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Con
Sommaire
- Définitions de « con »
- Étymologie de « con »
- Phonétique de « con »
- Fréquence d'apparition du mot « con » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « con »
- Citations contenant le mot « con »
- Images d'illustration du mot « con »
- Traductions du mot « con »
- Synonymes de « con »
- Antonymes de « con »
- Combien de points fait le mot con au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | con | cons |
Définitions de « con »
Trésor de la Langue Française informatisé
CON, subst. masc. et adj.
A.− Subst., trivial. Région du corps féminin où aboutissent l'urètre et la vulve. Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu'elles ont égorgés (E. et J. de Goncourt, Journal,1885, p. 429).
− En partic. Sexe (organes génitaux externes) de la femme :
1. C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme.
Michelet, Journal,1857, p. 331.
2. Chez lui [Paul Gavarni], l'obsession presque morale du cul, du con. Sa fascination est là et c'est comme un éblouissement. Ses divagations, ses systèmes, sa philosophie y reviennent sans cesse, comme à un centre de l'humanité, l'anneau où passe la succession des générations.
E. et J. de Goncourt, Journal,1868, p. 404.
♦ P. méton., vieilli. Les choses du con. Rapports sexuels :
3. ... Daudet, comme un peu grisé par l'électricité de l'orage, dit : « Oh! c'est positif : dans les choses du con, j'ai été un scélérat, ...
E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 287.
B.− P. méton., au fig., vulg. [P. réf. au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité]
1. Subst. Personne idiote, bête. Vieux con, espèce de con :
4. « Mon cher maître, vous avez un merveilleux talent pour faire le portrait de vos amis. Quelle magistrale galerie de cons! »
E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 589.
SYNT. Grand, petit, sale con; une bande de cons; avoir l'air d'un con; être le roi des cons.
♦ Piège à cons. Attrape-nigaud.
♦ Ne fais pas le con (fam.). Sois raisonnable.
− Loc. À la con. Ridicule, sans valeur.
2. [En constr. d'attribut ou d'appos., avec valeur d'adj.; le plus souvent inv. en genre] Bête, stupide.
a) [En parlant d'une pers.] Tu es encore plus con que tu n'en as l'air (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 170).
♦ Loc. Con comme la lune. Tout à fait idiot. Je le trouvais con comme la lune (Céline, Mort à crédit,1936, p. 155).
b) [En parlant d'une chose abstr.] Ton histoire est drôlement con. C'est con, ce que tu dis là! (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 42).
− Par atténuation, fam. Naïf :
5. − Vous vous trompez, Annie. Si nous faisons mieux connaissance, vous vous apercevrez que « l'édification du socialisme » est la seule et unique tâche que je prenne au sérieux, ... ça a l'air un peu con de le dire comme ça... mais c'est vous qui m'y obligez...
Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 158.
Rem. On rencontre également le fém. conne (qui atteste le passage définitif du mot à l'emploi fig. comme subst. adjectivé). Eh conne, dit la voix de Gabriel, si y a personne tu boucles la lourde (Queneau, Zazie dans le métro, 1959, p. 179).
Prononc. : [kɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1195-1200 physiol. subst. (Roman de Renart, éd. M. Roques, 14568); 2. 1831 arg. adj. (Mérimée à Stendhal, Corr. gén., 1, 90 ds Quem.); 1872 conne (Larch., p. 101). 1 du lat. class. cunnus physiol.; 2 prob. réfection de conard* (FEW t. 2, p. 1541a). Fréq. abs. littér. : 184. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 69, b) 214; xxes. : a) 247, b) 727.
DÉR. 1.
Connard, conneau, connaud, conno(t),(conno, connot) subst. masc.,vulg. Triple idiot. Je me demande un peu! ... Où qu'il peut percher son connard qui va lui racheter des telles ordures? (Céline, Mort à crédit,1936, p. 616).Quand il rentrera l'autre guignol! ... on fera les connos et puis c'est tout! (Céline, Mort à crédit,1936p. 671).− 1reattest. a) 1280 conart lecture jugée possible par A. Långfors ds Romania t. 58, p. 288 (Clefs d'amors, éd. Doutrepont, 1315 : covart; var. B. Cornart); xives. (J. Le Senechal, Cent Ballades, éd. G. Raynaud); b) av. 1896 conneau (Verlaine, Correspondance, t. 3, p. 251); de con, suff. -ard*, -eau*. Le mot est peut-être dû à une altération de cornard* (cf. bon(n)e pour borne). − Fréq. abs. littér. Con(n)ard : 12.
2.
Connasse, subst. fém.,vulg. Femme très sotte. Tu veux partir, connasse. Oui, partir, cavaler ailleurs (A. Arnoux, Zulma l'infidèle,1960, p. 40).− 1reattest. a) 1610 anat. (Beroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, Kalendrier II, 212 ds Hug.); b) ca 1810 « femme ou homme bête » appliqué à la femme honnête et à la prostituée inexperte (d'apr. Esn. 1966); de con, suff. péj. -asse*.
3.
Connement, adv.,vulg. Bêtement. Faut pas, Pierrot, que tu te froisses; j'ai fait ça un peu connement hier, sous le coup d'une mauvaise impression (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 200).− 1reattest. 1953 id.; de con, suff. -ment2*.
Wiktionnaire
Adjectif - français
con \kɔ̃\
-
(Populaire) Bête, désagréable ou mauvais. Note : En ce sens, peut être invariable en genre (voir exemple).
- Le type qu’ils passent en entrevue est vraiment con. (bête)
- Ils sont tous cons dans ce magasin. (plutôt désagréables ou méchants)
-
Le temps ne fait rien à l’affaire
Quand on est con, on est con.
— (Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens) - Les bourgeois, c’est comme les cochons : plus ça devient vieux, plus ça devient c… — (Les Bourgeois, chanson de Jacques Brel)
- Elle est con, parfois, c’te fille ! ou encore Elle est conne, parfois, c’te fille !
-
(Populaire) Se dit de quelque chose de négatif, de surprenant, de déroutant, dont on peut dire que c’est dommage, qui ne se passe pas d’une bonne manière.
- Ah ! C’est trop con que le 1er janvier, cette année, tombe un dimanche !
-
(Populaire) Évident, simple, qui ne réclame pas une grande intelligence.
- Comment résoudre ce problème ? C’est tout con en fait.
-
(Populaire) Inepte, stupide.
- C’est complètement con, ce que tu viens de dire !
Nom commun 2 - français
con \kɑ̃.tɔ̃\ masculin
-
Abréviation de canton
- Asperomontais, d’Apremont-la-Forêt, cne du con de Saint-Mihiel, arrt de Commercy, dépt de la Meuse. — (Lucien Merlet, « Dictionnaire des noms donnés aux habitants des diverses localités de la France » (1re partie), Mélusine, (no. 5, première année), Librairie mythologique de Viaut, Paris, 5 mars 1877, p. 120)
- En 1790, lors de l’organisation du dépt, Woël devint chef-lieu de l’un des cons dépendant du distr. de Saint-Mihiel ; [...]. — (Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse : comprenant le nom des lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, Paris, 1862, page 264)
Nom commun 1 - français
con \kɔ̃\ masculin
-
(Vulgaire) Sexe des femmes.
- Pourvu que je foutisse un jeune con, que m’importait ?… J’allai nu au lit ; je trouvai des tétons naissants, un conin qui tressaillait. Je dépucelai… — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine ou Les Délices de l’amour, chapitre VI)
- Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1885, page 429)
- C’est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. — (Jules Michelet, Journal, 1857, page 331)
- C’est la plus jolie des trois. Ses cheveux tombent jusqu’aux talons. Elle a des seins et des fesses de statue. Le plus beau con de la famille, c’est le sien […] — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
-
(Par métonymie) (Vieilli) Rapport sexuel, dans l’expression les choses du con.
- Daudet, comme un peu grisé par l’électricité de l’orage, dit : « Oh ! c’est positif : dans les choses du con, j’ai été un scélérat. » — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1892, page 287)
-
(Vulgaire) (Injurieux) Personne stupide, désagréable ou mauvaise à force de bêtise. (pour une femme, on dit : conne)
- Et tous deux qui font des conserves, ont parlé de la disette prochaine, qu'il fallait faire du lard « fumé » et que le Ministre du Ravitaillement, Boret, par l'établissement de ses taxes, était un « con » etc etc. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 98, page 65, 24 octobre 1918)
- « Un grand con de quatorze ans qui vient toujours nous emmerder quand on est après nos vaches. On ne lui demandait rien, on était là... — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 65)
- Alors, y dort le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! — (Dialogue de Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner, 1963)
- Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les r’connaît. — (Dialogue de Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner, 1963)
- Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l’École, je m’approchai et lus : « Le père Barrault est un con. » Mon cœur battit à se rompre, la stupeur me cloua sur place, j’avais peur. « Con », ça ne pouvait être qu’un de ces « vilains mots » qui grouillaient dans les bas-fonds du vocabulaire et qu’un enfant bien élevé ne rencontre jamais ; court et brutal, il avait l’horrible simplicité des bêtes élémentaires. C’était déjà trop de l’avoir lu : je m’interdis de le prononcer, fût-ce à voix basse. Ce cafard accroché à la muraille, je ne voulais pas qu’il me sautât dans la bouche pour se métamorphoser au fond de ma gorge en un claironnement noir. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, I, 1964)
-
– Tiens, pauvre idiot, dit-il, bois ! bois ! pendant que tu as encore une bouche pour boire.
– Merci, mon con, dit Maillat. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 45) - Je dépassai la cage et m’engageai dans une allée bordée de buissons fleuris lorsque j’entendis crier : « Pauvre con ! » derrière mon dos. Je me retournai : c’était effectivement le perroquet, qui répétait maintenant : « Pôv’ con ! Pôv’ con ! » avec une excitation croissante. — (Michel Houellebecq, Rudi, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, pages 15-16)
- Eh ben casse-toi alors, pauv’ con ! — (Nicolas Sarkozy, lors de l’épisode Casse-toi, pauv’ con !, 23 février 2008)
- Fallait qu’ils jactent, qu’ils fanfaronnent, qu’ils racontent tout fort leurs petites astuces cheloues, pour faire les malins. Et ça finissait toujours à leur désavantage, ces cons. — (François Pelosse, Virtuelle Affaire , TheBookEdition, 2014, page 63)
- Au lieu de traiter quelqu’un de con, traitez-le de benêt (prononcer beunet), de faquin, d’olibrius, de cuistre, de paltoquet, etc. — (Alain Bouissière, Le Bar du subjonctif, Hatier, 1999, page 42)
- Je n'aimerais pas ressembler à tout le monde, ni m'exprimer comme ces petits cons qui portent leur casquette à l'envers en sortant des « wesh ! » et des « yo ! ». — (Denis Labbé, Les Errants, tome 2 : Évolution, Éditions du Chat Noir, 2014)
- Je me suis forcé à lui sourire, parce qu'il avait peut-être assez souffert comme ça, et ce n'était peut-être pas sa faute s'il était con. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 9, Réédition Quarto Gallimard, page 500)
-
(Familier) (surtout (Nouvelle-Calédonie)) Terme d'adresse amical, ou façon de désigner plaisamment une tierce personne.
- T'as revu mon con de Fabien ?
- Salut mon con ![2]
Étymologie de « con »
- (Nom 1) Du latin cunnus (« gaine, fourreau, par analogie la vulve »)[1] Apparenté au grec ancien κυσός, κύσθος, kusós, kústhos
- (Nom 2) (XIIe siècle) (étymologie populaire) De l'ancien français conil (« vulve / lapin »), venant du latin cuniculus (« lapin / terrier ») à rapprocher du grec ancien κόνικλος, koniklos (« à la fois galerie de mine, lapin et vulve. »). La forme féminine "conne", au sens de "stupide", est attestée sous forme adjectivale en 1831 chez Mérimée et Stendhal.
- (Nom 3) (Abréviation) De canton.
Phonétique du mot « con »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
con | kɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « con » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « con »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « con »
-
Au quotidien, où que vous soyez, consultez le journal complet en ligne, dès 6h du matin.
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Le public est un con, le grand public est un grand con.
Jean-Marie Laclavetine — Première ligne -
Son chromosome est plus con que génital.
Anonyme -
Le vrai con est presque toujours béni.
Georges Filioux -
Je suis objecteur de science-con.
Roland Bacri -
Le whisky est le cognac du con.
Pierre Desproges — Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis -
Rien n'est plus voluptueux pour un pas-con que d'être pris pour un con par un con.
Frédéric Dard -
Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con.
François Cavanna — Le saviez-vous ? -
Noël au balcon, enrhumé comme un con
-
L'échec, c'est la réussite du con.
Frédéric Dard — Les Cons
Traductions du mot « con »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | con |
Espagnol | estafa |
Italien | contro |
Allemand | con |
Chinois | 骗局 |
Arabe | يخدع |
Portugais | vigarista |
Russe | против |
Japonais | 詐欺 |
Basque | con |
Corse | con |
Synonymes de « con »
Source : synonymes de con sur lebonsynonyme.frAntonymes de « con »
Combien de points fait le mot con au Scrabble ?
Nombre de points du mot con au scrabble : 5 points