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Foudre

Variantes Singulier Pluriel
Féminin foudre foudres

Définitions de « foudre »

Trésor de la Langue Française informatisé

FOUDRE1, subst.

A.− Subst. masc. ou fém.
1. Gén. subst. fém. sing. Brusque et puissante décharge d'électricité atmosphérique qui se produit au cours d'un orage, entre deux nuages ou entre un nuage et la terre, et qui est accompagnée d'une vive lueur, l'éclair, et d'une violente détonation, le tonnerre. Être atteint, frappé, touché par la foudre; carreau, pierre, coup de foudre. La cause de la foudre n'est plus un secret; et Franklin a dévoilé aux hommes l'art de la détourner et de la diriger à leur gré (Condorcet, Esq. tabl. hist.,1794, p. 178).La journée a été orageuse; le tonnerre a grondé pendant deux heures et la foudre a éclaté non loin de la maison (Delécluze, Journal,1825, p. 212).La foudre était tombée sur l'église de Rueil et avait fondu la croix du clocher (France, Dieux ont soif,1912, p. 50).
Foudre globulaire; foudre en boule. Masse gazeuse qui apparaît parfois après un éclair sous la forme d'une gerbe de feu. Il pense que la foudre globulaire pourrait être formée par une masse d'oxydes d'azote concentrés (J. phys. et Radium,1925, p. 64).La foudre déconcerte. Il lui arrive d'être une boule rouge très légère, d'entrer dans une chambre, de se promener et d'en sortir sans faire de mal (Cocteau, Poés. crit. II,Monologues, 1960, p. 40).
a) P. exagération et p. compar.
[Avec la violence de la foudre et le bruit qui l'accompagne] Un éclair jaillissait des yeux redoutables du fantôme, un mugissement pareil à la foudre grondait dans sa voix terrible (Nodier, Trilby,1822, p. 165).La neige pénètre par toutes les meurtrières, elle s'amasse, et quelquefois l'on gît, bloqué, quand le vent souffle en foudre! (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 55).
[Avec la rapidité de la foudre] Que Malek Adhel, couvert de sueur et de poussière, sur un cheval ruisselant d'écume, arrive comme la foudre, s'élance d'un trait au-dessus de la barrière (Cottin, Mathilde,t. 2, 1805, p. 179).Il eut un geste prompt comme la foudre. Le canon de son browning toucha le menton du Bavarois (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 429).
[Avec la brutalité de la foudre et la peur qu'elle inspire] On me redoutait à l'égal de la foudre; on m'accusait d'avoir une main de fer (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 902).
P. iron. On le craint, il est craint comme la foudre. ,,Se dit surtout ironiquement d'un homme qui est fort redouté`` (Ac.).
b) Littér., p. anal. [Avec la puissance destructrice de la foudre] Puissance de feu d'une arme; puissance des armes à feu. Cette tombée sifflante d'obus martèle et écrase à coups de foudre l'extrémité béante du poste (Barbusse, Feu,1916, p. 320).C'est alors que, les 6 et 10 août, tombe sur Hiroshima et sur Nagasaki la foudre des bombes atomiques (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 227):
1. Tu fouilleras toutes les caves de la section pour en extraire les substances nécessaires à la fabrication de la poudre. L'ennemi sera peut-être demain devant Paris : il faut que le sol de la patrie nous fournisse la foudre que nous lancerons à ses agresseurs. France, Dieux ont soif,1912, p. 164.
Rem. On relève dans la lang. poét. ou vieillie a) Fondre, subst. masc. Le trait brillant du foudre dans la livide clarté d'un orage (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 291). On eût dit qu'un foudre invisible l'avait frappé, et peu s'en fallût qu'il ne tombât mort (Gautier, Fracasse, 1863, p. 265); b) des emplois de foudre au plur. Il [Dieu] se montre aux hommes entre la saison des fleurs et la saison des foudres (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 310). L'orage est en plein, enfin il crève. Rien n'est plus curieux que le bruit des foudres (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1901, p. 386).
2. Gén. subst. masc., p. méton.
a) Faisceau de dards de feu en zigzags terminés par une flèche et qui constitue l'attribut des puissances divines ou guerrières, notamment entre les mains de Jupiter et d'Indra. Son peintre facétieux l'a [Alexandre], comme fils de Jupiter, armé grotesquement du foudre, qui est là, entre ses jambes (Michelet, Journal,1857, p. 367).Le foudre ailé du roi Zeus (Banville, Exilés,1874, p. 34).
Rem. Les dict. affirment que foudre dans le sens myth. est toujours au masc. Pourtant on trouve aussi le fém. ds la docum. Ces moineaux, disait Phidias, sont pareils aux gens d'Olympie qui redoutent la foudre en airain ciselé que je formai pour leur monarque (Maurras, Chemin Paradis, 1894, p. 41) et infra ex. 2. Il semblerait que les aut. mod. adoptent de préférence la forme foudre subst. féminin :
2. Dans un filet de pêche les marins ont remonté le Zeus ou le Poséidon qui foudroyait ou qui lançait le trident. Ses cheveux, sa barbe ont encore l'air mouillés. Comme son trident ou sa foudre, il a perdu ses yeux réalistes. Il est aveugle. Cocteau, Maalesh,1949, p. 213.
b) P. anal.
− Domaine milit.Ce même symbole utilisé comme emblème ou porté en insigne sur l'uniforme de certains officiers. La vicomtesse Olive lui demanda un entretien secret. Il la reçut à l'Amirauté dans un pavillon orné d'ancres, de foudres et de grenades (France, Île ping.,1908, p. 221).De son bras où étincelle un brassard en soie brodé d'or et brodé de foudres d'or, un capitaine désigne la banquette de tir (Barbusse, Feu,1916, p. 41).
HÉRALD. Faisceau figuré sur l'écu avec quatre dards en sautoir (ds Littré, Rob., Lar. Lang. fr.).
3. Au fig.
a) Coup de foudre. Cf. coup A 2 synt., expr. b.Avoir le coup de foudre pour qqn/qqc. Éprouver une passion violente et subite pour quelqu'un/quelque chose. Alors vous avez eu le coup de foudre pour le baron Saval, ici présent (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Yvette, 1884, p. 501).J'ai le coup de foudre pour la maison (Montherl., J. filles,1936, p. 964).
b) [P. allus. aux croyances anc. qui voyaient dans la foudre la manifestation de la colère divine] Synon. feu* du ciel.
Colère divine. La foudre de Dieu nous entoure, il ne faut peut-être qu'un mot, que ce mot que vous me demandez, pour la faire tomber sur nous (Cottin, Mathilde,t. 1, 1805, p. 347).Ce sont eux [les monastères], hélas! qui, par le relâchement de leurs mœurs, ont fait pencher la balance et attiré sur ce pays la foudre (Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 295).
Gén. au plur. Réprobation, condamnation exercée par une autorité spirituelle, morale, judiciaire. Les foudres de l'Église, de la loi. Peu s'en fallait que nos hellénistes ne méritassent les foudres du Saint-Siège (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 454).Sans doute quelque vieille foudre de l'Église de Constantinople défend à ces révérends pères de famille les plaisirs enivrants du bal (About, Grèce,1854, p. 460).Des œuvres qui ont soulevé l'indignation du public et mérité les foudres des tribunaux correctionnels (Goncourt, Journal,1888, p. 837):
3. ... telle de ses Pensées [de Diderot] était une profession explicite de soumission à l'Église catholique, apostolique et romaine. Il fallait éloigner la foudre. Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 230.
En partic. Foudres de l'éloquence. Effets puissants par lesquels un orateur confond son adversaire. Sensation d'orgueil qu'éprouve un procureur du roi convaincu de la culpabilité de l'accusé, lorsqu'il voit blémir et s'incliner son coupable sous le poids des preuves et sous les foudres de son éloquence! (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 67).
B.− Subst. masc. [P. anal. avec la puissance redoutable de la foudre et au fig.] Homme redoutable. Ce géant des prophètes [Elie] (...) demeurant dans le creux des rochers, d'où il sortait comme un foudre pour faire et défaire les rois, était devenu une sorte d'être surhumain (Renan, Vie Jésus,1863, p. 100).
[Le plus souvent dans des syntagmes dont le 2eélément indique le domaine où une pers. déploie une activité étonnante] « Ce garçon, c'est un foudre de labeur! » (Pourrat, Gaspard,1931, p. 129).
En partic., souvent p. iron. Foudre d'éloquence. ,,Orateur qui frappe ses auditeurs par l'éclat de son éloquence`` (Ac.). Foudre de guerre. Chef militaire aux victoires éclatantes, combattant redoutable. Cet autre foudre de guerre, Le malheureux maréchal Ney! (Borel, Rhaps.,1811, p. 178).Ancien ministre de Caillaux, et pas précisément un foudre de guerre (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 222).
Prononc. et Orth. : [fudʀ ̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « décharge électrique qui se produit entre deux nuages » (Roland, éd. Bédier, 1426); 2. 1559 foudre de guerre « guerrier à qui rien ne résiste » (O. de Magny, Odes, I, 129 ds IGLF); 3. 1594 masc. sing. « condamnation » (Guillaume du Vair, Actions et traitez oratoires, éd. R. Radouant, VIII, p. 340); 4. a) 1642 coup de foudre « événement qui déconcerte » (Corneille, Polyeucte, II, 1, p. 407); b) 1813 « amour subit et violent » (Jouy, Hermite, t. 1, p. 288). Empr. au lat. fulgura plur. neutre du class. fulgur, fulguris « éclair » devenu fém. En lat. class. fulmen signifiait « foudre », il disparaîtra en b. lat. au profit de fulgur qui prendra ce sens où il est lui-même concurrencé par éclair*. Fréq. abs. littér. : 1 735. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 448, b) 2 992; xxes. : a) 2 466, b) 1 348. Bbg. Gougenheim (G.). Le Genre de foudre chez Corneille. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 91-94. − Quem. DDL t. 16.

FOUDRE2, subst. masc.

Tonneau de grande dimension pouvant contenir de 50 à 300 hectolitres. Au chai, on aborde le foudre. C'est un vaste fût de 30 barriques de 320 litres, prêté par le maître (...). Tout en cœur de chêne pur et sonore, cerclé de fer (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 224).Wagon*-foudre.
REM.
Foudrier, subst. masc.Tonnelier spécialiste de la fabrication des foudres. On entend les foudriers cercler les fûts dans lesquels se fera le cidre des récoltes prochaines (France, Vie littér.,1890, p. 346).
Prononc. et Orth. : [fudʀ ̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [1. a) xiiies. pic. voder « sorte de mesure » (Giry, Histoire de la ville de Saint-Omer, p. 494 ds IGLF : voder d'ail); b) xves. voudre « espèce de tonneau pour le vin du Rhin » (Chron. de 1400 à 1476 ds La Curne), attest. isolée; de nouv. 1611 vaudre (Cotgr.)]; 2. 1669 foudre « grand tonneau en Allemagne » (Widerhold All.-Fr.). Empr. à l'all. Fuder « voiture de charge, mesure de liquide »; cf. a. h. all. fotar, fodar « voiture, charrette »; m. h. all. vuoder « charretée, voiturée »; « sorte de mesure pour les liquides » (Lexer). Les formes avec v- initial sont issues du m. néerl. voeder « charretée »; « mesure pour le vin » (De Vries Nederl.), lui-même empr. à l'all. Fuder; cf. FEW 15, 2, 186 a. Bbg. Salmon (G.) Que reste-t-il du lex. région de la vigne? In : Colloque sur le Fr. parlé ds les Villages de Vignerons. 1976. 18-20 nov. Dijon. Paris, 1977, p. 177.

Wiktionnaire

Nom commun - ancien français

foudre \Prononciation ?\ masculin ou féminin (l’usage hésite)

  1. Foudre (décharge électrique).
    • La foudre du ciel descendoit — (Huon de Méry, Tornoiement Antecrist, manuscrit 25566 français de la BnF, f. 183, 3e vers du côté verso)

Nom commun 3 - français

foudre \fudʁ\ masculin

  1. Grand tonneau, récipient d’une très vaste capacité (plusieurs hectolitres), qui a la contenance de plusieurs barriques de vin ou de quelque autre liquide.
    • Dans les foudres, rangés sur deux lignes parallèles, mûrissaient le chaud bourgogne, le doux bordeaux, le champagne pétillant, le gai malvoisie, le marsala babillard, l’ardent xérès, le généreux tokai et le tendre johannisberg […] — (Charles Deulin, Cambrinus, XIXe siècle)
    • Il venait, avec Maddalena, de traverser le vaste chai où une petite voie ferrée allongeait ses rails, sur le sol cimenté. D'énormes foudres, hauts de trois mètres, alignaient leurs cerceaux ovales, d'un bout à l'autre de la galerie. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 169)
    • Ce ne sont point des herses ou de rouleaux qu’on voit à la porte des demeures, mais des appareils à sulfater, des fouloirs, des foudres, des pompes, des alambics. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • J'irai vous tirer du vin dans le cellier, dit l'hôte, il sera plus frais, il provient d'un foudre que je nourris depuis plus de six ans. — (Jean Ray, Harry Dickson, On a volé un homme !, 1932)

Nom commun 1 - français

foudre \fudʁ\ féminin

  1. (Météorologie) Décharge électrique, par temps d’orage, entre des nuages et certaines fois entre des nuages et le sol, qui produit une vive lumière et une violente détonation. On dit, comme sur la photo, que la foudre est tombée quand elle a touché le sol ou quelque chose en relief sur le sol, arbre, construction, etc., a été touché.
    • Le ciel s’illumina d’éclairs et les éclats de la foudre retentirent. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • La foudre met le feu dans les bois ; l’incendie s’étend comme une chevelure de flammes ; des colonnes d’étincelles et de fumée assiègent les nues qui vomissent leurs foudres dans le vaste embrasement. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • L’œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage… — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
  2. (Par hyperbole) Ce qui est aussi prompt, aussi rapide, aussi destructeur que la foudre.
    • Elle ne devint catastrophe que dans sa troisième phase, quand soudain, au milieu d’un ciel serein, la foudre du krach bancaire de New-York frappa l’édifice orgueilleux de la prospérité du capital américain. — (Carl Steuermann, La Crise mondiale (traduit de l’allemand), Gallimard, 1932, page 65)
  3. (Religion) (Souvent au pluriel) Réprobation religieuse ; condamnation religieuse.
    • Le curé de Melotte […] n’était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l’évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  4. (Au pluriel) (Figuré) Colère.
    • Pendant que le pauvre Ernest, […] pressentant la colère, le mépris, le dédain, toutes les foudres d’une jeune fille blessée et offensée, gardait un morne silence. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Gabriel, oubliant les recommandations de l’Inspecteur d’Académie, sentit le feu lui monter aux oreilles et fonça, lâchant ses foudres :
      « Vous avez entendu ? Vous allez me fiche le camp ? »
      — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 51)
    • Le ministère de la Justice s’est attiré les foudres de Donald Trump. — (Caroline Drzewinski, AFP, Donald Trump : son aptitude à gouverner de nouveau mise en doute sur RTL.fr, M6 WEB. Mis en ligne le 22 septembre 2018)
  5. Ornement en forme de zigzag, représentant la foudre, utilisé comme insigne de certains rangs (officiers brevetés d’état-major, en France) ou services militaires (les communications, fréquemment).
  6. (Désuet) (Poétique) masculin
    • Que le courroux du ciel, allumé par mes voeux,
      Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !
      Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, […]
      — (Pierre Corneille, Horace, 1640, acte IV, scène V)
    • L’haleine enflammée de cent mille combattants, le souffle épais des chevaux, la vapeur des sueurs, et du sang, forment sur le champ de bataille, une espèce de météore que traverse de temps en temps la lueur d’un glaive, comme le trait brillant du foudre dans la livide clarté d’un orage. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, 1809)

Nom commun 2 - français

foudre \fudʁ\ masculin

  1. (Ironique) Celui qui frappe vite, fort et bien.
  2. Représentation allégorique de la foudre que les artistes donnent ordinairement pour attribut à Jupiter, et que les héraldistes emploient fréquemment.
    • Le foudre de Zeus.
    • Jours d’une lumière sans faute, drames où nos mains d’enfants jouaient avec simplicité des quatre éléments, telle des foudres la serre de l’aigle dans l’ovale des blasons. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 187)
  3. (Héraldique) Meuble représentant l’attribut mythologique de Jupiter dans les armoiries. À rapprocher de foudre ailé. Plusieurs représentations sont possibles dans les armoiries :
    1. traditionnellement, il est représenté en forme de faisceau, avec des flammes montantes et descendantes et quatre dards vivrés (sinuosités angulaires) en sautoir
      • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter) → voir illustration « Meuble foudre traditionnel »
    2. en héraldique napoléonienne, il est représenté en fasce et tenu dans les serres d’une aigle impériale ; les flammes du faisceau s’enroulant en cône.
      • D’azur à l’aigle impériale française d’or, tenant dans ses serres un foudre de gueules aux éclairs de sable, qui est de la commune de Marchais-en-Brie de l’Aisne → voir illustration « armoiries avec un foudre napoléonnien »
    3. de façon plus moderne, il est représenté par un disque (ou anneau) duquel rayonnent un certain nombre de dards vivrés.
      • Coupé ondé de gueules à l'alérion d’argent, et d’azur au foudre d’or, qui est de la commune de Grosbliederstroff de la Moselle → voir illustration « armoiries avec un foudre moderne »
    4. il est parfois représenté par deux simples dards vivrés avec une pointe à chaque extrémités et passé en sautoir.
      • Écartelé, au 1 d’azur au foudre d’or, au 2, d’argent à la croix du temple de gueules, au 3, d’argent à la chaîne brisée de gueules posée en bande, au 4, d’azur à la fleur de lys d’or, qui est de la commune de Youx du Puy-de-Dôme → voir illustration « armoiries avec un foudre en sautoir »
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

FOUDRE. n. f.
Fluide électrique qui, en s'échappant des nuages formés par la condensation de la vapeur d'eau, produit une vive lumière et une violente détonation. La foudre sillonne les nues, brille dans les airs. Un coup de foudre. Être atteint, frappé de la foudre, touché de la foudre. L'éclat de la foudre. La foudre est tombée. Les paratonnerres préservent les édifices de la foudre. On le craint, il est craint comme la foudre, se dit surtout ironiquement d'un Homme qui est fort redouté. Par exagération, Comme la foudre, avec la rapidité de la foudre, Avec une grande rapidité, avec une extrême impétuosité. Aussi prompt, aussi rapide, plus prompt, plus rapide que la foudre. Fig., Coup de foudre. Voyez COUP. Fig., Les foudres de l'excommunication, L'excommunication. On dit de même : Les foudres de l'Église. Les foudres du Vatican. Les foudres de l'éloquence, Les raisonnements, les arguments victorieux par lesquels un orateur confond ses adversaires. On dit de même ironiquement Lancer ses foudres contre quelqu'un. Affronter les foudres de la colère de quelqu'un.

FOUDRE est du genre masculin dans les expressions figurées : Un foudre de guerre, Général qui a remporté des victoires éclatantes et rapides. Un foudre d'éloquence, Orateur qui frappe ses auditeurs par l'éclat de son éloquence. Il s'emploie surtout ironiquement. Il est aussi nom masculin quand il désigne la Représentation de la foudre que les artistes donnent ordinairement pour attribut à Jupiter, et que les héraldistes emploient fréquemment. Un foudre ailé, une aigle tenant un foudre dans ses serres.

Littré (1872-1877)

FOUDRE (fou-dr') s. m.
  • 1Sorte de trait enflammé qui vient le plus souvent des nuées, que l'on croyait venir du ciel, et qu'accompagne une violente détonation. Être frappé de la foudre. L'éclat de la foudre. La foudre peut brûler les habits et les cheveux d'une personne sans lui faire aucun mal, Rohault, Physique, dans RICHELET. J'entends gronder la foudre, et sens trembler la terre, Racine, Iph. V, 4. La vérité qu'ils ont craint de voir fait leur supplice… elle est comme la foudre : sans rien détruire au dehors, elle pénètre jusqu'au fond des entrailles, Fénelon, Tél. XVIII. Sur un autel sanglant l'affreux bûcher s'allume ; La foudre dévorante aussitôt le consume, Rousseau J.-B. Cantate, Circé. La foudre étincelante éclate dans les nues, Voltaire, Henr. I. C'est la foudre à la main qu'ils [les dieux] m'ont donné ma grâce, Voltaire, Sémir. III, 1.

    Que la foudre m'écrase, sorte d'imprécation par laquelle on affirme ou nie. Que la foudre m'écrase tout à l'heure, si…, Molière, G. Dand. III, 13.

    Foudre, au propre, est, dans le langage ordinaire, du féminin, mais le langage élevé et la poésie peuvent le faire masculin. Tout chargé de lauriers, craignez encor le foudre, Corneille, Cid, II, 1. César à cet aspect comme frappé du foudre…, Corneille, Pomp. III, 1. Le foudre, ce vengeur des querelles des cieux…, Rotrou, Bélis. IV, 8. Anastase mourut frappé du foudre, Bossuet, Hist. I, 11. Un foudre qu'il [Jupiter] n'envoie qu'après en avoir délibéré avec quelques dieux, et qui intimide les méchants, Diderot, Opin. des anc. phil. (Romains).

    On le craint, il est craint comme la foudre, se dit d'un homme très redouté.

    Comme la foudre, avec la rapidité de la foudre, avec une violence, une rapidité irrésistible. S'élancer avec la rapidité de la foudre. Ce cheval va comme la foudre.

    On dit dans le même sens : aussi prompt, aussi rapide que la foudre.

    Au masculin, en ce sens, dans la poésie et le style élevé. Tu passes comme un foudre en la terre flamande, Malherbe, II, 5. Il [M. le prince] tomba comme un foudre au milieu de tous ces quartiers, Retz, IV, 107. Le bruit court que le roi va tout réduire en poudre, Et dans Valencienne est entré comme un foudre, Boileau, Ép. VI.

  • 2Aujourd'hui, ensemble des phénomènes que produit l'électricité atmosphérique lorsqu'elle se combine par étincelle avec celle de la terre ou d'un autre nuage ; écoulement subit à travers l'air, sous la forme d'un grand sillon lumineux, de l'électricité dont un nuage est chargé.

    Foudre descendante, celle qui, partant du nuage, va frapper la terre. Foudre ascendante, celle qui s'élève du sein de la terre.

    La foudre est tombée, expression qui a été formée dans un temps où l'on supposait que la foudre frappait toujours de haut en bas, tandis qu'elle agit en tout sens, absolument comme l'étincelle électrique, dont elle ne diffère que par sa masse, Legoarant

  • 3Coup de foudre, atteinte infligée par la foudre. Ce philosophe comme frappé d'un coup de foudre. Fénelon, Tél. XVIII.

    Fig. Événement désastreux qui atterre, qui déconcerte, qui cause une peine extrême. Ce propos fut à la pauvre Constance Un coup de foudre…, La Fontaine, Court. La nouvelle de la maladie de la duchesse de Bourbon vint à Chantilly comme un coup de foudre, Bossuet, Louis de bourbon. Quel coup de foudre, ô ciel ! et quel funeste avis ! Racine, Phèd. IV, 5. Cette séparation fut un coup de foudre pour moi, Fénelon, Tél. II.

    Fig. condamnation infligée par une autorité supérieure. C'est une extrême folie de dire que les commandements de Dieu nous sont impossibles… aussi tous ceux qui l'ont assuré ont senti justement ce coup de foudre, Bossuet, 1er sermon, dim. de la Passion, 1.

  • 4Pierre de foudre ou carreau, pierre qui passait dans l'opinion vulgaire pour être tombée du ciel avec la foudre ; c'est un aérolithe. Et quand il [le lingot d'argent doré] est bien net, on le brunit avec une pierre de foudre montée au milieu d'un morceau de bois…, Dict. des arts et mét. Tireur d'or.
  • 5Sorte de dard enflammé qui, suivant les idées religieuses des Grecs et des Latins, était l'arme de Jupiter ; suivant Virgile, il était formé de trois rayons de grêle, trois de pluie, trois de feu et trois de vent. Trois fois le roi des dieux lui lança un triple foudre de grêle, d'eau et de feu, Bernardin de Saint-Pierre, l'Arcadie, II.

    Terme de peinture et de sculpture. Représentation de la foudre qu'on donne pour attribut à Jupiter, et qui consiste en une sorte de grand fuseau, du milieu duquel sortent plusieurs dards en zigzag. Un aigle tenant un foudre dans ses serres. Un foudre ailé. Allons fouler aux pieds ce foudre ridicule Dont arme un bois pourri ce peuple trop crédule, Corneille, Poly. II, 6. Les voleurs te pillent [Jupiter] tous les jours impunément… à Olympie, pendant la solennité des jeux, ils ont coupé l'or de ta chevelure… qu'il faisait beau voir alors Jupiter, avec un foudre de quinze pieds à la main, qui se laissait tondre par des brigands ! Perrot D'Ablancourt, Lucien, Timon.

    En ces deux sens, foudre est toujours masculin.

  • 6 Terme de blason. Meuble de l'écu fait en manière de faisceau de flammes montantes et descendantes, avec quatre dards en sautoir.
  • 7La colère, la vengeance divine. Les prières ferventes apaisent Dieu et lui font tomber la foudre des mains, Dict. de l'Acad. Il devrait lancer des foudres pour venger sa gloire, Massillon, Carême, Comm. indignes.

    Au masculin. Quels foudres lancez-vous quand vous vous irritez, Si même vos faveurs ont tant de cruautés ? Corneille, Hor. III, 1. Si Dieu punit l'erreur, Vois quel foudre il prépare aux artisans des crimes, Voltaire, Fanat. V, 4. Moitié chère et sacrée, et de qui les vertus Ont arrêté sur moi les foudres suspendus, Voltaire, Olymp. IV, 5.

    Il se dit, en un sens analogue, du courroux des souverains. Le prince est en colère, la foudre est près de tomber.

  • 8Poétiquement et au masculin. Catastrophe, destruction. Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle [Rome] un déluge de feux ! Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre ! Corneille, Hor. IV, 5. Ah ! mon prince, ah ! madame, il vaut mieux vous résoudre Par un heureux hymen à dissiper ce foudre, Corneille, Héracl. I, 4.

    Il se dit aussi en ce sens au féminin. Quand tout cédait à Louis et que nous crûmes voir revenir le temps des miracles, où les murailles tombaient au bruit des trompettes, tous les peuples jetaient les yeux sur la reine, et croyaient voir partir de son oratoire la foudre qui accablait tant de villes, Bossuet, Mar.-Thér.

  • 9Au fém. et au masc. Les foudres de l'Église, les foudres de Rome, les foudres du Vatican, les foudres de l'excommunication, les foudres des censures ecclésiastiques, les sentences d'excommunication. Il a été frappé des foudres de l'Église, Patru, Plaidoyer 28, dans RICHELET. Allez vaincre l'Espagne et songez qu'un grand homme Ne doit point redouter les vains foudres de Rome, Voltaire, Henr. III.
  • 10Au fém. et au masc. Les foudres de l'éloquence, les grands mouvements par lesquels l'orateur confond ses adversaires. [La journée] Où le prophète Desmarets Armé de cette même foudre Qui mit le Port-royal en poudre, Va me percer de mille traits, Boileau, Épig. VIII.

    Un foudre d'éloquence, un grand orateur, un orateur qui subjugue son auditoire.

  • 11Au masc. et au fém. L'artillerie, les canons, les mines. Ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l'a frappé, Fléchier, Turenne. Vauban, sur un rempart, un compas à la main, Rit du bruit impuissant de cent foudres d'airain, Voltaire, Henr. VII. Protége les vaincus, commande à nos vainqueurs, Éteins entre leurs mains leurs foudres destructeurs, Voltaire, Alz. I, 4. Avec plus d'art encore et plus de barbarie, Dans des antres profonds on a su renfermer Des foudres souterrains tout prêts à s'allumer, Voltaire, Henr. VI.

    Les foudres de la guerre, les canons, l'artillerie.

    Au masculin. La guerre, son appareil. Il convient aux rois de choisir des hommes puissants pour porter leur foudre dans la conduite de la guerre, Fléchier, le Tellier. L'air était calme et du dieu de la guerre Elle [la paix] étouffait les foudres assoupis, Béranger, Ste Alliance. Puis, quand ce trône [celui de Charles X] ose brandir son foudre, De vieux fusils l'abattent en trois jours, Béranger, Adieu chansons.

    Foudre de guerre, grand foudre de guerre, un conquérant, un grand général, un guerrier qui fait trembler ses ennemis, un homme vaillant. Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre, Malherbe, I, 3. Un homme qui se dit un grand foudre de guerre, Corneille, le Ment. III, 5. Je suis donc un foudre de guerre ? La Fontaine, Fabl. II, 14. Mais notre marquis, mon Dieu, quel homme ! nous croirez-vous une autre fois ? quand vous vouliez tirer des conséquences de toutes ses frayeurs enfantines, nous vous disions que ce serait un foudre de guerre, et c'en est un, et c'est vous qui l'avez fait, Sévigné, 548. La fortune à nos yeux fit monter sur son char Sylla, deux Marius, et Pompée et César ; Elle a précipité ces foudres de la guerre, Voltaire, Triumv. II, 2.

    Absolument. Et souffre que je baise en ce foudre vivant La gloire de l'empire et l'honneur du Levant, Rotrou, Bélis. III, 2. Ce foudre [Alexandre] était encore enfermé dans la nue, Racine, Alex. I, 2.

  • 12Au mascul. Coquille du genre volute.

SYNONYME

FOUDRE, TONNERRE. La foudre est le feu électrique que lance la décharge. Le tonnerre est le bruit qui accompagne cette décharge. On entend un coup de tonnerre ; on est frappé d'un coup de foudre. Mais par extension tonnerre peut se prendre pour foudre : le tonnerre est tombé sur la maison.

HISTORIQUE

XIe s. Chéent i fuldres et menut et souvent, Ch. de Rol. CIX.

XIIe s. Ses darz ad trait, e departid ad les bons des mals ; fuildre mustrad, Rois, p. 207.

XIIIe s. Descendi uns orages de devers Ocident, En l'ost aus Sarasins cheï hidousement ; Moult en furent li nos [les nôtres] en grant effréement, Et li Sarrasin plus où li fodres descent, Ch. d'Ant. VII, 551. [Le feu grégeois] faisoit tel bruit qu'il sembloit que ce fust fouldre qui cheust du ciel, Joinville, p. 39, dans DU CANGE.

XVe s. Si je n'eusse esté si hastif De mettre le feu en la pouldre, J'eusse destruit et mis en foudre Tant quanque avoit de damoiselles, Villon, Arch. de Bagnolet.

XVIe s. Il tonnoit, il esclairoit en harenguant, et il portoit sur sa langue une fouldre terrible, Amyot, Péric. 13. Ptolomaeus, celuy qui fut surnommé la foudre, Amyot, Pyrrh. 49. Nous le vismes dedans nos fauxbourgs, avec son armée, comme un foudre de guerre, qui devança nos pensées et les vostres, Sat. Mén. p. 151. Le seul homme ne meurt point s'il ne tombe sur la partie frappée du foudre, ou s'il n'est tourné par force du costé d'où la foudre vient, Paré, IX, Préf. Le tonnerre ordinairement n'a qu'un coup, qu'une foudre et ne frappe qu'un homme à la fois, Paré, ib. [Ils] guerpirent le fort, fuyans comme fouldre, Hist. du chev. Bayard, p. 126, dans LACURNE.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. FOUDRE. Ajoutez :
13 Terme de marine. Souffler en foudre, se dit du vent soufflant par coups d'une extrême violence. Toute la nuit, le vent a soufflé en foudre, la mer était très menaçante…, Journ. offic. 31 août 1875, p. 7402, 3e col. Les rafales tombaient avec une telle violence que, par moments, on eût cru entendre le tonnerre ; le vent, qui n'a pas cessé depuis ce matin de souffler en foudre, a déjà causé de nombreux dégâts, ib. 19 déc. 1874, p. 8163, 3e col.
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

FOUDRE, (Gramm. & Physiq.) matiere enflammée qui sort d’un nuage avec bruit & violence. Ce mot est masculin & féminin : on dit frappé de la foudre, & le foudre vengeur. Cependant on ne l’employe guere qu’au féminin dans les livres de physique : on dit la matiere de la foudre. Foudre au pluriel n’est guere que masculin : on dit les foudres vengeurs, plûtot que les foudres vengeresses.

Foudre differe de tonnerre 1°. en ce que le premier ne se dit guere que de la matiere enflammée qui s’échappe des nues ; au lieu que le second se dit aussi de cette même matiere, en tant qu’elle roule avec bruit au-dedans des nuages : ainsi on dit j’ai entendu plusieurs coups de tonnerre, plûtôt que j’ai entendu plusieurs coups de foudre. 2°. Foudre s’employe souvent au figuré, & tonnerre toûjours au propre : on dit un foudre de guerre, un foudre d’éloquence, les foudres de l’église, &c.

La matiere de la foudre & celle du tonnerre sont donc la même chose : ainsi nous renvoyons au mot Tonnerre ce que nous avons à dire sur ce sujet. Nous nous contenterons de faire ici quelques observations.

La matiere de la foudre paroît être la même que celle de l’électricité ; sur quoi voyez les artic. Coup-foudroyant, Electricité, Feu electrique, & sur-tout les mots Tonnerre & Météore.

La foudre est beaucoup plus fréquente dans les endroits où le terrein exhale plus de soufre ; au lieu qu’elle est rare dans les pays humides, froids, & couverts d’eau. Le terrein n’est pas sulphureux en Egypte, ni en Ethiopie : aussi la foudre est-elle rare dans ces pays. Les anciens disoient comme par une espece de proverbe : les Ethiopiens ne craignent point la foudre, ni les habitans de la Gaule les tremblemens de terre. Voyez Plutarque, traité de la superstition, chap. iij. Mais l’Italie est un pays très rempli de soufre ; ce qui fait qu’il est très-sujet au tonnerre : c’est aussi pour cela qu’il tonne toute l’année à la Jamaïque.

L’utilité de la foudre est 1°. de rafraîchir l’athmosphere ; en effet, on observe presque toûjours qu’il fait plus froid après qu’il a tonné : 2°. de purger l’air d’une infinité d’exhalaisons nuisibles, & peut-être même de les rendre utiles en les atténuant. On prétend que la pluie qui tombe lorsqu’il tonne, est plus propre qu’une autre à féconder les terres.

Selon les observations de M. Musschenbroek, il tonne à Utrecht quinze fois par an année moyenne ; il a remarqué aussi que la direction & la nature du vent ne fait en général rien à la foudre, mais qu’il tonne plus communément par un vent de sud. La foudre est plus fréquente l’été que l’hyver, parce que les exhalaisons qui s’élevent de la terre par la chaleur, sont en plus grand nombre. Selon le même physicien, la matiere des globes de feu est la même que celle de la foudre. Voyez Globe de Feu. Il fait quelquefois des éclairs & du tonnerre en tems serein ; ce que M. Musschenbroek attribue aux exhalaisons qui s’enflamment avant d’être montées assez haut pour produire des nuages. Une grande pluie diminue la foudre, ou même la fait cesser, parce que cette pluie emporte avec elle une grande partie de la matiere qui contribue à former la foudre. Quelquefois la nuée est si épaisse, qu’elle empêche de voir l’éclair, quoiqu’on entende la foudre.

Pour juger de la distance de la foudre, voyez Éclair.

Plusieurs liqueurs fermentent par l’action de la foudre ; d’autres cessent de fermenter, comme le vin & la bierre ; d’autres se gâtent, comme le lait. Ces phénomenes si simples sont très-difficiles à expliquer, & nous ne l’entreprendrons point.

On peut détourner la foudre en tirant des coups de canon ; le son des cloches est un moyen bien moins sûr ; il produit quelquefois plus de mal que de bien, il fait crever la nue au-dessus de l’endroit où l’on sonne, au lieu de la détourner. Voyez l’hist. de l’acad. de 1718.

Les Priscillianistes croyoient que la foudre étoit un effet du démon ; mais leur opinion a été condamnée dans un concile, qui, comme l’observe M. Musschenbroek, s’est conduit très-sagement en cela. (O)

* Foudre, pierres de (Hist. nat. & Physiq.) pierre dont le vulgaire pense que la chûte, ou même la formation du tonnerre est toûjours accompagnée. Leur existence est fort douteuse. M. Lemery croit pourtant qu’il n’est pas absolument impossible que les ouragans, en montant rapidement jusqu’aux nues, n’enlevent avec eux des matieres pierreuses & minérales, qui s’amollissant & s’unissant par la chaleur, forment ce qu’on appelle pierre de foudre. St cette idée de M. Lemery n’est pas une vision, il ne s’en manque guere.

Ce qu’on a pris pour une pierre de foudre, est une matiere minérale, fondue & formée par l’action du tonnerre, ou peut-être même quelque substance, telle que la terre en renferme beaucoup dans les endroits ou elle a été fouillée par des volcans qui se sont éteints.

Le tonnerre étant venu à tomber dans ces endroits, & le peuple y ayant ensuite rencontré ces substances qui portent extérieurement des empreintes évidentes de l’action du feu, il les aura prises pour ce qu’il a appellé des pierres de foudre.

Foudre, (Medec. & Anatom.) Les Medecins recherchent très-curieusement quelle peut être la cause de la mort des hommes & des animaux qui perissent d’un coup de foudre, sans qu’on leur trouve aucun mal, ni aucune trace de ce qui peut leur avoir ôté la vie. Meurent-ils par la frayeur que leur fait le fracas horrible du tonnere, & le grand feu dont ils le voyent environnés ? Sont-ils étouffés par la vapeur du soufre allumé, qui est le poison le plus prompt pour tous les animaux ? Ou bien ne pourroit-on pas croire aussi que lorsque la foudre éclate, & qu’elle chasse l’air de l’endroit ou elle agit, en lui faisant perdre en même tems son élasticité, les animaux se trouvent alors comme dans un vuide parfait, & meurent de la même maniere que ceux que l’on enferme sous le récipient d’une pompe pneumatique ? Il est assez vraissemblable que ces trois causes séparément ou conjointement, produisent la destruction de la machine.

Scheuchzer raconte qu’une femme qui portoit son enfant sur ses bras, fut touchée d’un coup de foudre dont elle mourut, sans que l’enfant en reçût le moindre mal : on voit par cet exemple, que la frayeur seule peut avoir procuré la mort de cette femme, puisque les deux autres causes ne paroissent point avoir eu lieu dans cette occasion.

Lower & Willis ayant ouvert un jeune homme qui avoit été frappé de la foudre, lui trouverent le cœur sain & les poumons très-gonflés ; ce jeune homme n’étoit donc pas mort par la troisieme cause, mais par l’une des deux premieres.

D’autres cas nous apprennent que les hommes peuvent mourir de frayeur, ou que la terreur peut les réduire à l’extrémité : deux exemples suffiront pour le prouver. Le tonnerre étant tombé en 1717 sur la tour de S. Pierre à Hambourg, un jeune garçon de quinze ans qui dormoit sur une chaise, en fut tellement saisi, qu’il demeura quelque tems sans mouvement & sans sentiment. La tour de ville d’Epéries, dans la haute Hongrie, ayant été frappée de la foudre la même année 1717, un étudiant qui se tenoit près d’une fenêtre, tomba par terre presque mort, & ne reprit ses esprits que par les secours de la Medecine.

On dit que MM. du Verney, Pitearn, & autres, ayant ouvert plusieurs personnes qui avoient été frappées de la foudre, leur trouverent les poumons affaissés, comme ceux des animaux qu’on fait mourir dans le vuide. La cause de la mort de ces personne sera donc ici la troisieme de celles que nous avons exposées.

Enfin quelquefois la foudre opere sur le corps de ceux qu’elle fait périr, plusieurs phénomenes fort étranges ; & les mémoires de l’académie de Petersbourg m’en fournissent un exemple trop curieux pour le passer sous silence : ces mémoires rapportent, tom VI. pag. 383. que dans la dissection du cadavre d’un homme tué d’un coup de foudre à Petersbourg, le bas-ventre & la verge furent trouvés prodigieusement enflés. La peau, du côté gauche, ressembloit à du cuir brûlé ; toutes les autres parties du corps avoient une couleur de pourpre, excepté le cou qui étoit rouge comme de l’écarlate : on appercevoit les marques d’une petite hémorrhagie à l’oreille droite : sur le dessus de la tête se voyoit une legere blessure, comme si le péricrane avoit été déchiré ; & le crane n’avoit point souffert : le cerveau néanmoins étoit rempli de sang très-fluide, & l’étui des vertebres d’une grande abondance de sérosités : les poumons étoient noirâtres & tombés, le cœur privé de sang, de même que les vaisseaux qui l’entourent : la vésicule du fiel & la vessie urinaire étoient affaissés & entierement vuides, tandis que les ureteres se trouvoient extrèmement distendus par la quantité d’urine qu’ils contenoient.

Toutefois, quand l’on rencontre de tels phénomenes, ou simplement des meurtrissures & des blessures à ceux qui sont morts de la foudre, ce n’est pas tant leur mort qui surprend que la route tout-à-fait singuliere que la foudre a prise, en causant les meurtrissures, les plaies, & les blessures des parties externes ou internes : mais il est vrai que ces sortes de singularités de la foudre ne sont pas particulieres aux corps animés. Voyez Foudre, (Physique.) (D. J.)

Foudre, (Mytholog.) sorte de dard enflammé dont les Peintres & les Poëtes ont armé Jupiter. Célus, dit la Fable, avant été délivré par Jupiter de la prison où le tenoit Saturne, pour récompenser son libérateur, lui fit présent de la foudre, qui le rendit maître des dieux & des hommes. Suivant les Poëtes, ce sont les Cyclopes qui forgent les foudres du pere des immortels. Virgile ajoûte que dans la trempe des foudres les Cyclopes mêloient les terribles éclairs, le bruit affreux, les trainées de flammes, la colere de Jupiter, & la frayeur des humains.

Fulgores nunc terrificos, sonitumque, metumque
Miscebant operi, flammisque sequacibus iras.

Æneid. VIII. 431.

Stace est le seul des anciens qui ait donné la foudre à la déesse Junon ; car Servius assure, sur l’autorité des livres étrusques, dans lesquels tout le cérémonial des dieux étoit reglé, qu’il n’y avoit que Jupiter, Vulcain, & Minerve, qui pussent la lancer. Chaque foudre renfermoit trois rayons de grêle, trois de pluie, trois de feu, & trois de vents.

La foudre de Jupiter est figurée en deux manieres ; l’une, en une espece de tison flamboyant par les deux bouts, qui ne montrent qu’une flamme ; l’autre, en une machine pointue des deux côtés, armée de deux fleches. Lucien semble lui donner cette derniere forme, lorsqu’il nous représente fort plaisamment Jupiter se plaignant de ce qu’ayant depuis peu lancé sa foudre longue de dix piés contre Anaxagore, qui nioit l’existence des dieux, Périclès détourna le coup qui porta sur le temple de Castor & de Pollux, & le réduisit en cendres : par cet évenement, la foudre s’étoit presque brisée contre la pierre ; & ses deux principales pointes avoient été tellement émoussées, que le maitre des dieux ne pouvoit plus s’en servir sans les racommoder.

La principale divinité de Séleucie, selon Pausanias, étoit la foudre, qu’on honoroit avec des hymnes & des cérémonies toutes particulieres ; peut-être étoit-ce Jupiter même qu’on honoroit ainsi sous le symbole de la foudre. Quoi qu’il en soit, on voit sur quelques médailles de cette ville un foudre posé sur une table que Tristan prend pour un autel ; & il regarde ces médailles comme un monument de ce culte subsistant encore sous Eliogaballe & Caracalla, de qui sont les médailles.

La foudre représentoit un pouvoir égal aux dieux ; c’est pourquoi Apelles peignit Alexandre dans le temple de Diane d’Ephese, tenant la foudre à la main : c’est encore par cette raison qu’on trouve sur les médailles romaines, que la foudre y accompagne quelquefois la tête des empereurs, comme dans des médailles d’Auguste. La flaterie des peuples asservis s’est portée à des bassesses bien plus étranges.

Icquez me paroît plus heureux que Ménage dans l’étymologie du mot foudre ; il le dérive de fudr, terme de la langue des Cimbres, qui signifie chaleur, brûlure, & mouvement rapide. (D. J.)

Foudre, (Littérat.) les surprenans effets que produit la foudre, ont fourni de tout tems une ample matiere à la superstition des peuples. Les Romains serviront de preuve, & me dispensent d’en chercher ailleurs.

Ils distinguoient deux sortes de foudre, celles du jour & celles de la nuit ; ils donnoient les premieres à Jupiter, & les secondes au dieu Summanus ; & si la foudre grondoit entre le jour & la nuit, ils l’appelloient fulgur provorsum, & l’attribuoient conjointement à Jupiter & à Summanus.

Non contens de cette distinction générale, ils tiroient toutes sortes de présages de la foudre. Quand, par exemple, elle étoit partie de l’orient, & que n’ayant fait qu’effleurer quelqu’un, elle retournoit du même côte, c’étoit le signe d’un lbonheur parfait, summæ felicitatis præsagium, comme Pline le raconte a l’occasion de Silla. Les foudre qui faisoient plus de bruit que de mal, ou celles qui ne signifioient rien, étoient nommées vana & bruta fulmina ; celles qui promettoient du bien & du mal s’appelloient fatidica fulmina ; & la plupart des foudres de cette espece étoient prises pour une marque de la colere des dieux : telle fut la foudre qui tomba dans le camp de Crassus ; elle fut regardée comme un avant-coureur de sa défaite ; & telle encore, selon Ammien Marcellin, fut celle qui précéda la mort de l’empereur Valentinien. De ces foudres de mauvaise augure, il y en avoit dont on ne pouvoit éviter le présage par aucune expiation, inexpiabile fulmen ; & d’autres, dont le malheur pouvoit être détourné par des cérémonies religieuses, piabile fulmen.

La langue latine s’enrichit de la sotte confiance qu’on donnoit aux augures tires de la foudre. On appella conciliaria fulmina celles qui arrivoient lorsqu’on délibéroit de quelque affaire publique ; auctorativa fulmina, celles qui tomboient après les délibérations prises, comme pour les autoriser ; monitoria fulmina, celles qui avertissoient de ce qu’il falloit éviter : deprecaria fulmina, celles qui avoient apparence de danger, sans qu’il y en eut pourtant effectivement ; postulatoria fulmina, celles qui demandoient le rétablissement des sacrifices interrompus ; familiaria fulmina, celles qui présageoient le mal qui devoit arriver à quelque famille ; publica fulmina, celles dont on tiroit des prédictions générales pour trois cents ans ; & privata fulmina, celles dont les prédictions particulieres ne s’étendoient qu’au terme de dix années.

Ainsi les Romains porterent au plus haut comble d’extravagance ces folies ; ils vinrent jusqu’à croire que le tonnerre étoit un bon augure, quand on l’entendoit du côté droit, & qu’il étoit au contraire un signe fatal, quand on l’entendoit du côté gauche ; il n’étoit pas même permis, suivant le rapport de Cicéron, de tenir les assemblées publiques lorsqu’il tonnoit, Jove tonante, fulgurante, comitia populi habere nefas.

Les endroits frappés de la foudre étoient réputés sacrés ; & comme si Jupiter eût voulu se les approprier, il n’étoit plus permis d’en faire des usages prophanes. On y élevoit des autels au dieu tonnant, avec cette inscription, deo fulminatori. Les aruspices purifioient tout lieu sans exception sur lequel la foudre étoit tombée, & le consacroient par le sacrifice d’une brebis appellée bidens, c’est-à-dire à qui les dents avoient poussé en-haut & en bas ; ce lieu séparé de tout autre, s’appelloit bidental, du nom de la brebis qu’on avoit immolée, & on regardoit pour impies & pour sacrileges ceux qui le prophanoient ou en remuoient les bornes ; c’est-là ce qu’Horace appelle quelque part movere bidental.

Tout ce qui avoit été brûlé ou noirci par la foudre étoit placé sous un autel couvert, & les augures étoient chargés de ce soin. On employoit en particulier certains prêtres nommés par Festus strusertari, pour purifier les arbres foudroyés. Ils faisoient à ce sujet un sacrifice avec de la pâte cuite sous la cendre, comme nous l’apprend l’inscription tirée d’une table de bronze antique trouvée à Rome, & citée par nos antiquaires.

Avant cette purification, les arbres frappés de la foudre passoient pour être funestes, & personne n’osoit en approcher. Aussi dans le Trinummus de Plaute, act. iij. sc. 2. un esclave voulant détourner un vieillard d’aller à une maison de campagne, il lui dit : gardez-vous-en bien ; car les arbres y ont été frappés de la foudre ; les pourceaux y meurent ; les brebis y deviennent galeuses, & perdent leur toison.

Pline rapporte qu’il n’étoit pas permis de brûler le corps de ceux que la foudre avoit tués, & qu’il falloit simplement les inhumer, suivant l’ordonnance de Numa. En effet Festus, au mot occisum, cite deux lois à ce sujet : homo si fulmine occisus est, ei justa nulla fieri oportet ; l’autre est conçûe en ces termes : si hominem fulminibus occisit, ne suprà genua tollito ; au lieu que l’usage contraire se pratiquoit dans les funérailles ordinaires, où l’on mettoit les corps sur les genoux pour les baiser & pour les laver, comme il paroît par ces vers d’Albinovanus :

At miseranda parens suprema neque oscula fixit,
Frigida nec movit membra, tremente sinu.

Il faut, pour le dire en passant, que ce point de religion n’en fût pas un chez les Grecs, puisque Capanée, après avoir été frappé du feu de Jupiter, reçut les honneurs du bucher, & qu’Evadné sa femme s’élança dans les flammes, pour confondre ses cendres avec celles de son cher époux. Mais les Romains s’éloignerent de cette idée & en prirent une autre, dans la persuasion que les personnes mortes d’un coup de foudre avoient été suffisamment purifiées par le feu, qui les avoit privés de la vie.

Enfin on regardoit généralement tous ceux qui avoient eu le malheur de périr par la foudre, comme des scélérats & des impies, qui avoient reçû leur châtiment du ciel ; & c’est par cette raison que l’empereur Carus, qui fut plein de courage & de vertus, est mis au rang des mauvais princes par quelques auteurs.

Ce détail suffit, sans doute, pour faire connoître les égaremens de la superstition payenne ; sur laquelle Séneque observe judicieusement, que c’est une marque d’un esprit foible que d’ajoûter foi à de pareilles sotises, & de s’imaginer que Jupiter lance les foudres, qu’il renverse les colonnes, les arbres, les statues, & même ses images ; ou que laissant les sacriléges impunis, il s’amuse à brûler ses propres autels, & à foudroyer des animaux innocens. Le genre humain, quoiqu’aujourd’hui plus éclairé sur la nature & la formation de la foudre, n’est pas encore guéri de toutes ces vaines superstitions.

Cependant le lecteur curieux de morceaux de littérature sur cet article, en trouvera beaucoup dans les savans commentateurs de Pline, de Perse, de Juvénal, & de Stace ; dans Saumaise sur Solin, dans Josephe, dans Scaliger sur Varron ; dans les dictionnaires & les auteurs d’antiquités romaines. (D. J.)

Foudre, en Architecture, ornement de sculpture en maniere de flamme tortillée avec des dards, qui servoit anciennement d’attribut aux temples de Jupiter, comme il s’en voit encore au plafond de la corniche dorique de Vignole, & aux chapiteaux du portique de Septime Sévere à Rome. (P)

Foudres, (Jardinage.) ce sont des touffes très garnies qui viennent au pié des plantes qui portent des fleurs. (K)

* Foudre, (Tonnelier.) vaisseau de bois ou tonneau d’une capacité extraordinaire, & garni de cercles de fer, dont on se sert en plusieurs endroits de l’Allemagne pour renfermer le vin & le conserver plusieurs années. Voyez les art. Tonneau, Tonne.

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Étymologie de « foudre »

Provenç. foldre, folzer ; ital. fólgore ; du lat. fulgur, la foudre, du même radical que fulgere, briller, sanscr. bhraj, briller, brûler.

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(Noms 1 et 2) Du latin vulgaire fulgere, lui-même issu du latin classique fulgur, « éclair ». Fuildre en ancien français au XIe siècle.
(Nom 3) De l’allemand Fuder (« tonneau »).
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Phonétique du mot « foudre »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
foudre fudr

Fréquence d'apparition du mot « foudre » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « foudre »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « foudre »

  • Celui que frappe la foudre n’entend pas le tonnerre.
    Proverbe magyar
  • Le Mont est foudroyé plus souvent que la plaine.
    Jean de Sponde — Autres sonnets sur le même sujet
  • La foudre et l’amour laissent les vêtements intacts et le coeur en cendres.
    Proverbe espagnol
  • Celui qui a échappé à la foudre en parle volontiers.
    Proverbe rwanda
  • C’est comme un coup qu’on reçoit là, pan ! dans le creux de l’estomac. Très curieux le coup de foudre !
    Alphonse Allais — Vive la vie !
  • La foudre toujours épargne le bois tendre.
    Proverbe français
  • Les révolutions n’ont pas besoin de justification puisqu’elles sont les coups de foudre de la justice.
    Henri Jeanson
  • L’avantage du coup de foudre, c’est qu’il fait gagner du temps.
    Pierre Doris
  • Le seul amour véritable est le coup de foudre ; le second regard rompt le sortilège.
    Israël Zangwill
  • Albert Cohen et Marcel Pagnol entrent en sixième au Grand Lycée, devenu lycée Thiers en 1930. Leur amitié est-elle née ce jour-là ou les jours suivants? Toujours est-il qu’ils ne tarderont pas à devenir des copains inséparables qui, en sortant du lycée, se raccompagnent sans cesse chez l’un et chez l’autre. Dane Cuypers, qui raconte avec allégresse l’"amitié solaire" qui a uni les deux garçons, puis les deux hommes, parle d’un "coup de foudre" de Cohen pour Pagnol.
    lejdd.fr — "Albert Cohen-Marcel Pagnol, coup de foudre au lycée de Marseille", la chronique de Bernard Pivot
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Images d'illustration du mot « foudre »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « foudre »

Langue Traduction
Anglais lightning
Espagnol relámpago
Italien fulmine
Allemand blitz
Chinois 闪电
Arabe برق
Portugais relâmpago
Russe молния
Japonais ライトニング
Basque tximista
Corse fulgere
Source : Google Translate API

Synonymes de « foudre »

Source : synonymes de foudre sur lebonsynonyme.fr

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Foudre

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