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Fondement

Variantes Singulier Pluriel
Masculin fondement fondements

Définitions de « fondement »

Trésor de la Langue Française informatisé

FONDEMENT, subst. masc.

I.
A. − Le plus souvent au plur.
1. Maçonnerie jusqu'à ras de terre servant de base à une construction. Asseoir, bâtir, poser, jeter les fondements d'un édifice. On pratiquait ce souterrain à trente pieds de profondeur à peu près. Le point important était de le diriger dans le sens convenable; à chaque instant, des puits et des fondements d'anciens édifices obligeaient les ouvriers à se détourner (Stendhal, Abbesse Castro,1839, p. 230):
1. Nous sommes revenus au château. − C'est encore un bâtiment de l'époque de Henri IV, refait vers Louis XV, et construit probablement sur des ruines antérieures, − car on a conservé une tour crénelée qui jure avec le reste, et les fondements massifs sont entourés d'eau, avec des poternes et des restes de ponts-levis. Nerval, Filles feu,Angélique, 1854, p. 576.
Au fig. Jeter (poser, établir) les fondements de qqc. Donner à quelque chose son existence; être à l'origine de, être le premier à organiser. Poser les fondements d'une société nouvelle. Jeter, poser, établir les fondements d'un empire, d'un royaume; jeter les fondements d'une religion, d'une doctrine (Ac.). La paix de Tilsit laissa au csar le loisir de jeter les fondements des institutions militaires de son empire (Chateaubr., Mém.,t. 3, 1848, p. 150):
2. − (...) je regrette que Maria-Thérésa n'ait pas été une île vaste et fertile, avec une rivière au lieu d'un ruisseau et un port au lieu d'une anse battue par les flots du large. − Et pourquoi, capitaine? demanda Glenarvan. − Parce que j'y aurais jeté les fondements de la colonie dont je veux doter l'Écosse dans le Pacifique. Verne, Enf. cap. Grant.t. 3, 1868, p. 238.
2. Tranchée, fossé que l'on fait pour commencer à bâtir (d'apr. Ac.). Fouiller les fondements d'un édifice :
3. Il y a longtemps, bien longtemps, ceux d'Aix-la-Chapelle voulurent bâtir une église. Ils se cotisèrent, et l'on commença. On creusa les fondements, on éleva les murailles, on ébaucha la charpente... Hugo, Rhin,1842, p. 67.
B.− Au fig.
1.
a) Ce qui sert de base, d'appui à quelque chose. Saper, secouer, renverser, ruiner les fondements de l'État. La résignation du pauvre, qui est le fondement de l'ordre (France, Île ping.,1908, p. 6).Dans ces crises graves où vacillent ainsi les fondements mêmes de la société (Brasillach, Corneille,1938, p. 431):
4. Ce songe n'est pas un ornement placé là par la fantaisie du poëte. Il est au contraire le fondement sur lequel repose le poëme tout entier... Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 180.
Fondement + adj.Ces idées de révolutions périodiques, comme nous avons déjà essayé de le montrer, avaient un fondement astronomique (P. Leroux, Humanité,t. 2, 1840, p. 685):
5. Quand nous disons que l'expérience-limite a un fondement spatial, nous voulons dire seulement qu'à toute position d'un donné comme existant par une conscience quelconque doit pouvoir correspondre pour une autre conscience la détermination de relations spatiales ou physiques entre le corps organisé auquel est liée la première conscience et le monde extérieur. G. Marcel, Journal,1914, p. 27.
[Dans le cadre d'une métaph.] Ayant solidement bâti les fondements de sa réputation, Madame Chappe songea à doubler au moins le nombre de ses élèves (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 145).Pour consolider la France, il [Drieu La Rochelle] rêve de l'insérer dans une Europe unie. L'Allemagne sera le fondement de cette construction (Chardonne, Ciel,1959, p. 95).
b) En partic. ,,Principe ou ensemble de principes que suppose un édifice conceptuel, parce qu'il repose sur lui`` (Foulq.-St-Jean 1962). Le fondement des mathématiques, de la morale, du droit. Réfléchi de nouveau aux fondements de la psychométrie et à l'interprétation matérialiste qu'on en peut donner (Marcel, Journal,1919, p. 188).Dans cette conception de la nature assimilée à un discours symbolique, le romantisme cherchera les fondements de son esthétique (Béguin, Âme romant.,1939, p. 55):
6. Ce n'est pas seulement pour donner un fondement à la métaphysique que nous avons besoin de Dieu; c'est pour donner une espérance et une consolation à la vie. J. Simon, Relig. nat.,1856, p. 129.
2. Ce qui légitime ou justifie quelque chose. Les dangers qu'elle prévoyait vaguement n'avaient aucun fondement réel (Mérimée, A. Guillot,1847, p. 142):
7. Le fondement de tout anthropomorphisme légitime, c'est que l'homme est le seul être en qui la nature prenne conscience d'elle-même, et c'est aussi dans ce principe que la notion médiévale de la causalité trouve son ultime justification. Gilson, Espr. philos. médiév.,1931, p. 91.
Raison, motif légitime. Accusation dénuée de tout fondement; bruits sans fondement :
8. ... j'ai déjà demandé qu'on élucidât la question de la tentative de corruption alléguée contre M. Mathieu Dreyfus à l'égard du colonel Sandherr. S'il y a quelque fondement dans l'accusation, il faut poursuivre. Clemenceau, Iniquité,1899, p. 68.
Loc. adv. Avec fondement. Légitimement. Il se plaint avec fondement (Ac.).
II.− Synon. de anus, derrière.Avoir mal au fondement. C'est elle qui m'a chassé, ou plutôt son frère le marsouin, à coup de bottes dans le fondement (Arnoux, Écoute,1923, p. 134).Le brillant soustrait aux mines du Grand Mogol, fut amené en Europe dans le fondement de son inventeur (La Varende, Saint-Simon,1955, p. 477):
9. Édouard II, renfermé au château de Barclai, fut assassiné au moyen d'un fer rouge qu'on lui enfonça dans le fondement à travers un tuyau de corne. Chateaubr., Ét. ou Disc. hist.,t. 3, 1831, p. 361.
Prononc. et Orth. : [fɔ ̃dmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1119 fundement « anus » (Ph. de Thaon, Comput, 1740 ds T.-L.); 2. a) ca 1120 archit. (Psautier d'Oxford, 86, 1 ds T.-L.); b) ca 1174-76 p. ext. « base, ce sur quoi repose quelque chose » (G. de Pont-Sainte-Maxence, Vie de Saint-Thomas, éd. E. Walberg, Paris, 1936, 3575). Du lat. class. fundamentum « fondement, fondation, base, support »; lat. médiév. « anus » (1266 ds Latham, mais prob. antérieur). Fréq. abs. littér. : 1 305. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 209, b) 1 540; xxes. : a) 742, b) 1 540. Bbg. Henry (A.). Un Passage difficile de Rutebeuf. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 1, p. 382, 384. − Tilander (G.). Notes lexicogr. et étymol. Romania. 1937, t. 63, pp. 297-299.

Wiktionnaire

Nom commun - français

fondement \fɔ̃d.mɑ̃\ masculin

  1. (Architecture) Maçonnerie qui sert de base à un édifice ou à une construction, et qui se fait dans la terre jusqu’au rez-de-chaussée. — Note : S’emploie surtout au pluriel.
    • Fondements profonds, solides.
    • Asseoir les fondements.
    • Ébranler, saper les fondements.
    • Reprendre des fondements.
    • Poser, jeter les fondements d’un édifice.
    • Fondements sur roc, sur pilotis.
  2. (Par extension) (Au pluriel) Tranchée ou fossé que l’on fait pour commencer à bâtir.
    • Fouiller, creuser les fondements d’un édifice.
  3. (Par extension) (Poétique) La terre ou les rocs qui sont au-dessous de la base d’une montagne et qui la soutiennent.
    • La montagne fut ébranlée jusque dans ses fondements.
    • Les fondements de la terre, de l’univers.
  4. (Philosophie) Ce qui sert de base à une thèse ou à une théorie.
    • Mais ces distinctions hypothétiques sont dépourvues de fondement solide, et après avoir beaucoup varié sur la classification de l’hydrophobie, presque tout restait encore à faire pour la bien connaître. — (L.-J. Bégin, commentant le « Nouveau traité de la rage » de L.-F. Trolliet, dans le Journal complémentaire du dictionnaire des sciences médicales, tome 9, Paris : chez C.-L.-F. Panckoucke, 1821, page 66)
  5. (Figuré) Ce qui fait le premier établissement d'une chose, ce qui le forme, ce qui le constitue.
    • Jeter, poser, établir les fondements d’un empire, d’un royaume.
  6. (Figuré) Ce qui sert de base, de principal soutien, de principal appui.
    • À peu près en même temps que Bonnet faisait ses curieuses observations, les naturalistes découvraient d’autres phénomènes bien autrement inconciliables avec les idées qu’on regardait alors comme les fondemens[sic] de la science. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
    • La justice, les lois sont les fondements de la société.
    • Saper les fondements de l’état.
    • Les fondements de la philosophie d’Aristote.
  7. Cause, motif, sujet.
    • Il se plaint avec fondement.
    • Je ne dis pas cela sans fondement, sans quelque fondement.
    • C’est un bruit sans fondement.
    • Les plus implacables haines n’ont pas souvent des fondements plus importants. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. « L’Envieux », 1748)
  8. (Familier) Le derrière et plus particulièrement l’anus, l’extrémité du gros intestin.
    • Le médecin te prédit une nouvelle fistule à l’anus ; le doigt du Tout-Puissant assainira ton fondement. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
    • Parfois elles étaient si dures les nouvelles selles merveilleuses, qu’elle en éprouvait un mal affreux au fondement… Des déchirements… Elle était obligée de se mettre de la vaseline alors avant d’aller aux cabinets. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Eux, ils n’ont pas besoin de faire travailler leur fille, va. Je l’ai vue, moi, leur petite effrontée. Elle se promène avec des tabliers à fleurs, va. Et des bottines aussi. Et ça se tortille du fondement, comme si ça avait été élevé dans des châteaux. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 147)
    • Nous nous assîmes sur l’extrême bord des sièges, nos fondements républicains et laïques ayant besoin d’un peu d’accoutumance pour prendre possession jusqu’au fond de ces royales banquettes. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 165)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

FONDEMENT. n. m.
T. d'Architecture. La maçonnerie qui sert de base à un édifice, à une construction, et qui se fait dans la terre jusqu'au rez-de-chaussée. Il s'emploie surtout au pluriel. Fondements profonds, solides. Asseoir les fondements. Ébranler, saper les fondements. Reprendre des fondements. Poser, jeter les fondements d'un édifice. Par extension Fondements sur roc. Fondements sur pilotis. Il se dit quelquefois, au pluriel, de la Tranchée, du fossé que l'on fait pour commencer à bâtir. Fouiller, creuser les fondements d'un édifice. Poétiquement et par extension, Les fondements d'une montagne, La terre ou les rocs qui sont au-dessous de sa base et qui la soutiennent. La montagne fut ébranlée jusque dans ses fondements. On dit quelquefois, abusivement, dans un sens analogue, Les fondements de la terre, de l'univers. Fig., Jeter, poser, établir les fondements d'un empire, d'un royaume. En faire le premier établissement, le former, le constituer. On dit dans un sens analogue Jeter les fondements d'une religion, d'une doctrine, etc. Il désigne encore, au figuré, Ce qui sert de base, de principal soutien, de principal appui. La justice, les lois sont les fondements de la société. Saper les fondements de l'État. La crainte de Dieu est le fondement de la sagesse. Les fondements de la philosophie d'Aristote. Il signifie aussi Cause, motif, sujet. Il se plaint avec fondement. Je ne dis pas cela sans fondement, sans quelque fondement. C'est un bruit sans fondement. Il désigne en outre familièrement l'Anus, l'extrémité du gros intestin. Avoir mal au fondement.

Littré (1872-1877)

FONDEMENT (fon-de-man) s. m.
  • 1 Terme d'architecture. Maçonnerie qui sert de base aux murs d'un édifice ; il s'emploie beaucoup au pluriel. Asseoir les fondements sur le roc, sur pilotis. Ni l'édifice n'est plus solide que le fondement, ni l'accident attaché à l'être, plus réel que l'être même, Bossuet, Duch. d'Orl. Ils posèrent les fondements du second temple, Bossuet, Hist. I, 8. Renversa, détruisit jusqu'en leurs fondements Ces murs que du soleil ont bâtis les enfants, Voltaire, Alz. II, 4.

    Jeter les fondements d'un édifice, les construire ; locution tirée de ce qu'on jette en quelque sorte les matériaux dans la fosse qui doit les recevoir. Il [François 1er] voulut bâtir le Louvre, mais à peine eut-il le temps d'en faire jeter les fondements, Voltaire, Mœurs, 125. Ce fut dans ce terrain désert et marécageux [près de la Néva], qui ne communique à la terre que par un seul chemin, qu'il [Pierre 1er] jeta les premiers fondements de Pétersbourg, au soixantième degré de latitude et au quarante-quatrième et demi de longitude, Voltaire, Russie, I, 13.

  • 2 Au plur. Il se dit quelquefois de l'excavation pour asseoir les fondements. Creuser les fondements d'une citadelle qu'on veut bâtir.
  • 3 Par extension. Les fondements d'une ville. Puissent tous ses voisins [de Rome] ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés ! Corneille, Hor. IV, 5.

    Les fondements d'une montagne, la terre ou les roches sur lesquelles elle repose.

    Abusivement. Les fondements de la terre, les parties profondes que l'on croyait soutenir la terre. C'est au Seigneur qu'appartiennent les fondements de la terre, et c'est sur quoi il a posé le monde, Sacy, Bible. Rois, I, II, 8. Sur ses antiques fondements Venait-il ébranler la terre ? Racine, Athal. I, 4.

  • 4 Fig. Le premier établissement d'un empire, d'un royaume, d'une doctrine. Il pose les fondements de son Église, Bossuet, Hist. II, 6. Il jeta les fondements d'un grand empire, Bossuet, ib. 7. C'est par là que les hommes apostoliques jetèrent les premiers fondements de la doctrine du salut, Massillon, Carême, Avenir.
  • 5 Fig. Ce qui fait le fond, l'appui, la base, le principal soutien. La tragédie a son fondement sur des guerres, Corneille, Ex. de Rod. Il prend pour fondement de ses livres la vérité de la présence réelle, Pascal, Prov. 16. L'histoire du peuple de Dieu qui fait le fondement de la religion, Bossuet, Hist. Dessein gén. Voilà comme ces hypocrites abusaient de l'Écriture sainte, et avec leur feinte douceur renversaient tous les fondements de l'Église et des États, Bossuet, Var. XI, § 94. Les arts… qui servaient de fondement à la vie humaine, Bossuet, Hist. I, 1. Sur tant de fondements sa puissance établie Par vous-même aujourd'hui ne peut être affaiblie, Racine, Brit. III, 3. Dieu protége Sion : elle a pour fondements Sa parole éternelle, Racine, Athal. III, 8. Vous renversez le fondement de votre salut éternel, Massillon, Carême, Pardon. Voilà ce que plusieurs historiens disent qu'on ne peut nier qu'en renversant tous les fondements de l'histoire ; mais il est sûr qu'on ne peut le croire sans renverser les fondements de la raison, Voltaire, Mœurs, 45.
  • 6Fond, confiance. Il n'y a point de fondement à faire sur son amitié. Elle [la vie] vous manquera comme un faux ami au milieu de vos entreprises ; et vous faites fondement sur elle comme si elle était bien sûre et fidèle à ceux qui s'y fient, Bossuet, 1er sermon, Purification, 1.
  • 7Cause, raison, motif. La règle de l'unité de jour a son fondement sur ce mot d'Aristote, que la tragédie doit renfermer la durée de son action dans un tour de soleil, ou tâcher de ne le passer pas de beaucoup, Corneille, 3e disc. L'unique fondement de cette aversion, Corneille, Rodog. II, 3. Cela sert de fondement à l'offre, Corneille, Ex. d'Héracl. Théodore commande et hait sans fondement, Rotrou, Bélis. II, 1. Que notre âme au sortir d'un roi Entre dans un ciron ou dans telle autre bête… Sur un tel fondement le bramin crut bien faire De prier un sorcier qu'il logeât la souris, La Fontaine, Fabl. IX, 7. Avez-vous, pour le croire, un juste fondement ? Molière, Mis. IV, 2. Ah ! cherche un meilleur fondement Aux consolations que ton cœur me présente, Molière, Psyché, II, 1. Toutes vos peines sont sans fondement, Bossuet, Lett. Corn. 89. C'est là de tous nos maux le fatal fondement, Boileau, Épît. III.

    Vérité, réalité. Ô ciel ! de ce discours quel est le fondement ? Racine, Bajaz. III, 4. Que mon cœur, chère Ismène, écoute avidement Un discours qui peut-être a peu de fondement ! Racine, Phèd. II, 1.

  • 8Nom vulgaire de l'extrémité du gros intestin ou anus. Un employé aux mines de diamants du grand Mogol trouva le moyen de s'en fourrer un dans le fondement, Saint-Simon, 466, 126. Le Seigneur vous enverra des démangeaisons au fondement, Voltaire, Phil. II, 102.

HISTORIQUE

XIIe s. Les fundemenz des munz sont esmeuz et crodlez, kar nostre sires est curuciez, Rois, p. 205.

XIIIe s. Reproche pardurable leur dona Dieux, que par le fondement d'arrieres sanioient [saignaient] par lunoison, Psautier, f° 96. Pour apostumes et autres maladies ki avienent u fondement, Alebrand, f° 13. Si redist aillors l'escriture Que de tout le femenin vice Li fondement est avarice, la Rose, 16548.

XVIe s. La guerre n'a aultre fondement parmy eulx que la seule jalousie de la vertu, Montaigne, I, 241. Depuis l'oesophague jusques au fondement, il n'y a qu'une voye, Paré, I, 15. Les fondemens du temple, Amyot, Public. 29.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

FONDEMENT, s. m. (Architect.) c’est la maçonnerie enfermée dans la terre jusqu’au rez-de-chaussée, qui doit être proportionnée à la charge du bâtiment qu’elle doit porter. Fonder, c’est construire de maçonnerie les fondations dans les ouvertures & les tranchées des terres. Voyez Fondation. (P)

Fondement, (le) Anatom. & Chirurg. c’est l’orifice de l’intestin rectum, par lequel se déchargent les excrémens hors du corps. On l’appelle en termes d’art anus, mot préférable dans une Encyclopédie à celui du discours ordinaire, quoiqu’on ait fait le renvoi de ce terme au mot fondement.

Le fondement donc, c’est-à-dire l’extrémité inférieure du rectum, est principalement formé par trois muscles considérables, qui sont le sphincter & les releveurs. Le sphincter est un anneau irrégulier de fibres charnues, qui embrasse l’extrémité du boyau. Voyez Sphincter de l’anus.

Les releveurs, un de chaque côté, naissent des os du bassin, pour se terminer en partie au sphincter & en partie à une ligne tendineuse, qui s’étend depuis la pointe du coccyx jusqu’à la partie postérieure & inférieure du rectum. Voyez Rectum & Releveurs de l’anus.

On voit des enfans qui viennent au monde sans ouverture au fondement, & sans aucun vestige de cette ouverture. Il y en a auxquels on reconnoît seulement l’endroit précis de l’anus qui se trouve clos. Il y en a d’autres dans lesquels on peut introduire un stilet plus ou moins avant, comme à deux, trois & quatre lignes, & même davantage ; & dans ceux-là, quoique leur anus paroisse très-bien formé, le vice de conformation se trouve plus ou moins avant dans l’intérieur.

Ces sertes de jeux de la nature sont si fréquens, qu’on en lit des exemples dans plusieurs livres de chirurgie & d’observations chirurgicales ; dans Hilden, par exemple, Roonhuysen, Saviard, Scultet, &c. & sur-tout dans les traités d’accouchemens, comme dans Mauriceau, Deventer, la Motte, &c.

On s’apperçoit aisément de ce défaut, lorsque les enfans ne rendent point leurs excrémens le lendemain du jour qu’ils sont nés. On peut encore s’en appercevoir plûtôt, lorsque les sages-femmes visitent cette partie, comme elles le devroient toûjours faire, après avoir nettoyé chaque enfant nouveau-né, pour voir si sa conformation est telle qu’elle doit être. La nature indique souvent par quelqu’éminence ou par quelque creux le lieu où doit être l’ouverture du fondement. Quelquefois néanmoins on n’apperçoit aucune marque semblable. Quelquefois la partie est couverte par une chair solide dont l’épaisseur varie, & d’autres fois par une membrane déliée.

Quelle que puisse être la cause de ce mal, si l’on n’a soin d’ouvrir promptement l’anus, il arrive que le trop long séjour du méconium cause à l’enfant des tranchées violentes, la jaunisse, des convulsions, l’épilepsie, un vomissement d’excrémens, & pareils accidens qui se terminent par la mort.

Lorsque le vestige du fondement est bien marqué, & qu’il n’est bouché que par une membrane mince, on découvre l’endroit où doit être l’ouverture par une espece de cicatrice, ou par la saillie que les excrémens font faire à cette membrane. Dans ce cas la guérison n’est pas difficile ; elle étoit connue d’Æginete aussi-bien que des modernes : il ne s’agit que d’inciser la membrane avec un bistouri, & de consolider la plaie.

On connoîtra que l’opération est bien faite à la sortie du méconium. Si la premiere ouverture n’est pas assez grande, on l’augmentera par une nouvelle incision en longueur, en haut, en bas ou en-travers. On introduira dans la plaie une tente trempée dans quelqu’onguent vulnéraire, pour empêcher que l’anus ne se ferme de nouveau, en observant d’attacher cette tente avec un gros fil, afin que si elle venoit à glisser dans le rectum on puisse la retirer.

Quand le passage des excrémens est fermé par un morceau de chair ou par une membrane épaisse, on tâchera de découvrir le rectum, en le pressant avec le doigt ; & lorsqu’on l’aura trouvé, on percera l’anus en dirigeant la pointe de l’instrument du côté de l’os sacrum, pour ne pas courir le risque de blesser la vessie dans les garçons, ou le vagin dans les filles. Après avoir percé l’anus, on se conduira comme dans le cas précédent.

Dans la plûpart des autres cas, & même dans ce dernier, l’opération est très-difficile, & souvent malheureuse : elle requiert non-seulement de la sagacité jointe à la main d’un artiste qui ait fréquemment disséqué ces parties affligées de mauvaises conformations, parce que la pratique les lui montre toutes différentes que dans un sujet bien conformé : mais de plus elle exige, suivant l’occasion, de la variété dans la maniere d’opérer, & dans les instrumens à imaginer ou à perfectionner pour cette besogne.

Roonhuysen rapporte qu’une fille de quatre mois avoit l’orifice du fondement si étroit, que sa mere étoit obligée de lui tirer les excrémens de ses propres mains avec beaucoup de peine : l’anus étant enfin venu à s’enfler, à cause de la fréquente compression, le passage des excrémens se ferma tout-à-fait, ce qui obligea le chirurgien de percer l’anus avec une lancette, d’aggrandir l’incision de tous côtés avec des ciseaux, & finalement de guérir la plaie suivant la méthode prescrite. Scultet rapporte un exemple semblable.

On voit d’autres jeux de la nature encore plus rares sur cette partie, que ne sont ceux dont nous venons de parler. Il y a des enfans à qui le rectum se termine dans la vessie. Roonhuy sen en cite un exemple. M. Petit assûre avoir vû ce jeu de conformation plus d’une fois.

A d’autres enfans l’anus s’ouvre dans la vulve. M. de Jussieu raconte dans le recueil de l’acad. des Scienc. ann. 1719. l’histoire d’une fille de sept ans dont le fondement étoit fermé de naissance, & qui rendoit ses excrémens par le vagin.

A d’autres enfans l’anus sans être ouvert forme une tumeur en maniere d’hernie, & quelquefois un nœud semblable à celui de l’ombilic d’un adulte. M. Engerrand, chirurgien de S. Côme, a eu occasion de voir ces deux derniers cas.

Enfin quelquefois l’intestin rectum est fermé jusqu’au colon, ou jusqu’à la partie supérieure de l’os sacrum. Quelquefois même il manque tout-à-fait, en sorte que les intestins finissent avec la partie inférieure des lombes ou du sommet de l’os sacrum. Il faut renoncer alors à tout espoir de guérison. M. Jamisson, chirurgien écossois, appelle dans son pays pour secourir un enfant nouveau-né qui n’avoit aucun vestige d’anus, chercha sans succès l’intestin après son incision, & employa le trois-quarts inutilement : il ne sortit de la plaie que quelques gouttes de sang. A l’ouverture du cadavre M. Jamisson découvrit que le gros boyau manquoit totalement, & que le colon rempli de méconium étoit un vrai cœcum flottant dans la cavité du bas-ventre. Essais d’Edimbourg, tome IV. p. 557. M. Heister a vû le cas mentionné par Jamisson, & M. Petit a vû presque tous ceux dont nous avons parlé, comme il paroît par son mémoire sur cette matiere, inséré dans le recueil de l’académie de Chirurgie de Paris. J’y renvoye le lecteur.

Le fondement est non-seulement sujet à des jeux de la nature dans les nouveaux-nés, mais il est exposé dans l’homme à plusieurs maladies, comme à des tubercules & excroissances charnues, à des hémorrhoïdes, des fistules, des abcès, & des corps étrangers qui s’y arrêtent.

Les tubercules qui se forment au fondement sont internes ou externes. Quoique l’on divise ces tubercules en différentes especes, eu égard à leur grandeur & à leur figure, & qu’on leur donne le nom de condylomes, de crêtes, de fics & de fungus : ils ont cependant cela de commun, qu’ils doivent d’ordinaire leur origine à la surabondance & à la stagnation du sang dans ces parties, & sur-tout dans les petites glandes, dont la grosseur augmente peu-à-peu, ainsi qu’il arrive aux tubercules du vagin. Ils surviennent encore fréquemment à ceux qui sont sujets aux hémorroïdes. Pour les guérir, il faut les extirper au moyen d’une ligature, ou les couper avec un bistouri ou des ciseaux ; ensuite on continuera le traitement avec des baumes vulnéraires, des onguens dessicatifs, & finalement avec de la charpie seche, pour hâter la consolidation de la plaie.

L’intestin rectum sort quelquefois hors du fondement de quelques personnes, enfans ou adultes, de la longueur de deux à six pouces, & même davantage. Saviard rapporte l’exemple d’un enfant à qui cette partie sortoit de la longueur d’un pié : la cause de cet accident est sans doute la trop grande foiblesse de l’intestin rectum, que plusieurs autres causes contribuent à augmenter : tels sont les cris violens, le tenesme, les douleurs des hémorrhoïdes, la constipation, la dyssenterie, la pierre, les accouchemens laborieux, &c. La méthode curative demande, après avoir fomenté l’intestin avec une liqueur convenable, de le remettre dans sa place ordinaire & de l’y maintenir. Si la partie de l’intestin sortie est extrèmement enflée, on doit employer préalablement la saignée, & ensuite des fomentations digestives, jusqu’à ce que la tumeur soit dissipée, & que la partie soit en état d’être replacée.

Il y a des personnes qui éprouvent souvent cet accident lorsqu’elles vont à la selle : le remede est de commencer par remettre elles-mêmes l’intestin avec leurs doigts, & puis de recourir au chirurgien pour qu’il l’empêche par les secours de l’art de tomber de nouveau. Quelques auteurs assûrent que le malade peut prévenir une nouvelle chûte de cet intestin, pourvû qu’il ait soin toutes les fois qu’il va à la garderobe, de s’asseoir sur un siége qui ait une ouverture d’environ deux travers de doigt : mais si la maladie est invétérée, il faut des compresses & des bandages pour retenir l’intestin dans sa place naturelle.

Une maniere bien simple de préserver les enfans des chûtes de fondement auxquelles ils sont sujets, est de les asseoir dans des fauteuils de paille ou de jonc, dont le milieu soit relevé & ne puisse s’enfoncer. Pour cet effet on met sous le milieu du siége une vis de bois qui monte & descende, sur laquelle soit posée une petite planche, en sorte qu’en tournant la vis selon un certain sens elle pousse la planche, & fasse monter en-haut la paille qui est sous la chaise. Comme cette vis doit porter sur quelque chose qui lui serve d’appui, on la pose sur une petite traverse de bois dont on cloue en-bas les deux bouts aux bâtons de la chaise : il n’y a jamais de creux aux siéges faits de cette maniere, & la vis qui empêche le creux ne paroît point, à moins qu’on ne renverse la chaise. Les siéges dont je parle ont un second avantage, c’est d’empêcher les enfans de se gâter la taille ; parce qu’étant assis dans ces sortes de chaises, ils sont obliges de tenir leur corps droit, au lieu qu’ils le voûtent toûjours dans les fauteuils de paille ou de jonc, qui font un enfoncement au milieu.

L’anus est sujet aux hémorrhoïdes (voyez Hémorrhoïdes), à des fistules (voyez Fistule), & par conséquent à divers abcès dont on a dû parler au mot Fistule de l’anus, puisque la fistule à l’anus ne semble devoir pour l’ordinaire son origine qu’à un abcès qui se forme auprès de cette partie. Il y a un cas bien singulier en ce genre, que M. Destendau, chirurgien de la Haye, a eu occasion de voir en faisant l’opération d’un abcès au fondement dont il ignoroit la cause. Il trouva sous la lancette un corps étranger fort dur, qui ne plioit ni ne cédoit. Il prit le parti de dilater le fond de la plaie, pour connoître ce corps & le tirer dehors. C’étoit un éclat d’os de la longueur de deux travers de doigt, un peu plus large & plus épais que la lame d’un canif, & pointu à chaque bout. Voici comment la chose peut arriver. Les personnes qui mangent avidement, avalent quelquefois sans s’en appercevoir de petits os couverts de viande ; alors quand la viande est digérée dans l’estomac, si ces petits os s’arrêtent au fondement sans en pouvoir sortir, ils causeront quelque tems après en piquant l’intestin, l’irritation de cette partie, l’inflammation, & des abcès qui dégénerent en fistule. On verra la conduite qu’un chirurgien doit tenir en pareil cas, dans les observations chirurgicales de Saviard. Lisez l’observation lxvj. page 293.

Il est encore bon que l’on sache ici que le fondement donne souvent passage à des concrétions calculeuses, & même à des pierres considérables. Les Transactions philosophiques citent l’exemple d’une pierre pesant plus de deux onces, qui sortit par le fondement après des douleurs excessives. Enfin pour comble de singularités, le lecteur trouvera dans le même ouvrage ou dans l’abregé, tome. VIII. le fait détaillé de la sortie du fœtus par cet orifice ; & c’est un fait qui a été communiqué à la société royale par M. Giffard, célebre accoucheur anglois. (D. J.)

Fondement, (Manége & Maréchal.) On appelle de ce nom, dans le cheval ainsi que dans l’homme, l’extrémité du canal intestinal, ou l’orifice qui permet les déjections, c’est-à-dire la sortie des excrémens.

Des tenesmes, une toux longue & violente, la foiblesse des muscles qui dans le corps de l’animal répondent aux releveurs de l’anus du corps humain, l’abondance des humeurs qui abreuvent ces parties, peuvent en occasionner la chûte. Cet évenement, qui est néanmoins assez rare, arrive encore ensuite de la trop fréquente introduction de la main & du bras du maréchal qui n’agit point avec toute la précaution qu’exige l’action de vuider le cheval pour le disposer à recevoir un lavement.

La cure de cette maladie consiste non-seulement à remettre l’intestin, mais à le maintenir dans sa place. La réduction en doit être tentée sur le champ. Bassinez-le d’abord avec du vin chaud, faites ensuite avec un linge trempé dans ce même vin des compressions legeres sur les côtés de la portion qui se trouve près de l’anus, & soûtenez-le toûjours avec attention en le repoussant doucement, pour le rétablir peu-à-peu dans sa situation naturelle. Cette opération ne présente pas beaucoup de difficulté, lorsque l’enflure & l’inflammation ne sont pas considérables : mais dans le cas où elles s’opposeroient au replacement, saignez l’animal, & employez des fomentations digestives jusqu’à ce que l’intestin soit disposé à la réduction. Aussi-tôt qu’elle sera faite, appliquez des compresses trempées dans du vin astringent composé avec les racines de bistorte, de tormentille, l’écorce de grenade, de chêne, les noix de galle, l’alun, les balaustes, &c. Si l’intestin retomboit conséquemment aux efforts auxquels l’animal qui se décharge de ses excrémens est obligé, bassinez-le avec ce vin composé ; saupoudrez-le même avec parties égales de bitume & de noix de galle pulvérisées : réduisez-le de nouveau ; appliquez encore des compresses trempées dans le même vin, & soûtenues par un bandage en T double, non moins praticable relativement au cheval que relativement à l’homme. (e)

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Étymologie de « fondement »

Prov. fondament, fundamen ; cat. fonament ; espagn. fundamento ; ital. fondamento ; du lat. fundamentum, de fundare, fonder.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Du latin fundamentum de fundus (« fond »), fundare (« fonder »).
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « fondement »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
fondement fɔ̃dmɑ̃

Fréquence d'apparition du mot « fondement » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « fondement »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « fondement »

  • La nécessité de rechercher le véritable bonheur est le fondement de notre liberté.
    John Locke — Essai sur l'entendement humain, II, 21 Essay on the Human Understanding, II, 21
  • Il n'y a guère que le sadisme qui donne un fondement dans la vie à l'esthétique du mélodrame.
    Marcel Proust — Le temps retrouvé
  • Il y a bien de la différence entre détruire le principal fondement d'une fable, et en altérer quelques incidents.
    Jean Racine — Andromaque
  • La mort violente est le fondement de la civilisation, du contrat social, de n'importe quel pacte. C'est la seule certitude.
    Pierre Drieu La Rochelle — Etat-civil
  • L'échec est le fondement de la réussite.
    Lao-Tseu
  • L'excitation est le fondement de l'érotisme, son énigme la plus profonde, son mot-clé.
    Milan Kundera — L'Art du roman
  • Le fondement de la théorie c'est la pratique.
    Mao Tsé-Toung
  • C'est l'observation de la différence des sexes qui est au fondement de toute pensée, aussi bien traditionnelle que scientifique.
    Françoise Héritier — Le Monde de l'éducation - Juillet - Août 2001
  • L'admiration est fondement de toute philosophie, l'inquisition le progrès, l'ignorance le bout.
    Michel de Montaigne — Essais
  • Mais sur quel fondement agir, sachant qu’aux termes du code de la consommation (article L 623-2), « l’action de groupe ne peut porter que sur la réparation des préjudices patrimoniaux résultant des dommages matériels subis par les consommateurs » ?
    Le Monde.fr — Motos rappelées, bikers lésés
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Images d'illustration du mot « fondement »

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Traductions du mot « fondement »

Langue Traduction
Anglais basis
Espagnol fundación
Italien fondazione
Allemand stiftung
Chinois 基础
Arabe مؤسسة
Portugais fundação
Russe фонд
Japonais 財団
Basque fundazioa
Corse fondazione
Source : Google Translate API

Synonymes de « fondement »

Source : synonymes de fondement sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « fondement »

Combien de points fait le mot fondement au Scrabble ?

Nombre de points du mot fondement au scrabble : 15 points

Fondement

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