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Bombe
Sommaire
- Définitions de « bombe »
- Étymologie de « bombe »
- Phonétique de « bombe »
- Fréquence d'apparition du mot « bombe » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « bombe »
- Citations contenant le mot « bombe »
- Images d'illustration du mot « bombe »
- Traductions du mot « bombe »
- Synonymes de « bombe »
- Antonymes de « bombe »
- Combien de points fait le mot bombe au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | bombe | bombes |
Définitions de « bombe »
Trésor de la Langue Française informatisé
BOMBE1, subst. fém.
BOMBE2, subst. fém.
Fam. Abréviation de bombance. Faire la bombe. Synon. de faire bombance :Wiktionnaire
Nom commun - français
bombe \bɔ̃b\ féminin
-
Projectile creux, en métal, rempli de poudre, qui, lancé avec un mortier, s’élève en l’air et, retombant, éclate quand la mèche a communiqué le feu à la poudre.
- Dans l’art de tirer les bombes, dont tant d’habiles gens se sont mêlés, M. de Ressons compta jusqu’à vingt-cinq défauts de pratique qu’il corrigea avec succès dans différentes rencontres. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Ressons.)
- On entendait gronder ces bombes effroyables. — (Voltaire, Henr. VI.)
- Les bourgeois, à la première bombe, se seraient rendus. — (Montesquieu, Lettres persanes 105.)
- Le géomètre nous donna soudain les propriétés de la ligne que la bombe avait décrite en l’air. — (Montesquieu, Lettres persanes 128.)
-
Engin rempli de substances explosives, qu’un choc ou un déclenchement automatique fait éclater.
- Sur le trottoir, l’un des hommes fit un saut fort comique, un saut de terreur sans doute, au moment où la bombe tomba devant lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Les poudres flash sont des mélanges pyrotechniques non seulement déflagrants, mais aussi détonants. Sur plusieurs centaines de bombes annuellement en cause, il y a environ 15% de cas où il est fait usage de poudres flash. — (Revue internationale de criminologie et de police technique, 1977, vol.30-31, p.414)
- En 1945, elle avait sept ans. Un matin, les bombes avaient commencé à pleuvoir. A Kobé, ce n'était pas la première fois qu’on les entendait, loin s’en fallait. — (Amélie Nothomb, Métaphysique des tubes, Éditions Albin Michel, Paris, 2000)
-
(Familier) (Figuré) Scandale ; incident.
- C'est désormais au Pakistan, ou en Iran, que la fréquentation des sites de téléchargement de films X est le plus assidue. Qui sait quelles bombes mentales s'allument dans les nuits solitaires de Kaboul ou de Karachi ? — (Hervé Juvin, Le gouvernement du désir, Éditions Gallimard, 2016)
- La bombe va éclater. Gare à la bombe, craignez un accident.
- Quoiqu’il [le cardinal de Bouillon] dût bien s’attendre qu’à la fin la bombe crèverait, il en parut accablé. — (Louis de Rouvroy, 78, 6.)
- Quelle bombe jetée au milieu de vous tous ! — (Marquise de Sévigné, 570.)
- Quelle bombe tombée au milieu des plaisirs ! — (Marquise de Sévigné, 460.)
- Le parti de Harlay fut le silence et d’attendre la bombe [l’éclat de son beau-père]. — (Louis de Rouvroy, 42, 240.)
- Sorte de bouteille de verre ronde, aussi appelée bonbonne.
- (Musique) Tambour de bonne taille, dont le diamètre peut parfois dépasser 1,50 mètre, grosse caisse.
-
Récipient sous pression utilisé en peinture à l’aérographe ou pour l’atomisation d’aérosols.
- […] et il s'empare de la bombe, enfin. Peter se retourne alors, appuie sur le spray. Rien, aucun « pchit!». Le truc est vide. Désespéré, il se maudit de l'avoir utilisé sur les faucheuses du mois dernier. — (Michael Mention, Adieu demain, Actes Sud, 2014)
- Il traversa la porte d'entrée et découvrit, dans la lumière blême des lampadaires, trois garçons, une collection de bombes de peinture alignée à leurs pieds, qui taggaient la devanture de la librairie. — (Jacques Asklund, Le fantôme mène l'enquête, Rageot Éditeur, 2010)
- (Pyrotechnie) Type de feu d’artifice.
- Partie arrondie d’un couvre-chef qui couvre la tête, aussi appelée calotte.
- (Équitation) Casque porté par les cavaliers.
-
(Argot) Très belle femme.
- D'autant qu'une bombe peroxydée d'une trentaine d'années, dont le décolleté profond comme une chanson de staracadémicienne tranchait radicalement avec la sagesse vestimentaire ambiante, envisageait de toute évidence de lui tomber sur le poil dans un avenir aussi proche qu’imminent, et qu'il se demandait à quelle sauce elle menaçait de le manger. — (Pierre Lucas, Des souris et des mômes, Police des mœurs Hors-série, Éditions Vauvenargues, 2014, chapitre 13)
- Les deux feujs accostent Manuela et Naomie, deux bombes noires et mortelles qui tapinent au bord de la route. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014)
- (Marine) Sortes de grosses boules en toile noire servant à la signalisation à grande distance.
-
Glace en forme de bombe.
- Une bombe au café.
-
(Argot) Fête, débauche, beuverie.
- J’ai connu encore le fils d’un ouvrier qui gagnait beaucoup d’argent. Et celui-là disait : « Il ne faut pas m’envier. Je prends une voiture pour un rien, je mange largement, je fume des cigares à trente-cinq centimes. Voulez-vous que je vous le confesse ? Je n’ai pas trouvé l’équilibre. Pendant toute ma vie, je me fais l’effet d’un ouvrier en bombe. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 86)
- Puisque je te dis qu’il est avec une femme en train de faire la bombe. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, Les Souliers du mort, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 972)
- Ce fut, en ce temps de relative splendeur, qu'un soir de bombe, à Montparnasse, il cueillit Geneviève à une table de café. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 29-30)
- […] celle en combinaison de dentelle et bas de soie noire avec laquelle, étant vierge, je me trouvai couché, une nuit de bombe crapuleuse, mais que je ne pus pas toucher parce que je me mis à dégurgiter sur les draps une nappe de vin rouge. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 145)
- Il faisait froid, il y avait de la neige à moitié fondue sous les pieds et cela sentait déjà l’après-fêtes, pénible comme une rentrée à l’aube, après une nuit de bombe, comme une table avec les restes du repas. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 66)
- Plongeon éclaboussant.
- Grand et inattendu succès, d’ordre littéraire ou musical.
-
« C’est la bombe ! Oui, Loïs, cette fois-ci, c’est la BOMBE ! »
Je ne compris rien à cette annonce. Loïs hocha la tête, pensif.
« N’allons pas si vite, dit-il. N’oubliez pas qu’il y a la coalition des éditeurs, et la barrière des vieux pompiers. » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 173) - Black Dog, Rock and Roll, The Battle of Evermore, Stairway to Heaven, Misty Mountain Up, Going to California et When the Levee Breaks, qui sont toutes des bombes, ont propulsé le quatuor britannique au sommet de la planète rock. — (Yves Leclerc, Le classique des classiques, Le Journal de Québec, 6 novembre 2021)
-
« C’est la bombe ! Oui, Loïs, cette fois-ci, c’est la BOMBE ! »
-
(Héraldique) Meuble représentant dans les armoiries une sphère surmontée d'un court col d’où sortent des flammes indiquant qu’elle explose. Elle est souvent confondue avec la grenade. Pour les distinguer certains illustrateurs utilisent des formes de flammes différentes mais il n’y a aucune règle en la matière.
- Écartelé : au 1er d’azur crusillé d’or et à deux bars adossés du même brochants, au 2e de gueules à trois bandes d’argent, à la biche couchée d’or brochante, au 3e de gueules à trois bandes d’argent, à la bombe de sable, enflammée d’or brochante, au 4e d'or à la bande de gueules chargé de trois alérions d’argent, qui est de Bezonvaux → voir illustration « armoiries avec une bombe »
-
(Québec) Contenant fermé ou refermable, pour faire bouillir de l'eau.
- Ainsi, divers mots et expressions, courants au Québec au début du siècle, ont pratiquement disparu aujourd'hui. En voici ... un barbier (un coiffeur) ; une bombe (une bouilloire) ; un haim (un hameçon) ; une pelle-à-feu (une sage-femme) ; etc. — (Mario Bélanger, Petit guide du parler québécois, Éd. Stanké, 1997)
- Mets la bombe sur le poêle.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Projectile creux, en métal rempli de poudre, qui, en arrivant à sa destination, éclate au moyen d'une fusée qui y est adaptée. Jeter des bombes. Lancer des bombes. La bombe a crevé en l'air. Gare la bombe! Un éclat de bombe. Voûte à l'épreuve de la bombe. Bombe d'avion. Il désigne aussi une Boîte quelconque, remplie de substances explosives, qu'un choc ou un déclenchement automatique fait éclater. Une bombe a été déposée à la porte de cet édifice. Bombe à retardement. Par analogie, il désigne un Vaisseau sphérique en verre destiné à contenir des liqueurs, comme le kirsch, le curaçao. Voyez BONBONNE. En termes de Marine, il se dit de Sortes de grosses boules en toile noire servant à la signalisation à grande distance. En termes de Pâtisserie, il se dit aussi d'une Glace en forme de bombe. Bombe au café, à la vanille. En termes de Physique, Bombes calorimétriques, Instruments servant à étudier les chaleurs de combustion. Fig. et fam., Il est tombé dans notre société comme une bombe, Il est arrivé au moment où on l'y attendait le moins.
Littré (1872-1877)
-
1Globe de fer creux rempli de poudre qui, lancé avec un mortier, s'élève en l'air et, retombant, éclate quand la mèche a communiqué le feu à la poudre.
Dans l'art de tirer les bombes, dont tant d'habiles gens se sont mêlés, M. de Ressons compta jusqu'à vingt-cinq défauts de pratique qu'il corrigea avec succès dans différentes rencontres
, Fontenelle, Ressons.On entendait gronder ces bombes effroyables
, Voltaire, Henr. VI.Les bourgeois, à la première bombe, se seraient rendus
, Montesquieu, Lett. pers. 105.Le géomètre nous donna soudain les propriétés de la ligne que la bombe avait décrite en l'air
, Montesquieu, ib. 128.Fig. Tomber comme une bombe arriver à l'improviste.
Elle tombe ici comme une bombe, à l'heure que j'y pense le moins
, Sévigné, 435. -
2Familièrement et figurément, malencontre, accident. La bombe va crever, il va survenir quelque malencontre. Gare la bombe, craignez un accident.
Quoiqu'il [le cardinal de Bouillon] dût bien s'attendre qu'à la fin la bombe crèverait, il en parut accablé
, Saint-Simon, 78, 6.Quelle bombe jetée au milieu de vous tous !
Sévigné, 570.Quelle bombe tombée au milieu des plaisirs !
Sévigné, 460.Le parti de Harlay fut le silence et d'attendre la bombe [l'éclat de son beau-père]
, Saint-Simon, 42, 240. - 3Boule en verre creux renfermant de la poudre fulminante et éclatant quand on marche dessus.
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4Sorte de bouteille de verre ronde, à collet fort court.
Bombes volcaniques, portions de lave en fusion que lancent les volcans.
Terme de marine. Bombe de signaux, grosse boule en toile noire qui est montée sur des cercles et hissée à des mâts, des vergues, etc.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
BOMBE.Les pentes sont formées par un lapilli composé de bombes de la grosseur de la tête… il faut supposer que le cratère a projeté de tous côtés une grêle de bombes de ce genre ; je n'ai rencontré aucune très grosse bombe ; la plus grosse avait un pied de diamètre ; la plupart variaient de la grosseur du poing à celle de la tête ; c'étaient presque toutes de simples boules de lave poreuse ; un certain nombre renfermaient un noyau irrégulier, exactement moulé dans une enveloppe de lave, mais sans adhérence, H. de Saussure, extrait du Journ. de Genève, dans Journ. offic. 29 août 1872, p. 5754, 1re col.
REMARQUE
La bombe se distingue des obus sphériques, parce que le diamètre en est plus fort et qu'elle présente, en général, des anses et un culot.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
BOMBE, s. f. (Artill.) est un gros boulet creux que l’on remplit de poudre, & qu’on jette par le moyen du mortier sur les endroits qu’on veut détruire. Elle produit deux effets : savoir, celui de ruiner les édifices les plus solides par son poids ; & celui de causer beaucoup de desordre par ses éclats : car lorsque la poudre dont elle est chargée prend feu, son effort rompt ou creve la bombe, & il en fait sauter les éclats à la ronde.
Le mot de bombe vient de bombus, crepitus, ou sibilus ani, à cause du bruit qu’elle fait.
M. Blondel croit que les premieres bombes furent jettées, en 1588, au siége de Wachtendonck, ville du duché de Gueldres. D’autres prétendent qu’un siecle auparavant, en 1495, on en jetta à Naples sous Charles VIII ; & ils tâchent de le prouver par un endroit du Verger d’honneur, composé par Octavien de Saint-Gelais, & par André de la Vigne. Strada dit que ce fut un habitant de Venlo qui se mêloit de faire des feux d’artifices, qui inventa les bombes. Les habitans de cette ville se proposerent de régaler de cette invention le duc de Cleves qui étoit venu chez eux, & à qui ils avoient donné un grand repas. Ils voulurent donc en faire la premiere expérience devant lui, & elle réussit beaucoup mieux qu’ils ne l’avoient prétendu : car la bombe étant tombée sur une maison, elle enfonça le toît & les planchers, & y mit le feu, qui s’étant communiqué aux maisons voisines, brûla les deux tiers de la ville, le feu étant devenu si violent qu’il ne fut pas possible d’arrêter l’incendie. Le duc se servit de cette invention au siége de Wachtendonck, qu’il entreprit peu de jours après.
« Je sai, ajoûte Strada, que quelques uns ont écrit qu’un mois ou deux auparavant, une pareille expérience avoit été faite à Berg-op-zoom par un Italien deserteur des troupes d’Espagne, qui s’étoit donné aux Hollandois, & leur avoit promis de faire des boules creuses de pierre ou de fer, qui étant jettées dans une ville assiégée, & se crevant après leur chûte, mettroient le feu par-tout : mais comme il préparoit son artifice, une étincelle étant tombée sur la poudre, il en fut tué, & laissa en mourant ceux pour qui il travailloit, dans l’incertitude si son secret auroit réussi ».
C’est seulement au siége de la Motte, en 1634, qu’on voit le premier usage des bombes en France. Le roi Louis XIII. avoit fait venir de Hollande un ingénieur Anglois nommé Mathus, qui employa les bombes avec succès en différens siéges, & qui fut tué à celui de Gravelines en 1658. Nous avons un livre de cet ingénieur, intitulé Pratique de la guerre, contenant l’usage de l’artillerie, bombe, &c.
Les figures 5. & 6. de la Pl. VII. de l’art milit. peuvent servir à donner une idée exacte de la bombe.
La fig. 5. fait voir une bombe telle qu’elle paroit à la vûe, & la fig. 6. en fait voir la coupe ou le profil.
Les parties A & B sont les anses de la bombe, & F est la lumiere de la fig. 5. Dans la fig. 6. l’épaisseur du métal est marquée par l’espace rempli de petits points ; CD est la fusée de la bombe enfoncée par la lumiere C qui est entre les anses A & B. Voyez Fusée & Mortier. Cette fusée sert à porter le feu dans la poudre dont la bombe est chargée, laquelle poudre en s’enflammant, fait crever la bombe.
La bombe qui est jettée par un mortier de 18 pouces 4 lignes de diametre, qui contient douze livres de poudre dans sa chambre concave en forme de poix, appellée de la nouvelle invention, a dix-sept pouces dix lignes de diametre. Voyez Chambre.
Elle a deux pouces d’épaisseur par-tout, excepté au culot qui a deux pouces dix lignes.
Sa lumiere a 20 lignes d’ouverture dehors, & dedans elle contient 48 livres de poudre, & pese sans sa charge 490 livres & un peu plus ; elle a deux anses coulées auprès de la lumiere.
Le mortier qui a 12 pouces 6 lignes de diametre, contient dans sa chambre 18 livres de poudre. Sa bombe a 11 pouces 8 lignes de diametre ; 1 pouce 4 lignes d’épaisseur par-tout, hors le culot qui a un pouce 8 lignes ; sa lumiere a 16 lignes d’ouverture par-dessus & par-dedans ; elle contient quinze livres de poudre ; elle a deux anses coulées auprès de sa lumiere, & elle pese sans sa charge environ 130 livres.
Les bombes qui sont jettées par des mortiers de 12 pouces, 3, 4 & jusqu’à 6 lignes de diametre, & qui ont dans leurs chambres concaves 12 & 8 livres de poudre, ont les mêmes proportions que la précédente.
C’est aussi la même chose pour la bombe qui sert au mortier ordinaire de 12 pouces, qui contient dans sa chambre cinq à 6 livres de poudre.
La bombe jettée par un mortier de 8 pouces 4 lignes de diametre, & qui porte 1 livre & de poudre dans sa chambre, a 8 pouces de diametre, 10 lignes d’épaisseur par-tout, hors le culot qui en a 13. Sa lumiere a un pouce de diametre par-dessus & par-dedans. Elle contient quatre livres de poudre ; elle a des anses de fer battu coulées avec la bombe, & elle pese sans sa charge 35 livres.
La bombe jettée par un mortier de 6 pouces de diametre, qui porte dans sa chambre une livre & un peu plus de poudre, a 6 pouces de diametre, 8 lignes par-tout, hors par le culot où elle a 11 à 12 lignes ; sa lumiere a 10 lignes d’ouverture par-dessus & par-dedans. Elle contient trois livres & demie de poudre, & elle pese sans sa charge, 20 livres ou environ ; ces sortes de bombes n’ont point d’anses ordinairement.
Il y a des cas où l’on peut diminuer la poudre dont la bombe est chargée, c’est-à-dire, lorsqu’on n’employe les bombes que pour ruiner les édifices, sans vouloir y mettre le feu, ou pour tirer sur les troupes ; car alors l’objet de la charge n’est que de faire crever la bombe ; par conséquent il ne faut que la quantité de poudre nécessaire pour produire cet effet. Or suivant ce qui est rapporté dans le Traité des armes & machines en usage à la guerre depuis l’invention de la poudre, M. Belidor a trouvé que trois livres de poudre étoit tout ce qu’il falloit pour faire crever les bombes de 12 pouces, & 1 livre pour celle de 8 ; ce qui doit faire présumer que 8 ou 10 livres suffiroient pour charger les bombes de 18 pouces, au lieu des 48 liv. dont on les charge ordinairement.
La fig. 7. de la Pl. VII. de l’art milit. fait connoître comment l’on coule une bombe de 11 pouces 8 lignes, & ainsi des autres.
E, noyau de terre.
F, place qu’occupe le métal, formant l’épaisseur de la bombe, & d’où l’on a tiré la terre douce qui étoit entre le noyau & la chappe.
Il faut observer que la terre se tire aisément, parce que la chappe est de deux pieces.
G chappe qui est de terre fort dure & recuite.
H est la lance qui passe au-travers du noyau, & qui le suspend en l’air pour laisser couler le métal entre le noyau & la chappe.
I, I, ouvertures où sont placées les anses, & par lesquelles on coule la bombe.
Pour qu’une bombe soit bien conditionnée, il faut qu’elle soit de bonne fonte, & d’une matiere douce & liante, pour éviter les souflures, les chambres & les évents, en sorte qu’elle soit à toute sorte d’épreuve. Elle doit être bien nette en-dedans, & il faut que le morceau de fer qui tient toûjours au culot après la fonte, & que l’on appelle lance, soit rompu.
La bombe doit être encore bien coupée, bien ébarbée par le dehors, & bien ronde ; avoir sa lumiere bien saine & les anses entieres, afin de la placer plus aisément dans le mortier.
Maniere de charger les bombes. Pour charger les bombes, il faut les emplir de poudre avec un entonnoir, y mettre ensuite la fusée CD, fig. 6. Pl. VII. de l’art milit. qu’on frappe ou enfonce dans la lumiere de la bombe avec un maillet de bois, & jamais de fer, crainte d’accident. A l’égard de la maniere de l’exécuter avec le mortier, voyez Mortier & Batterie de Mortiers. (Q)
La theorie du jet des bombes est l’objet principal de la Balistique. Voy. Balistique. On trouvera cette théorie expliquée à l’article Projectile.
Étymologie de « bombe »
Voy. BOMBARDE, la bombe ayant été ainsi nommée à cause du bruit qu'elle fait.
Phonétique du mot « bombe »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
bombe | bɔ̃b |
Fréquence d'apparition du mot « bombe » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « bombe »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « bombe »
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Il suffit de faire grandir la distance pour que les pires horreurs s'effacent. Cette distance historique s'apparente un peu à l'innocence de celui qui lâche une bombe à 10000 mètres d'altitude.
Marc Augé — Le Monde de l'éducation - Avril 2001 -
Pour faire passer une idée, une bombe de peinture est plus efficace qu'une bombe au napalm.
Régis Hauser — Les murs se marrent -
Internet c’est comme une chambre forte qui aurait une porte de secours grillagée. Je n’ai pas besoin de marteau-piqueur ni de bombe atomique pour y entrer. Il me suffit de passer par la porte.
Anonyme -
Les Chinois ne pourront jamais avoir la bombe H, parce qu'ils n'ont pas le même alphabet que nous...
Jacques Bergier -
Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique.
Marcel Pagnol — Critique des critiques, Nagel -
Il paraît que celui qui a inventé la bombe atomique, il aimait vachement les gens ! Alors arrête de me rendre service, tu veux ?
Patrice Leconte — Viens chez moi, j'habite chez une copine (1981) -
A ce rythme on sera bientôt les derniers animaux, visiteurs impolis, passagers en escale venus lâcher bombes atomiques.
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Les types n’arrivent pas à admettre qu’ils puissent rester toute leur vie avec la même femme. La solution est simple : il faut qu’elle soit bonniche et putain, vamp et lolita, bombe sexuelle et vierge effarouchée, infirmière et malade.
Frédéric Beigbeder — Mémoires d’un jeune homme dérangé -
Qui ne sent pas la bombe cuite et le vertige comprimé n'est pas digne d'être vivant.
Antonin Artaud — Van Gogh, le suicidé de la société, Gallimard -
Le plus grand danger de la bombe est dans l'explosion de bêtise qu'elle provoque.
Octave Mirbeau
Images d'illustration du mot « bombe »
⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.-
Photo de Stephen Leonardi via Unsplash
Traductions du mot « bombe »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | bomb |
Espagnol | bomba |
Italien | bomba |
Allemand | bombe |
Portugais | bomba |
Synonymes de « bombe »
Source : synonymes de bombe sur lebonsynonyme.frAntonymes de « bombe »
Combien de points fait le mot bombe au Scrabble ?
Nombre de points du mot bombe au scrabble : 11 points