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Baron
Sommaire
- Définitions de « baron »
- Étymologie de « baron »
- Phonétique de « baron »
- Fréquence d'apparition du mot « baron » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « baron »
- Citations contenant le mot « baron »
- Images d'illustration du mot « baron »
- Traductions du mot « baron »
- Synonymes de « baron »
- Combien de points fait le mot baron au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | baron | barons |
Définitions de « baron »
Trésor de la Langue Française informatisé
BARON1, ONNE, subst.
BARON2, subst. masc.
ART CULIN. Grosse pièce de bœuf. Baron d'agneau, de mouton. Les gigots, la selle et le filet d'un agneau, d'un mouton.Wiktionnaire
Nom commun 2 - français
baron \ba.ʁɔ̃\ ou \bɑ.ʁɔ̃\ masculin
- Grosse pièce de viande.
- Un baron d’agneau, de mouton.
-
(Métrologie) Chope de bière d’un litre (ou d’un demi-litre selon les régions).
- Un baron de bière.
Nom commun 1 - français
baron \ba.ʁɔ̃\ ou \bɑ.ʁɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : baronne)
-
(Noblesse) Grand seigneur du royaume.
- Le roi assembla ses barons.
- Les hauts barons, les principaux d’entre les seigneurs.
-
(Noblesse) Noble possédant une terre avec titre de baronnie.
- La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s’improvisait comte, marquis ou baron. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), p. 240, Bloud & Barral, 1883)
- L’autre est venu se présenter, en disant : « Je suis le baron des Acates », et M. le comte a dit : « Je vous croyais baron d’Agneau. » L’autre est parti sans dire un mot. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 336)
-
(Figuré) Homme puissant dans son domaine.
- Malgré sa chute et celle d'autres barons de la drogue, la Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne et les États-Unis son plus grand marché. — (AFP, En Colombie, on stérilise les envahissants hippopotames d'Escobar, Le Journal de Québec, 15 octobre 2021)
- Les hauts barons de la finance, de l’industrie, les financiers, les industriels les plus riches et les plus puissants.
-
(Vieilli) Mari.
- Il fallait encore qu’une femme fût autorisée par son baron, c’est-à-dire son mari, pour appeler ; mais sans cette autorité elle pouvait être appelée. — ( Montesquieu, De l’esprit des lois, 1748, livre XXVIII, chapitre XXV)
-
Faux client complice du vendeur qui achète un produit dans le but d’inciter de façon subliminale les gens à acheter aussi.
- J’utilisais un baron, vous savez ce que c’est un baron ? Un baron, c’est un faux client, qui achetait. — (Christophe Carrière, émission télévisuelle Touche pas à mon poste, 8 mai 2015)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Celui, celle qui possédait une baronnie. Il se disait autrefois des Grands seigneurs du royaume. Le roi assembla ses barons. Il s'est dit plus tard d'un Simple titre de noblesse conféré par le souverain.
Littré (1872-1877)
-
1Originairement, tout grand seigneur du royaume. Les hauts barons, les principaux d'entre les seigneurs.
Fig. Les hauts barons de la finance, de l'industrie, les financiers, les industriels les plus riches et les plus puissants.
- 2Tout gentilhomme possédant une terre avec titre de baronnie.
- 3Aujourd'hui simple titre de noblesse conféré par le souverain.
-
4Anciennement, mari.
Il fallait qu'une femme fût autorisée par son baron, c'est-à-dire son mari
, Montesquieu, Esp. XXVIII, 259.
HISTORIQUE
XIe s. Seigneur baron, à Charlemagne irez
, Ch. de Rol. v. Il nen i a chevalier ne barun…
, ib. CLXXIV. Deus ! quel baron, s'eüst [s'il avait] chrestienté !
ib. CXXIV.
XIIe s. Uns bers fu ja en l'antif pople Deu, e out num Helcana
, Rois, p. 1. De Roland le baron [brave], En Roncivaus, quant nos le trouveron…
, Ronc. p. 29. [Il] N'i a baron qui tant soit redoutanz [redoutable]
, ib. p. 34. Seignor baron, de vous ait Dex mercis
, ib. p. 86. Nostre sires est ja vengés Des haus barons qui or lui ont failli
, Quesnes, Romancero, p. 98. Se [je] ne l'oi à baron [mari], de deuil serai estainte
, Audefroi le Bastard, ib. p. 17. Cil dedans se defendent com nobile baron
, Sax. VIII. À la riche abaïe du baron Saint Maart [Médard]
, Sax. VIII.
XIIIe s. Li rois tous ses barons y eut fait assembler
, Berte, III. Maint haut baron l'adestrent mout debonnairement
, ib. IX. À Dieu [elle] s'est commandée et au baron saint Pierre
, ib. X. Et puis que elle aura douze ans passés, le seignor la peut semondre de prendre baron [mari]
, Ass. de Jér. I, 264. Feme sans le congé de son baron ne se pot metre en tel cas en cort por apeler
, Beaumanoir, LXIII, 1. Uns chevaliers espousa une dame la quele avoit enfans d'autre baron
, Beaumanoir, XII, 10. [Elle] Cest an pleure et cest an prie, Et cest an [elle] panra [prendra] baron
, Rutebeuf, 187.
XVe s. Cette nuit avoient fait le guet deux grands barons de France, le sire de Montmorency et le sire de Saint Sauf-lieu…
, Froissart, I, I, 139.
Étymologie de « baron »
- (Nom commun 1) (Date à préciser) Attesté dans le latin baro (« mercenaire ») chez Isidore de Séville, il a le sens de « homme » dans la Loi Salique et provient du gotique 𐌱𐌱𐍂𐍉, bārō, introduit dans la Romania par les mercenaires germaniques [1].
- Le sens nobiliaire est issu du vieux-francique sacebaro, également attesté dans la Loi Salique au sens de « greffier de justice » (→ voir ministre pour un autre mot qui a évolué du sens de « serviteur » à « personnage important »), composé de baro au sens précédent et de *sace- « litige, procès », peut-être à rattacher au norrois saka « accuser » (→ voir seek [2] en anglais, suchen en allemand).
- Le sacebaro devenu baro désigna ensuite les nobles du royaume ((856) Cum illustribus viris et sapientibus baronibus [post nomina episcoporum, abbatum, ducum, marchionum, comitum]), les vassaux issus de la noblesse.
- Le titre de noblesse supplanta peu à peu, dans la France féodale, le sens premier de « homme », et passa dans les autres langues romanes puis européennes.
- (Nom commun 2) (XVIIIe siècle) De l’anglais baron (« gros morceau »), d’origine inconnue [1].
Wallon, baron, mari ; anc. Français, ber ou bers, au nominatif, et baron, au régime ; provenç. bar, au nominatif, et baron, au régime ; espagn. varon ; ital. barone. Le sens de ce mot dans les langues romanes est homme fort, mari, guerrier vaillant, noble, seigneur. Baro se trouve dans la latinité, avec le sens : 1° de homme stupide ; 2° de goujat d'armée (et on lui attribue une origine gauloise) ; Isidore lui attribue le sens de mercenaire, dur au travail. Il y a dans le celtique : ancien kymri, bar, héros. On objecte que les noms latins ou allemands seuls donnent un sujet différent du régime : ber, baron ; mais connaît-on assez bien l'ancien celtique pour affirmer qu'il ne permettait pas une semblable flexion ; et n'a-t-on pas, dans le bas-latin, barus : barum vel feminam, de la Loi des Allemands ? Le celtique a aussi fear, homme ; et le fait est qu'on trouve varones dans des textes qui viennent des environs des Pyrénées, et farones dans un très vieil auteur (voy. DU CANGE). Diez est disposé à rapprocher baro de l'anc. haut allem. beran, goth. bairan, porter ; d'où le sens d'homme robuste, et toute la suite des significations. Burguy le tire aussi de bairan, porter, mais par une autre dérivation : anglo-sax. bearn ; frison, bern, un enfant, un être humain ; angl. sax. beorn, un homme, un grand. Ces étymologies allemandes, sans être complétement sûres, sont probables ; mais il est probable aussi que le celtique bar et peut-être fear ont concouru à confirmer et à préciser le sens du mot germanique dans les langues romanes et ont laissé des traces dans barus et dans faro. Dans l'ancien français, li ber, au nominatif singulier, de báro, avec l'accent sur l'a ; le baron, au régime singulier, de barónem, avec l'accent sur l'o ; li baron, au nominatif pluriel ; les barons, au régime pluriel. La nécessité de satisfaire par un accent qui se déplace à ber et baron, ne permet plus d'accorder aucune attention à vir, qui avait été proposé pour étymologie.
Phonétique du mot « baron »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
baron | baɾon |
Fréquence d'apparition du mot « baron » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « baron »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « baron »
-
Si l'homme est véritablement le roi de la création, le chien peut, sans être taxé d'exagération, en passer pour le baron, tout au moins.
Alphonse Allais — Pas de bile, Flammarion -
Hugo puissant et fort, Vigny soigneux et fin,D’un destin inégal, mais aucun d’eux en vain,Tentaient le grand succès et disputaient l’empire.Lamartine régna ; chantre ailé qui soupire,Il planait sans effort. Hugo, dur partisan(Comme chez Dante on voit, Florentin ou Pisan,Un baron féodal), combattit sous l’armure,Et tint haut sa bannière au milieu du murmure :Il la maintient encore ; et Vigny, plus secret,Comme en sa tour d’ivoire, avant midi, rentrait.
Charles-Augustin Sainte-Beuve — Pensée d’Août -
Et loin que la thérapie du serrement indéfini de ma main dans la main du baron me fît approcher, même sans jamais l'atteindre, d'un semblant de guérison (à quoi j'avais d'avance renoncé comme comprenant qu'elle est (ma main) inguérissable, suite à ce sévice ancien dont j'avais oublié le moment, les exactes circonstances)...
Jacques Géraud — Proustites -
— On me fait avaler des couleuvres toute la journée, répétait le baron.— Ne dites pas cela trop haut, mon cher général ;
Henri Stendhal — Lucien Leuwen -
Il y avait en Vestphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu’il était fils de la sœur de monsieur le baron et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps.Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Vestphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d’une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l’appelaient tous Monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Voltaire — Candide -
Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Voltaire — Candide
Traductions du mot « baron »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | baron |
Espagnol | barón |
Italien | barone |
Allemand | baron |
Portugais | barão |
Synonymes de « baron »
Source : synonymes de baron sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot baron au Scrabble ?
Nombre de points du mot baron au scrabble : 7 points