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Durée
Sommaire
- Définitions de « durée »
- Étymologie de « durée »
- Phonétique de « durée »
- Fréquence d'apparition du mot « durée » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « durée »
- Citations contenant le mot « durée »
- Images d'illustration du mot « durée »
- Vidéos relatives au mot « durée »
- Antonymes de « durée »
- Combien de points fait le mot durée au Scrabble ?
Définitions de « durée »
Trésor de la Langue Française informatisé
DURÉE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
durée \dy.ʁe\ féminin
-
Espace de temps pendant lequel une chose dure.
- La durée du monde.
- La vie de l’homme est de courte durée.
- Son règne fut de peu de durée, de longue durée.
- Cette mode eut peu de durée.
- La durée d’un traitement médical.
- La durée ordinaire des études.
-
Succession non interrompue des moments.
- L’espace et la durée.
- Mesurer la durée.
-
(Psychologie) Qualité vécue et subjective du temps, par opposition au temps objectif et mesurable.
- Tout homme qui obtient ce qu’il désire, ou qui va l’obtenir, veut la durée : rien de plus naturel que les serments prodigués par les amoureux. Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée vient l’ennui : c’est pourquoi beaucoup les confondent. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l’Amour, Albin Michel, 1961, page 147)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Espace de temps pendant lequel une chose dure. La durée du monde. La vie de l'homme est de courte durée. Son règne fut de peu de durée, de longue durée. Cette mode eut peu de durée. La durée d'un traitement médical. La durée ordinaire des études. Il se dit absolument du Temps, de la succession non interrompue des moments. L'espace et la durée. Mesurer la durée.
Littré (1872-1877)
-
1 Absolument. La continuation indéfinie. L'espace et la durée.
Pour suivre dans cette ouverture que l'Écriture nous donne, que chacun contemple cette durée infinie qui le précède et qui le suit, et qu'y voyant sa vie renfermée, il regarde ce qu'elle en occupe
, Nicole, Ess. de mor. 1er traité, ch. III. -
2Espace de temps que dure quelque chose. La durée d'un règne.
Vous avez résolu de nous voir demeurer En une obscurité d'éternelle durée
, Malherbe, IV, 3.Que tout ce qui m'a plu doit être de durée
, Corneille, D. Sanch. III, 4.Votre félicité sera mal assurée Dessus un fondement de si peu de durée
, Corneille, Perthar. III, 2.Nos termes sont pareils par leur courte durée
, La Fontaine, Fabl. XI, 8.Mais hélas ! tout ce qu'elle aimait devait être de peu de durée
, Bossuet, Anne de Gonz.J'en ai trop prolongé la coupable durée [de ma vie]
, Racine, Phèd. I, 3.Même tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée
, Racine, Esth. I, 4.En ce temple où tu fais ta demeure sacrée, Et qui doit du soleil égaler la durée
, Racine, Athal. III, 7.Par la suite des temps et par la durée des siècles
, Massillon, Car. Confess.Cette grande puissance temporelle des papes en Italie ne fut pas de durée
, Voltaire, Mœurs, 49.De durée, loc. adv. signifiant qui résiste à l'usure, à la fatigue. Une étoffe de durée.
Tout homme qui s'essouffle dans le travail fait plus que sa force ne lui permet, et par conséquent n'est pas bon ouvrier, c'est-à-dire ouvrier de durée
, La Quintinye, Jardins, I, 4.
SYNONYME
TEMPS, DURÉE. La durée ne présente d'autre idée que celle d'une persistance. Le temps y ajoute l'idée du nombre ; c'est une persistance ou une durée évaluée ; et de là vient que, quand on passe à l'éternité qui est infinie, on supprime bien l'idée du temps, mais on ne peut pas supprimer celle de la durée. En d'autres termes, les choses auraient une durée, quand même nous ne saurions la rapporter à aucune unité ; mais le temps proprement dit n'y serait pas, puisqu'il serait impossible de nombrer cette durée.
HISTORIQUE
XIIe s. L'ame s'en part, n'i put avoir durée
, Ronc. p. 147. Car joie a courte durée, Qui avient par tel folor
, Couci, I.
XIIIe s. [Elle] Ne peüst vers tel peine avoir nule durée [résister à une telle peine]
, Berte, XLVI. Nulz n'est seürs d'avoir longue durée ; Se vous moriez ains que fussiez amez, Sans joie avoir, auriez vo vie usée
, Cunelier, dans Bibl. des Chartes, 4e série, t. V, p. 38. Ge et toutes autres creatures avomes corte durée
, Psautier, f° 120. Si a danz Nobles li Lions Novelement la pes [paix] jurée, Se Dieu plaist, qui aura durée
, Ren. 1750.
XVe s. Et ne purent oncques les Escots avoir vicioire ni durée contre lui [Édouard 1er]
, Froissart, I, I, 2.
XVIe s. Un ouvrage de longue durée
, Amyot, Péric. 26. Ainsi l'amour tardive est de longue durée
, Ronsard, 239. Tout terme qui finit n'a pas longue lurée
, Ronsard, 675.
Étymologie de « durée »
- (Vers 1135) Participe passé féminin substantivé de durer[1].
Provenç. durada ; ital. durata ; d'un part. passif latin durata, de durare (voy. DURER).
Phonétique du mot « durée »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
durée | dyre |
Fréquence d'apparition du mot « durée » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « durée »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « durée »
-
Aussi ne s’occupe-t-il pas des coordonnées spatiales et temporelles par rapport auxquelles tout événement vrai se situe ; les endroits qu’il évoque ne sont pas de ce monde; et plutôt que des aventures ce sont des tableaux vivants qui s’y déroulent; la durée ne mord pas sur l’univers de Sade; il n’y a aucun avenir de son œuvre ni dans son œuvre.
Simone de Beauvoir — Privilèges -
Un événement était en cours, il le savait bien, M. Andesmas qu'il nomma leur rencontre, bien plus tard. Cet événement prenait très durement racine dans l'aride durée présente, mais il fallait néanmoins que ce fût fait, que ce temps-là aussi passât.
Marguerite Duras — L'Après-midi de Monsieur Andesmas -
Nul doute qu’il n’ait été quotidiennement chez [Céline] une caisse de résonance de l’antisémitisme ambiant dans la société française du temps : l’enfance de Céline coïncide pratiquement d’un bout à l’autre avec la durée de l’affaire Dreyfus.
Henri Godard — Céline -
La couleur dudit oiseau vert, rouge, bariolé, le cas échéant établirait la durée approximative du silence à respecter.
Jorge Semprùn — La Montagne blanche -
Pour vous, Monsieur, rien n’est encore perdu et nous vous adjurons de mettre un fond à votre tonneau des Danaïdes où, depuis plus d’un demi-siècle, vous ne cessez de jeter le meilleur de vous-même et de votre pensée dans des flots d’encre, car on a souvent comparé à ce tonneau percé que les malheureuses Danaïdes, pour un crime d’ailleurs intolérable à imaginer (sur cinquante, quarante-neuf d’entre elles avaient égorgé leurs maris le soir de leurs noces), furent condamnées à remplir éternellement ; on a comparé, dis-je, leur vain travail à celui du journaliste, et quoique vous ne soyez capable d’aucun meurtre, vous aussi vous subirez ce châtiment de travailler longtemps pour rien, votre travail au jour le jour n’étant assuré d’aucune durée. Vos amis vous demandent de rétablir cette situation.
Émile Henriot — Réponse au discours de réception de Robert Kempf -
Dans l'imaginaire populaire il n'y a pas de JO sans une vasque allumée en continu pendant toute la durée des épreuves.
Le Figaro — Pourquoi la flamme olympique reste allumée en continu pendant la durée des épreuves -
Il y a, dans les écrits du docteur Tillotson, un argument contre la présence réelle, aussi précis, aussi solide, & aussi bien exprimé, qu’on en puisse imaginer contre une doctrine qui mérite si peu d’être sérieusement réfutée. On convient universellement, dit ce docte prélat, que l’autorité, tant de l’écriture que de la tradition, ne repose que sur le témoignage des apôtres, qui furent témoins oculaires des miracles par lesquels notre sauveur prouva sa mission divine. L’évidence de la vérité de la religion chrétienne est donc moindre que l’évidence de la fidélité de nos sens : elle n’étoit pas plus grande dans les premiers auteurs de notre religion, & il est manifeste qu’elle a dû diminuer en passant d’eux à leurs disciples : de sorte que nous ne pouvons jamais être aussi certains de la vérité de leur témoignage, que nous le sommes des objets immédiats de nos sens. Or, une moindre évidence ne sauroit détruire une évidence supérieure : donc, quand même la doctrine de la présence réelle seroit clairement révélée dans l’écriture, on ne pourroit pourtant la recevoir, sans choquer les loix les plus saines du raisonnement, car, d’un côté, elle est en contradiction avec les sens, & de l’autre, les fondemens qu’on lui donne, l’écriture & la tradition, ont moins d’évidence, que ces mêmes sens, tant qu’on ne les considere que comme preuves externes, & quelles ne sont point adressées au cœur par l’opération immédiate du Saint-Esprit.Rien ne vaut mieux qu’un argument décisif de cette nature, pour fermer la bouche à la stupide bigoterie & à la superstition orgueilleuse, & pour nous délivrer de leur ridicule empire. Je me flatte d’avoir découvert un argument semblable, qui, s’il est juste, fera pour le savant & pour le sage, un boulevard éternel contre toute sorte d’illusions superstitieuses : & son utilité, par conséquent, s’étendra aussi loin que la durée du monde ; car, je présume que l’histoire profane ne cessera qu’alors de nous raconter des miracles & des prodiges.
David Hume — Essais philosophiques sur l’entendement humain. -
Le soleil en effet balaierait tout le studio, comme un projecteur de poursuite dans un music-hall frontalier. C’était dimanche, dehors les rumeurs étouffées protestaient à peine, parvenant presque à ce qu’on les regrettât. Ainsi tous les jours chômés, les heures des repas tendraient à glisser les unes sur les autres, on s’entendit pour quatorze heures – ensuite on s’y met. Un soleil comme celui-ci, développa le père de Paul, donne véritablement envie de foutre le camp. Ils s’exprimèrent également peu sur la difficulté de leur tâche qui requerrait, c’est vrai, de la patience et du muscle, puis des scrupules d’égyptologues en dernier lieu. Fabre avait détaillé toutes les étapes du processus dans une annexe aux plans. Ils mangèrent donc vers quatorze heures mais sans grand appétit, leurs mâchoires broyaient la durée, la mastication n’était qu’horlogère. D’un tel compte à rebours on peut, avant terme, convoquer à son gré le zéro. Alors autant s’y mettre, autant gratter tout de suite, pas besoin de se changer, on a revêtu dès le matin ces larges tenues blanches pailletées de vieilles peintures, on gratte et des stratus de plâtre se suspendent au soleil, piquetant les fronts, les cafés oubliés. On gratte, on gratte, et puis très vite on respire mal, on sue, il commence à faire terriblement chaud.
Jean Echenoz — L’Occupation des sols – Éditions de Minuit 1998 -
Nous décidâmes d'abord, par décret du 23 septembre, que les hommes restant sous les armes auraient à contracter un engagement en bonne et due forme pour la durée de la guerre. De ce fait, la situation des maquisards se trouvait légalement réglée.
De Gaulle — Mémoires de guerre -
Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis épuisé à vouloir fixer tout ce qui passe, et ce vain effort de chaque jour aura contribué à l’usure de ma vie. J’ai voulu arrêter le temps, reconstituer des aspects effacés, conserver de vieilles demeures, prolonger des arbres à bout de sève, éterniser jusqu’à d’humbles choses qui n’auraient dû être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies et qui à présent m’épouvantent…
Pierre Loti — Prime jeunesse
Antonymes de « durée »
Combien de points fait le mot durée au Scrabble ?
Nombre de points du mot durée au scrabble : 5 points