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Tyran

Variantes Singulier Pluriel
Masculin tyran tyrans

Définitions de « tyran »

Trésor de la Langue Française informatisé

TYRAN, subst. masc.

I.
A. − HIST. DE L'ANTIQ. En Grèce, Sicile, Italie méridionale, chef politique, généralement d'origine populaire, qui a usurpé le pouvoir dans une cité ou un État libre. Pisistrate, tyran d'Athènes; Denys, tyran de Syracuse; Nabis, tyran de Sparte. À la tête des Trente tyrans paroissoit Critias, philosophe et bel-esprit de l'école de Socrate (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 99).C'est un fait général et presque sans exception dans l'histoire de la Grèce et de l'Italie, que les tyrans sortent du parti populaire et ont pour ennemi le parti aristocratique (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 447).
B. − P. ext.
1. [Désigne une pers.]
a) Souverain, personne détenant un pouvoir politique, qui exerce une autorité arbitraire et absolue, sans respect des lois et en usant généralement de méthodes oppressives et violentes. Synon. despote, potentat.Tyran cruel; tyran du peuple; subir le joug des tyrans; mort aux tyrans! (cri de la période révolutionnaire). Trente mille Hollandais, appelés par Bonaparte sur la Vistule, ayant absolument refusé d'obéir, il a fait fusiller huit officiers qui apparemment s'étaient montrés un peu trop négatifs; l'armée a persisté dans son refus, de manière que l'atrocité du Tyran ne lui aura valu que de la haine et du danger (J. de Maistre, Corresp., 1807, p. 380).Les tyrans sont les mêmes partout. Écoutez notre Hitler, qui est, lui, le pur militaire selon l'esprit et le cœur de l'état-major (Alain, Propos, 1935, p. 1276).
P. métaph. Est-ce que la colombe échappe Au vautour, ce tyran des airs? (Dumas père, Chev. Maison-Rouge, 1847, I, 2etabl., 4, p. 25).
b) Personne qui, du fait de sa situation, de sa richesse, etc., abuse vis-à-vis de son entourage de son autorité, de son pouvoir (dans le domaine des relations familiales, affectives ou d'une activité professionnelle, sociale, religieuse, etc.). Synon. despote, dictateur.Agir, se comporter en tyran; être le tyran de ses enfants, de son conjoint, de ses subordonnés; être un petit, un vrai tyran; être le tyran du bureau, de la maison; être le tyran des arts, des lettres. Ces femmes sèches ou grasses, altières, sûres de soi, tyrans acrimonieux de leurs maisons, tyrans doucereux de la maison de Dieu (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 39).Il suffit de n'importe qui, d'un Voltaire ou d'un Renan, ou de moins encore, si possible, d'un gazetier, d'un tyran de chef-lieu de canton (...) pour dérouter et précipiter dans un marécage inextricable des milliers de pauvres jeunes gens (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 264).
Tyran domestique. Celui, celle qui manifeste une domination absolue et impitoyable au sein de sa famille. Il y a des tyrans domestiques, mâles et femelles, qui règnent par l'expression, par la manière d'ordonner, de louer, de blâmer (Alain, Propos, 1913, p. 159).
P. exagér. et p. plaisant. C'est peut-être une solution qui donnera satisfaction aux dames et à leur tyran, le coiffeur: les cheveux courts le matin et la perruque le soir (Stéphane, Art coiff. fém., 1932, p. 158).
Au fém., rare. Méchante, laide, cruelle, tyranne, petit joli monstre! Tu te ris de mes menaces, de mes sottises; ah! si je pouvais, tu sais bien, t'enfermer dans mon cœur, je t'y mettrais en prison (Napoléon Ier, Lettres Joséph., 1796, p. 49).
2. [Désigne une réalité concr. ou abstr. qui s'impose d'une manière absolue à l'esprit, aux sentiments, à la volonté de qqn] L'amour, l'argent, les passions sont des tyrans. Ce tyran cruel auquel nous obéissons tous: la vanité (Stendhal, Abbesse Castro, 1839, p. 142).C'est [la raison] un bon tyran qui veut bien faire le meilleur usage de son autorité souveraine, mais qui la maintient absolument (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, 1846, p. 591).
En appos. avec valeur d'adj. L'esprit tyran essaie de se cacher à lui-même ces choses; mais l'esprit libre les a depuis longtemps éclairées (Alain, Propos, 1932, p. 1096).
II. − ORNITH. Passereau d'Amérique de la famille des Tyrannidés, de petite taille, pourvu d'un bec robuste, qui se nourrit d'insectes en vol et qui fait preuve d'un caractère hardi et combattif. Synon. gobe-mouches (d'Amérique).Le tyran intrépide, petit oiseau d'audace extraordinaire, couvre de son abri des espèces plus grosses, qui le suivent et se fient à lui (Michelet, Oiseau, 1856, p. 222).
REM.
Tyrannidés, subst. masc. plur.,ornithol. Famille d'oiseaux passériformes, de petite taille, qui vivent en Amérique. L'agressivité des Tyrannidés est à souligner, ils attaquent tout Oiseau de proie, Corvidé ou autre, passant sur leur territoire et quelle que soit la taille de l'intrus (Zool., t. 4, 1974, p. 581 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc. et Orth.: [tiʀ ɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 2emoit. xes. tiranz « chef politique despotique et cruel » (St Léger, éd. J. Linskill, 152); déb. xiiies. tiran (Chastoiement, éd. A. Hilka et W. Söderhjelm, version B, 2881); b) 1372-74 tirant « celui qui a usurpé la puissance souveraine et qui l'exerce arbitrairement » (Oresme, Politiques, éd. A. D. Menut, 201c); 2. 1778 désigne un oiseau gobe-mouche (Buffon, Hist. nat., Oiseaux, t. 4, p. 571). Empr. au lat.tyrranus, -i « souverain », « despote, usurpateur », du gr. τ υ ́ ρ α ν ν ο ς « maître absolu », par suite « celui qui usurpe le pouvoir absolu dans un État libre », d'où « tyran, despote », et p. anal. le roitelet, oiseau, cf. lat. sc. tyrannus « id. » (Belon, Hist. de la nature des oyseaux, p. 345). Fréq. abs. littér.: 1 657. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 255, b) 2 198; xxes.: a) 1 201, b) 1 514. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 436. − Quem. DDL t. 30.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

tyran \ti.ʁɑ̃\ masculin

  1. (Ornithologie) Passereau de la famille des Tyrannidés.
    • La première espèce des tyrans est le titiri ou pipiri: il a la taille et la force de la pie-grièche grise. — (Georges Louis Leclerc Buffon, Hippolyte Romain Joseph Duthillœul, œuvres complètes de Buffon: Oiseaux, 1822, page 115)

Nom commun 1 - français

tyran \ti.ʁɑ̃\ masculin

  1. (Antiquité) Roi absolu, monarque, despote qui usurpe la puissance souveraine.
    • Les tyrans furent nombreux dans la Grèce du sixième et du cinquième siècle avant notre ère : Pisistrate fut l’un des plus célèbres.
  2. Celui qui exerce la puissance souveraine arbitrairement et sans contrôle.
    • Une faction puissante conspire avec les tyrans de l’Europe pour nous donner un roi, avec une espèce de constitution aristocratique.— (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
    • Il est vrai que si, comme il arrivait habituellement, ils se mettaient sous la protection d’un des petits tyrans de leur voisinage, […] ils pouvaient jouir d’un repos temporaire. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  3. Celui qui gouverne avec injustice et sans aucun respect pour les lois et les libertés humaines.
    • On appelle tyran le souverain qui ne connaît de lois que son caprice, qui prend le bien de ses sujets, et qui ensuite les enrôle pour aller prendre celui de ses voisins. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
    • C'est toujours ce discours-là qui pousse les tyrans du tiers-monde à faire la simagrée de la démocratie, à jouer à la parodie des droits de l'homme. — (Daryush Shayegan, La lumière vient de l'Occident: Le réenchantement du monde et la pensée nomade, Éditions de l'Aube, 2015, dans l'introduction.)
    • Mon vénéré père disait qu’il n’y a pas pire tyran qu’un montreur d’ânes devenu sultan. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 28)
  4. (Figuré) Quelqu’une ou quelqu'un qui abuse de son autorité.
    • Mais ne savais-je pas bien que les tyrans de tout genre allaient reprendre espoir dans ces jours de malheur où l’obéissance passive était restaurée ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
    • C’est un vrai tyran : on ne peut pas appeler autrement un bambin qui abuse de sa faiblesse et qui devient le maître de la maison. — (Léon Frapié, Le tyran, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 123)
    • Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012, chap. 10 : Procès Fourniret : fou rire sur un champ de ruines.)
    • Sa directrice était une mégère doublée d'un tyran qui n'avait apparemment pas inventé l'eau chaude à part peut-être celle qui coule dans les veines des assoiffés de pouvoir. — (Hervé Mosquit, Au coin de l'ordinaire, Mon Petit Éditeur, 2012, page 129)
  5. (Figuré) Maître souverain symbolique
    • L’usage est le tyran des langues.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

TYRAN (ti-ran) s. m.
  • 1Dans l'antiquité, parmi les Grecs, celui qui s'emparait de l'autorité souveraine sur une communauté républicaine, soit qu'il l'exerçât avec modération et douceur, soit qu'il en abusât. Pisistrate fut tyran d'Athènes. C'est ce qu'on appelle un tyran ; il ne fait pas le mal par le seul plaisir de le faire ; mais le mal ne lui coûte rien, toutes les fois qu'il le croit utile à l'accroissement de sa grandeur, Fénelon, Dial. des morts (Solon, Pisistrate). Ce fut alors que parut une suite de souverains connus sous le nom de tyrans, parce qu'ils jouissaient d'une autorité absolue, Barthélemy, Anach. ch. 37. Comme l'usurpation amène et nécessite la tyrannie, les Grecs prirent bientôt le nom de tyran dans la même acception que nous, Sainte-Croix, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. II, p. 510.
  • 2Celui qui a usurpé la puissance souveraine dans un État (sens qui a vieilli). La soif de commander enfanta des tyrans, Boileau, Sat. X. Puisqu'il [César] était tyran, il n'eut point de vertus, Voltaire, M. de César, III, 8. Les habiles tyrans ne sont jamais punis, Voltaire, Mérope, v, 5. On donne aujourd'hui le nom de tyran à un usurpateur, ou à un roi qui fait des actions violentes et injustes ; Cromwell était un tyran sous ces deux aspects, Voltaire, Dict. phil. tyran.

    Les trente tyrans, voy. TRENTE.

  • 3Prince, usurpateur ou non, qui gouverne avec injustice, avec cruauté, en foulant aux pieds les lois divines et humaines. Aux noces d'un tyran, tout le peuple en liesse Noyait son souci dans les pots, La Fontaine, Fabl. VI, 12. Ses yeux indifférents [de Néron] ont déjà la constance D'un tyran dans le crime endurci dès l'enfance, Racine, Brit. v, 7. Les vices ont aussi leur perfection : un demi-tyran [au théâtre] serait indigne d'être regardé ; mais l'ambition, la cruauté, la perfidie, poussées à leur plus haut point, deviennent de grands objets, Fontenelle, Réfl. poét. 17. J'aimerais autant mettre les voleurs de grand chemin au rang des corps de l'État, que de placer les tyrans au rang des rois, Voltaire, Dial. XXIV, 1. On appelle tyran le souverain qui ne connaît de lois que son caprice, qui prend le bien de ses sujets, et qui ensuite les enrôle pour aller prendre celui de ses voisins ; il n'y a point de ces tyrans-là en Europe, Voltaire, Dict. phil. Tyrannie. Henri VIII était tyran dans son gouvernement comme dans sa famille, et couvert du sang de deux épouses innocentes, comme de celui des plus vertueux citoyens, Voltaire, ib. Tyran. Les grands le traitaient de tyran [Louis XI], parce qu'il ne leur permettait pas de l'être, Duclos, Œuv. t. III, p. 356.
  • 4 Par extension, il se dit de tous ceux qui tyrannisent. Il est le tyran de sa famille. C'est un tyran dans sa maison. Ce chef est un tyran pour ses subordonnés. Et donnons un tyran à ces tyrans du monde [les Romains], Corneille, Pomp. I, 1. Et la fuite est permise à qui fuit ses tyrans, Racine, Phèdre, v, 1. Ne se contentant pas de faire le petit tyran dans une fête, Hamilton, Gram. VI. Telle est l'ingratitude des hommes ; plus vous les rendez maîtres de votre cœur, plus ils s'en rendent les tyrans, Massillon, Carême, Pécheresse. Les Romains, après avoir été les tyrans des nations…, Voltaire, Philos. Lett. de Memmius, III. Voilà bien, reprit-elle, le propos d'un tyran qui ne croit jouir de sa liberté qu'autant qu'il trouble celle des autres, Rousseau, Hél. IV, 11. Il faut en ce monde-ci avoir le moins de tyrans qu'il est possible, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 23 juin 1766. Lorsqu'il [Aristote] dit que le peuple souverain est un tyran à mille têtes, Sainte-Croix, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. II, p. 510.

    Tyran domestique, se dit d'un homme qui tyrannise sa famille, sa maison.

    Il est le tyran de sa compagnie, il a pris dans sa compagnie une autorité dont il abuse.

    Fig. Vous vous souvenez du vieux pédagogue de la cour, et qu'on appelait autrefois le tyran des mots et des syllabes, Guez de Balzac, Socrate chrétien, Disc. 10e.

    Adjectiv. Je ne fus plus cet homme malhonnête et tyran, qui voulais sacrifier tous mes amis à mon ambition et à mon caprice ; on ne parla dans la conversation que de la tendresse qu'on avait pour moi, Retz, Mém. t. IV, liv. v, p. 127, dans POUGENS. C'est être faux et tyran de dire : il n'est pas fort, donc je ne l'estimerai pas ; il n'est pas habile, donc je ne le craindrai pas, Pascal, Pens. VI, 10, éd. HAVET.

  • 5 Fig. Il se dit de choses dont on compare l'action à la tyrannie des hommes. Secrets tyrans de ma pensée, Respect, amour, de qui les lois…, Corneille, la Veuve, II, 1. Mon Dieu ! que votre amour en vrai tyran agit ! Molière, Tart. IV, 5. L'art est un tyran qui se plaît à gêner ses sujets, et qui ne veut pas qu'ils paraissent gênés, Fontenelle, Refl. poét. LXI. Ainsi lorsque les vents, fougueux tyrans des eaux, De la Seine ou du Rhône ont soulevé les flots, Voltaire, Henr. IV. D'une sainte folie un peuple furieux Chanter : Amour, tyran des hommes et des dieux ! Chénier, l'Invention.

    L'usage est le tyran des langues, l'usage prévaut sur les règles de la grammaire.

  • 6Oiseau du genre faucon. Le nom de tyran donné à des oiseaux doit paraître plus que bizarre, Buffon, Ois. t. VIII, p. 387.

    Genre d'oiseaux sylvains ou de passereaux de la famille des gobe-mouches.

REMARQUE

Quelques-uns ont essayé de dire tyranne, par exemple Desportes ; mais cela n'a pas réussi ; et il faut dire tyran en parlant d'une femme. Cette femme est un tyran domestique. Toutefois Fr. Soulié a employé ce mot dans le style familier. Assurément, mais… - Il n'y a pas de mais ; je veux, j'exige que vous teniez votre parole, entendez-vous ? - Soit, tyranne, dit M. de Simon, en embrassant sa femme, Soulié, Au jour le jour, § XI.

HISTORIQUE

XIIe s. Et en la croix vous pendirent tyrant, Ronc. p. 152.

XIIIe s. Ne ja, pour nul desirier, [je] Ne remainrai avecque ces tirans Qui sont croisés à loier Pour dimer clers et bourjois et serjens, Quesnes, Romancero, p. 97.

XIVe s. Et pour ce nous ne disons pas que les tyrans soient prodiges [prodigues], Oresme, Éth. 106. Je vous deliverrai de ceste gent tirant, Guesclin 3035. Mesmes vont les Juifs Pietre le roy blasmant ; En derrieres de lui l'apeloient tirant, ib. 6948.

XVe s. Est licite de adompter et endormir par belles paroles les oreilles du tyran, Monstrelet, I, 39. Adonc marcha avant le tyrant [bourreau], qui print la royne par la main ; si la mena jusque à l'estache, Perceforest, t. v, f° 102.

XVIe s. Il sembloit, quand ils [les huguenots] oyoient parler de moy, qu'ils avoient le bourreau à la queue ; aussi m'appeloient-ils ordinairement le tyran, Mém. de Montluc, t. II, p. 57. Mais vous, belle tyranne, aux Nerons comparable, Desportes, Diane, I, 16.

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Étymologie de « tyran »

Provenç. tiran ; catal. tirá ; espagn. tirano ; ital. tiranno ; du lat. tyrannus qui est le grec τύραννος. L'anglais dit tyrant ; c'est une orthographe qu'il a reçue de l'ancien français, et que l'ancien français, par erreur, avait adoptée, prenant ce mot pour un participe présent.

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Du latin tyrannus (« tyran, despote »), emprunté au grec ancien τύραννος, týrannos (« maître »).
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Phonétique du mot « tyran »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
tyran tirɑ̃

Fréquence d'apparition du mot « tyran » dans le journal Le Monde

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Évolution historique de l’usage du mot « tyran »

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Citations contenant le mot « tyran »

  • Rien n'est plus rare qu'un tyran qui vieillit.
    Thalès
  • Quiconque est plus sévère que les lois est un tyran.
    Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues — Réflexions et Maximes
  • L’opinion publique est un tyran.
    Proverbe français
  • L’usage est le tyran des langues.
    Proverbe français
  • Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave ou la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples. C'est en vain que Néron prospère. Tacite est déjà né dans l'empire ; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde.
    François René, vicomte de Chateaubriand — Article du Mercure Mercure
  • D'esclave, l'homme de crime peut devenir tyran, mais jamais il ne devient libre.
    Félicité de La Mennais — Paroles d'un croyant
  • L’esclave est un tyran dès qu’il le peut.
    Harriet Beecher Stowe — La case de l’oncle Tom
  • Il n'y a plus de patrie ; je ne vois d'un pôle à l'autre que des tyrans et des esclaves.
    Denis Diderot — Le Neveu de Rameau
  • Tous les hommes seraient des tyrans s'ils le pouvaient.
    Daniel Defoe — The Kentish Petition, Addenda
  • L'amour est le roi des jeunes gens et le tyran des vieillards.
    Louis XIII
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Traductions du mot « tyran »

Langue Traduction
Anglais tyrant
Espagnol tirano
Italien tiranno
Allemand tyrann
Chinois 暴君
Arabe طاغية
Portugais tirano
Russe тиран
Japonais 暴君
Basque tirano
Corse tiraniu
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Synonymes de « tyran »

Source : synonymes de tyran sur lebonsynonyme.fr

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Nombre de points du mot tyran au scrabble : 8 points

Tyran

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