La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « loquet »

Loquet

Variantes Singulier Pluriel
Masculin loquet loquets

Définitions de « loquet »

Trésor de la Langue Française informatisé

LOQUET1, subst. masc.

Système de fermeture de porte ou de volet constitué d'une barre pivotante s'enclenchant dans un étrier ou d'une tringle plate dont une extrémité retombe dans un mentonnet grâce à son poids ou à l'aide d'un ressort (d'apr. Barb.-Cad. 1963, Dew. Technol. 1973). Enclencher, lever, mettre, pousser, secouer, soulever, tirer le loquet; loquet de bois, de fer; gros, petit loquet; loquet extérieur. Par bonheur, il n'y touchait que par le dos, et son corps faisait angle droit avec cette porte qui ne fermait qu'au loquet (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 69).Le Français vérifia d'un regard la fermeture de la porte, dont il avait abaissé l'énorme loquet de chêne que Bisbillitta n'eût soulevé qu'à grand-peine (Bernanos, Nuit,1928, p. 26):
... le loquet qui, normalement, eût dû précéder la serrure, n'apparaît que vers le xivesiècle, mais il présente tout de suite une grande perfection. Un dispositif de pène dormant paralyse le loquet et il est commandé par la clé. Ce loquet peut ensuite être manœuvré soit à l'aide de la clé à l'extérieur ou à l'intérieur, soit directement, mais de ce côté seulement. On connaît à Lalinde, dans la Dordogne, l'un de ces beaux loquets. Fillon, Serrurier,1942, p. 22.
Rem. P. méton., loquet peut signifier l'élément mobile qui le compose, c'est-à-dire la clenchette (cf. Littré) ou le support sur lequel il est fixé, c'est-à-dire la porte. Pendant qu'au loquet siffle ou miaule quelque lutin, sans lumière et sans grandes paroles, il faut attendre le sommeil (Lamart., Cours litt., 1859, p. 261).
En partic. Couteau à loquet. ,,Couteau qu'on ne peut fermer qu'en retirant le ressort avec le pouce`` (Chesn. 1857-58).
Spécialement
ARTILL. Organe qui sert à relier le volet à la frette de culasse pendant le mouvement d'ouverture de la culasse (d'apr. Lar. 20e). Le moindre choc peut faire tourner le levier et ouvrir la culasse [du fusil Berdan]. Mais cet inconvénient disparaît grâce au loquet de sûreté (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1890, p. 337).
MAR. ,,Tige de fer qui ferme une écoutille`` (Gruss 1952). Pour les tiges de rondelles [des canons], goujons et loquets, on fait exclusivement usage d'acier de cémentation fondu au creuset (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1890p. 101).
Prononc. et Orth. : [lɔkε]. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. (Anseïs de Metz, éd. J. Green, 6415). Soit dimin. de l'anglo-norm., norm. loc « loquet » (1174-76, Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5448; 1474, Myst. de l'Inc. et Nativ. ds Gdf.), lui-même empr. de l'a. angl. loc. « id. », soit empr., avec suff. dimin. -et, du correspondant m. néerl. loke (FEW t. 16, p. 475a).

LOQUET2, subst. masc.

A. − Chacun des pinceaux de chiendent ou de soie, dont la brosse est formée (d'apr. Havard t. 3 1889).
B. − ,,Laine qui provient du dessous des cuisses du mouton`` (Chesn. 1857-58).
Prononc. : [lɔkε]. Étymol. et Hist. 1. 1530 « mèche de cheveux » (Palsgr.., p. 237b); 2. a) 1556 « touffe de laine » (R. Le Blanc, Subtilités de Cardan, 118 rods Delb. Notes mss); b) 1723 plur. « petites touffes de laines coupées sur les cuisses des bêtes à laine et peu estimées » (Savary). Dér. du m. néerl. locke « boucle, mèche de cheveux » (loque1*); suff. dimin. -et*. Fréq. abs. littér. : 181.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

loquet \lɔ.kɛ\ masculin

  1. (Technique) Petite pincée de fibre que l'on courbe en V, pour ensuite l'introduire dans les trous de la monture d'une brosse.
  2. Laine de basse qualité, prélevée sur les cuisses des animaux, et que l'on utilisait pour faire la bourre des matelas.

Nom commun 1 - français

loquet \lɔ.kɛ\ masculin

  1. (Serrurerie) Sorte de fermeture très simple que l’on met aux portes qui n’ont pas de serrure et à celles dont le pêne est dormant. Il est constitué uniquement d'une clenche mobile autour d'un axe
    • L’aventurier tourna tout autour comme un loup affamé autour d’un parc, et, appliquant son œil à l’une des ouvertures, vit des choses qui le décidèrent apparemment, car, sans hésiter, il poussa la porte chancelante, que ne fermait pas même un faible loquet. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXII, 1826)
    • Sitôt qu’elle avait repassé, il se soulevait de son siège, se traînait vers la porte et, plein de hargne, les lèvres serrées, d’un coup d’index autoritaire, vlan ! poussait le loquet. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Marine) Barre de métal utilisée pour fermer une écoutille.
  3. Laine de basse qualité que l'on prélève sur les cuisses des moutons et qui servait à la confection de bourre pour les matelas.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

LOQUET. n. m.
Sorte de fermeture très simple que l'on met aux portes qui n'ont point de serrure et à celles dont le pêne est dormant. Cette porte ne ferme qu'au loquet.

Littré (1872-1877)

LOQUET (lo-kè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des lo-kè-z en fer ; loquets rime avec traits, succès, paix, etc.) s. m.
  • 1Sorte de fermeture très simple que l'on met aux portes qui n'ont point de serrure, et à celles dont le pêne est dormant. La bique, allant remplir sa traînante mamelle… Ferma sa porte au loquet, La Fontaine, Fabl. IV, 15. Je ne dis à personne : ouvrez le loquet, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 176.
  • 2 Ensemble des parties composant cette espèce de fermeture, et qui sont une poignée, un poucier, l'entrée du poucier, un crampon, un mentonnet et une clenchette, laquelle, reposant sur le mentonnet, tient la porte fermée jusqu'à ce qu'au moyen du poucier on vienne à la soulever, Legoarant
  • 3Plus particulièrement, la clenchette. C'est de la clenchette qu'on parle quand on dit : lever le loquet, fermer la porte au loquet, etc. Je presse le loquet d'un doigt lourd et rapide, Lamartine, Jocel. Prol. 28.
  • 4 Terme de marine. Barre de fer qui sert à fermer les écoutilles, cabanes, etc.
  • 5Couteau à loquet, couteau qu'on ne peut fermer qu'en retirant le ressort avec le pouce.

HISTORIQUE

XIIe s. As altres chambres out une chambre ajustée, Par unt la veie esteit al cloistre plus privée ; Mais à cele ure esteit à un grant loc fermée, Th. le mart. 145.

XVIe s. …Voulez-vous que je die Quel instrument a plus de melodie ? C'est à mon gré le loquet d'une porte…, Saint-Gelais, 188. La quelle chasse est close et fermée soubz le loquet de douze clefs gardées par douze des plus suffisans citoyens de Gennes, Jean D'Auton, Ann. de Louis XII, p. 119, dans LACURNE.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition (1751)

LOQUET, s. m. (Serrurier.) fermeture que l’on met aux portes, où les serrures sont dormantes & sans demi-tour, ou à celles où il n’y a point de serrures.

Il y a le loquet à bouton. Il n’a qu’un bouton rond ou à olive ; la tige passe à-travers la porte ; au bout il y a une bascule rivée ou fixée avec un écrou, de maniere qu’en tournant le bouton, le batant pose sur la bascule qui se leve.

Le loquet à la capucine. Sa clé a une espece d’anneau ouvert selon la forme de la broche. Lorsque la broche est entrée dans sa serrure, on leve la clé, & en levant la clé on leve le battant auquel tient la broche.

Le loquet poucier ; c’est le commun. Il est fait d’un battant, d’un crampon, d’un poucier, d’une plaque, d’une poignée ou d’un mantonnet.

Le loquet à vrille ; c’est un loquet à serrure qui se pose en dehors, dans l’épaisseur du bois, s’ouvre à clé, est garni en-dedans de rouets & rateaux, & a au lieu de pêne, une manivelle comme celle d’une vrille, laquelle est fixée avec un étochio sur le palatre. La clé mise dans la serrure, en tournant, fait lever la manivelle, dont la queue fait lever le battant qui étoit fermé dans le mantonnet.

Loquets, s. m. (Comm.) laine qu’on enleve de dessus les cuisses de bêtes à laine ; c’est la moins estimée ; on en fait des matelats. Elle entre aussi en trame dans la fabrication des droguets de Rouen.

Loquet, en terme de vergetier, est un petit paquet de chiendent ou de soie, dont on remplit les trous du bois, & qui fait la brosse, à proprement parler.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Étymologie de « loquet »

Wallon, lokè, cadenas ; ital. lucchetto ; angl. locket. Diminutif de l'anc. français loc, venant du germanique : anglo-saxon, loc, fermer ; anglais, to lock ; flamand, luycke ; islandais, liuka.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(Nom commun 1) De l'ancien français loc, de l'anglo-saxon lock (« serrure »).
(Nom commun 2) De loque.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « loquet »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
loquet lɔkɛ

Citations contenant le mot « loquet »

  • Bourse de joueur n'a jamais de loquet. De Proverbe français , 
  • Bourse de joueur n'a jamais de loquet. De Proverbe français , 

Images d'illustration du mot « loquet »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « loquet »

Langue Traduction
Anglais latch
Espagnol pestillo
Italien chiavistello
Allemand verriegeln
Chinois 闩锁
Arabe مزلاج
Portugais robusto
Russe защелка
Japonais ラッチ
Basque latch
Corse latch
Source : Google Translate API

Synonymes de « loquet »

Source : synonymes de loquet sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot loquet au Scrabble ?

Nombre de points du mot loquet au scrabble : 15 points

Loquet

Retour au sommaire ➦

Partager