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Singe

Variantes Singulier Pluriel
Masculin singe singes

Définitions de « singe »

Trésor de la Langue Française informatisé

SINGE, subst. masc.

I.
A. − ZOOL., gén. au plur.
1. [N. générique désignant l'ensemble des mammifères primates anthropoïdes, quadrupèdes ou bipèdes, comprenant notamment les Platyr(r)hiniens et les Catar(r)hiniens] Synon. simiens.Les rapports étroits qu'il [Linné] observe du point de vue de leur morphologie entre les singes anthropoïdes et l'homme, sont nettement mis en évidence (Hist. sc., 1957, p. 1356).V. platyr(r)hiniens, s.v. platy- ex. de Teilhard de Chardin.
2. Spécialement
a) Singes (de l'Ancien Monde). Singes catar(r)hiniens cynocéphales quadrupèdes possédant pour la plupart de longues canines et comprenant, parmi les espèces les plus connues: les babouins, les colobes, les macaques, les singes Rhésus et plus généralement les singes à longue queue. Je me permettrai, pour les singes, de vous rappeler, monsieur, que les Cynocéphales étaient, en Égypte, consacrés à la lune, comme on le voit encore sur les murailles des temples (Flaub.,Corresp., 1863, p. 82).
Singes de Brazza. [La monogamie] existe (...) chez certains Cercopithèques d'Afrique comme le Singe de Brazza (Zool., t. 4, 1974, p. 980 [Encyclop. de la Pléiade]).
Singes supérieurs ou grands singes. Grands singes généralement sans queue, de la famille du Pongo, présentant de grandes ressemblances avec l'homme, se déplaçant selon la locomotion brachiale (gibbon, orang-outang) ou verticale en s'appuyant sur l'articulation des phalanges (gorille, chimpanzé). Du côté catarhinien, les Anthropoïdes (gorille, chimpanzé, orang, gibbon), singes sans queue, les plus grands et les plus éveillés des singes, que tous nous connaissons bien (Teilhard de Ch.,Phénom. hum., 1955, p. 171).
b) Singes du Nouveau Monde. Groupe de Singes platyr(r)hiniens de l'ordre des Primates, sauteurs ou grimpeurs, généralement à longue queue préhensile, comprenant les ouistitis, tamarins et sagouins et les Cébidés (Alouate, Atèle, Sajou, Saki...). Le crâne de tous les singes du Nouveau Monde est court et arrondi, avec une petite face et une grande boîte crânienne. Le Hurleur est le seul à s'écarter quelque peu de ce type (Tous les animaux du monde, Paris, UNIDE, t.16,1982,p. 1508).
Singe-araignée ou voltigeur. Singe noir possédant de longs membres recouverts de poils et une grande queue à extrémité nue. Synon. atèle.Largement répandus dans l'Amérique méridionale, les Singes-Araignées comprennent les espèces suivantes: l'Atèle noir (...) l'Atèle variegatus (...) l'Atèle Araignée (...) le Lagotriche de Humboldt (Encyclop. Sc. Techn.t. 91973, p. 139).
Singe-écureuil. Synon. de saïmiri.Les Cebinae comprennent les Sajous ou Capucins (Cebus) et les Singes-écureuils (Saïmiri) tous diurnes et grimpeurs (Zool., t. 4, 1974, p. 970 [Encyclop. de la Pléiade]).
Singe laineux. Synon. de lagotriche.Les singes laineux, de stature robuste, présentent un ventre arrondi et proéminent. La peau est noire de jais et la fourrure, douce et laineuse, est très serrée (Tous les animaux du monde, Paris, UNIDE, t.16,1982,p. 1513).
c) [Dans une perspective évolutionniste] Souvent au plur. Ancêtre des espèces actuelles de singes; primate intermédiaire entre le Singe et l'Homme (australopithèque, pithécanthrope, sinanthrope, préhominiens). On a trouvé deux grandes versions de l'origine de l'homme. Les uns disent « le péché originel »; les autres que nous descendons des grands singes. Choisissez et battez-vous là-dessus (Barrès,Cahiers, t. 4, 1905, p. 54).V. homme ex. 12:
1. Il y a un million d'années environ, on trouve parmi les « singes » de l'Afrique du Sud des formes singulières, les Australopithèques, qui ont des caractères hominiens. Beaucoup de savants éminents les comptent parmi nos ancêtres directs. Un peu plus tard, nous voyons le Sinanthrope de Chine, le Pithécanthrope de Java... Furonds R. gén. sc., t. 63, 1956, p. 47.
Singe-homme (ou homme-singe). Considérant que le fossé entre les singes anthropoïdes et l'homme était trop considérable, Haeckel avait supposé qu'il devait y avoir eu entre eux au moins un être intermédiaire, ayant servi de trait d'union. Il donna le nom de Pithécanthrope [singe-homme] à cet être purement théorique (Hist. sc., 1957, p. 1420).Eugène Dubois, qui partit aux Indes néerlandaises avec l'intention bien arrêtée d'y rechercher l'« homme-singe » hypothétique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 562).
L'homme descend du singe. [Aphorisme dicté par une interprétation étroite des théories évolutionnistes] On répète souvent que l'homme descend du singe. Cette assertion n'a pas de sens précis. L'homme ne peut descendre de l'un des singes qui vivent aujourd'hui sur la terre (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p. 185).V. descendre I B 1 c ex. de Flaubert.
d) Faux singe. [N. donné quelquefois à des primates tels que les Lémuriens, les Loris et les Tarsiers (d'apr. Littré)]
e) Espèce particulière de singe:
2. ... j'ai l'habitude de lui réciter, comme les héros de Rabelais, une longue litanie simiesque composée à grands coups de dictionnaire d'histoire naturelle. Tous les singes y défilent, depuis le sapajou jusqu'au cercopithèque qu'il ne faut point confondre avec le simple pithèque, en passant par le ouistiti, le chimpanzé, le macaque et tutti quanti. Mallarmé,Corresp., 1871, p. 43.
[En Afrique Noire] Singe noir. Singe à pelage noir, vivant en zone forestière (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). Singe rouge. Singe à poils roux, de la famille du cercopithèque (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). Singe vert. Cercopithèque à très longue queue et au pelage gris vert, vivant en bandes près des villages (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). V. colobe2ex. de Morand.
B. − Lang. cour.
1. Mammifère primate (mâle ou femelle) à face nue, généralement arboricole, de taille variable selon les espèces, caractérisé par un cerveau développé, de longs membres terminés par des doigts et qui, par ses mimiques et ses attitudes, rappelle l'espèce humaine. Une bande, une troupe de singes; grand, gros singe; un jeune, un vieux, un pauvre singe; singe d'Amérique, d'Asie; singe enchaîné; singe savant. Une bande de très petits singes qui font de l'acrobatie dans les branches des plus hauts arbres, et que dénoncent leurs cris aigus (Gide,Retour Tchad, 1928, p. 998).V. babouin ex. 1.
En partic. Mâle de l'espèce (p. oppos. à guenon). Elle [la guenon] jette la noix. Un singe la ramasse, Vîte entre deux cailloux la casse, L'épluche, la mange, et lui dit: Votre mere eut raison, ma mie: Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir. Souvenez-vous que, dans la vie, Sans un peu de travail on n'a point de plaisir (Florian,Fables, 1792, p. 161).
Rare. [En appos. avec une valeur de coll.] Il ne faisait ni frais ni lourd. Au long de la Bamba et de la Pombo, le peuple singe s'amusait (Maran,Batouala, 1921, p. 52).
2. Expr., loc. ou compar.
a) [fondées sur le physique ou le faciès du singe] Être laid comme un singe; faire des grimaces de singe. On voyait en ce moment par sa chemise entr'ouverte, ses bras de singe assez longs pour qu'il pût nouer ses jarretières sans presque se baisser (Gautier,Fracasse, 1863, p. 307).Sa tête cernée, ses cheveux poisseux, ses jambes de singe étique, tout cela dansait, convulsif, au bout du balai (Céline,Voyage, 1932, p. 303).
b) [fondées sur les habitudes de vie, les qualités ou les défauts habituellement prêtés au singe] (Avoir) une agilité, une lubricité de singe, un rire de singe; (être) malin comme un singe. Il gambillait, d'une adresse de singe à se rattraper des mains, des pieds, du menton, quand les échelons manquaient (Zola,Germinal, 1885, p. 1367):
3. Quant à Rodolphe, il était d'une malice de singe; il profitait toujours de ce que Christophe avait Ernst sur les bras, pour faire derrière son dos toutes les sottises possibles; il cassait les jouets, renversait l'eau, salissait sa robe, et faisait tomber les plats, en fouillant dans le placard. Rolland,J.-Chr., Aube, 1904, p. 32.
c) Faire le singe. Faire des grimaces, des pitreries dignes d'un singe. Il fait le singe en classe. P. ext. S'exhiber de manière grotesque. Elle danserait très bien, si elle voulait! − Justement, je ne veux pas, dit-elle. Faire le singe au milieu d'une piste, ça ne m'amuse pas (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 348).
II. − P. anal.
A. −
1. Personne laide, dont les particularités physiques évoquent celles du singe. Comment pouvait-elle s'attacher à un pareil singe? Car, enfin, Fontan était un vrai singe, avec son grand nez toujours en branle. Une sale tête! (Zola,Nana, 1880, p. 1307).Ce grand singe couvert de poils, qui a du ventre à vingt ans et qui transpire? Tu t'imagines qu'en sortant des bras de ce quadrumane tu viendras ici comme tu le fais en ce moment fumer une cigarette et m'assommer avec tes petites histoires (Mauriac,Feu sur terre, 1951ii, 1, p. 63).
2. Personne rusée. Prenez garde à vous, c'est un malin singe et un vaurien fini. Son plus grand plaisir est de mettre dedans tous ceux qui ont affaire à lui (Balzac, Œuvres div., t. 2, 1832, p. 495).
3. Pitre, farceur. C'est un vrai singe; quel singe! Empl. adj. Il y avait Anna (2 ans et demi) (...) qui est la plus « singe » de toutes. On ne peut pas la regarder sans rire et sitôt qu'on la regarde elle rit jusqu'aux deux oreilles (Alain-Fournier,Corresp.[avec Rivière], 1909, p. 177).
Singe botté. V. botté II A 2 c.
4. Celui, celle qui copie les gestes, les paroles, les actions, le style de quelqu'un, qui singe quelqu'un. Synon. imitateur.Rabelais (...), avec son Gargantua et son Pantagruel, s'attira aussitôt pour singes deux imitateurs et plats copistes, auteurs de Propos rustiques et de Franfreluches (Sainte-Beuve,Tabl. poés. fr., 1828, p. 100):
4. Il y en a qui changent en un jour du blanc au noir: hier, coloristes de chic, coloristes sans amour ni originalité; demain, imitateurs sacriléges de M. Ingres, sans y trouver plus de goût ni de foi. Tel qui rentre aujourd'hui dans la classe des singes, même des plus habiles, n'est et ne sera jamais qu'un peintre médiocre... Baudel.,Salon, 1846, p. 194.
Être le singe de qqn. Plagier. Votre œuvre est à remanier. Si vous voulez ne pas être le singe de Walter Scott, il faut vous créer une manière différente, et vous l'avez imité (Balzac,Illus. perdues, 1839, p. 230).
Singe savant. Enfant ou adolescent dressé à reproduire des comportements ou des propos d'adulte. Cependant Fontanet tournait au singe savant. Il devenait homme du monde (...) et n'estimait plus que la richesse et la naissance (France,Vie fleur, 1922, p. 510).
Empl. adj., rare. La jeunesse est singe: on cessa de se parfumer au lycée de Nancy, parce que Paul Bouteiller, qui n'avait pas le goût petit, séduisait naturellement (Barrès,Déracinés, 1897, p. 9).
5. [P. réf. aux singes savants ou en captivité] Personne bassement servile. [Dans un cont. métaph.] Il faut, disait M, flatter l'intérêt ou effrayer l'amour-propre des hommes: ce sont des singes qui ne sautent que pour des noix, ou bien dans la crainte du coup de fouet (Chamfort,Caract. et anecd., 1794, p. 97).
6. [Terme d'injure (vilain, vieux singe; tête de singe) ou parfois d'affection (petit, vieux singe) adressé à une autre pers.] Bonjour, petit singe; dis-moi « bonjour, Votre Altesse », dis-le tout de suite (Colette,Cl. école, 1900, p. 116).Il manqua se faire fourrer au poste, tant il injuria le bouquiniste: − Tête de singe! Vieille sangsue! Aie pas peur, on t'cédera aux Boches en échange ed l'Alsace-Lorraine! (Benjamin,Gaspard, 1915, p. 125).
[Juron hyperbolique] Un endroit terrible. Ah! mille saints, mille singes! Quel bataclan, et comme ça tape! (Hugo,Travaill. mer, 1866, p. 184).
B. − Pop. ou arg.
1. Personne qui en dirige d'autres, supérieur hiérarchique. Synon. Chef, maître1, patron.Un larbin plein de bienveillance onctueuse (...) qui fait l'éloge de ses « singes » (L. Daudet,Rech. beau, 1932, p. 274).Alors, ton patron, Lavenaz? − Mon patron? Le vieux singe est comme toujours. Un danger public (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 256):
5. Mon désir de liberté grandit tellement, que, malgré ma répugnance, j'allai trouver mon singe. C'était un petit grincheux toujours en colère. Je me dis malade. Il me regarda dans le nez et cria: « Je n'en crois rien, monsieur. Enfin allez-vous-en! Pensez-vous qu'un bureau peut marcher avec des employés pareils? » Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Print., 1881, p. 387.
2. Arg. des métiers, vieilli ou vx
a) IMPR. ,,Ouvrier compositeur typographe p. opp. à ours [v. ce mot A 3 b] pressier`` (Chautard 1937).
b) MAÇONN. Apprenti maçon. Ce n'est pas encore un maçon, mais c'est déjà un singe! disait plaisamment Harbert, en faisant allusion à ce surnom de « singe » que les maçons donnent à leurs apprentis (Verne,Île myst., 1874, p. 277).
c) TRANSP. Voyageur installé sur l'impériale faute de place à l'intérieur d'une voiture publique. Synon. lapin (v. ce mot C).Je fus informé, en traversant le village de La Chapelle, qu'il nous manquait encore un singe (autre voyageur qui se niche sur l'impériale, au milieu des paquets) et qu'heureusement pour notre cheval nous ne trouvâmes pas au rendez-vous (Jouy,Hermite, t. 4, 1813, p. 10).
C. −
1. Arg. milit., vieilli. Conserve de viande de bœuf. Synon. corned-beef.Une boîte de singe. Ayant pris un morceau de singe, un bout de fromage et le quart de boule qu'on lui avait jeté, il monta le dîner de son corbeau, qui n'en demandait pas tant (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 146).
2. ARTS GRAPH., vx. ,,Appareil employé (...) pour copier mécaniquement les dessins et qui, perfectionné, est devenu le pantographe`` (Havard 1890; dict. xixeet xxes.).
3. BOT., pop. Désespoir du singe. [N. vernaculaire de l'araucaria] [L'araucaria imbricata] est un arbre du Chili (...) Ses rameaux verticillés (...) paraissent de fer forgé, parce que recouverts de feuilles sessiles (...) aux bords coupants, au point de valoir à l'arbre le nom de Désespoir du singe (Bot., 1960, p. 835 [Encyclop. de La Pléiade]).Escalier de singe. [N. vernaculaire du bauhinia] Les [lianes] les plus typiques peut-être sont les Bauhinia (...) ou Escaliers de singe (Légumineuse) des forêts de l'Amazone (Plantefol,Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 534).
4. GYMN. Saut* de/du singe.
5. TECHNOL. Singe (mécanique). Treuil horizontal monté sur deux chevalets et servant à élever ou à transporter des marchandises. Grue. Chevalet. Chèvre. Singe. Mule, etc.: on a souvent noté que les noms des instruments de force ou des bois de charpente sont empruntés aux animaux; cette habitude est universelle (Gourmont,Esthét. lang. fr., 1899, p. 174).
D. − Loc. et expr. fig. et proverbiales
1. Propos à faire rougir un singe. [P. réf. à l'indécence du singe] Parler d'une manière crue, inconvenante. Les propos que j'eus la stupeur d'entendre (...) auraient fait rougir un singe (Feuillet,Morte, 1886, p. 8).
2. Dire la patenôtre* du singe.
3. Monnaie de singe. Fausse récompense; marché de dupes. On ne donne pas d'amour mais on prétend mettre à sa place quelque chose de bien meilleur et de plus digne. C'est de la monnaie de singe (Gobineau,Pléiades, 1874, p. 227).Payer en monnaie* de singe.
4. Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la/des grimace(s). Un homme d'expérience n'a de leçon à recevoir de personne. Saucisse était parfaitement au courant de tout [les manèges de Delphine]. Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace (Giono,Roi sans divertiss., 1947, p. 138).
5. Le singe imite l'homme. [Expr. iron. et agacée d'une pers. à l'encontre d'une autre qui l'imite] − Le singe imite l'homme, fit-elle machinalement. − Qu'est-ce que tu dis là. − Ce qu'on dit entre camarades pour se faire enrager (A. Blondin, Un singe en hiver, 1959, p. 245 ds Rey-Chantr. Expr. 1979).
REM. 1.
Singesque, adj.,iron., hapax. Qui a des allures de singe. Petites mousmés très mignonnes, vieilles dames très singesques, entrent avec leur boîte à fumer, leur parasol couvert de peinturlures (Loti,MmeChrys., Paris, Calmann-Lévy, 1888 [1887], p. 224).
2.
Singesse, subst. fém.,vieilli. a) Femelle du singe. Synon. usuel guenon.Le bâtiment était complètement entouré de brouillard et (...) il n'eut pour compagnon qu'une singesse enchaînée sur le pont (Goncourt,Journal, 1880, p. 59).[Dans une compar.] Sa femme, qui est laide, n'est point désagréable; elle a une laideur de singesse intelligente (Goncourt,Journal, 1891, p. 36).b) Femme du patron; patronne. J'ai profité que la singesse est allée au cimetière (...) dit-elle au sous-officier (Bruant1901).
Prononc. et Orth.: [sε ̃:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 zool. (Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1889); d'où expr. 1552 payer en monnoie de cinge (Rabelais, Quart-Livre, éd. R. Marichal, chap. II, ligne 26); 1635 famme laide, comme un singe (Monet); 1829 on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace (Balzac, Chouans, p. 24); 2. 1538 « personne qui imite, qui contrefait » (Est., s.v. aemulator); 3. 1579 « personne très laide » ce viel singe contrefaict (Larivey, Morfondu, I, 2 ,[V, 302] ds IGLF); 4. 1783 « ici procureur » notre vieux singe (Misères, 97, ibid.); 1836 « maître » (compagn. charpentiers ds Esn. 1966); 1840 « patron » (A. Perdiguier, Le Livre du compagnonnage, 42); 5. 1895 « bœuf de conserve » (d'apr. Esn. Poilu, p. 286). Du lat. d'époque impériale simius « singe » d'où « imitateur servile », att. plus fréq. que le class. simia, mot fém. de même sens, qui subsiste ds l'esp. jimia, le cat. ximia, le port., cat. et a. prov. simia (v. FEW t. 12, p. 633a); l'expr. payer en monnaie de singe est sans doute une allus. à l'usage qu'avaient les montreurs de singes de payer le péage en faisant gambader leurs singes; usage att. en 1260 par E. Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, 2epart., titre II, 44, p. 236. Fréq. abs. littér.: 1 364. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 053, b) 2 627; xxes.: a) 1 653, b) 1 646. Bbg. Baist (G.). Etwas vom Affen. Z. fr. Spr. 1924, t. 47, pp. 186-192. − Letessier (F.). Sinécure; singe... Fr. mod. 1948, t. 16, p. 278. − Quem. DDL t. 17. − Riegler (R.). Zu den romanischen Affennamen. Archivum Romanicum. 1926, t. 10, pp. 255-257. − Sain. Arg. 1972 [1907], pp. 230-231.

Wiktionnaire

Nom commun - français

singe masculin

  1. (Zoologie) (Classiquement) Mammifère de l’ordre des Primates, hors l’Homme, hors le lémurien.
    • […] ; le singe, le tigre, le lion éloignés de leur patrie et enfermés dans nos ménageries ne tardent pas à tomber dans un état de décrépitude complet et sont presque toujours enlevés par la phthisie. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Nul autre pays au monde n’abrite davantage de mammifères. Quelques-unes des espèces les plus emblématiques, comme le jaguar et le loup à crinière, sont presque impossibles à apercevoir. D'autres en revanche, dont les coatis, les capybaras et des singes en tout genre, peuvent s’observer à la faveur d’une excursion. — (Brésil, version numérique, Lonely Planet, 2011)
  2. (Zoologie) (Scientifique) Mammifère de l’ordre des Primates, l’homme inclus.
    • L’Orang-outang est un singe arboricole.
  3. (Par métonymie) (Rare) Fourrure de certains de ces primates, comme le colobe.
    • Un cliché représentait un énorme japonais en discussion avec une fille à poil sous un manteau de singe. — (Tito Topin, Brelan de nippons, Série noire, Gallimard, 1982, page 89)
  4. (Figuré) Personne qui contrefait, qui imite les gestes, les actions, les manières, le style d’autrui.
    • Le courtisan est le singe de son maître.
  5. (Technique, Échafaudage) Machine qui sert à élever et à descendre des fardeaux, et qui est formée d’un treuil tournant sur deux chevalets ou sur deux montants.
  6. (Populaire) (Péjoratif) (France) Patron, supérieur hiérarchique.
    • Tant que le singe n’était pas arrivé, on se tournait les pouces.
    • Mon désir de liberté grandit tellement, que, malgré ma répugnance, j’allai trouver mon singe. C’était un petit grincheux toujours en colère. — (Guy de Maupassant , Au printemps, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 211)
    • Et Pépé-la-Vache ajoutait que l’heure était venue, les « singes » partis depuis deux jours dans le Midi, de « nettoyer proprement la crèche » tout à son aise. — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, ch. V, Le Mercure de France, Paris, 1914)
    • « Mais le singe va dire que tu fous la vérole dans le chantier… »
      C’était son style que d’appeler son père « le singe », comme s’il n’avait été lui-même qu’un employé de la « boîte », ce qu’il prétendait.
      — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 88)
  7. (Populaire) (Argot militaire) (France) Bœuf en conserve, corned-beef.
    • Une baleine moyenne, du poids de 60.000 kilos, donne généralement 3.500 kilos de viande, 3.600 kilos d’engrais, 6.000 kilos d’huile et 200 à 300 kilos de fanons, quand il s’agit de baleines franches. Tous les déchets sont traités en vue d’obtenir des huiles lubrifiantes et des poudres de viande désodorisée, destinées à la volaille. Ce sont là, pourrait-on dire, autant de « rabiots », car la viande proprement dite, quand elle n'est pas vendue congelée aux Japonais, qui en sont friands, est mise en boîte exactement comme le « singe » populaire et expédiée dans les îles du Pacifique, où la demande dépasse l’offre. Quant à l’huile de baleine, la production mondiale, selon le succès des pêches, varie entre 300.000 et 800.000 barils.— (Louis Cros, Ressources du cheptel et de la pêche dans L’Indochine française pour tous, 1931, page 267)
    • Il faut nous contenter de peu : à trois, une boîte de singe nous fait trois jours. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 271)
    • Les grolles !... Depuis huit jours, on les soigne, on les réchauffe, on les masse, on les imprègne patiemment de la graisse des boîtes de singe, dans l’espoir qu’elles s’attendriront. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 14)
    • La route allait parmi des vignes à échalas. Bidons, fusils, cartouches, boîtes de singe, on trouvait de tout, et de noirs cadavres laissés là. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 27, Hartmann, 1937)
    • Alexandre haussa les épaules, remonta la ceinture de son pantalon et recommença à touiller le singe. C'était du singe français. Alexandre était content d'avoir pu mettre la main sur du singe français. Le singe anglais ne revenait pas si bien. Trop de gras, pas assez de maigre. Il diminuait de moitié à la cuisson. Le singe français prenait une belle couleur en rissolant. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 40)
    • Ils les avaient entassés avec tant d’astuce qu’au terme de la guerre ils étaient à la tête de trois tonnes de sucre, cent cinquante kilos de tabac, huit cent cinquante kilos de thé, deux tonnes de farine, une tonne de singe, six cents kilos de beurre en boîte, huit cents kilos de fromage pasteurisé, quatre cents kilos de lait en poudre, et deux tonnes de marmelade. — (Kurt Vonnegut, Abattoir 5, 1969 ; traduit de l’anglais américain par Lucienne Lotringer, 1971, page 87)
    • J’emporte pour le repas du midi des tartines de pain mi-gris avec un peu de viande – laquelle est souvent du « singe », c’est-à-dire du « corned beef » vendu en boîte –ou du pâté, parfois un oeuf cuit dur. — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, pages 160-161)
  8. (Par extension) (Argot) (France) Casse-croûte.
    • Attendez ! je prends du singe pour la route ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, livre 2)
  9. (Vieilli) (Péjoratif) Habitant de la vallée de la Rance (Ille-et-Vilaine) dite « la vallée des singes » car elle fournissait aux voiliers des jeunes hommes pour grimper dans les voilures avec agilité[1].
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SINGE. n. m.
Mammifère de l'ordre des Quadrumanes. Singe à longue queue. Singe à queue prenante. Fig., et par exagération, Laid, malin, adroit comme un singe, Très laid, très malin, très adroit. Fig. et fam., Payer en monnaie de singe, Se moquer de celui à qui l'on doit, au lieu de lui payer ce qui lui est dû. Prov. et fig., On n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, Il est absurde de prétendre enseigner à quelqu'un ce qu'il sait par longue expérience.

SINGE désigne, au figuré, Celui qui contrefait, qui imite les gestes, les actions, les manières, le style de quelque autre. Le courtisan est le singe de son maître. Cet écrivain affecte le style sentencieux et concis; c'est un singe de Sénèque, de Tacite. En termes de Mécanique, il se dit d'une Machine qui sert à élever et à descendre des fardeaux, et qui est formée d'un treuil tournant sur deux chevalets ou sur deux montants.

Littré (1872-1877)

SINGE (sin-j') s. m.
  • 1Nom vulgaire de tout mammifère faisant partie de la famille des singes, dans l'ordre des quadrumanes ; animal qui dans sa conformation ressemble le plus à l'homme et qui est très imitateur. Ennuyé de la plume, il la quitta soudain, Et fit danser un singe au faubourg Saint-Germain, Corneille, l'Illus. com. I, 3. Le lion, pour bien gouverner, Voulant apprendre la morale, Se fit un beau jour amener Le singe, maître ès arts chez la gent animale, La Fontaine, Fabl. XI, 5. D'un joli singe et d'un beau perroquet, on n'en fait qu'un sot homme, Fénelon, t. XIX, p. 56. Un auteur va mettre au grand jour L'utile et la profonde histoire Des singes qui sont à la foire, Et de ceux qui vont à la cour, Voltaire, Lett. au roi de Pr. 1er fév. 1773. J'appelle singe un animal sans queue, dont la face est aplatie, dont les dents, les mains, les doigts et les ongles ressemblent à ceux de l'homme, et qui, comme lui, marche debout sur ses deux pieds, Buffon, Quadrup. t. VII, p. 2. Il y a une espèce d'huîtres qu'on appelle taclovo, qui pèsent plusieurs livres et qui sont souvent ouvertes sur le rivage ; or, le singe craignant que, quand il veut les manger, elles ne lui attrapent la patte en se refermant, il jette une pierre dans la coquille qui l'empêche de se refermer ; et ensuite il mange l'huître sans crainte, Buffon, Quadrup. t. VII, p. 82. Les singes sont tout au plus des gens à talent que nous prenons pour des gens d'esprit, Buffon, Nat. des anim.

    Singes anthropomorphes, singes ayant la forme humaine, le gorille, l'orang-outang.

    Les faux singes, nom donné quelquefois aux lémuriens, qui forment la famille inférieure des singes.

    Par exagération. Il ressemble à un singe, il est laid comme un singe, il a le visage d'un singe, il est extrêmement laid.

    Malin, malicieux comme un singe, très malin. Malicieux comme un vieux singe, et envieux comme un chien, Scarron, Rom. com. I, 5. Un certain niais qui a l'air plat et bête, mais qui a de l'esprit comme un démon, et qui est plus malin qu'un vieux singe, Diderot, le Neveu de Rameau.

    Adroit comme un singe, très adroit. Il est adroit comme un singe au moins, Dancourt, la Désolat. des joueuses, sc. 5.

    Il est fourni d'argent comme un singe de queue, il n'en a point du tout, par allusion aux singes sans queue.

    Dire la patenôtre du singe, faire craquer les dents les unes contre les autres.

    Je suis un trop vieux singe pour qu'on m'apprenne ce que c'est que grimace, c'est-à-dire j'ai trop d'expérience pour ne pas reconnaître ce qui est grimace, démonstration, sous-entendu.

    Monnaie de singe, grimaces.

    Payer en monnaie de singe, se moquer de celui à qui l'on doit, au lieu de le satisfaire, le leurrer de belles paroles et de fausses promesses ; locution qui vient de ce que les montreurs de singe, au lieu de payer le péage, faisaient gambader leur singe devant le péager (voy. l'historique).

  • 2 Fig. Il se dit d'une personne à qui on attribue l'apparence, le caractère du singe. Si tu savais l'indignité que ce vieux singe de Farfadel vient de me faire, Dancourt, Foire de St-Germain, sc. 20. Un petit singe à face de Thersite, Au sourcil noir, à l'œil noir, au teint gris, Bel esprit faux qui hait les bons esprits, Voltaire, Épît. 82. Une converse, infante douairière, Singe voilé, squelette octogénaire, Gresset, Ver-vert, IV.
  • 3 Fig. Celui qui contrefait, qui imite. Les plus excellentes choses sont sujettes à être copiées par de mauvais singes, Molière, Préc. Préf. Écolier ou plutôt singe de Bourdaloue, Boileau, Sat. X. Amant de la faveur et singe de son roi, Du courtisan léger imitateur fidèle, Le Français à la cour va chercher son modèle, Bernis, Relig. vengée, IX. Rémond de St-Mard, auteur de quelques ouvrages assez médiocres, où il n'a été que le singe de Fontenelle, se déchaînait contre son modèle avec une espèce d'acharnement, D'Alembert, Él. Despréaux, note 32. Messieurs, l'homme fut en tout temps Le singe des orang-outangs, Béranger, Or. out.

    Adjectivement dans le même sens. [Les courtisans] Peuple caméléon, peuple singe du maître, La Fontaine, Fabl. VIII, 14.

  • 4Nom donné par plaisanterie dans les ateliers aux compositeurs typographes.
  • 5Instrument très simple, servant à copier mécaniquement des dessins, des estampes, sans connaissance du dessin, fondé sur les propriétés des triangles semblables, et qu'on a perfectionné en l'appelant un pantographe.
  • 6 Terme de marine. Nom donné à un treuil horizontal monté sur deux chevalets.
  • 7Singe de mer, blennie baveuse.

    PROVERBE

    C'est comme le singe de Nicolet, se disait d'une chose curieuse, vers laquelle se porte la foule [Nicolet était le directeur de la comédie italienne], Bachaumont, Mém. secr. 23 fév. 1767.

HISTORIQUE

XIIIe s. Singes est une beste qui volentiers contrefait ce que elle voit faire as homes, Latini, Trésor, p. 250. Et sachiez que singesce porte deus filz, Latini, ib. Li singes au marchant doit quatre deniers, se il pour vendre le porte ; et se li singes est au joueur, jouer en doit devant le peagier, et pour son jeu doit estre quites, Liv. des mest. 287.

XVe s. Voyez les ; ils sont plus rebarbaratifs que singes qui mangent poires, et enfans les leur veulent tollir, Froissart, III, p. 127, dans LACURNE. En ce temps les hommes se prindrent à vestir plus court qu'ils n'eurent onques fait, tellement que l'en voit la façon de leurs culs et de leurs genitoires, ainsy comme l'en souloit vestir singnes ; qui estoit chose très malhonneste et impudique, Monstrelet, t. III, 1467, p. 129, dans LACURNE. Toujours vieux synge est desplaisant, Villon, Ballade en vieux langage. La plus sage femme du monde, au regard du sens, en a autant comme j'ay d'or en l'œil, ou comme un singe a de queue, Les 15 joyes du mariage, p. 162, dans LACURNE.

XVIe s. Contournant la teste comme ung singe qui avalle pillules, Rabelais, Pant. IV, 2. Frere Jean achapta deux rares et pretieux tableaux, et les paya en monnoye de cinge, Rabelais, ib. IV, 2. Il disoyt la patenostre du cinge, Rabelais, Garg. I, 11. Onques vieil singe ne feit belle moue, Rabelais, III, Prologue. Come il [le diable] ha acoustumé de se monstrer toujours le singe de Dieu, et jouer en toutte histoire double rolle, Bonivard, Source de l'idolâtrie, p. 6. Ressemblans au singe qui tire les chastaignes dessous la braise avec la patte du levrier endormy au fouyer, Contes d'Eutrapel, p. 100, dans LACURNE. Espagnols, qui sont soubsçonneux comme singes de cour parmy les pages, Brantôme, Capit. estr. t. I, p. 25, dans LACURNE.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

SINGE. Ajoutez :
7Singe-araignée, voy. ATÈLE au Supplément.
8 Adjectivement. Qui imite. Le cardinal Cesy, pensionnaire d'Espagne, et l'homme le plus singe en tout sens que j'aie jamais connu, Retz, Mémoires, IV, p. 20 (édit. de Genève, 1751).

REMARQUE

Au XVIe siècle, on avait le diminutif singeteau. Il le caresse comme un singe ses singeteaux, Marnix de Ste-Aldegonde, Tableaux des différends de la religion, t. III, p. 201 de l'éd. Quinet.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

SINGE, s. m. simius, (Hist. nat. Zoologie.) Il y a grand nombre d’especes de singes. La plûpart de ces animaux ont plus de rapport avec l’homme que les autres quadrupedes, sur-tout pour les dents, les oreilles, les narines, &c. ils ont des cils dans les deux paupieres, & deux mamelles sur la poitrine. Les femelles ont pour la plûpart des menstrues comme les femmes. Les piés de devant ont beaucoup de rapport à la main de l’homme ; les piés de derriere ont aussi la forme d’une main, car les quatre doigts sont plus longs que ceux du pié de devant, & le pouce est long, gros & fort écarté du premier doigt ; aussi se servent-ils des piés de derriere comme de ceux de devant pour saisir & empoigner. Il y a des singes qui ont dans la mâchoire d’en-bas une poche ou sac de chaque côté où ils serrent les alimens qu’ils veulent garder. Voyez synop. anim. Rai, mém. pour servir à l’hist. natur. des anim. dressé par M. Perrault, part. II.

M. Brisson, Regne anim. a divisé les différentes especes de singes en cinq races.

Race premiere. Ceux qui n’ont point de queue, & qui ont le museau court.

Le singe. Il y a plusieurs especes de singes, qui ne different entr’elles que par la grandeur ; elles ont beaucoup de rapport à l’homme par la face, les oreilles & les ongles. Les fesses sont nues ; le poil de ces animaux est de couleur mêlée de verdâtre & de jaunâtre. On les trouve en Afrique.

L’homme des bois, ourang outand bout ; cet animal est des Indes orientales ; il ressemble plus à l’homme qu’aucune autre espece de singe ; son poil est court & assez doux.

Le singe de Ceylan. La levre supérieure de ce singe est fendue comme celle d’un lievre ; les ongles sont plats & arrondis, excepté celui de l’index des piés de derriere, qui est long, recourbé & aigu ; le poil du dos a une couleur noirâtre, & celui du ventre, des bras & des piés, une couleur cendrée jaunâtre.

Race deuxieme. Les singes qui n’ont point de queue, & dont le museau est alongé : on leur a donné le nom de cynocephales.

Le singe cynocephale. Il ne differe du singe qu’en ce qu’il a le museau plus alongé. Il y a des cynocephales de différentes grandeurs : on les trouve en Afrique.

Le singe cynocephale de Ceylan. Il a les oreilles rondes, larges, transparentes, nues, & de couleur cendrée claire, les jambes longues & menues ; elles n’ont que peu de poil : celui du corps a beaucoup de rapport à la laine ; il est long, doux comme de la soie, de couleur roussâtre, plus foncée sur le dos du mâle que sur le ventre ; & au contraire plus foncée sur le ventre de la femelle que sur le dos. L’ongle de l’index de chaque pié est long, recourbé & pointu ; les autres sont plats & arrondis.

Race troisieme. Les singes qui ont une queue très-courte.

Le babouin. Il se trouve dans les deserts de l’Inde ; il est à-peu-près de la grandeur d’un dogue, & il ressemble à cet animal par la forme du museau ; il a les fesses nues & rouges, les jambes courtes, les ongles très-aigus, un peu recourbés, & la queue fort courte & relevée.

Race quatrieme. Les singes qui ont la queue longue & le museau court : on leur a donné le nom de cercopitheques.

Le sapajou brun. La longueur de ce singe est de 13 pouces, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue, qui est longue de 14 pouces & demi ; cet animal la roule en spirale, & l’applique autour des corps auxquels il veut s’attacher ou se suspendre. Le poil est noir sur la tête, & de couleur brune plus foncée sur le dos que sur le ventre.

Le sapajou noir. Ce singe ressemble au précédent par la conformation de la queue ; il est à-peu-près de la grandeur du renard ; ses poils sont longs, brillans, & couchés les uns sur les autres, noirs sur tout le corps, excepté les piés & une partie de la queue, qui ont une couleur brune ; le poil du menton & de la gorge est plus long que celui du corps. On trouve ce sapajou au Brésil.

Le sapajou cornu. Il a quatorze pouces de longueur depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue, qui est longue de quinze pouces, & conformée comme celle des deux sapajoux précédens. Celui dont il s’agit a sur la tête deux bouquets de poil en forme de cornes, d’où vient son nom de sapajou cornu. Le sommet de la tête, le milieu du dos, la queue, les jambes de derriere, & les quatre piés sont noirs ; les autres parties du corps ont une couleur brune ; les ongles sont longs & obtus.

Le sapajou à queue de renard. Il n’a que six pouces de longueur depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue, qui est longue de dix pouces ; les poils du corps sont longs & noirs, excepté la pointe qui est blanche ; ceux de la gorge & du ventre ont une couleur blanche sale ; les poils de la face sont très-courts & blanchâtres ; ceux de la queue sont très-longs & noirs ; il n’y a que les ongles des pouces qui soient courts & arrondis. On trouve ce sapajou dans la Guyane.

Le petit singe negre : il est noir ; on les trouve au Brésil.

Le singe de Guinée : les couleurs de ce singe ressemblent presqu’à celles du dos d’un lievre ; il a la tête petite & la queue longue.

Le singe musqué : il est ainsi nommé, parce qu’il a une odeur de musc ; son poil est long & de couleur blanche teinte de jaunâtre.

Le sapajou jaune : il a sept pouces & demi de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue d’un pié, & garnie de longs poils ; les oreilles sont rondes & couvertes de poils assez longs, & de couleur blanche sale. Ce sapajou a le poil très-fin & très-doux, de couleur blanchâtre sur la partie inférieure du corps, de couleur mêlée de brun, de jaunâtre, & de blanchâtre sur la partie supérieure, & de couleur jaune-roussâtre sur les piés ; le bout de la queue est noir, & le reste a la même couleur que le dessus du corps. Les ongles des pouces sont courts & arrondis. On trouve cet animal à Ceylan & dans la Guyane ; il y en a de la même espece à Cayenne ; ils sont appellés singes de nuit.

Le singe varié : il a onze pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue d’environ quinze pouces. Les oreilles sont longues ; la face est noire ; le poil a une couleur mêlée de jaune & de noir sur le dessus de la tête & du cou, une couleur noire sur la partie extérieure des jambes de devant & sur les quatre piés, une couleur brune-noirâtre, mêlée d’une teinte de jaune & de roux sur les jambes de derriere, & une couleur blanche sur le dessous du corps & sur la partie intérieure des jambes. Les poils des joues & des côtés du cou sont longs, blancs à leur origine, & mêlés de noir & de jaune sur le reste de leur longueur : il y a de chaque côté près de l’origine de la queue une petite tache blanche ; les ongles des pouces sont courts & arrondis.

Le tamarin : il se trouve au Bresil. Le poil est assez long, & de couleur grise, teinte de noir sur le corps, de couleur noire mêlée de gris sur le front, & de couleur rousse sur la queue.

Le petit singe lion : on lui a donné ce nom, parce qu’on a trouvé quelque ressemblance entre sa tête & celle du lion. Il n’a qu’environ sept pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue de douze pouces & demi. Ce singe a de longs poils doux comme de la soie ; ceux du corps ont une couleur blanche teinte de jaune ; les poils qui entourent la face, ont une couleur rousse-foncée ; ceux de la poitrine une couleur rousse-jaunâtre ; ceux de la queue une couleur blanche-jaunâtre ; & ceux des jambes de devant & des quatre piés une couleur rousse. Les ongles des pouces des piés de derriere sont courts & arrondis : on trouve ce petit singe au Brésil.

Le petit singe de Para : il n’a que sept pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue de douze pouces & demi. Sa face & ses oreilles sont d’une couleur rouge très vive. Le poil du corps est long, doux comme de la soie, & d’un gris-blanc argenté ; le poil de la queue a une couleur de marron ; l’entrée est approchante du noir : les ongles des pouces des piés de derriere sont larges, plats & arrondis.

Le singe à queue de rat : il a été ainsi nommé parce que sa queue ressemble à celle d’un rat. Elle est grosse & longue à proportion du corps qui est très-petit. Ce singe a le nez court, les yeux enfoncés, la face blanchâtre & ridée, le bout du nez & le tour de la bouche noirs, les oreilles grandes & nues, & les ongles courts & applatis. La tête est ronde en-devant & couverte jusqu’à la racine du nez par des poils d’une couleur noire qui tire sur le rouge : les poils du derriere de la tête qui est un peu alongé, sont noirâtres. La peau est nue depuis le menton jusqu’au ventre & à la partie intérieure des cuisses. Le poil du dos a une couleur rouge moins foncée que celui du devant de la tête ; la partie extérieure des cuisses, les piés & les reins, n’ont que peu de poil qui est d’un jaune-clair : cet animal se trouve en Amérique.

Le sagoüin : il n’a que sept pouces & demi de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue de onze pouces & entourée d’anneaux alternativement bruns, noirâtres & gris-blancs. Tous les poils de cet animal sont fins & doux : chacun de ceux du dos est en partie roux, en partie brun & en partie gris-blanc : le brun & le gris-blanc sont disposés de façon qu’ils forment des bandes transversales. Les poils du dessous du corps & des jambes ont aussi du brun & du gris-blanc ; la tête & la gorge sont brunes : il y a une tache blanche au-dessous du nez entre les yeux & de longs poils blancs autour des oreilles. Les ongles des pouces des piés de derriere sont courts & arrondis : cet animal se trouve au Bresil.

Le singe à queue de lion : il est ainsi nommé, parce que sa queue est terminée par un bouquet de longs poils, & nue dans le reste de sa longueur comme celle du lion. Tout le corps a une couleur jaune, teinte de brun, excepté la gorge & la poitrine qui sont blanches.

Le singe-lion : le nom de ce singe vient de ce qu’il a comme le lion de longs poils en forme de criniere sur le cou & sur la poitrine ; ces poils sont blanchâtres ; le museau brun.

Le singe verd : il a quinze pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à sa queue qui est longue de quatorze pouces. Le poil est de couleur mêlée de gris & de jaunâtre sur le dessus de la tête & du dos, de couleur grise sur la queue & sur les côtés & l’extérieur des jambes, de couleur blanche sur l’intérieur des jambes & sur la partie inférieure du corps : les joues ont de longs poils blancs : les poils sont courts & arrondis.

Le grand singe de la Cochinchine : il a environ deux piés de longueur depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue d’un pié neuf pouces. Les joues ont de longs poils d’un blanc jaunâtre ; il y a sur le cou un collier de couleur de marron pourpré ; la face, les jambes & les piés de derriere sont de la même couleur ; le dessous de la tête, le corps & les bras sont gris ; le front, le dessus des épaules, les cuisses & les piés de devant ont une couleur noire ; les avant-bras & la queue sont blancs ; il y a une tache blanche sur le dos près de la queue : les ongles des pouces sont courts & arrondis.

Le singe de Guinée à barbe jaunâtre : on trouve aussi ce singe au Bresil. Il a le museau bleuâtre, la plus grande partie du corps de couleur noirâtre mêlée d’une couleur d’ambre, le ventre de couleur grise-bleuâtre, les jambes & les piés noirs, & la queue d’un roux-jaunâtre depuis le milieu de sa longueur jusqu’à l’extrémité. Les joues & les oreilles ont une grande quantité de longs poils d’un blanc-jaunâtre.

Le singe rouge de Cayenne : il est très-gros & d’un rouge-bay foncé. Une conformation particuliere de l’os hioïde rend le son de sa voix effroyable lorsqu’il crie.

Le singe blanc à barbe noire.

Le singe noir à barbe blanche.

Le singe de Guinée à barbe blanche : on trouve aussi ce singe au Bresil. Il est de couleur brune avec de petits points blancs, excepté sur la poitrine & sur le ventre qui sont blancs en entier.

Le singe barbu : il est ainsi nommé, parce qu’il a une barbe longue d’environ six pouces. Son poil est court, lisse, luisant, & de couleur noire mêlée de brun, excepté sur la poitrine & sur la partie antérieure du ventre, où il est blanc.

Le singe barbu à queue de lion : ce singe a été ainsi nommé parce qu’il a une barbe blanche, longue de neuf pouces, & comme le lion, un bouquet de poil au bout de la queue. Les poils de la partie supérieure du corps ont une couleur noire, mêlée de brun ; ceux de la partie inférieure sont blancs & longs : les ongles different peu de ceux de l’homme.

Le singe noir d’Egypte : il a de longs poils autour de la face.

Le singe roux d’Egypte : il est de la taille d’un grand chat ; il a une chevelure blanche autour de la face qui est noire.

Le petit singe du Mexique : il a environ sept pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à l’origine de la queue qui est longue à peu-près d’un pié. La face est noire & nue jusqu’au-delà des oreilles ; le dessus du corps a une couleur mêlée de brun & de roux ; le dessous & les quatre piés sont blanchâtres ; la queue est en partie rousse & en partie noire : les ongles des pouces des piés de derriere sont larges, plats & arrondis.

Le belzebut : ce singe a quinze pouces de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui est longue de deux piés, terminée en pointe, & nue sur sa face inférieure, depuis les deux tiers de sa longueur jusqu’à l’extrémité : cette partie est revêtue d’une peau sillonnée comme celle de la plante des piés. Aussi cet animal se sert-il de sa queue comme d’une cinquieme jambe : il embrasse, il saisit, il empoigne, pour ainsi dire, avec l’extrémité de sa queue ce qu’il veut porter à sa bouche. La face de ce singe, les oreilles, la tête, la partie antérieure du dos, la partie extérieure du bras, de la cuisse & la jambe, l’avant-bras, les piés & la queue sont noirs ; la partie postérieure du dos est d’un brun-noirâtre ; les côtés sont roux ; la gorge, la poitrine, le ventre, la partie intérieure du bas de la cuisse & de la jambe sont d’un blanc-sale & jaunâtre : il n’y a que quatre doigts aux piés de devant.

Race cinquieme. Les singes qui ont la queue longue & le museau alongé : on leur a donné le nom de cercopitheques cinocephales.

Le cercopithe-cinocephale : il ne differe du singe qu’en ce qu’il a une queue & le museau alongé. Il y a des cercopiteques-cinocephales de différentes grandeurs : on les trouve en Afrique.

Le makaque : il a plus d’un pié de longueur, depuis le sommet de la tête jusqu’à la queue qui n’est longue que d’un pié, & courbée en arc. Le poil a les mêmes couleurs que celui du loup ; les narines sont fendues & élevées ; il n’y a point de poil sur les fesses : on trouve cet animal dans le royaume d’Angola & dans la Guyane.

Le magot ou tartarin : il est à peu-près de la grandeur d’un dogue ; il a le nez gros, nud, cannelé & de couleur violette ; les poils ont une couleur grise blanchâtre ; ceux de la partie antérieure du corps sont très-longs : on trouve cet animal en Asie & en Afrique.

M. de la Condamine nous apprend, Mém. de l’académie 1745, que les singes sont le gibier le plus ordinaire & le plus du goût des indiens de l’Amazone. Quand ils ne sont pas chassés ni poursuivis, ils se laissent approcher de l’homme sans marquer de crainte. C’est à quoi les sauvages de l’Amazone reconnoissent quand ils vont à la découverte, si un pays est neuf, ou n’a pas été fréquenté par des hommes. Dans tout le cours de la navigation sur ce fleuve, on en voit un si grand nombre & tant d’especes différentes, que la seule énumération en seroit ennuyeuse. Il y en a d’aussi grands qu’un levrier, & d’autres aussi petits qu’un rat, non-seulement les sapajous y sont communs ; mais il y en a d’autres plus petits encore, difficiles à apprivoiser, dont le poil est long, lustré ordinairement de couleur marron, & quelquefois moucheté de fauve ; ils ont la queue deux fois aussi longue que le corps, la tête petite & quarrée, les oreilles pointues & saillantes comme les chats ; ceux-ci ne ressemblent point aux autres singes, ayant plutôt l’air & le port d’un petit lion. On les nomme pinches à Maynas, & tamarins à Cayenne.

Les anciens, mém. de l’académie des Scienc. ont décrit l’anatomie du singe ; mais il y faut joindre les Remarques de M. Hunauld qui sont dans les mémoires modernes de la même académie, année 1735. En général, on a montré depuis long-tems tant de curiosité pour la dissection du singe, qu’on a donné souvent & représenté des parties de cet animal, comme tirées de cadavres humains. Galien a montré l’exemple à ses successeurs ; & je crois que Vésale lui-même a fait une ou deux fois cette petite supercherie.

Singe, s. m. (Architect.) machine composée de deux croix de S. André, avec un treuil à bras, ou à double manivelle, qui sert à enlever des fardeaux, à tirer la fouille d’un puits, & à y descendre le moilon & le mortier, pour le fonder. Daviler. (D. J.)

Singe, s. m. terme de Perspective, c’est un instrument de perspective qui sert à copier des tableaux, & à les reduire du grand au petit pié, ou du petit pié au grand, dans la proportion requise ; mais le vrai mot est pantographe. Voyez Pantographe. (D. J.)

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Étymologie de « singe »

Berry, chinge ; provenç. simi, esshimi ; espagn. simio ; du lat. simius, singe, qui vient de simus, camus ; grec, σιμός.

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(1121-34) Du latin simius (« singe »).
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Phonétique du mot « singe »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
singe sɛ̃ʒ

Fréquence d'apparition du mot « singe » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « singe »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « singe »

  • Le singe ne voit pas la bosse qu’il a sur le front.
    Proverbe africain
  • Plus un singe monte dans un arbre, plus il monte sur les fesses.
    Proverbe québécois
  • Alors que le reste de la race humaine descend du singe, les roux descendent du chat.
    Robert Heinlein
  • Le singe est toujours singe, fût-il vêtu de pourpre.
    Proverbe grec antique
  • Le romancier est, de tous les hommes, celui qui ressemble le plus à Dieu : il est le singe de Dieu.
    François Mauriac — Le Roman, L'Artisan du livre
  • Songez-y, un métaphysicien n'a, pour constituer le système du monde, que le cri perfectionné des singes et des chiens.
    Anatole François Thibault, dit Anatole France — Le Jardin d'Épicure, Calmann-Lévy
  • Peuple caméléon, peuple singe du maître.
    Jean de La Fontaine — Fables, les Obsèques de la Lionne
  • L'homme se vante de descendre du singe. Jamais aucun singe ne se vanterait de descendre de l'homme.
    Georges Elgozy — L'Esprit des mots ou l'antidictionnaire
  • Les singes sont tout au plus des gens à talents, que nous prenons pour des gens d'esprit.
    Georges Louis Leclerc, comte de Buffon — Histoire naturelle, De l'homme
  • Il y a toujours un fameux singe dans la plus jolie et la plus angélique des femmes !
    Honoré de Balzac — Autre étude de femme
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Images d'illustration du mot « singe »

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Traductions du mot « singe »

Langue Traduction
Anglais monkey
Espagnol mono
Italien scimmia
Allemand affe
Chinois
Arabe قرد
Portugais macaco
Russe обезьяна
Japonais モンキー
Basque tximinoa
Corse scimia
Source : Google Translate API

Synonymes de « singe »

Source : synonymes de singe sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot singe au Scrabble ?

Nombre de points du mot singe au scrabble : 6 points

Singe

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