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Nuée

Variantes Singulier Pluriel
Féminin nuée nuées

Définitions de « nuée »

Trésor de la Langue Française informatisé

NUÉE, subst. fém.

A. −
1. Vieilli ou littér. Nuage de grande étendue, généralement épais et sombre, annonciateur de pluie ou d'orage. Synon. intensif de nuage, nue.Nuée grise, noire, obscure; nuée énorme, épaisse, grande, grosse, immense, longue; nuée pluvieuse, nuée d'orage; nuée d'encre; ciel chargé de nuées; crever la nuée. Il nous reste à peine le temps, avant que la nuée crève, de regagner notre demeure (Sandeau, Mllede La Seiglière, 1848, p.49).Là-dessus pesait un grand nuage, amassé sur tout le bout de Paris qu'il couvrait, une nuée lourde, d'un violet sombre (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p.3):
1. ... il leva les yeux... De tout l'horizon, sous la poussée d'un vent annonciateur de neige, se pressaient de lourdes légions de nuées sombres, masses fumeuses qui, lentement, sur le fond blanc des trouées, se désagrégeaient, se tordaient en de noirs remous. Et tout le ciel en était envahi... Châteaubriant, Lourdines, 1911, p.242.
P. méton. Ce qui peut tomber des nuages, précipitation atmosphérique (pluie, neige, grêle). La neige emplit le noir sillon. La lumière est diminuée... Ferme ta porte à l'aquilon! Ferme ta vitre à la nuée! (Hugo, Contempl., t.2, 1856, p.70).
En partic. Petit nuage. Nuée bleue, laiteuse, rose; nuée légère, lumineuse. Il faisait un beau temps d'hiver, de petites nuées blanches couraient dans le grand ciel bleu (Du Camp, Mém. suic., 1853, p.89).Ciel sans une nuée (Fromentin, Voy. Égypte, 1869, p.78).
RELIG. Symbole de la présence de Dieu dans la Bible (p.ex. la colonne de nuée: Exode 13, 21; la nuée lumineuse [la Transfiguration]: Matth. 17 I-8, 24-30 et Actes I, 9 [l'Ascension]). Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles...! «Et alors on verra le Fils de l'homme venir sur une nuée avec une grande puissance et une grande majesté...» (Guèvremont, Survenant, 1945, p.93).Voir Chateaubr., Martyrs, t.3, 1810, p.202 et Sand, Lélia, 1833, p.8 et 1839, p.393.
2. P. anal. Vapeur (fumée, brouillard) plus ou moins dense, obscurcissant l'atmosphère à la manière d'un nuage. La masse noire de la gare se dressait, encapuchonnée dans des nuées de fumée stagnante (Estaunié, Simple, 1891, p.25).Testevel, au sortir de sa tiède petite bauge où devaient flotter encore les nuées d'un tabac amical, allait, dans les bureaux d'une gazette, tenir son emploi de correcteur (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p.54).
En nuée. La fumée de l'échappement flotte en nuée bleue derrière la voiture (Genevoix, Rroû, 1931, p.221).
Nuée d'étoffe. Tissu chatoyant et vaporeux (v. nuage B 2 b). Les vastes et chatoyantes nuées d'étoffes dont elle s'enveloppe (Baudel., Curios. esthét., 1867, p.353).
Spécialement
ASTRON. Nuée(s) de Magellan. Synon. de nuage de Magellan (v. nuage B 1 b).Les nuées de Magellan, deux vastes nébuleuses, dont la plus étendue couvre un espace deux cents fois grand comme la surface apparente de la lune (Verne, Enf. cap.Grant, t.1, 1868, p.237).
VOLCANOL. Nuée ardente. Ensemble des gaz, vapeurs d'eau, cendre et pierres s'échappant d'un volcan en éruption. La catastrophe de Saint-Pierre à la Martinique en 1902, détruite en un instant (...) par l'élévation de température intense provoquée par la nuée ardente de la montagne Pelée (...) ressemble étrangement à l'annihilation d'une ville par une explosion atomique (Goldschmidt, Avent.atom., 1962, p.57).
3. Au fig. et p.métaph. (dans des emplois très proches du sens de nue, v. ce mot B 2).
a) Gén. au plur. Idées obscures; domaine hypothétique des abstractions et des chimères. Jaurès était un esprit faux, rempli de nuées, incapable d'amendement et de perfectionnement (L. Daudet, Temps Judas, 1920, p.218).Loin de s'élever sur les nuées fumeuses qui obscurcissent tant de cerveaux, ils [Villon, Baudelaire, Verlaine] ont pour base le sol où nous sommes nés (Carco, Nostalgie Paris, 1941, p.144).
Se perdre en (dans les) nuées. Il ne se perdait pas dans les nuées, lui, il forgerait son destin et dominerait sur les hommes (Arnoux, Crimes innoc., 1952, p.93).
b) Chose de peu d'importance, inconsistante comme les vapeurs d'un nuage. Propos de table et propos d'amour; les uns sont aussi insaisissables que les autres; les propos d'amour sont des nuées, les propos de table sont des fumées (Hugo, Misér., t.1, 1862, p.168).
B. − [À valeur de coll. dans le tour une nuée de +subst.plur.]
1. Une nuée de + nom de pers. ou d'animal.Multitude, foule compacte de. Synon. ribambelle, flopée (fam.).Une nuée de corbeaux, d'insectes, de moineaux, de moucherons, de moustiques, de sauterelles. Une nuée, une multitude, une avalanche, une plaie d'oiseaux blancs, et la solitude (Baudel., Curios. esthét., 1867, p.258).Une nuée d'enfants dépenaillés jouaient sur les trottoirs au milieu de paquets de débris (Roy, Bonheur occas., 1945, p.119):
2. ... nous avions toujours à nos trousses une nuée de polissons qui faisait la roue sur nos derrières, appelaient Bamban par son nom, le montraient du doigt, lui jetaient des peaux de châtaignes, et mille autres bonnes singeries. A. Daudet, Pt Chose, 1868, p.73-74.
2. Une nuée de + inanimé.Grand nombre de, multitude de.
a) concr. Une nuée de balles gicle autour de moi, multipliant les arrêts subits (Barbusse, Feu, 1916, p.274).
b) abstr. Un soir, sur ce canapé, j'ai été assailli d'une nuée de pensées violentes (A. France, Lys rouge, 1894, p.216).
C. − En/par nuée(s). En grand nombre. Des guêpes, et par nuées, se livraient hardiment au pillage, dépeçant à belles dents nos meilleures pêches (Michelet, Insecte, 1857, p.7).Arrivant en nuée, de toutes parts, les projectiles criblaient cet alignement de morts! (Barbusse, Feu, 1916, p.240).
Prononc. et Orth.: [nɥe], [nye]. Homon. nuer. Att.ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1180-90 «gros nuage» (Alexandre de Paris, Alexandre, branche II, 5046 in Elliot Monographs, no37, p.256); b) α) 1538 «traînée de vapeurs aux contours imprécis» (Est. d'apr. FEW t.7, p.219a); β) 1902 géol. nuée ardente (Lacroix, Lettre du 10 déc. ds C. r. de l'Ac. des sc., t.135, p.1305); 2. α) 1564 «multitude d'hommes ou de choses» (Indice et recueil universel de tous les mots principaux de la Bible d'apr. FEW, loc. cit.); β) 1688 [éd.] «grande quantité d'objets ou d'animaux se mouvant dans l'air» (Saci, Tobie, Judith et Esther, p.12: nuées de sauterelles). Dér. de nue*; suff. -ée, v. -é. Fréq. abs. littér.: 1323. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1345, b) 3159; xxes.: a) 2304, b) 1399.

Wiktionnaire

Nom commun - français

nuée \nɥe\ féminin

  1. (Vieilli) Nuage étendu, épais, sombre. — Note : on l’utilise surtout au pluriel, pour désigner les nuages qui s’accumulent dans le ciel avant un orage.
    • La lumière rasante faisait paraître d'un noir intense les nuées qui furent déchirées bientôt par cent autres lumières, lorsque les éclairs les parcoururent. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
  2. (Vieilli) (Figuré) Une entreprise, un complot, une conspiration, une punition, une vengeance, etc., qui se prépare et qui est près d’éclater.
    • La nuée se forme.
    • On ne sait où la nuée crèvera.
    • L’ennemi menaçait plusieurs provinces, la nuée a crevé sur le point où l’on était le moins en défense.
  3. (Figuré) Une multitude de personnes, d’oiseaux, d’animaux venus par troupes.
    • Au moment de repartir, notre attention est attirée par une nuée de corbeaux s’agitant au-dessus d’un groupe d’êtres humains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 54)
    • Après deux jours d'absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • En 1223, première alerte. Du Caucase dévale une nuée de cavaliers. Ce n'est plus une horde : c'est une armée structurée, disciplinée d’un immense empire […]. — (René Cagnat et Michel Jan, Le milieu des empires, Robert Laffont, 1981, page 115)
    • Comment ose-t-il, ce bouffi plein de courants d’air, aussi malodorant qu’un pet de bouc, ce… cet insupportable merdailleur, plus nuisible que nuée de pigeons ? — (Jean-Louis Marteil, La chair de la Salamandre: boires et déboires d’un usurier cahorsin au XIIIe siècle, L’Hydre éditions, 2002, page 205)
  4. (Figuré) Nuage formé d’un très grand nombre d’éléments.
    • Des nuées de sauterelles s'abattirent sur le pays.
  5. (Figuré) Une grande quantité de choses.
    • Il parut alors une nuée de pamphlets contre la reine.
  6. Abstractions vagues et d’idées chimériques.
    • Assembleur de nuées.
  7. (Héraldique) Meuble représentant de la vapeur opaque dans les armoiries. Souvent en lien avec un élément divin, elle se représente sous la forme d'un agglomérat cotonneux pouvant être mouvant des bords de l’écu (ce qui doit être blasonné). À rapprocher de nuage.
    • D'azur, au dextrochère de carnation mouvant d'une nuée d'argent mouvante du flanc senestre, armé d'une épée d'argent garnie d'or, entre deux rameaux, l'un à dextre de palmier, l'autre à senestre d'olivier, de sinople, la pointe de l'épée sommée d'un soleil d'or, qui est de Charleville des Ardennes → voir illustration « armoiries avec une nuée »
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

NUÉE. n. f.
Nuage étendu, épais, sombre. Il a vieilli, on dit plutôt Nuage, excepté quand on veut désigner les nuages qui s'accumulent dans le ciel avant un orage. Il faut laisser passer la nuée. Il se dit, figurément, d'une Entreprise, d'un complot, d'une conspiration, d'une punition, d'une vengeance, etc., qui se prépare et qui est près d'éclater. La nuée se forme. On ne sait où la nuée crèvera. L'ennemi menaçait plusieurs provinces, la nuée a crevé sur le point où l'on était le moins en défense. Il s'emploie surtout figurément et se dit d'une Multitude de personnes, d'oiseaux, d'animaux venus par troupes. Il vint une nuée de barbares qui désolèrent tout le pays. On vit une nuée de corbeaux, de cailles, de sauterelles, etc. On dit par exagération : Il est tombé chez lui une nuée de solliciteurs. Avoir affaire à une nuée d'ennemis. Il se dit encore figurément des Choses et signifie Une grande quantité. Il parut alors une nuée de pamphlets contre la reine. Il se dit aussi d'Abstractions vagues et d'idées chimériques. Assembleur de nuées.

Littré (1872-1877)

NUÉE (nu-ée) s. f.
  • 1Grosse nue. Le soleil se couchait dans une nuée d'or et d'azur, Voiture, Lett. 10. La nuée du Seigneur se reposait sur le tabernacle pendant le jour, et une flamme y paraissait pendant la nuit, Sacy, Bible, Exode, XL, 36. Nous devons regarder la nuée qui porte le tonnerre comme un grand corps électrisé, Brisson, Traité de phys. t. III, p. 490, dans POUGENS. Ce ciel menaçant, cette terre [la Russie au delà du Niémen] sans abri nous attrista ; quelques-uns même, naguère enthousiastes, en furent effrayés comme d'un funeste présage ; ils crurent que ces nuées enflammées s'amoncelaient sur nos têtes et s'abaissaient sur cette terre pour nous en défendre l'entrée, Ségur, Hist. de Nap. IV, 2. Rois, peuples, couvrez-vous d'un sac souillé de cendre ; Bientôt sur la nuée un juge doit descendre, Hugo, Odes, III, 1.

    Les Nuées, titre d'une comédie d'Aristophane, dans laquelle Socrate est tourné en ridicule. On vit par le public un poëte avoué [Aristophane] S'enrichir aux dépens du mérite joué, Et Socrate par lui, dans un chœur de nuées, D'un vil amas de peuple attirer les huées, Boileau, Art p. III.

  • 2 Par extension, nuage formé d'une vapeur quelconque. Du fond de notre sacristie Une épaisse nuée à longs flots est sortie, Qui, s'ouvrant à mes yeux dans son bleuâtre éclat, M'a fait voir un serpent conduit par le prélat, Boileau, Lutr. IV.
  • 3 Fig. Multitude de personnes, d'oiseaux, d'animaux venus en troupe. Et il [Holopherne] partit lui et toutes ses troupes avec ses chariots, sa cavalerie et ses archers, qui couvrirent toute la face de la terre comme des nuées de sauterelles, Sacy, Bible, Judith, II, 11. Une nuée de traits obscurcit l'air et couvrit tous les combattants, Fénelon, Tél. XIX. Il n'est pas rare de voir, dans les mers d'Amérique, des nuées d'oiseaux attirés par des nuées de papillons si considérables que l'air en est obscurci, Buffon, Ois. t. XII, p. 314. Des nuées d'Arabes furent appelées en Égypte pour remplacer les habitants que la misère avait détruits, Silvestre de Sacy, Instit. Mém. inscr. et belles-lett. t. V, p. 40.

    Par exagération. Un grand nombre. Ici quelle nuée de témoins ! Massillon, Carême, Vérité de la religion. Les nuées de commis et d'employés si odieux au peuple, si incommodes au public, Rousseau, Gouv. de Pologne, 11. C'est le discours qui précède que les Dion Cassius, les Xiphilin, et la nuée des détracteurs de Sénèque depuis son siècle jusqu'au nôtre, ont successivement paraphrasé, Diderot, Claude et Nér. I, 59. À ce bruit répandu avec l'affectation d'une malveillance marquée, je m'aperçus que j'avais des ennemis ; je fus même averti que j'en avais une nuée, Marmontel, Mém. IV.

    Il se dit aussi des choses. Léon X publia la bulle de condamnation du 18 juin 1520… dès lors il [Luther] n'eut plus que de la fureur ; on vit voler des nuées d'écrits contre la bulle, Bossuet, Variat. I.

  • 4 Fig. Menace, orage qui se prépare. L'ennemi menaçait plusieurs provinces ; la nuée a crevé sur celle-ci. Il se forme de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pied, et de quarante canons ; cette nuée grosse de foudres et d'éclairs vient fondre sur la Picardie, Voiture, Lett. 74.
  • 5 Terme d'astronomie. Nuées de Magellan, se dit de deux blancheurs remarquables que l'on observe dans le ciel austral.
  • 6 Terme de lapidaire. Nom donné aux parties sombres qui se trouvent quelquefois dans les pierres précieuses, et qui en diminuent beaucoup la valeur.
  • 7Nuée d'or, nuage, nom marchand d'une coquille univalve.
  • 8 Terme d'alchimie. La nuée dont Jupiter couvrit Io, la petite peau qui paraissait au commencement de la congélation de l'élixir.

HISTORIQUE

XVe s. Se Dieu plaist, briefment la nuée De ma tristesse passera, Orléans, p. 55. À celle heure le herault cria au chevalier à la nuée [vapeur qui sortait du cheval en sueur]… tout a vaincu le chevalier à la fumée, Perceforest, t. VI, f° 40.

XVIe s. Le ciel estoit clair sans nuée quelconque, Amyot, Arat. 24.

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Étymologie de « nuée »

Du latin populaire nuba, du latin classique nubes.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Nue. Le wallon noûlêie, nûlêie, le namurois nulée supposent un thème latin fictif nubilata.

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Phonétique du mot « nuée »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
nuée nye

Fréquence d'apparition du mot « nuée » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « nuée »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « nuée »

  • Car toute nuée n'engendre pas la tempête.
    William Shakespeare — Henry VI, V, 3, Clarence
  • 1 rouge (dans ma nuée) ; doux ; 4 noir (s) : (sévères!), hiver, tempsma neige, et l’enfer, infirme : d’une décente, toi, matière ;mais (un cheval sellé s’éloigne) : tu es nombre, rien (vers la droite) :Alphabets, nombres : nous dirons vos naissances latentes,céréales de Cérès, grenades de Proserpine,semences, peuples, races enterrées : âges !Et l’obscurité nourrit les jours et ce toit qui balancedépouillé maintenant de sa pente de feuilles, attendla lueur au cœur de la nuée qui fera naîtreplus que des nombres et Cérès effacer, jaillissant, les chiffresdoux aveugle et gourd au centre de la rouequand, plus-de-bleu plus-de-noir toi séquence de céréalesnombre du puits des feuilles ouvres en tremblant (tremblementaigu de la neige) ta lueur de louve (et loin !) sémillante
    Jacques Roubaud — Renga
  • L’un dans les champs du ciel, pointe une cime aigüe, que couronne en tout temps une sombre nuée, et rien ne l’en délivre ; ni l’été, ni l’automne, il ne plonge en l’azur ; aucun homme mortel, quand bien même il aurait vingt jambes et vingt bras, ne saurait ni monter ni se tenir là-haut ; la roche en est trop lisse ; on la croirait polie. A mi-hauteur, se creuse une sombre caverne, qui s'ouvre, du côté du noroît, vers l'Erèbe. […] En cette cave, où Skylla, la terrible aboyeuse, a son gîte. […] L'autre Écueil, tu verras, Ulysse, est bien plus bas. Il porte un grand figuier en pleine frondaison ; c'est là-dessous qu'on voit la divine Charybde engloutir l'onde noire : elle vomit trois fois chaque jour, et trois fois, ô terreur ! elle engouffre. Ne va pas être là pendant qu'elle engloutit, car l'Ébranleur du sol lui-même ne saurait te tirer du péril...
    Chant XII — v. 73-85 et v. 101-107
  • Ils rougirent et se dispersèrent telle une nuée d’étourneaux.
    Guèvremont — Survenant

Traductions du mot « nuée »

Langue Traduction
Anglais cloud
Espagnol nube
Italien nube
Allemand wolke
Chinois
Arabe غيم
Portugais nuvem
Russe облако
Japonais
Basque hodei
Corse nuvola
Source : Google Translate API

Combien de points fait le mot nuée au Scrabble ?

Nombre de points du mot nuée au scrabble : 3 points

Nuée

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