La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « asile »

Asile

Variantes Singulier Pluriel
Masculin asile asiles

Définitions de « asile »

Trésor de la Langue Française informatisé

ASILE1, subst. masc.

I.− Lieu de refuge où l'on trouve sûreté et protection.
A.− HIST. ANC. et MÉDIÉV. Lieu considéré comme inviolable, servant de refuge aux esclaves, débiteurs, criminels qui sont poursuivis. Le droit d'asile, les lieux d'asile :
1. La cité commence par un asile, vetus urbes condentium consilium. Mot profond que la situation de toutes les vieilles villes de l'antiquité et du moyen âge commente éloquemment. La citadelle et l'aristocratie au sommet d'un mont; au-dessous l'asile et le peuple. Tel est l'asile de Romulus entre les deux sommets du Capitole (intermontium). Michelet, Hist. romaine,t. 1,1831, p. 61.
2. Toute ville au moyen-âge, et, jusqu'à Louis XII, toute ville en France avait ses lieux d'asile. (...) Les palais du roi, les hôtels des princes, les églises surtout avaient droit d'asile. Quelquefois d'une ville tout entière qu'on avait besoin de repeupler on faisait temporairement un lieu de refuge. Louis XI fit Paris asile en 1467. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 416.
SYNT. Asile inviolable, asile sacré, asile saint; un champ d'asile; ouvrir un asile à tous les hommes, sans distinction de loi ou de culte (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 64), se jeter, se retirer, se sauver dans un asile, violer un asile; crier : asile! (Hugo, Notre-Dame de Paris, t. 2, 1832, p. 402).
DR. INTERNAT., mod. ,,Accès, offert à une personne poursuivie, d'un lieu ou d'un territoire où elle ne peut pas être poursuivie : ... Asile des prisonniers de guerre ou des armées en déroute sur le territoire d'un État neutre`` (Cap. 1936).
SYNT. Asile diplomatique. ,,Accès offert aux prévenus ou condamnés, d'un hôtel d'ambassade ou de légation jouissant de l'inviolabilité`` (Ibid.). Asile maritime. ,,Tolérance accordée à un navire belligérant de séjourner dans un port neutre au-delà de vingt-quatre heures`` (Conv. La Haye, 18 oct. 1907, ibid). Asile politique. ,,Accès de leur territoire offert par certains États qui ouvrent leurs frontières aux prévenus ou condamnés politiques des pays étrangers et refusent leur extradition`` (Ibid.).
Rem. Cf. aussi des expr. plus anc. passer en Angleterre pour demander asile et protection au roi Henri (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, 1821-24, p. 391).
B.− P. ext. Lieu où l'on se met ou se sent à l'abri d'un danger, d'un milieu extérieur hostile, pour se soustraire à la fatigue, à la misère, etc. :
3. C'est la dernière fois jusqu'à présent que j'ai vu cette Angleterre, asile de tout ce qui est noble, séjour de bonheur, de sagesse et de liberté, ... Constant, Le Cahier rouge,1830, p. 85.
4. ... mais au milieu de ces dangers j'occupe un asile sûr, une retraite impénétrable à tous maux, une espèce de serre chaude où le tempérament le plus délicat doit prospérer et fleurir. M. de Guérin, Correspondance,1838, p. 341.
5. Quand ils rentraient, chacun de son côté, le soir, après avoir été séparés tout le jour, leur petit appartement était pour eux le port, l'asile inviolable, pauvre, glacé, mais pur. Comme ils s'y sentaient loin des pensées corrompues de Paris! ... R. Rolland, Jean-Christophe,Antoinette,1908, p. 878.
SYNT. Asiles sûrs, asile tranquille; Rome... asile des arts, des lettres et de la civilisation (Chateaubriand, Les Martyrs, 1810, t. 1, p. 233), la France... asile des peuples exilés (Guéhenno, Journal d'une « révolution », 1937, p. 238), l'Inde... asile du serpent (J. Lemaître, Les Contemporains, 1885, p. 12). Compl. d'obj., asile peut ne pas prendre l'article : accorder [à qqn] asile et sûreté (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 83), demander [à qqn] un asile pour la nuit, donner asile [à qqn], donner [à qqn] un asile et du pain (Karr, Sous les tilleuls, 1832, p. 306), être sans ressource et sans asile (Villiers de L'Isle Adam, Contes cruels. Le Désir d'être un homme, 1883, p. 224). Asile s'assimile souvent à la notion de toit, d'habitation.
1. P. anal. Lieu de calme et de repos recherché et senti comme un lieu privilégié, souvent dans la nature :
6. Leonhard se mit à parler. Il disait, les yeux brillants de contentement, combien il était doux d'échapper à la vie, d'avoir trouvé l'asile, où l'on sera pour toujours à l'abri. Christophe, encore meurtri par ses blessures récentes, sentait passionnément ce désir de repos et d'oubli; ... R. Rolland, Jean-Christophe,L'Adolescent,1905, p. 245.
7. Il arrive, sans s'être aperçu du chemin, sous le pont de Wettstein. En haut, passent des véhicules, des tramways, − des vivants. Un square, en contrebas, s'ouvre comme un asile de silence, de verdure, de fraîcheur. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914,1936, p. 718.
SYNT. Asiles frais (Leconte de Lisle, Poèmes antiques, Glaucé, 1852, p. 26), asiles verts (Chénier, Odes, 1794, p. 223), asile des bois (Vigny, Mémoires inédits, 1863, p. 166); charmant asile de soleil, de silence et de repos (Lamartine, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, p. 415).
2. Spéc., littér. et poét. Le dernier asile, l'asile des morts, signifiant le cimetière ou la tombe :
8. La foule, précédée de la croix, et mêlant ses chants sacrés au murmure lointain des tempêtes, marche vers l'asile des morts. Là, la veuve pleure un époux, la jeune fille un amant, la mère un fils à la mamelle. Chateaubriand, Essai sur les Révolutions,1797, p. 129.
3. Au fig. (plus usité au xixes.) :
9. Presque toujours le travail fut un asile, un repos et une consolation et, de cette oasis, le poète a cherché un monde différent du sien, presque toujours absolument contraire. Vigny, Le Journal d'un poète,1853, p. 1311.
10. Il semble qu'au début elle [ma mère] n'ait été pour moi que le refuge naturel, l'asile contre toutes les frayeurs de l'inconnu, contre tous les chagrins noirs qui n'avaient pas de cause définie. Loti, Le Roman d'un enfant,1890, p. 20.
SYNT. a) [Rare, en parlant d'une pers.] l'asile sacré de la famille (Lamennais, L'Avenir, 1831, p. 246), l'asile inviolable du cœur (Volney, Les Ruines, 1791, p. 327); se ménager un asile contre le désespoir (Restif de La Bretonne, M. Nicolas, 1796, p. 91). b) Synon. de calme, repos : un sentiment d'asile, de paix, de solitude (Sénancour, Rêveries, 1799, p. 59).
II.− Établissement public ou privé où sont recueillis pour un temps plus ou moins long des personnes malades ou sans abri, des enfants, des vieillards. Asiles publics, privés :
11. À l'œuvre du travail, à la crèche sainte-Marie, à l'orphelinat saint-Joseph, à l'asile de Châtillon et à l'hôpital saint-Marceau, s'ajoutaient aujourd'hui une ferme modèle, près d'Évreux, deux maisons de convalescence pour les enfants, sur les bords de la Manche, une autre maison de retraite pour les vieillards, à Nice, des hospices, des cités ouvrières, des bibliothèques et des écoles, aux quatre coins de la France; ... Zola, L'Argent,1891, p. 390.
SYNT. attestant les différentes spécialisations. Asile d'aliénés ou absol. asile, asile des aliénés; hospitaliser à l'asile d'aliénés; des échappés d'asile; asiles de convalescents (Littré-Robin 1865), asiles d'indigents, asiles de nuit ,,destinés à recueillir temporairement pendant la nuit, sans distinction d'âge, de nationalité ou de confession, les personnes qui n'ont pas de logements`` (Revue de l'Assistance publique no24, 1953, p. 427), asile de vieillards.
Au xixes. Salle d'asile et absol. asile. ,,Établissement d'éducation destiné à recevoir, pendant le jour, les enfants des deux sexes, que leurs parents, éloignés du logis par le travail quotidien, ne peuvent garder avec eux`` (Chabat 1881) :
12. Jusqu'à l'âge de six ans, je fréquentai l'asile tenu par les religieuses de la Providence. (...) À l'asile succéda l'école communale. Billy, Introïbo,1939, p. 21.
DÉR.
Asilé, subst. masc.,néol. d'aut. Personne recueillie dans un établissement charitable, un asile : ,,Des asilés de tous les hospices, envoyés par une communauté!`` (E. Faral, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis,1942, p. 17).(1942, E. Faral, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, p. 17; suff. *).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [azil]. 2. Forme graph. − ,,L'orthographe asyle s'est conservée jusqu'au xixesiècle; on la trouve encore dans Littré, à côté de l'orthographe actuelle, consacrée par Acad. 1878`` (Rob.). Fér. Crit. t. 1 1787 cite une graph. azile, sans l'attribuer avec précision.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1355 Antiq. rom. « lieu inviolable où une personne en danger trouve refuge » (Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo10dds Gdf. Compl. : Asile fut .I. lieu ou un bois en la cite de Rome previlegié que quiconques s'enfuioit en celi lieu il estoit saux de quelque crime que il eust fait); 2. 1657 p. ext. « tout lieu où l'on se met à l'abri d'un danger » (Scarron, Roman comique, II, 16 ds Dict. hist. Ac. fr. : Un moulin se présenta au pauvre homme comme un asile); 3. 1669 « retraite, séjour » (Pascal, Pensées, ibid. : Qui auroit eu l'amitié du roi d'Angleterre, du roi de Pologne et de la reine de Suède, auroit-il cru pouvoir manquer de retraite et d'asile au monde?); 4. 1859 (Bouillet : Le nom d'asile est consacré aujourd'hui à dénommer des établissements spéciaux de bienfaisance qui servent de retraite à des infirmes, des vieillards). Empr. du lat. asylum « lieu inviolable, refuge » attesté dep. Varron (Frg. Non., 44 ds TLL s.v., 990, 77); cf. Virgile, Aen., 8, 342, ibid., 990, 57 : hinc lucum ingentem quem Romulus acer asylum rettulit; v. Kl. Pauly, 1964 s.v. asylon; au Moy. Âge, ann. 958-62 « id. », Liutprandus, Antap., 1, 33 ds Mittellat. W. s.v., 1119, 12 : neque... ecclesiae confugientibus poterant esse asylum; 2 lat. médiév., ann. 875, Adrevaldus, Bened., 33, p. 494, 16, ibid., 1119, 20 : stationem navium suarum acsi asylum omnium periculorum in insula... componentes.
STAT. − Fréq. abs. littér. : Asilé. 1.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Canada 1930. − Cap. 1936. − Chabat 1881. − Dul. 1968. − Dupin-Lab. 1846. − Foi t. 1 1968. − Lacr. 1963. − Lafon 1969. − Lar. méd. 1970. − Lavedan 1964. − Lep. 1948. − Littré-Robin 1865. − Lozinski (G.). Entrée ds la lang. d'un mot nouv. Mois (Le). 1938, t. 86, pp. 192-197 (s.v. asilé). − Marcel 1938. − March. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Noter-Léc. 1912. − Pol. 1868. − St-Edme t. 1 1824.

ASILE2, subst. masc.

ZOOL. (entomol.) Insecte de grande taille, au corps allongé et poilu, à suçoir et à trompe saillante, au vol rapide et au fort bourdonnement. Asile frelon :
Dans les asiles et les stomoxes, la trompe durcit, et devient cornée, au point de servir elle-même à entamer. Les stomoxes n'y ont qu'une soie en dessus; les asiles y en ont trois. Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 2,1805, p. 350.
SYNT. (principales espèces). Asile barbaresque (Besch. 1845), asile cendré (Privat-Foc. 1870), asile craboniforme (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 351).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1582 entomol. (R. et A. L'Aigneaux, Delb., Rec. ds DG : D'un nom romain nommé asyle un moucheron). Empr. du lat. asilus « taon » attesté dep. Virgile, Georg., 3, 147 ds TLL s.v., 787, 83.
STAT. − asile1et asile2. Fréq. abs. littér. : 1 993. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 735, b) 2 175; xxes. : a) 1 342, b) 1 608.
BBG. − Mots rares 1965. − Privat-Foc. 1870.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

asile \a.zil\ masculin

  1. Nom donné à certaines espèces d'insectes diptères de la famille des asilidés, prédatrices d’hyménoptères, et également nommées mouches à toison.

Nom commun 1 - français

asile \a.zil\ masculin

  1. (Histoire) Privilège d’inviolabilité accordé à certaines personnes et à certains lieux chez les anciens.
    • Les athlètes se rendant aux jeux jouissaient chez les grecs du droit d’asile.
    • Certains temples servaient d’asile à tous les suppliants.
  2. (Par extension) Refuge où l’on se met à l’abri des poursuites de la justice, d’une persécution, d’un danger, etc.
    • Trouver un asile dans la maison d’un ami.
    • Les églises servaient quelquefois d’asile aux criminels.
    • Vous souffrez ; vous avez faim et soif ; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n’est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d’un asile. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
  3. (Figuré) Séjour, habitation.
    • Cet endroit désolé semblait être l’asile naturel de la misère et du désespoir. — (Honoré de Balzac, Un épisode sous la Terreur, 1831)
    • Asile agréable, délicieux, champêtre.
    • Tout, dans cet asile, respire l’innocence et la paix.
    • L’asile de la vertu, des plaisirs, de la volupté.
    1. (En particulier) Maison où une personne qui n’a pas de quoi subsister trouve une retraite dans sa mauvaise fortune.
      • Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.
  4. (Histoire) (France) établissement scolaire qui était destiné à recevoir les enfants auxquels les parents ne pouvaient donner les soins nécessaires ; l’ancêtre de l’école communale.
    • Tel qu’il est aujourd'hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p.161)
  5. Établissement de bienfaisance qui sert de retraite à des infirmes, à des vieillards ou à des convalescents, ou qui donne un abri momentané à des personnes dans le besoin.
    • L’asile de Vincennes.
    • Un asile de nuit.
  6. (Populaire) Hospice d’aliénés.
    • Le chef d'État-major comme ça avec eux il était sans manière, à peler de la patate au site de cuisine du lever au coucher ça les avait rendu à l'asile !... Le véritable !... — (Louis-Ferdinand Céline, Guignol's Band, 1944)
  7. (Figuré) Protection, ce qui défend.
    • La solitude est un asile contre les passions.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

ASILE (a-zi-l') s. m.
  • 1Lieu inviolable où l'on se réfugiait. Les temples païens et autrefois les églises étaient des asiles. Jadis les ambassadeurs avaient le droit d'asile.
  • 2 Par extension, tout lieu où l'on est en sûreté contre une poursuite, contre un danger. Dans le temple voisin chacun cherche un asile, Racine, Phèd. V, 6. Assez d'autres États lui prêteront asile, Corneille, Sert. II, 4. L'asile qu'il [Romulus] avait ouvert à tous venans, Bossuet, Hist. III, 7. À vos persécuteurs opposons cet asile, Qu'ils viennent vous chercher sous les tentes d'Achille, Racine, Iphig. V, 2. Un cerf, s'étant sauvé dans une étable à bœufs, Fut d'abord averti par eux Qu'il cherchât un meilleur asile, La Fontaine, Fabl. IV, 21. Et l'asile qu'elle avait choisi pour défendre sa liberté devint un piége innocent pour la captiver, Bossuet, Anne de Gonz.
  • 3 Fig. Protection, secours, retraite. C'est un asile ouvert que mon pouvoir suprême, Corneille, Sert. III, 2. À l'ombre de ton nom ils trouvent leur asile, Boileau, Disc. au roi. Les cloîtres ne sont pas des asiles contre vos calomnies, Pascal, Prov. 16. Le méchant qui se cherchait un asile contre la haine, Bossuet, Hist. I, 1. C'est un grand asile contre l'ennui, Sévigné, 612. Vous avez fait une action généreuse de leur donner un asile dans votre établissement, Fénelon, Tél. XII. L'assemblée des fidèles était l'asile de la vertu, Massillon, Samar. Quels asiles n'érigea-t-il point à la piété ? Massillon, Louis XI. Et la cour de Louis est l'asile des rois, Voltaire, Zaïre, II, 3. Ma vie est presque usée, et ce reste inutile Chez mon frère avec vous trouvait un sûr asile, Corneille, Rod. II, 3.
  • 4Salle d'asile ou, simplement, asile, institution charitable où l'on reçoit les enfants de deux à six ans dont les parents ne peuvent s'occuper.

SYNONYME

ASILE, REFUGE. Le refuge est un asile où l'on se réfugie, que l'on gagne par la fuite, par une course précipitée. Il y a donc dans refuge l'idée d'un péril imminent, qu'asile ne contient pas. Asile ne contient pas non plus l'idée de besoin de défense qu'indique refuge ; l'asile est ouvert à la vieillesse, à l'enfance, à la piété, etc. le refuge l'est aux exilés, aux proscrits, etc.

HISTORIQUE

XIVe s. Asile fu un lieu ou un boys en la cité de Rome privilegé ; car quiconques s'en fuioit en ce lieu, il estoit saus de quelque crisme que il eust fet, Bercheure, f° 10.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « asile »

Asylus, du grec ἄσυλος, de ἀ privatif, et σύλη, dévastation, pillage ; lieu qu'on ne pille pas.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(Nom 1) Du latin asylum (« lieu inviolable »).
(Nom 2) Du latin asilus (« taon »).
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « asile »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
asile azil

Évolution historique de l’usage du mot « asile »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « asile »

  • L'intelligence est pour un général sa plus grande armée, son meilleur trésor, son plus sûr asile. De Hakim Meysari / Les Premiers Poètes persans , 
  • La couche nuptiale est l'asile des soucis ; c'est le lit où l'on dort le moins. De Juvénal / Satires , 
  • Quand je viens à Paris, il me semble que j’entre dans un asile d’aliénés où les gardiens eux-mêmes seraient fous. De André Billy , 
  • Le désespoir, lui-même, pour peu qu’il se prolonge, devient une sorte d’asile dans lequel on peut s’asseoir et reposer. De Charles-Augustin Sainte-Beuve / Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme , 
  • Les introvertis sont des malades mentaux en formation, des novices attentifs qui préparent souci par souci leur admission à l'asile psychiatrique. De René Carbonneau / Le Destin de frère Thomas , 
  • Entre refus de droits, discriminations et bureaucratie sans fin, la vie quotidienne était déjà difficile pour les demandeurs d’asile de Mayotte, le plus jeune département d’outre-mer français situé dans l’océan Indien. Les règles de confinement imposées par le gouvernement pendant la pandémie de Covid-19 ont aggravé leur situation précaire. Deux demandeurs d’asile ont décidé d’aider les autres et de partager leur histoire. Le Taurillon, Quand les demandeurs d'asile de Mayotte deviennent les véritables acteurs du changement - Le Taurillon
  • C’est la semaine mondiale des réfugiés, instituée par les Nations unies. Pour l'occasion, les associations alertent sur les conditions de vie des demandeurs d'asile, à la frontière avec l'Italie et dans les villes azuréennes. France Bleu, Quelle prise en charge pour les migrants et demandeurs d'asile à la sortie du confinement ?
  • L'asile le plus sûr est le sein d'une mère. Jean-Pierre Claris de Florian, Fables, la Mère, l'Enfant et les Sarigues
  • Les hommes qui croient réellement en eux-mêmes sont tous dans des asiles d'aliénés. Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxy, II
  • L'asile d'aliénés est l'endroit où fleurit le plus d'optimisme. Henry Havelock Ellis, The Dance of Life, III
  • Le boeuf mironton et le droit d’asile sont deux névroses typiquement françaises. De Michel Audiard , 
  • La mort fut de tout temps l’asile de la gloire. De Alphonse de Lamartine / Nouvelles méditations poétiques , 
  • L’asile d’aliénés est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme. De Henry Havelock Ellis / La Danse de la vie , 
  • L'asile d'aliénés : un lieu où l'on crée les fous. De Jim Fergus / Mille femmes blanches , 
  • Suisse. Terre d'asile pour capitaux flottants. Pays de grande liasse populaire. De Jacques Mailhot / La politique d'en rire , 
  • De nos jours, l'on ne va plus à l'asile, on fonde le cubisme. De Pablo Picasso , 
  • J’ai fait mon premier gala dans un asile de vieillards. J’ai eu beaucoup de mal à les dérider. De Pierre Doris , 
  • Les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas. De Jean Zay / la circulaire du 31 décembre 1936 , 
  • Pour Nina Gregori, la directrice du Bureau européen d’appui en matière d’asile, les Etats membres de l’UE doivent refondre les modalités d’accueil des réfugiés. Le Monde.fr, Asile en Europe : « Le statu quo n’est pas tenable »
  • « Avvenire » (Italie), « Nederlands Dagblad » (Pays-Bas) et « La Croix » ont enquêté sur la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés en Europe. Fin de cette série avec un entretien avec la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, qui souhaite développer l’immigration légale mais aussi favoriser les retours dans les pays d’origine pour ceux qui le souhaitent. Quel accueil pour les migrants (5/5) La Croix, Ylva Johansson : « Il est crucial d’ouvrir autant de voies de migration légale que possible »
  • Selon les données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ce sont 1390 personnes au total qui ont demandé l’asile au Canada, en mai, alors que 1570 demandes ont été reçues en avril. Le Devoir, Les demandeurs d’asile traversent toujours la frontière malgré la fermeture | Le Devoir
  • L'avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne s'est prononcé, jeudi, en faveur d'un recours en manquement introduit par la Commission européenne contre la Hongrie. Il relève qu'une grande partie de la réglementation hongroise en matière de droit d'asile et de retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier est contraire au droit de l'Union. InfoMigrants, La Hongrie fustigée par la Cour de justice de l'UE pour l'ensemble de sa politique d'asile - InfoMigrants
  • Une association de demandeurs d’asile, l’association des usagers de la PADA, dénonce des carences administratives qui bloquent le parcours de nombreux réfugiés. www.lamarseillaise.fr, Les demandeurs d’asile privés de tous leurs recours ?
  • Les demandes d’asile au sein de l’UE sont reparties à la hausse en 2019, une première depuis 2015. L’Italie ne fait cependant plus partie des principaux pays d’accueil. L’Allemagne, elle, conserve sa première place. Un article d’Euractiv Italie. www.euractiv.fr, L’Italie ne figure plus dans le top 5 des pays d’accueil des migrants – EURACTIV.fr
  • La demande d'asile de V. Thuraissigiam avait été rejetée à plusieurs reprises, y compris par un juge de l'immigration. Le jugement avait ensuite fait l'objet d'un appel, avant de finir devant la Cour suprême. , Les Etats-Unis pourront expulser certains demandeurs d'asile avant toute comparution - La Libre
  • L'intelligence est pour un général sa plus grande armée, son meilleur trésor, son plus sûr asile. De Hakim Meysari / Les Premiers Poètes persans , 
  • La couche nuptiale est l'asile des soucis ; c'est le lit où l'on dort le moins. De Juvénal / Satires , 
  • Quand je viens à Paris, il me semble que j’entre dans un asile d’aliénés où les gardiens eux-mêmes seraient fous. De André Billy , 
  • Le désespoir, lui-même, pour peu qu’il se prolonge, devient une sorte d’asile dans lequel on peut s’asseoir et reposer. De Charles-Augustin Sainte-Beuve / Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme , 
  • Les introvertis sont des malades mentaux en formation, des novices attentifs qui préparent souci par souci leur admission à l'asile psychiatrique. De René Carbonneau / Le Destin de frère Thomas , 

Images d'illustration du mot « asile »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « asile »

Langue Traduction
Anglais asylum
Espagnol asilo
Italien asilo
Allemand asyl
Chinois 庇护
Arabe اللجوء
Portugais asilo
Russe убежище
Japonais 亡命
Basque asilo
Corse asilo
Source : Google Translate API

Synonymes de « asile »

Source : synonymes de asile sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot asile au Scrabble ?

Nombre de points du mot asile au scrabble : 5 points

Asile

Retour au sommaire ➦

Partager