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Arbitre

Variantes Singulier Pluriel
Masculin et féminin arbitre arbitres

Définitions de « arbitre »

Trésor de la Langue Française informatisé

ARBITRE1, subst. masc.

A.− DR. Celui qui est agréé par les parties ou désigné par une autorité judiciaire ou consulaire pour juger et terminer un différend ou un litige :
1. Je suis juge-de-paix de mon canton, ou plutôt j'en suis l'arbitre et le conciliateur, ce qui est le véritable esprit de cette belle institution. Crèvecœur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 2, 1801, p. 307.
2. ... il est bien clair que lorsque chez nous, par exemple, un tribunal renvoie à des arbitres, selon la prescription de la loi, le jugement d'une contestation qui s'élève entre des commerçants associés, les arbitres n'ont pas seulement mission de constater des faits, mais aussi d'apprécier les droits et les obligations réciproques entre les associés, tels qu'ils résultent des faits qui ont amené la contestation. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 433.
Spécialement
Arbitre-rapporteur. ,,Auxiliaire de la justice commerciale que le tribunal peut nommer pour concilier les parties, et sinon, donner un avis sur le litige. Se distingue des experts et des arbitres proprement dits.`` (Cap. 1936).
Arbitre du commerce. ,,Personne inscrite sur une liste dressée par le tribunal de commerce, et que le tribunal charge d'instruire une affaire lorsqu'elle présente certaines difficultés.`` (Lemeunier 1969).
P. ext., ARM., JEUX, SP. Personne chargée de veiller à la régularité de manœuvres militaires, de compétitions ou de jeux sportifs :
3. Les petits garçons et les petites filles qui jouent, sautent de joie en l'entendant venir [le vieillard]. Il les baise, ... il se mêle avec eux, Il fait la paix, il est l'arbitre de leurs jeux, Quand il y a une belle partie à la promenade, à l'ombre, on l'attend. Chénier, Élégies,1794, p. 28.
Péj. Jouer les arbitres. ,,« Ô celui-là, il s'y entend pour jouer les arbitres! » = se dit d'un dégonflé, d'un lâcheur, d'une lopette qui ne se mouille pas.`` (Éd. 1967, s.v. arbitrer); cf. arbitrer IA.
Au fig.
a) [En parlant de la conscience] :
4. Établissons une controverse solennelle, une recherche publique de la vérité, non devant le tribunal d'un individu corruptible, ou d'un parti passionné, mais devant celui de toutes les lumières et de tous les intérêts dont se compose l'humanité; et que le sens naturel de toute l'espèce soit notre arbitre et notre juge. Volney, Les Ruines,1891, p. 144.
b) [En parlant d'une pers. ou d'une entité abstr.] :
5. ... le prêtre canadien n'est pas seulement le directeur de conscience de ses ouailles, mais aussi leur conseiller en toutes matières, l'arbitre de leurs querelles, et en vérité la seule personne différente d'eux-mêmes à laquelle ils puissent avoir recours dans le doute. Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 156.
[En parlant de Dieu] :
6. La conscience fournit une seconde preuve de l'immortalité de notre âme. Chaque homme a au milieu du cœur un tribunal où il commence par se juger soi-même, en attendant que l'arbitre souverain confirme la sentence. Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 1, 1803, p. 237.
B.− P. ext.
1. Personne ou collectivité à qui son autorité naturelle ou sa puissance confère un grand pouvoir pour juger ou décider. Arbitre suprême, souverain; arbitre de la situation.
a) [En parlant d'un personnage officiel, ou d'une collectivité publ.] :
7. Assurément, moi, dans une telle situation, j'arriverais à Calais à temps fixe et par journées d'étape, et je m'y trouverais le maître et l'arbitre de l'Europe ... Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 2, 1823, p. 277.
8. Si la bourgeoisie était demeurée non pas tant peut-être ce qu'elle était que ce qu'elle avait à être et ce qu'elle pouvait être, l'arbitre économique de la valeur qui se vend, la classe ouvrière ne demandait qu'à demeurer ce qu'elle avait toujours été, la source économique de la valeur qui se vend. Péguy, L'Argent,1913, p. 1108.
b) [En parlant d'un particulier] :
9. Philippe serait l'arbitre de ma destinée; il fallait que la solution vînt de lui seul. Maurois, Climats,1928, p. 174.
2. Celui qui oriente ou régente le goût et la mode. Arbitre des élégances :
10. Il n'y a plus de haute littérature en France depuis la mort de M. de Fontanes. C'était le dernier des Grecs. Lui seul soutenait la poésie et la belle prose sur le penchant de leur décadence. Il en était l'arbitre. Arbiter elegantiarum. Le goût, l'élégance, l'art des beaux vers, ont disparu avec lui, et personne ne se présente pour le remplacer. Chênedollé, Journal,1821, p. 108.
11. C'est seulement quelques mois après la parution, que Paul Souday, l'arbitre officiel des lettres, le redouté mentor du Temps, s'est occupé de moi. R. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques et littér.,1955, p. LIX.
PRONONC. : [aʀbitʀ ̥].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1213 dr. « personne désignée pour régler un litige entre les parties » (Faits des Romains, 177, 23-25, cité par L. F. Flutre ds Romania t. 65, p. 482 : Cesar mist arbitres antre Espire et les citez qui domachiees estoient, que ce eussent de retor les citez); p. ext. 1654 « maître, souverain » (Perrot d'Ablancourt, Trad. de Lucien : le Navire ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Il n'est rien de plus grand ni de plus divin que d'estre soi-même l'auteur et l'arbitre de sa fortune); 1902 sp. « personne désignée pour veiller à la régularité d'une épreuve » (Toulet, Mariage de Don Quichotte, 251 : Le capitaine ayant accepté tout de suite de jouer l'arbitre, on convint qu'il aurait l'air de suivre son propre mouvement). Empr. du lat. arbiter attesté d'abord au sens de « témoin » (Plaute, Capt., 219 ds TLL s.v., 404, 25) puis terme de dr. « arbitre » (Loi des XII Tables, Fest. 273, ibid., 405, 15).
BBG. − Barr. 1967. − Bible 1912 (s.v. arbitrage). − Bouillet 1859. − Cap. 1936. − Éd. 1913. − Éd. 1967. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − Lar. comm. 1930. − Lavedan 1964. − Le Clère 1960. − Lemeunier 1969. − Marcel 1938. − Miq. 1967. − Noël 1968. − Noter-Léc. 1912. − Pucheu (R.). Le Fr. « modéré ». Fr. Monde. 1971, no80, p. 46. − Réau-Rond. 1951. − Spr. 1967. − St-Edme t. 1 1824.

ARBITRE2, subst. masc.

PHILOS., vx. ,,Volonté au sens le plus général du mot (...). Liberté morale, en tant que bonne volonté.`` (Lal. 1968).
Libre arbitre ou, vx, franc arbitre. Pouvoir de choisir ou de ne pas choisir un acte, de choisir entre le bien et le mal; p. ext., absence de contrainte. Anton. serf arbitre.Avoir son livre arbitre, user de son libre arbitre :
1. ... l'homme est libre, il a en lui une puissance d'agir et de déterminer, de commencer une série de mouvements opposés à ceux des sensations et des passions. Le fatalisme des sensations est incompatible avec la croyance au libre arbitre. Maine de Biran, Journal,1815, p. 85.
2. La volonté est le siège du libre-arbitre en même temps que de l'amour; nous aimons par le même organe qui nous donne l'empire de nos actes, et qui nous impose avec cet empire la responsabilité de nous-mêmes. Lacordaire, Conf. de Notre-Dame,1848, p. 168.
3. Il ne serait pas impossible de montrer ce que sa [de Descartes] doctrine de la liberté doit aux spéculations médiévales sur les rapports de la grâce et du libre arbitre, problème chrétien par excellence. Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,t. 1, 1931, p. 14.
4. Nature équivoque et d'autant plus déroutante qu'il est à la fois notre « nature » et ce par quoi nous transcendons cette nature en la voulant, le libre-arbitre ne se laisse définir que par des couples de caractères contradictoires. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 238.
Rem. 1. Libre arbitre ,,tend de plus en plus à s'opposer à liberté, par la prédominance du caractère arbitral ou même arbitraire d'une décision qui, comme le dit Descartes, ferait paraître un défaut dans la connaissance plutôt qu'une perfection dans la volonté.`` (M. Blondel ds Lal. 1968). 2. Puissance d'agir et de déterminer (ex. 1), attribut essentiel de toute nature intelligente, le libre arbitre requiert l'indépendance de la volonté où il a son siège (ex. 2), soustrait l'homme à l'emprise des sens ou d'une volonté étrangère, entretient une relation essentielle avec l'amour (ex. 1). Pour le théologien il prend tout son relief en posant le problème de ses relations avec la grâce divine (ex. 3). Au regard de la philos., la nature du libre arbitre demeure équivoque et se laisse définir par des couples de caractères antinomiques (ex. 4).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1265 franc arbitre « libre volonté de choisir » (Ph. de Novare, Quatre Ages de l'homme, 6 éd. M. de Freville, ds T.-L. : il ont franc arbitre de faire bien ou mal); 1267-68 « id. » (Brunet Latin, Trésor, 275, éd. Chabaille, ibid. : les œvres que li hom fait par sa propre volenté sont quant uns hom esmuet ses membres et son corage par son arbitre a aquerre les vertuz ou les vices); 1649 libre arbitre (Descartes, Passions de l'âme, part. III, art. 152 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Je ne remarque en nous qu'une seule chose qui nous puisse donner juste raison de nous estimer, à savoir l'usage de notre libre arbitre et l'empire que nous avons sur nos volontés). Empr. du lat. arbitrium (attesté dep. Térence, Haut., 25 ds TLL s.v., 410, 80; au sens de « décision, jugement », cont. non jur.); (au sens de « pouvoir de choisir entre le bien et le mal », dep. Cicéron, Phil., 6, 4, ibid., 412, 69).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 717. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 345, b) 698; xxes. : a) 630, b) 1 131.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − Franck 1875. − Goblot 1920. − Lafon 1969. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Marcel 1938. − Miq. 1967.

Wiktionnaire

Nom commun - français

arbitre \aʁ.bitʁ\ masculin et féminin identiques

  1. Personne choisie pour terminer un différend.
    • Prendre, nommer, choisir quelqu’un pour arbitre.
    • Convenir d’arbitres.
    • S’en rapporter à des arbitres.
    • Tiers arbitre.
    • Il instaure également un rôle d’arbitre pour le juge d’instruction. — (Jean-Marie Coulon, Daniel Soulez Larivière, La justice à l’épreuve, 2002)
  2. (Sport) Celui qui est chargé au cours d'un jeu d'en faire respecter les règles.
    • Arbitre de football.
  3. Maitre absolu.
    • Vous êtes l’arbitre de mon sort, de ma fortune.
    • Dieu est l’arbitre de la vie et de la mort, est l’arbitre du monde.
    • Ce prince s’est rendu l’arbitre de la paix et de la guerre.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ARBITRE. n. m.
Celui qui est choisi par une ou plusieurs personnes pour terminer un différend. Prendre, nommer, choisir quelqu'un pour arbitre. Convenir d'arbitres. S'en rapporter à des arbitres. Tiers arbitre. Il signifie aussi Maître absolu. Vous êtes l'arbitre de mon sort, de ma fortune. Dieu est l'arbitre de la vie et de la mort, est l'arbitre du monde. Ce prince s'est rendu l'arbitre de la paix et de la guerre.

Littré (1872-1877)

ARBITRE (ar-bi-tr') s. m.
  • 1Celui qui, agréé ou désigné par les parties, juge un différend. Sa probité le rend l'arbitre de tous les États, Fénelon, Tél. V. Il faut prendre pour arbitre un peuple voisin, Fénelon, ib. XXIII. Je vous fais notre arbitre, et vous nous jugerez, Racine, Brit. IV, 2. Dois-je sur sa foi La prendre pour arbitre entre son fils et moi ? Racine, ib. I, 4. Vous-même, amour à part, je vous en fais arbitre, Corneille, Nicom. I, 2.

    Tiers arbitre, l'arbitre chargé de décider entre deux autres.

  • 2 S. m. et f. Maître absolu, maîtresse absolue. Arbitre de la vie et de la mort. La fortune est l'arbitre de toutes choses. Mais parle… de son sort qui t'a rendu l'arbitre ? Racine, Andr. V, 3. Et des jours de son frère arbitre souveraine, Racine, Baj. I, 1. Il vous fait de son sort arbitre souveraine, Racine, Brit. V, 1. De la Grèce déjà vous vous rendez l'arbitre, Racine, Iph. IV, 6. Mais si de leur puissance ils vous laissent l'arbitre, Corneille, Sertor. II, 2. Quand de toute l'Asie il se fut vu l'arbitre, Corneille, Cinna, III, 4. Lorsqu'il se vit établi arbitre souverain des lois, Fléchier, le Tel. Ils se rendirent les arbitres de la doctrine, Bossuet, Hist. II, 5. On ne laisse pas les convalescents arbitres de leur nourriture, Bossuet, Lett. Corn. 62. Chacun s'est fait à soi-même un tribunal où il s'est rendu l'arbitre de sa croyance, Bossuet, Reine d'Angl.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et tel digneté li jugiés Qu'il poïst estre arbitre et juge, la Rose, 15229. Et s'il i a contenz [dispute], il doit estre ostez par arbitre esleuz d'une partie et d'autre, Liv. de Just. 16. Il est bon que noz parlons en cest capitre qui ensuit, d'une maniere de juges c'on apele arbitres, Beaumanoir, XLI, 1. Tex manieres de descors doivent estre apaisé par le [la] declaration que li arbitre font en lor recort, Beaumanoir, XXXIX, 7.

XIVe s. Estre arbitres et modereurs du publique conseil, Bercheure, f° 35, verso.

XVIe s. Lavinus feit response que les Romains ne le vouloient point pour arbitre, ny ne le craignoient point pour ennemy, Amyot, Pyrr. 34.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

ARBITRE, s. m. en terme de Droit, est un juge nommé par le magistrat, ou convenu par deux parties, auquel elles donnent pouvoir, par un compromis, de juger leur différend suivant la loi. V. Juge & Compromis.

Les Romains se soûmettoient quelquefois à un seul arbitre : mais ordinairement ils en choisissoient plusieurs qu’ils prenoient en nombre impair. Voyez Arbitrage.

Dans les matieres qui regardoient le public, telles que les crimes, les mariages, les affaires d’état, &c. il n’étoit pas permis d’avoir recours aux arbitres. On ne pouvoit pas non plus appeller d’une sentence ou d’un jugement par arbitre ; l’effet d’un appel étoit de suspendre l’autorité d’une jurisdiction, & non pas d’un pacte, d’une convention ou d’un contrat. Voyez Appel. Chez les modernes, il y a ordinairement différentes sortes d’arbitres ; quelques-uns sont obligés de procéder suivant la rigueur de la loi, & d’autres sont autorisés par les parties mêmes à s’en relâcher & suivre l’équité naturelle ; ils sont appellés proprement arbitrateurs. Voyez Arbitrateur.

Les uns & les autres sont choisis par les parties : mais il y en a une troisieme sorte qui sont des arbitres nommés par les juges, lesquels sont toûjours tenus de juger suivant la rigueur du droit.

Justinien (L. ult. C. de recept.) défend absolument de prendre une femme pour arbitre, comme jugeant qu’une pareille fonction n’est pas bienséante au sexe : néanmoins le pape Alexandre III. confirma une sentence arbitrale donnée par une reine de France. Le cardinal Wolsey fut envoyé par Henri VIII. à François premier, avec un plein pouvoir de négocier, de faire & de conclurre tout ce qu’il jugeroit convenable à ses intérêts ; & François premier lui donna le même pouvoir de son côté, de sorte qu’il fut constitué le seul arbitre de leurs affaires réciproques.

Les arbitres compromissionnaires doivent juger à la rigueur aussi-bien que les juges, & sont obligés de rendre leur jugement dans le tems qui leur est limité, sans pouvoir excéder les bornes du pouvoir qui leur est prescrit par le compromis : cependant si les parties les ont autorisés a prononcer selon la bonne foi & suivant l’équité naturelle, sans les astreindre à la rigueur de la loi, alors ils ont la liberté de retrancher quelque chose du bon droit de l’une des parties pour l’accorder à l’autre, & de prendre un milieu entre la bonne foi & l’extrème rigueur de la loi. De Launay, traité des Descentes.

Les actes de société doivent contenir la clause de se soûmettre aux arbitres pour les contestations qui peuvent survenir entre associés ; & si cette clause étoit omise, un des associés en peut nommer, ce que les autres sont tenus pareillement de faire ; autrement il en doit être nommé par le juge, pour ceux qui en font refus.

En cas de decès ou d’une longue absence d’un des arbitres, les associés en peuvent nommer d’autres, sinon il doit y être pourvû par le juge, pour les refusans.

Quand les arbitres sont partagés en opinions, ils peuvent convenir de sur-arbitres sans le consentement des parties ; & s’ils n’en conviennent, il en est nommé par le juge. Pour parvenir à faire nommer d’office un sur-arbitre, il faut présenter requête au juge en lui exposant la nécessité d’un sur-arbitre, attendu le partage d’opinions des arbitres ; & l’ordonnance du juge sur ce point doit être signifiée à la diligence d’une des parties aux arbitres, en les priant de vouloir procéder au jugement de leur différend. Les arbitres peuvent juger sur les pieces & mémoires qui leur sont remis, sans aucune formalité de justice, & nonobstant l’absence de quelqu’une des parties.

Tout ce qui vient d’être dit a lieu à l’égard des veuves, héritiers & ayans cause des associés, & est conforme aux articles 9. 10. 11. 12. 13. & 14. du tit. IV. de l’Ordonnance de 1673.

Dans les contrats ou polices d’assûrance, il doit y avoir une clause par laquelle les parties se soûmettent aux arbitres en cas de contestation. Art. 3. du tit. VI. du Liv. III. de l’Ordonnance de la Marine, du mois d’Août 1681.

On peut appeller de la sentence des arbitres, quand même il auroit été convenu, lors du compromis, qu’on n’appelleroit pas. (H)

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Étymologie de « arbitre »

Bourguig. airbitre ; provenç. arbitre ; espagn. et ital. arbitro ; d'arbiter.

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(Date à préciser) Du latin arbiter (« spectateur, témoin », « arbitre, juge », « maitre qui dispose à son gré, arbitre suprême »).
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Phonétique du mot « arbitre »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
arbitre arbitr

Fréquence d'apparition du mot « arbitre » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « arbitre »

  • Un seul arbitre au monde est incorruptible : celui que vous essayez d'acheter.
    Loi de Murphy
  • Chercher le prévisible en chacun, c’était nier l’irrationnel de tous, leur poésie, leur absurdité, leur libre arbitre.
    Tonino Benacquista — Quelqu’un d’autre
  • L’arbitre de football aimait tellement sa profession que chaque fois que sa femme le trompait, il lui montrait un carton jaune...
    Roger Pierre
  • Le libre arbitre est la condition de la certitude.
    Maurice Schumann — Angoisse et certitude
  • Un arbitre est chargé de couper la poire en deux au moyen du fil à couper le beurre.
    Auguste Detoeuf
  • Le sort apaise les différends, et il est l'arbitre entre les grands mêmes.
    La Bible — Le livre des proverbes
  • Le véritable homme d'Etat est celui qui s'institue arbitre impartial entre ses ambitions et l'intérêt général.
    Firmin van den Bosch — Aphorismes du temps présent
  • L'homme semble prédestiné au mal. En même temps il est libre. Comment concilier libre arbitre et prédestination ?
    Anthony Burgess — Entretien avec Sophie Lannes - Juin 1977
  • Le libre arbitre n’est pas à l’usage exclusif des arbitres de catch à treize et de rugby à quatre.
    Pierre Dac — Arrières-pensées
  • L'arbitre a toujours été acheté par l'autre camp.
    Loi de Murphy
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Traductions du mot « arbitre »

Langue Traduction
Anglais referee
Espagnol árbitro
Italien arbitro
Allemand schiedsrichter
Chinois 仲裁人
Arabe المحكم
Portugais árbitro
Russe арбитр
Japonais 仲裁人
Basque arbitro
Corse arbitru
Source : Google Translate API

Synonymes de « arbitre »

Source : synonymes de arbitre sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « arbitre »

Combien de points fait le mot arbitre au Scrabble ?

Nombre de points du mot arbitre au scrabble : 9 points

Arbitre

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