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Tondre
Sommaire
- Définitions de « tondre »
- Étymologie de « tondre »
- Phonétique de « tondre »
- Fréquence d'apparition du mot « tondre » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « tondre »
- Citations contenant le mot « tondre »
- Images d'illustration du mot « tondre »
- Traductions du mot « tondre »
- Synonymes de « tondre »
- Combien de points fait le mot tondre au Scrabble ?
Définitions de « tondre »
Trésor de la Langue Française informatisé
TONDRE, verbe trans.
Wiktionnaire
Verbe - français
tondre \tɔ̃dʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)
-
Couper à ras la laine ou le poil des bêtes.
- Tondre les brebis, les troupeaux.
- Tondre un barbet.
-
(Familier) Couper les cheveux de près avec des ciseaux, avec une tondeuse.
- Il est nouvellement tondu.
- Il est tondu de frais.
-
(En particulier) Raser la tête.
- Il se tond la boule une fois par semaine.
-
(En particulier) Faire une tonsure à un moine, un ecclésiastique.
- Quiconque pénètre en ce lieu est fait incontinent moine de l’ordre, sans pour cela qu’on le tonde […] — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au XVIe siècle, 1828)
-
(Par extension) Couper ras de la végétation.
- Tondre une palissade.
- Vous ferez épaissir cette palissade en la tondant.
- Tondre les buis, le gazon.
- Les brebis ont tondu entièrement ce pré, elles en ont brouté toute l’herbe.
-
(Par extension) Égaliser une surface.
- Cette industrie du drap est en effet l'une des plus complexes, et le nombre des opérations nécessaires pour transformer la laine brute en produit fini est très élevé. Il fallait trier la laine, la teindre, la mélanger, la carder, la filer, la tisser, dégraisser le tissu, le fouler, le lainer, le tondre, l'épinceter, et enfin lui donner de l'éclat en le pressant. — (André Maurois, histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.235)
-
(Figuré) (Familier) Dépouiller quelqu’un de son argent, de ses biens.
- Tondre quelqu’un.
- Ces aigrefins l’ont complètement tondu.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Couper la laine ou le poil aux bêtes. Tondre les brebis, les troupeaux. Tondre un barbet. Fig. et fam., Tondre la brebis de trop près, Mettre des impôts trop lourds sur le peuple. Prov. et fig., Il faut tondre les brebis et non pas les écorcher, Il ne faut pas exiger de quelqu'un plus qu'il ne peut faire. Fig. et fam., Se laisser tondre la laine sur le dos, Supporter patiemment des injustices, des vexations, des exactions. Fig. et fam., Il tondrait sur un uf se dit d'un Avare qui veut épargner sur les plus petites choses. Tondre le drap, En couper les poils de manière à le rendre plus uni et plus ras. Tondre une palissade, La rendre unie en coupant les feuilles et les branches qui débordent. Vous ferez épaissir cette palissade en la tondant. On dit dans un sens analogue : Tondre les buis, le gazon. Les brebis ont tondu entièrement ce pré, Elles en ont brouté toute l'herbe.
TONDRE se dit familièrement en parlant des Personnes et signifie Couper les cheveux de près avec des ciseaux, avec une tondeuse. Il est nouvellement tondu. Il est tondu de frais. Fig. et fam., Tondre quelqu'un, Lui prendre tout son argent. Ces aigrefins l'ont complètement tondu. Le participe passé
TONDU s'emploie comme adjectif. Prov. et fig., À brebis tondue Dieu mesure le vent, Dieu ne nous envoie pas plus d'épreuves que nous n'en pouvons supporter. Il s'emploie aussi substantivement en parlant des Personnes. Il n'y avait que quatre pelés et un tondu se dit en parlant d'une Réunion peu nombreuse composée de gens de peu d'importance. Il est familier.
Littré (1872-1877)
-
1Couper la laine ou le poil à certaines bêtes. Tondre un barbet.
La chair des bêtes que j'ai fait tuer pour ceux qui tondent mes brebis
, Sacy, Bible, Rois, I, XXV, 11.Fig. et familièrement. Se laisser tondre la laine sur le dos, souffrir avec patience les vexations.
Fig. Tondre la brebis de trop près, mettre des impôts trop lourds sur le peuple.
La dame d'honneur, se mêlant de la conversation, dit que très souvent ce mot de berger était appliqué aux rois ; qu'on les appelait bergers, parce qu'ils tondent de fort près leur troupeau
, Voltaire, Pr. Babyl. 2.Il est vrai qu'on nous tond un peu trop près, en attendant qu'on nous égorge
, Mme du Deffant, Lett. à II. Walpole, t. II, p. 269, dans POUGENS.On dit dans le même sens : tondre une province.
Monsieur l'évêque de Munster, Vous tondez donc votre province ?
Voltaire, Ép. 65.Fig. et familièrement. Tondre quelqu'un, l'attraper, le tromper.
Ceux qui nous chicanent, nous nous efforçons de les tondre, et nous ne les épargnons point
, Molière, G. Dand. II, 1.Ces moutons à deux pieds qui contemplent les hommes d'État dans une lourde stupéfaction, et, s'étonnant de se voir tondre si lestement, se regardent et se disent : Voilà de fiers hommes ! et que nous sommes bien tondus !
Georges Sand, Lettres d'un voyageur, VIII.Absolument et fig. Il tondrait sur un œuf, se dit d'un homme très avare qui veut épargner les plus petites choses.
Ils font de grandes et belles actions, et cependant ils tondraient sur un œuf
, Mme D'Épinay, Mém. t. III, p. 121.Tondre sur tout, tirer de l'argent de qui que ce soit et de quoi que ce soit.
Il faut tondre sur tout
, Régnier, Sat. XII. -
2 Familièrement. Couper les cheveux de près. Il est tondu de frais.
Tondre un homme, le faire moine.
Je n'ai point oublié ces ciseaux que vous montriez à tout le monde, disant que vous les portiez pour me tondre
, Fénelon, Dial. des morts mod. (Henri III, la duchesse de Montpensier.)La crainte qu'il [Louis le Débonnaire] en eut [de ses ennemis] le détermina à faire tondre ses frères
, Montesquieu, Esp. XXXI, 20.Je veux qu'on me tonde, je veux être tondu, si je fais cela, se dit par une sorte d'imprécation pour affirmer qu'on ne fera pas ce dont il s'agit ; locution née de l'ignominie qu'il y avait autrefois à être tondu.
Fig. Il a été tondu sur le peigne, et, plus ordinairement, il a été tondu, son avis n'a pas été suivi, il a échoué dans ses prétentions (locution qui vieillit et qui provenait aussi de la dégradation infligée aux gens qu'on faisait moines malgré eux).
Il y est venu pour tâcher de soutenir sa thèse ; lui et sa cabale antimoniale y ont été tondus
, Patin, Nouv. lett. t. II, p. 170, dans POUGENS.Sans toi j'étais tondu, je le dois avouer ; J'aurais reçu sans doute un affront effroyable
, Hauteroche, Souper mal appr. sc. 10.Que M. de Grignan se garde bien du monsieur [de dire monsieur à un maréchal, au lieu de lui dire monseigneur] ; il ferait mal sa cour ; le roi s'en est expliqué ; il sera tondu
, Sévigné, 19 août 1675.Il [Jurieu] a produit diverses causes de récusation contre M. Piélat et même des dépositions de témoins ; mais il a été tondu : le consistoire les a déclarées nulles
, Bayle, Lett. 24 août 1691. - 3Tondre des draps, des feutres, en couper les poils pour les rendre unis, ras.
-
4Tondre une haie, couper les branches qui débordent.
On dit à peu près dans le même sens : tondre les buis, le gazon, etc.
Par extension.
Pour en former l'emplacement [du nid], elle se contente de tondre à fleur de terre un petit rond dans l'herbe, qui bientôt se flétrit à l'entour par la chaleur de la couveuse
, Buffon, Ois. t. XV, p. 83. -
5Il se dit de l'action des animaux qui broutent l'herbe. Les brebis ont tondu ce pré.
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue
, La Fontaine, Fabl. VII, 1. - 6 Terme de construction. Enlever une faible épaisseur du parement de la pierre.
HISTORIQUE
XIIe s. Li clers porte sun merc en sum le chief adès, Tunduz est cumme fous e de luins e de près
, Th. le mart. 30. Cum ço oïd David, el desert, que Nabal fist tundre sun fulc [troupeau]
, Rois, p. 96. Une feiz par an fist tundre ses chevals [ses cheveux], quant sa chevelure li fud à grevance
, ib. 171.
XIIIe s. Tout tes chaviaus [tonds tes cheveux], si va al roi, Tes vestemens change por haire
, Gui de Cambrai, Barl. et Jos. p. 19. Onques Tristans, qui fu à force Tundus come fous por Yseut
, Lai de l'ombre. Devant que li dras soit tondus
, Liv. des mét. 133. Et si dist on un proverbe que cil qui à une fois escorche, deus ne trois ne tont
, Beaumanoir, XLV, 37. Diex les confonde, Qui sires est de tout le monde ! Et je r'otroi que l'en me tonde, Se maus n'en vient
, Rutebeuf, 202.
XIVe s. … Se li sires ne tont Bien sovent ses subjès et puis tont et retont
, Girart de Ross. v. 1147. Mais aussi grant journée paie Chevaus tondus, c'est chose vraie, Souvent que chieus [celui] à lons cheviaus
, Jean de Condé, t. III, p. 34.
XVe s. Pour ce cisme [schisme] est tout le monde perdu ; Guerre en descent entre foibles et fors ; En grant peril en sont prestre et tondu
, Deschamps, Poésies mss. f° 248.
XVIe s. Et dont pour vray le moindre et le plus neuf Trouveroit bien à tondre sur un œuf
, Marot, I, 249. Sans estre raiz ne tondu, Incontinent on le fait moyne
, Marot, I, 188. Les clercs, en tondant un touppet de cheveux, monstrent qu'ils se sont desmis de l'abondance des biens terriens
, Calvin, Instit. 1181. Lui et tous ceux qui debatirent ce temporisement furent tondus, pour user du terme de ce temps
, D'Aubigné, Hist. III, 149. Averti de Romme qu'on devoit tondre le roi à la fin des estats
, D'Aubigné, ib. III, 190. Ce qui est rais ne se peut tondre
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 260. Nous usons encore d'une signification de ce mot tondre contre celuy qui a perdu sa brigue, ou est descheu de son entreprise, quand nous disons qu'il a esté tondu de sa brigue ou de son entreprise
, Pasquier, Rech. VIII, p. 676, dans LACURNE. Toutesfois fut le pré tondu
, Cotgrave †
Étymologie de « tondre »
Wallon, toud ; provenç. tondre ; cat. tondrer ; espagn. tundir ; ital. tondere, du lat. tondere. Le français et le provençal viennent d'une accentuation barbare, tondère.
- Du latin tondere (« tondre »).
Phonétique du mot « tondre »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
tondre | tɔ̃dr |
Fréquence d'apparition du mot « tondre » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « tondre »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « tondre »
-
Et ils se sont organisés pour rendre le quotidien plus divertissant que tondre les pelouses et récolter les fruits du jardin. Musée éphémère d’objets soviétiques retrouvé dans les greniers, spectacles amateurs, promenades champêtres à la découverte de la flore… Autant d’activités organisées par et pour les « datchniki ».
Metro — Privés de plages étrangères, les Moscovites retrouvent des loisirs d'antan -
Méfiez vous grrrrr un jour une personne viendra vous tondre de a a z en novembre et vous rigolerez moins
midilibre.fr — Occitanie : qui en veut à l'âne albinos Pompon, retrouvé dans son pré, tondu ? - midilibre.fr -
Mieux vaut tondre l'agneau Que le pourceau.
Proverbe français -
Enfin un rêve qui se réalise. Je commence ma petite entreprise de coupe d’herbe, peut-on lire dans la publication. Il indique s’exercer à tondre le gazon chez sa grand-mère depuis l’été dernier.
Radio-Canada.ca — Un jeune autiste de 12 ans veut tondre votre gazon | Radio-Canada.ca -
Si l'herbe est plus verte dans le jardin de ton voisin, laisse-le s'emmerder à la tondre.
Fred Allen
Traductions du mot « tondre »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | mow |
Espagnol | cortar |
Italien | falciare |
Allemand | mähen |
Chinois | 刈 |
Arabe | جز |
Portugais | cortar |
Russe | косить |
Japonais | 刈る |
Basque | mow |
Corse | sega |
Synonymes de « tondre »
- brouter
- tailler
- couper
- élaguer
- voler
- dépouiller
- déposséder
- démunir
- ébarber
- éplucher
- frustrer
- peler
- plumer
- rançonner
- raser
Combien de points fait le mot tondre au Scrabble ?
Nombre de points du mot tondre au scrabble : 7 points