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Lyre

Variantes Singulier Pluriel
Féminin lyre lyres

Définitions de « lyre »

Trésor de la Langue Française informatisé

LYRE, subst. fém.

A. − MUSIQUE
1. Instrument à cordes dans l'antiquité gréco-romaine, constitué d'une caisse sonore (qui fut à l'origine, selon la légende, une carapace de tortue) d'où partent deux bras en forme de cornes d'animaux reliés par une traverse et des cordes (en nombre variable) de longueur égale, pincées du bout des doigts ou frappées avec un plectre. La lyre d'Orphée, d'Amphion, de Pindare. Quand on apprenait la déclamation et les différents modes de la lyre, c'était pour célébrer les dieux, ou pour répandre les chants sacrés des poëtes (Sand,Hist. vie, t. 2, 1855, p. 387).Je te confie l'invention d'Hermès! Je te remets l'arme prodigieuse, La Lyre! (Valéry,Variété III,1936, p. 101):
1. La lyre n'est attestée que (...) vers 1400 avant J.-C., mais elle a déjà sept cordes à ce moment, et cela suffirait pour infirmer les légendes sur l'accroissement du nombre de ses cordes à l'aube de l'époque historique, accroissement qui aurait atteint sept cordes, avec Terpandre, vers le VIIIe siècle avant J.-C. Encyclop. univ.t. 71970, p. 148, col. 2.
Écusson représentant une lyre, porté par les militaires qui font partie de la musique ou de la fanfare d'un corps de troupe. Mais quelle tunique! (...) le collet portait appliquées, non des palmes, mais des lyres (A. France,P. Nozières,1899, p. 72).
P. anal. Forme (de quelque chose) rappelant celle de la lyre. Sa poitrine bombée, des genoux ronds, la haute lyre de ses hanches (Toulet,J. fille verte,1918, p. 197).Des femmes au nez droit, aux hanches en lyre (Arnoux,Rhône,1944, p. 144).
En partic. Thème décoratif en forme de lyre (apparaissant dans le mobilier de la seconde moitié du xviiiesiècle). Parmi l'ombre, se dessinaient les lyres formant le dossier des chaises (Adam,Enfant Aust.,1902, p. 38).La table à coiffer Empire se réduit à une simple table rectangulaire à piètement en X ou en lyre (Viaux,Meuble Fr.,1962, p. 138).
2. P. anal. [Désigne divers instruments anciens à cordes et à archet, et dans les traditions méditerranéennes et extra-européennes] Lyre crétoise. Lyre des Mittou, Haut Nil (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 227).
3. ,,Instrument à percussion apparenté au chapeau chinois composé de plaquettes métalliques disposées dans un cadre en forme de lyre que l'on frappe au moyen d'un petit maillet`` (Mus. 1976). Voir Catal. Couesnon, 1934, p. 41.
B. − Littér., au fig. et p. métaph.
[La lyre symbolise la poésie lyrique, l'inspiration, l'art poét.] Lyre antique; lyre de Racine; faire résonner (les accords de) la lyre; lyre et délire. Salut, aube au teint frais, jeune soeur de Zéphire, Descends, muse, chantons, apporte-moi ma lyre (Chénier,Bucoliques,1794, p. 4).Voulez-vous qu'on m'applique le mot cruel où la lyre de Lamartine était traitée de tire-lire (Toulet,Corresp. avec un ami,1920, p. 31):
2. La vraie poésie n'exprime qu'une chose, les tourments de l'âme humaine devant la question de sa destinée. C'est là, messieurs, de quoi parle la véritable lyre, la lyre des grands poètes... Jouffroy, Mél. philos.,1833, p. 321.
[La lyre symbolise le poète] C'est pitié de voir un poète de vingt ans qui s'en va, une lyre qui se brise, un avenir qui s'évanouit (Hugo,Hernani,1830, p. i).Écartons l'image romantique du poète échevelé, au front fatal, qui se sent devenir lyre ou harpe au milieu des tempêtes ou dans la nuit, sous la lune, au bord d'un lac (Valéry,Regards sur monde act.,1931, p. 211).
Toute la lyre. Toutes les formes de l'inspiration poétique. Son doigt [d'Horace] souple à la fois touche à toute la lyre (Hugo,Toute la lyre, t. 1, 1885, p. 271).
P. ext., fam. Toute la série des choses du même ordre. Une série noire d'accidents et de catastrophes, fiacre emporté, piétons écrasés, foule ameutée, police, arrestation, commissariat, toute la lyre! (Farrère,Homme qui assass.,1907, p. 135).
C. − P. anal.
1. ANAT. Lyre (de David). Surface inférieure de la voûte à trois piliers du cerveau. Les piliers postérieurs [du trigone cérébral] qui circonscrivent une aire triangulaire à base postérieure, occupée par des fibres transversales intimement unies au corps calleux. Cet espace est appelé lyre de David (G. Gérard,Anat. hum.,1912, p. 324).
2. TECHNOL. [Désigne diverses pièces de dispositifs techn. en forme de lyre] Lyre de dilatation. La lyre hollandaise (...) est un diviseur formé de tiges d'acier à bords tranchants et encastrées dans un cadre rectangulaire de laiton muni de deux poignées (Pouriau,Laiterie,1895, p. 698).
3. ZOOLOGIE
a) Oiseau-lyre, faisan-lyre, ou p. ell., lyre. Synon. de ménure.C'est l'oiseau-lyre, dont l'appendice caudal figure le gracieux instrument d'Orphée (Verne,Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 185).
b) Nom vulgaire de deux poissons des côtes de France: le trigle lyre et le callionyme-lyre [callionyme, nom scientifique du dragonnet]. Dans la lyre (Callionymus Lyra), l'oesophage se renfle tout-à-coup pour former le cul-de-sac de l'estomac (Cuvier,Anat comp., t. 3, 1805, p. 429).
REM. 1.
Lyre-cithare, subst. fém.Instrument national de la Grèce ancienne, dérivé de la lyre. La Grèce connut beaucoup d'autres instruments à cordes [que la lyre et la cithare]. Ils appartenaient soit au même type que la lyre-cithare (cordes d'égale longueur et de tension diverse), soit au type de notre harpe (Hist. de la Mus.,t. 1, 1970, pp. 391-392 [Encyclop. de la Pléiade]).
2.
Lyre-guitare, subst. fém.Sorte de guitare en forme de lyre très en vogue au début du xixesiècle. Un instrument de musique dans le genre de la Lyre-guitare, appelé lyre organisée (Brevets d'invention, in Wright,1806, s.v. lyre organisée ds Quem. DDL t. 13).
3.
Lyrette, subst. fém.Petite lyre. Je saurai bien, dans un couplet, Vous égrener un chapelet De rimes blanches, Sur ma lyrette des dimanches (Ponchon,Muse cabaret,1920, p. 72).
4.
Lyreur, lyriste, subst. masc.,péj. Écrivain poète (lyrique). Le lyriste, en général, se détourne de ces pensées, qui le mèneraient haut et loin (Sand,Valvèdre,1861, 137 ds Quem. DDL t. 13).Les mieux chantants lyreurs firent des vers médiocres, L'esprit clos brusquement à la flore des mots (Ponchon,Muse cabaret,1920p. 229).
Prononc. et Orth.: [li:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. lire. Étymol. et Hist. 1. a) 1155 lire «instrument de musique antique à cordes pincées» lire e ... psalterïum (Wace, Brut, 3702 ds T.-L., s.v. lire); 1548 lyre (E. Forcadel, Le Chant des seraines, 5, in Wright ds Quem. DDL t. 14); b) 1680 «instrument des xvieet xviiesiècles intermédiaire entre la viole et le violon» (Rich.); 2. 1549 «art de faire des vers» (P. Ronsard, L'Hymne de France, 219 ds Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. I, p. 35); 3. 1803 fig. «objet qui reçoit les impressions et les traduit» (Chateaubr., Génie, t. 1, p. 435); 4. 1803 ornith. (Dict. d'hist. nat., Paris, Déterville); 1868 oiseau-lyre (Verne, loc. cit.); 5.1871-72 «ornement en forme de lyre» (Alman. Didot-Bottin, p.1063, 1recol. ds Littré Suppl.). Empr. au lat. lyra «lyre, instrument à cordes», «chant, poème lyrique» d'où «poésie», lui-même du gr. λ υ ́ ρ α de même sens. Fréq. abs. littér.: 952. Fréq. rel. littér.: xixes.: a)2387, b) 1913; xxes.: a) 989, b) 391.
DÉR.
Lyré, -ée, adj.,bot. Feuille lyrée. Feuille pennée, lorsqu'elle est terminée par un lobe arrondi beaucoup plus grand que les autres (d'apr. Forest. 1946; dict. xixeet xxes.) [liʀe]. 1resattest. 1783 bot. feuilles lyrées (E. Melchior de Vogüé, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv., p. 353 ds Littré Suppl. 1877); de lyre, suff. -é*.
BBG. De Leenheer (G.). À propos d'un manuel de naturaliste du xviiies. R. belge Philol. Hist. 1970, t. 48, no3, p. 786 (s.v. lyre-guitare). _ Hasselrot 20es., 1972, p.8 (s.v. lyrette). _ Quem. DDL t.13 (s.v. lyre-guitare), t. 14, 18.

Wiktionnaire

Nom commun - français

lyre \liʁ\ féminin

  1. (Musique) Cordophone portable à cordes pincées parallèles au chevalet, dont la caisse de résonance ne se prolonge pas par un manche, qui était en usage chez les anciens.
    • Érato s'apprête donc à s'emparer de la lyre pour chanter lorsqu’Euterpe la retient : la lyre n'est pas l'instrument qui lui convient, elle appartient à la muse de la poésie et Érato ne saurait en tirer que des couacs : […]. — (Jacques Joly, Les Fêtes théâtrales de Métastase à la Cour de Vienne (1731-1767) , 1976, p. 389)
    • En donnant la lyre à Apollon, Hermès ne veut-il pas indiquer que toute activité de communication est un art et que, comme telle, cette activité doit s'inscrire au sein d'une poétique? — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, p. 93)
  2. (Par extension) Ce qui a la forme de cet instrument de musique.
    • Ce chapeau de paille noire haut de forme, est garni d'un bord de plumes rouleautées, touffe de plumes noires de côté et lyre de plumes vertes posée en aigrette au milieu des plumes noires. — (Louise de Taillac, « Revue des magasins », dans Le Moniteur de la mode: journal du grand monde, Paris : chez Adolphe Goubaud & fils, 2e n° d'avril 1870, p. 122)
  3. (Figuré) (Littéraire) Action de faire des vers ; genre auquel se consacre le poète.
    • Sur son lit de mort, mon géniteur m’a fait jurer que si je ne parvenais pas à coiffer le tricorne, je me ferais au moins fonctionnaire et abandonnerais toute prétention à suivre ma vocation pour la lyre. — (Carlos Ruiz Zafón, L’Ombre du vent, 2001)
    • Il se sentait incapable d’inventer une nouvelle forme de poésie. Sa lyre ne possède pas sept cordes, elle n’en a qu’une ; et, à force d’en avoir joué, le public ne lui laissait plus que l’alternative de s’en servir à se pendre ou de se taire. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
  4. Série complète de choses du même genre.
    • Au coin des rues, le marchand étale les "enrollados" les plus parfumés, les "empanadas", les "ayuyas", toute une lyre de pâtisseries grasses et épicées — (Camille de Cordemoy, Au Chili, 1896)
    • Un mystère de poix et de goudron ! Noir, obscur, ténébreux, inextricable, toute la lyre, quoi ! s'écria Harry Dickson avec une sorte de fureur. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Mystère de la forêt, 1933)
  5. (Technique) Outil composé d’un manche muni d’un fil en métal permettant de couper des tranches ou de diviser des préparations culinaires.
    • J’ai acheté une lyre à foie gras, pour faire des tranches bien nettes.
  6. (Héraldique) Meuble représentant l’instrument du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous une forme antique. Lorsque ses cordes sont d’un autre émail, on la dit cordée. À rapprocher de claricorde, guitare, harpe, luth, vièle et violon.
    • D’azur à la lyre d’argent, qui est de la commune de La Neuve-Lyre de l’Eure → voir illustration « armoiries avec une lyre »
  7. (Musique) Accessoire, composé d’un collier et d’une pince, qui maintient une partition sur un instrument et permet à l’instrumentiste de déambuler.
  8. (Industrie) Dispositif de tuyauterie en forme de u permettant le maintient en charge de la partie amont, et piégeant le gaz en créant un point haut. Lorsqu’elle est constituée d’un matériau souple, il peut servir à palier la dilatation des tuyaux.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

LYRE. n. f.
Instrument de musique à cordes, qui était en usage chez les anciens. Jouer de la lyre. Les poètes grecs, en chantant leurs vers, s'accompagnaient de la lyre. Il s'emploie aussi parfois dans certaines phrases figurées, où il désigne l'action de faire des vers et le genre auquel se consacre le poète. Ainsi on dit : La lyre d'Anacréon chantait les plaisirs, celle de Pindare célébrait les vainqueurs. Prendre, accorder sa lyre. Quitter, déposer, suspendre sa lyre. Les maîtres de la lyre. Toute la lyre, signifie dans le langage familier toute la série de choses du même genre. Nous avons eu des cris des larmes, des reproches, des injures et toute la lyre.

Littré (1872-1877)

LYRE (li-r') s. f.
  • 1Instrument de musique à cordes, en usage parmi les anciens. Vous rencontrerez une troupe de prophètes qui descendront du lieu haut, précédés de personnes qui ont des lyres et des harpes, Sacy, Bible, Rois, I, X, 5. David et tout Israël jouait devant le Seigneur de toutes sortes d'instruments de musique, de la harpe, de la lyre, du tambour, des cistres et des timbales, Sacy, ib. II, VI, 5.

    Dans un sens spécial, chez les anciens, instrument à sons graves, formé par deux branches, soutenant un barreau sur lequel étaient placées des cordes qui sonnaient à vide. Par la lyre on entend ici généralement tout instrument de musique, dont les cordes sont tendues à vide, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. XI, 1re part. p 247, dans POUGENS.

    Chez les modernes, sorte de guitare où la touche était placée entre deux branches recourbées comme celles de la lyre antique ; cet instrument très peu maniable était à la mode sous le Directoire et au commencement de ce siècle.

    Fig. Le même auteur [Dieu]… a donné aux oiseaux leurs chants si divers, et leur a mis dans l'estomac et le gosier une espèce de lyre et de guitare, pour annoncer, chacun à leur mode, les beautés de leur créateur, Bossuet, Élévat. sur myst. V, 1.

    Chez les Grecs, le nombre des cordes de la lyre a varié ; mais la plus ancienne et la plus usitée étant la lyre à sept cordes ; même à Sparte il fut défendu d'innover à cet égard,

    Fig. Ajouter une corde à sa lyre, prendre dans ses vers un nouveau ton, traiter un nouveau sujet. Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain, Hugo, Feuilles d'automne, XL.

  • 2 Fig. Le talent du poëte, l'action de faire des vers. La lyre d'Homère. La lyre de Pindare. Malherbe avec Racan parmi les chœurs des anges, Là-haut de l'Éternel célébrant les louanges, Ont emporté leur lyre, La Fontaine, Épître VIII. Je consacre ma lyre à la céleste charité, Racine, Cantiques, I. … Mille fois Ta louange a monté ma lyre avec ma voix, Chénier, Élég. 28. Quittez la lyre, ô ma Muse, Et déchiffrez ce mandat ; Vous voyez qu'on vous accuse De plusieurs crimes d'État, Béranger, Muse en fuite. Impose donc silence aux plaintes de ta lyre ; Des cœurs nés sans vertu l'infortune est l'écueil ; Mais toi, roi détrôné, que ton malheur t'inspire Un généreux orgueil ! Lamartine, Méd. I, 14. Quelquefois seulement, quand mon âme oppressée Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée, Au souffle inspirateur du soir, dans les déserts, Ma lyre abandonnée exhale encor des vers, Lamartine, ib. I, 20.

    Prendre, accorder sa lyre, se disposer à faire des vers. Quitter, déposer, suspendre sa lyre, cesser de faire des vers. Les maîtres de la lyre, les grands poëtes. Tels dans leurs fictions les maîtres de la lyre Représentent les dieux, enfants de leur délire Dans l'oubli du nectar laissant les cieux déserts, Gilbert, Ode à Monsieur.

  • 3 Terme d'astronomie. Constellation de l'hémisphère septentrional.
  • 4 Terme de zoologie. Nom vulgaire et spécifique de deux poissons : le callyonyme lyre (acanthoptérygiens), dit aussi lavandière et lacert, et la trigle lyre (acanthoptérygiens).

    Nom vulgaire et spécifique d'un oiseau, le ménure lyre (gallinacés).

    Lyre de David, coquille du genre harpe.

  • 5 Terme d'anatomie. Surface inférieure de la voûte à trois piliers du cerveau, où l'on remarque deux lignes longitudinales auxquelles viennent se rendre d'autres lignes transversales ou obliques.

HISTORIQUE

XIIe s. E David e tuz ces [ceux] de Israel juerent devant nostre seignur od multes manieres d'estrumens, od harpes, e lires, e tympans, e frestels, e cymbals, Rois, p. 139.

XVIe s. Seigneur, change et monte ma lyre, Afin qu'au lieu du vain martyre Qui se paist des cœurs ocieux…, Desportes, Œuvres chrest. XVIII, Ode. Adieu, vieille forest, le jouet de zephyre, Où premier j'accorday les langues de ma lyre, Ronsard, Contre les bûcherons de la forêt de Gatines.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

LYRE. Ajoutez :

6Engin en forme de lyre destiné à suspendre quelque chose. Suspensions et lyres pour lampes, Alman. Didot-Bottin, 187172, p. 1063, 1re col.
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Étymologie de « lyre »

Provenç. esp. et ital. lira ; du lat. lyra, qui est le grex λύρα.

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(Date à préciser) Du latin lyra, emprunté au grec ancien λύρα, lúra.
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Phonétique du mot « lyre »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
lyre lir

Fréquence d'apparition du mot « lyre » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « lyre »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « lyre »

  • Ça n’était pas encore ça. Une courte incursion dans la nouvelle en prose ne lui valut pas plus de gloire ou d’argent. Une soirée passée au café-concert fut son chemin de Damas, et, à partir de ce moment, sa lyre ne vibra plus qu’en vue de nos music-halls nationaux.
    Alphonse Allais — Amours
  • Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.
    François René de Chateaubriand — Atala René
  • Oh ! La muse se doit aux peuples sans défense. J'oublie alors l'amour, la famille, l'enfance, Et les molles chansons et le loisir serein, Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain !
    Victor Hugo — Les Feuilles d'automne, Amis, un dernier mot !
  • La femme est une lyre qui ne livre ses secrets qu’à celui qui sait en jouer.
    Honoré de Balzac
  • Tu demandes qu’un jour mon fragile pinceau, fasse vivre pour nous un souvenir si beau. Et ma lyre aujourd’hui te répond et l’éveille.
    Max Jacob — Le laboratoire central
  • Les vers sont enfants de la lyre, Il faut les chanter, non les dire ; A peine aujourd'hui les lit-on.
    La Motte-Houdar — Odes
  • Quel orgueil d’être seul, les mains contre son front, À noter des vers doux comme un accord de lyre Et songeant à la mort prochaine, de se dire : Peut-être que j’écris des choses qui vivront !
    Georges Rodenbach
  • Heureux ceux qui ont une lyre dans le coeur, et dans l’esprit une musique qu’exécutent leurs actions !
    Joseph Joubert — Pensées
  • Salut ; c'est le printemps ! c'est l'ange de tendresse ! Ne devinez-vous pas pourquoi je bous d'ivresse ? Ange de ma grand-mère, ange de mon berceau, Ne devinez-vous pas que je deviens oiseau, Que ma lyre frissonne et que je bats de l'aile Comme hirondell
    Arthur Rimbaud — Un Coeur sous une soutane
  • Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l'amour.
    Arthur Rimbaud — Poésies
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Traductions du mot « lyre »

Langue Traduction
Anglais lyre
Espagnol lira
Italien lira
Allemand leier
Chinois 七弦琴
Arabe قيثارة
Portugais lira
Russe лира
Japonais lyre
Basque lira
Corse lira
Source : Google Translate API

Combien de points fait le mot lyre au Scrabble ?

Nombre de points du mot lyre au scrabble : 7 points

Lyre

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