petit animal une meche ou quelqu’autre artifice, pour lui faire porter le feu dans les magasins ; ce qui ne seroit pas difficile, puisqu’on a trouvé plusieurs fois dans les magasins à poudre des coquilles d’œufs & des volailles que les fouines y avoient portées. Science des Ingénieurs par M. Belidor.

Les magasins à poudre ainsi construits, sont voûtés à l’épreuve de la bombe. Il ne leur est arrivé aucun accident à cet égard dans les villes qui ont le plus souffert des bombes ; il en est tombé plus de 80 sur un des magasins de Landau, sans qu’il en ait été endommagé. La même chose est arrivé dans les sieges de plusieurs autres villes, notamment au siege de Tournay de 1709 ; les alliés jetterent plus de 45000 bombes dans la citadelle, dont le plus grand nombre tomba sur deux magasins qui n’en furent point ébranlés.

Les magasins à poudre se placent ordinairement dans le milieu des bastions vuides : ils sont les plus isolés de la place en cas d’accidens, & ils sont entierement cachés à l’ennemi par la hauteur du rempart. Il y a cependant des ingénieurs qui les font aussi construire le long des courtines, afin de se conserver tout l’espace du bastion, pour y former différens retranchemens en cas de besoin.

Pour empêcher qu’on n’approche des magasins, on leur fait un mur de cloture à douze piés de distance tout autour. On lui donne un pié & demi d’épaisseur, & neuf ou dix de hauteur.

La poudre, qui est en barril, s’arrange dans le magasin sur des especes de chantiers, à peu prés comme on arrange des pieces de vin dans une cave.

Magasin général d’un arsenal de marine, (Marine.) est en France celui où se mettent & se distribuent les choses nécessaires pour les armemens des vaisseaux du roi.

Magasin particulier, c’est celui qui renferme les agrès & apparaux d’un vaisseau particulier. Voyez Pl. VII. (Marine.) le plan d’un arsenal de Marine, avec ses parties de détail, où sont les magasins généraux & particuliers.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Étymologie de « magasin »

Esp. magacen, almagacen, almacen ; port, armacen ; ital. magazzino ; de l'arabe, makhzen, au plur. makhâzin, dépôt de marchandises, du verbe khazan, rassembler, amasser.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(XIVe siècle) De l’arabe مخازن, maḵāzin[1], pluriel de مخزن, maḵzan (« entrepôt, dépôt, bureau »).
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « magasin »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
magasin magazɛ̃

Fréquence d'apparition du mot « magasin » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « magasin »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « magasin »

  • Nous les stars sommes la seule marchandise qui ait le droit de s'absenter, le soir, du magasin.
    Ava Gardner
  • J'ai compris que le Père Noël n'existait pas quand j'avais 5 ans. Je suis entrée dans un grand magasin et il m'a demandé un autographe.
    Shirley Temple
  • Les magasins de diététique voient leur chiffre d’affaires doubler à l’approche des vacances, quand une femme essaie son maillot de bain de l’année précédente.
    Anonyme
  • Grosse annonce, petit magasin.
    Proverbe québécois
  • Celui qui a inventé la Noël, c'est un mec qui devait tenir un magasin.
    Jean-Marie Gourio — Brèves de comptoir - 1996
  • Les femmes de porcelaine nous donnent l’impression d’être un éléphant dans un magasin de Limoges.
    Frédéric Beigbeder — Au secours pardon
  • Le crime est le magasin de détail du magasin de gros que nous appelons loi pénale.
    George Bernard Shaw — Bréviaire d'un révolutionnaire
  • Il y a des gens qui ont les yeux en magasin, mais pas l’esprit.
    Gilbert Montagné — Ca se discute - Avril 2005
  • Quand on y songe, les grands magasins sont un peu comme des musées.
    Andy Warhol — America
  • Le magasin Planet Info de Cherbourg a été cambriolé dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 juillet. Une enquête est en cours par les services de police de Cherbourg.
    lamanchelibre.fr — Cherbourg-en-Cotentin. Un magasin d'informatique et de téléphonie cambriolé
Voir toutes les citations du mot « magasin » →

Images d'illustration du mot « magasin »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « magasin »

Langue Traduction
Anglais shop
Espagnol tienda
Italien negozio
Allemand geschäft
Chinois 商店
Arabe المحل
Portugais loja
Russe хранить
Japonais お店
Basque denda
Corse tenda
Source : Google Translate API

Synonymes de « magasin »

Source : synonymes de magasin sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot magasin au Scrabble ?

Nombre de points du mot magasin au scrabble : 10 points

Magasin

Retour au sommaire ➦

Partager