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Terrier

Variantes Singulier Pluriel
Masculin terrier terriers

Définitions de « terrier »

Trésor de la Langue Française informatisé

TERRIER, -IÈRE, adj. et subst. masc.

A. − [P. réf. à la terre en tant que bien]
1. Adj. masc., vieilli
a) Qui est constitué de terre. C'est par la justice personnelle, que l'homme peut motiver et légitimer son domaine terrier, lequel n'est, au fond, qu'une usurpation (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 224).
b) [En parlant d'une pers.] Qui possède des terres. Synon. terrien.Les propriétaires terriers ont été longtemps à se faire à l'idée que si la Bourse a ses inconvénients, elle a aussi de grands avantages (Boyard, Bourse et spécul., 1853, p. 155).
Subst. masc., vx. Propriétaire terrien. Monsieur mon père aurait volontiers, comme un grand terrier du Moyen Âge, appelé Dieu Le Gentilhomme de là-haut (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 21).
2. Adj. et subst. masc., DR. ANC. Livre, papier terrier ou terrier. Registre contenant la description des terres et censives dépendant d'un seigneur, qui devait en principe être renouvelé tous les vingt ou trente ans et dont l'existence fut supprimée par une loi de mars 1790. Chaque seigneurerie possédait des registres nommés terriers, dans lesquels, de siècle en siècle, on indiquait les limites des fiefs et des censives, les redevances dues, les services à rendre, les usages locaux. J'ai vu des terriers du XIVesiècle qui sont des chefs-d'œuvre de méthode, de clarté, de netteté et d'intelligence (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 75).Il fallait pour une rénovation de terrier obtenir en grande ou petite chancellerie des lettres de terrier, enregistrées, affichées, et commettant un notaire ou commissaire à terrier pour recevoir les déclarations (Marion, Instit.1923).
Plan terrier. ,,Plan qui accompagne et représente cette description à partir de la fin du xviiesiècle et surtout du xviiiesiècle`` (George 1984). Aujourd'hui, ,,plan où sont indiqués les terrains qui doivent être occupés pour l'exécution des travaux publics`` (GDEL).
B. − [P. réf. au sol]
1. Adjectif
a) Vieilli. Qui a rapport au sol. Les races jaunes ont une disposition particulière pour les travaux terriers, et par suite pour les ouvrages de maçonnerie procédant par agglomération (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 4).
b) SYLVIC. Surface terrière. Somme des surfaces des sections des troncs, à 1,30 m du sol, exprimée en mètre carré par hectare. Il existe une relation à peu près constante dans un peuplement donné entre la surface de la section des troncs à hauteur d'homme et la surface occupée par les cimes, il est facile de déterminer dans chaque cas particulier quelle doit être la surface totale théorique de ces sections que l'on appelle la surface terrière de la réserve (Cochet, Bois, 1963, p. 76).
2. Subst. masc., vx ou région. (Aunis, Saintonge, Centre). Monticule de terre. En remontant les cours de la Vauvre, et après avoir gravi un manchon assez raide, on se trouve sur le (...) terrier, c'est-à-dire le tertre de Blanchemont (Sand, Meunier d'Angib.1845, p. 66).
3. Subst. masc.
a) Abri, gîte que certains animaux creusent dans le sol. Terrier à/de lapin, blaireau, marmotte, putois, renard; terrier d'un martin-pêcheur, d'un macareux; bouche, entrée, gueule, galerie d'un terrier; terrier à double issue; puanteur, remugle de terrier; tendre un collet à l'orifice d'un terrier. Les mygales se creusent dans le sol des terriers munis d'un couvercle (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 386).Quand, au revers d'un coteau (...), on rencontre de larges espaces nus, et, à l'écart, à quelques pas, une agglomération de trous emplis de fientes, on peut être sûr qu'on a le pied sur un terrier. Ce dernier signe est infaillible. Le blaireau, d'une propreté extrême, ne souille jamais sa demeure. Dès qu'il a choisi son site, il creuse des galeries et s'enfonce dans le sol (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 89).
Empl. adj. Avec la guêpe terrière et l'Hôte occulte de ses nuits (Saint-John Perse, Vents, p. 390 ds Rheims 1969).Merles terriers. Merles ,,qui ont l'habitude de nicher contre terre`` (Littré).
P. métaph. En laissant l'imagination errer dans les cryptes de la mémoire, on retrouve sans s'en apercevoir la vie songeuse menée dans les minuscules terriers de la maison, dans le gîte quasi animal des rêves (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 134).
b) P. anal.
α) Abri creusé dans le sol. Ceux qui n'étaient point de garde s'étaient empilés dans les sapes, des trous sans coffrage (...) Je revins à mon P. C., un terrier étroit, mais couvert d'une tôle ondulée (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 234).
β) Logement étroit, sans confort. Chassé d'hôtels en hôtels, ils se blottirent dans un affreux terrier situé rue du Cherche-Midi. Cette maison avait toutes les allures d'un bouge (Huysmans, Marthe, 1876, p. 28).Public de villes étouffées, dans ses terriers puants, il ne sait plus ce que c'est que le plein air, la nature, la saine poésie (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1181).
γ) Lieu retiré; retraite, refuge. Que je vous fasse les honneurs du manoir de mes ancêtres (...) je ne me sens pas assez patriarche pour passer ma vie dans cette société; aussi, j'espère, baron, que vous avez pensé à me tirer de ce terrier (Dumas père, P. Jones, 1838, iii, 1, p. 159).Je me déchaussai, car jamais je ne reste chaussé quand je suis chez moi, dans mon trou, dans mon terrier (Duhamel, Confess. min., 1920, p. 126).
C. − Adj. ou subst. masc. (Chien) terrier. Petit chien de chasse, dressé à débusquer le gibier dans son terrier. Ces affreux petits chiens terriers qui, en posant leurs pattes sur vous, vous communiquent le tremblotement qui fait vibrer leur corps misérable (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1903, p. 47).Tenaces, agressifs, mordants, les terriers, à la mâchoire puissante, n'ont peur de rien. Aussi, quand ils deviennent animaux de compagnie, leur reproche-t-on d'être un peu trop remuants et bruyants (Animaux1981).Vingt-deux variétés de terriers peuplent l'Angleterre. En fait, il existe presque autant de terriers en Grande-Bretagne que de comtés (...) avec les ravages, occasionnés par la Première Guerre mondiale, le norwich terrier faillit disparaître (Femme Actuelle, 13-19 juin 1988, p. 34, col. 1 et 3).
[Avec déterm., faisant gén. réf. à l'orig., désigne une variété partic.] Terrier anglais, irlandais. Est-ce qu'elle traîne toujours au casino sa smala, ses trois terriers écossais, son jeune médecin polonais, sa bande de spirites? (Vogüé, Morts, 1899, p. 65).
Bull-terrier*. Fox-terrier*. Norwich(-)terrier. V. supra ex. de Femme Actuelle.
Rare, subst. fém. Une griffe dure gratte le bas de ma porte. J'ouvre tout de suite, car c'est la patte quémandeuse d'une petite terrière brabançonne qui « travaille » dans la première partie du spectacle (Colette, Vagab., 1910, p. 47).
Prononc. et Orth.: [tε ʀje], [te-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1241 subst. tierier « papiers concernant l'état des revenus d'un domaine » (Juill., N.-D. de Cambrai, A. Nord ds Gdf. Compl.); 1474 adj. registre terrier (Reg. terrier des biens des Chartreux à Chercq, fo1 ro, A. de l'Etat à Tournai, ibid.); 1573 papiers terriers (Paradin, Hist. de Lyon, p. 107, ibid.); 2. 1876 (Lar. 19e: On désigne quelquefois sous le nom de plan terrier le plan sur lequel se trouvent indiqués les terrains qui doivent être occupés pour l'exécution de travaux publics). B. 1. 1354-76 chien terrier (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, II, 410); 1690 subst. terrier (Fur.); 2. 1377 terrier « tanière » (Gace de La Buigne, Roman des deduis, éd. Å. Blomqvist, 8590); 1718 fig. (Ac.). Dér. de terre*; suff. -ier*. Au sens B 1 cf. le lat. médiév. terrarius dep. 1210 ds Latham. Cf. l'afr. terrier « territoire, terre-plein » ca 1135 (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, Rédaction AB, 541) et en a. mfr. « celui qui tient une terre » dep. 1174-76 (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5270) − xives. ds T.-L., lat. médiév. terrarius « id. » dep. ca 1157 ds Latham, att. comme adj. en ce sens dep. ca 1115, ibid. Fréq. abs. littér.: 187.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

terrier \tɛ.ʁje\ masculin (pluriel à préciser)

  1. (Zoologie) (Chasse) Race de chien qui a pour fonction au départ de déterrer des nuisibles réfugiés dans leurs terriers ou abris souterrains.
    • Les terriers forment le groupe 3 du classement des races de chien par la société centrale canine ou SCC.
    • […] et un ou deux chiens plus petits qu’on appelle aujourd’hui des terriers, attendaient avec impatience l’arrivée du souper […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • La nacelle avait l’air de traîner le cylindre récalcitrant, à la façon dont un vaillant petit terrier remorquerait un timide éléphant. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)

Nom commun 1 - français

terrier \tɛ.ʁje\ masculin

  1. Trou qu’un animal creuse dans le sol pour s’abriter.
    • Comme un lapin dans son terrier, il se précipita dans sa cabine, juste à temps pour éviter le terrifiant et vociférant personnage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
    • Le départ précoce des hirondelles et le rencognement des petits animaux en leurs terriers annonçaient un hiver rude. — (Patrice Ordas, Les griffes de l'hermine, éditions Hermé, 1986, page 92)
    • Je suis une proie avec stratégie défensive. Il faut bien. N’importe quel lapin trouve un terrier à un moment pour se cacher. Mon terrier à moi, j’essaye, c’est l’enclave d’écriture, j’essaye. Ça attise aussi, c’est pervers. — (Christine Angot, La peur du lendemain, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 28)
    • Le porc-épic creuse de préférence son terrier dans les parois abruptes et boisées des vallées solitaires. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 225)
  2. (Par hyperbole) Refuge.
    • Il habitait un terrier dans les bois communaux de La Motte, commune de La Hardoye, jouait de la flûte et sonnait du cor. On disait aussi qu'au Fabbat il dirigeait l’orchestre infernal. — (Albert Meyrac, Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes comparés avec les traditions, légendes et contes de divers pays, Éditions FERN, 1966, pages 203)
  3. (Ouest de la France) Colline.
    • Le terrier de Saint-Martin-du-fouilloux est le point culminant des Deux-Sèvres.
    • Le terrier Randoin est le point culminant de l'Indre.
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Littré (1872-1877)

TERRIER (tè-rié ; l'r ne se lie jamais) adj. m.
  • 1 Terme de féodalité. Papier terrier, registre contenant le dénombrement des particuliers qui relevaient d'une seigneurie et de leurs redevances ou obligations. Dites aux femmes ce que c'est que fief, droit de champart, lods et ventes, amortissement et reconnaissances, papiers terriers, et autres choses semblables, Fénelon, t. XVII, p. 104.

    Substantivement. Madame, répondit le vieillard, sous l'ancien régime on nommait terrier ou papier terrier le recueil de foi et hommage, aveux et dénombrements, déclarations et reconnaissances passées à une seigneurie par les vassaux censitaires, emphytéotes et justiciables, Ch. de Bernard, Gentilhomme campagnard, I, 29.

    Lettres de terrier, lettres du petit sceau que devaient obtenir les seigneurs pour appeler devant notaire ceux de leurs vassaux qui étaient débiteurs de redevances.

  • 2Se disait, dans les monastères, du religieux chargé du recouvrement des cens et autres droits.

HISTORIQUE

XVIe s. Le vassal est tenu de communiquer à son seigneur choisissant le relief, ses papiers de recette et terriers, et en bailler copie aux depens du seigneur, Loysel, 556.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

TERRIER, s. m. (Gram. Jurisprud.) ou papier terrier, est le recueil de fois & hommages, aveux & dénombremens, déclarations & reconnoissances passées à une seigneurie par les vassaux censitaires, emphitéotes & justiciables.

On énonce aussi ordinairement dans le préambule des terriers tous les droits de la terre & les fiefs qui en dépendent. Ces préambules ne sont pas obligatoires, à moins que les redevables n’y aient parlé. Mais lorsque les terriers sont anciens, ils font une preuve de possession.

Pour la confection d’un terrier, on obtient ordinairement en grande ou petite chancellerie des lettres, qu’on appelle lettres de terrier, à l’effet de contraindre tous les vassaux & sujets à représenter leurs titres & passer nouvelle reconnoissance.

Les seigneurs qui agissent en vertu d’un acte d’inféodation, bail à cens ou autre contrat, n’ont pas besoin de lettres de terrier pour se faire passer reconnoissance : les lettres ne sont nécessaires que pour contraindre leurs vassaux & sujets à représenter leurs titres, & à passer reconnoissance devant le notaire qui est commis.

L’ordonnance de Blois & l’édit de Melun dispensent les ecclésiastiques d’obtenir des lettres de terrier pour ce qui releve de leurs bénéfices.

Lorsqu’un seigneur a plusieurs terres en différentes jurisdictions, & qu’il ne veut faire qu’un seul terrier, il faut qu’il obtienne des lettres en grande chancellerie, portant que le notaire qui sera commis recevra les reconnoissances même hors de son ressort.

Les lettres de terrier doivent être enregistrées par le juge royal, auquel elles sont adressées ; cependant quand les terres ne relevent pas en premiere instance d’un juge royal, on autorise quelquefois pour les lettres le juge royal à déleguer le juge des lieux pour regler les contestations.

Les lettres de terrier enregistrées, on fait ensuite des publications au marché, s’il y en a un dans le lieu, ou à l’issue des messes de paroisse, & l’on met ensuite des affiches qui en font mention.

Ces publications tiennent lieu d’interpellation générale à tous les vassaux & sujets pour passer reconnoissance dans le délai qui est indiqué, & faute d’y satisfaire, ils peuvent être contraints par amende.

On inseroit autrefois dans les lettres de terrier un relief de prescription en faveur du seigneur ; mais l’usage de cette clause a été abrogé par une déclaration du 19 Août 1681.

Le terrier doit régulierement être fait dans l’an de l’obtention des lettres.

Lorsqu’il est parachevé, il faut le faire clorre par le juge.

Un terrier pour tenir lieu de titre doit avoir cent ans, & en rappeller un autre ; il y a néanmoins des cas où une seule reconnoissance suffit. Voyez Aveu, Déclaration, Reconnoissance, Prestation. Voyez Henris, liv. III. ch. iij. qu. 19. Basset, liv. III. tit. 7. le traité des terriers de Belami, la pratique des terriers de Freminville. (A)

Terrier d’Angleterre, grand, (Jurisprudence.) liber judicialis vel censualis Angliæ, le livre judiciaire, ou le registre de tous les biens en fonds de terre du royaume d’Angleterre est un registre très-ancien, fait du tems de Guillaume le Conquérant, pour connoître les différentes comtés ou provinces, les cantons, divisions de cantons, &c. dont l’Angleterre étoit composée.

Le dessein que l’on se proposa dans la composition de ce livre, fut que l’on eût toujours un registre, par lequel on pût juger des tenemens des biens : il sert encore aujourd’hui à décider cette fameuse question, si les terres sont un ancien domaine ou non. Les vers suivans contiennent un sommaire de ce qui est renfermé dans ce registre.

Quid debent fisco, quæ, qualia, quanta tributa
Nomine, quid censûs, quæ vectigalia, quantum
Quisque teneretur feodali solvere jure ;
Qui sunt exempti, vel quos angaria damnet,
Qui sunt vel glebæ servi, vel conditionis,
Quove manumissus patrono jure ligatur

.

On conserve encore ce livre dans l’Echiquier, il est très-net & très-lisible ; il consiste en deux volumes, un grand & un petit : le plus grand contient toutes les provinces d’Angleterre, excepté le Northumberland, le Cumberland, le Westmoreland, le Durham & une partie du comté de Lancashire, qui n’ont jamais été arpentées, & encore les comtés d’Essex, de Suffolk & de Norfolk, qui sont renfermés dans le plus petit volume, terminé par ces mots : anno millesimo octogesimo sexto ab incarnatione Domini, vigesimo vero regis Wilhelmi, facta est ista descriptio, non solum per hos tres comitatus sed etiam alios.

Il est appellé liber judicialis, à cause qu’il contient une description juste & exacte de tout le royaume, avec la valeur des différens héritages, &c.

Il fut commencé par cinq juges, que l’on nomma à cet effet dans chaque comté en 1081, & il fut achevé en 1086. Cambden l’appelle Gulielmi librum censualem, le livre des taxes du roi Guillaume.

Les anciens Anglois avoient plusieurs de ces papiers ou de ces registres terriers. Ingulfus nous apprend que le roi Alfred fit un registre semblable à celui de Guillaume le Conquérant. Il fut commencé à l’occasion de la division que fit ce prince du royaume en cantons, & autres subdivisions ; quand on eut fait le dénombrement des différens districts, on les rangea dans un registre appellé domboc, c’est-à-dire, livre de jugement, qui fut dépose dans l’église de Winchester, c’est ce qui fait qu’on l’appelle aussi le livre de Winchester, & Rotulus Wintoniensis, & c’est sur le modele de ce domboc que l’on fit le grand terrier de Guillaume le Conquérant.

Celui du roi Alfred renvoyoit au tems du roi Ethelred, & celui de Guillaume le Conquérant au tems d’Edward le Confesseur : les enregistremens étoient conçus de la maniere suivante ; C. tenet rex Gulielmus in dominico, & valet ibi ducatæ, &c. T. R. E. valebat, c’est-à-dire, valoit autant sous le regne du roi Edward, tempore regis Eduardi.

Il y a un troisieme domboc, ou registre terrier in- 4°. qui differe de l’autre in-folio beaucoup plus par la forme que par la matiere. Il fut fait par l’ordre du même conquérant, & paroît être le plus ancien des deux.

Il y a un quatrieme livre dans l’Echiquier, que l’on appelle domes-day, qui n’est qu’un abregé des deux autres, quoique ce soit un fort gros volume. On voit au commencement un grand nombre de portraits & de lettres d’or, qui renvoyent au tems d’Edward le Confesseur.

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Étymologie de « terrier »

Terre. Dans l'ancienne langue, terrier signifie homme de la terre, juge de la terre, seigneur de la terre.

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(1375) Dérivé de terre, avec le suffixe -ier. (1170) terrer, « rempart, levée de terre ».
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Phonétique du mot « terrier »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
terrier tɛrje

Citations contenant le mot « terrier »

  • On ne trouve pas de lièvre sans terrier, ni de femme sans excuse. De Proverbe anglais , 
  • Les journaux, c'est comme la fumée devant un terrier, ça fait sortir la bête. De Alain Foix / Vénus et Adam , 
  • Même le lièvre comprend qu'il ne doit pas manger l'herbe de son terrier. De Proverbe chinois , 
  • La mort, comme un terrier, comme une chambre aux rideaux fermés, comme la solitude, est à la fois horrible et tentante : on sent qu’on pourrait y être bien. De Amélie Nothomb / Métaphysique des tubes , 
  • Yvelines: opération sauvetage pour un petit chien coincé dans un terrier de renard https://t.co/RhBp93wxdP pic.twitter.com/dN0Tt3Wc13 amomama.fr, Yvelines : Un jeune Jack-Russell coincé dans le terrier du renard et sauvé par les pompiers
  • je pense pas que terrier est un pur 9 , l’avantage c’est qu’il peut etre tres polyvalent je pense car c’est un joueur technique et plutot rapide , donc il peut aller sur l’aile en faux ailier ou dans l’axe en milieu offensif voir se retrouver en position d’avant centre mais en arrivant de derriere , je pense pas qu’i soit comme niang qui lui est plus un pur 9 et qui peut servir comme point d’appui , ils pourraient meme jouer ensemble ou alors terrier avec un autre 9 , j’y crois pas mal a terrier ares on verra bien. STADE RENNAIS Stade Rennais Online, Martin Terrier, première recrue du mercato - Stade Rennais Online
  • Recherche un chiot genre Boston terrier proche pays de la loire Woopets, Recherche un chiot genre Boston terrier proche pays de la loire

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Traductions du mot « terrier »

Langue Traduction
Anglais terrier
Espagnol terrier
Italien terrier
Allemand terrier
Chinois
Arabe جحر
Portugais terrier
Russe терьер
Japonais テリア
Basque terrier
Corse terrier
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Synonymes de « terrier »

Source : synonymes de terrier sur lebonsynonyme.fr

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Nombre de points du mot terrier au scrabble : 7 points

Terrier

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