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Lecteur

Variantes Singulier Pluriel
Masculin lecteur lecteurs

Définitions de « lecteur »

Trésor de la Langue Française informatisé

LECTEUR1, -TRICE, subst.

A. − Celui, celle qui (de par sa fonction) fait la lecture à haute voix devant un auditoire. Lecteur d'un roi, d'un prince. Les Grecs avaient des lecteurs (anagnostes) attachés aux théâtres pour y lire publiquement les ouvrages des poëtes (Bouillet1859).Se trouvant à Paris dans ce moment-là, elle se hâta plus que les autres, et tout en cherchant, elle tomba sur la marquise de Villemer, qui renvoyait précisément sa lectrice (Sand, Villemer,1861, p. 103).
HIST. Lecteur royal. Professeur au Collège de France. Les professeurs du Collège de France s'appellent lecteurs, et plusieurs semblent avoir tenu à justifier leur titre dans toute la propriété du mot : Legouvé, Delille, Andrieux lisaient à ravir (Sainte-Beuve, Virgile,1857, p. 21).
LITURG. ROMAINE. Clerc ayant reçu le lectorat, qui a pour fonction de lire les textes de l'Écriture qui servent de thèmes à la prédication et qui chante les leçons; p. ext. tout clerc chargé d'une lecture liturgique. Frère Pasquerel tenait en son couvent l'emploi de lecteur (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 256).
B. −
1. Celui, celle qui lit pour se distraire, s'informer. Synon. liseur (v. ce mot A 1).Un grand lecteur. Quand nous sommes malades (...) nous redevenons momentanément ce qu'il ne faudrait jamais cesser d'être, des lecteurs, des lecteurs purs qui lisent pour lire (Péguy, Clio,1914, p. 19).Le roman de la bonne compagnie (...) (le roman a en moyenne quatre lectrices pour un lecteur) (Arts et litt.,1936, p. 38-5):
1. ... on comprend que la forme du message est déterminée par l'ensemble de ces composantes : la substance (écrit, parlé, chanté), la langue, le sujet, l'émetteur (l'auteur), le récepteur (lecteur, auditeur), enfin le canal (livre, journal, théâtre, radio, etc.). Guiraudds Langage,1968, p. 447.
Lecteur lent, rapide. Des expériences entreprises à l'aide d'une caméra spéciale, pour analyser le comportement des yeux des lecteurs lents, moyens, rapides (F. Richaudeau, La Lisibilité, Paris, Denoël, 1969, pp. 24-25).Le lecteur lent va de mot en mot, remue parfois les lèvres en lisant, revient souvent en arrière (...). L'œil du lecteur rapide opère une sorte de « balayage » des lignes dont il ne retient que ce qui l'intéresse (Giraud-PamartNouv.1974).
Public (d'un écrivain, d'un journal, d'un roman). La Porte étroite était sortie de ce clair-obscur, avait élargi le cercle des lecteurs gidiens (Arts et litt.,1936,p. 38-14) :
2. ... le journaliste qui (...) rectifierait de sa propre volonté les nouvelles erronées qu'il publie parfois, se déconsidèrerait aux yeux du public. Le lecteur croit fermement qu'un fait relaté dans son journal favori est, par cela même, exact. Coston, A.B.C. journ.,1952, p. 136.
Avis au lecteur (v. avis B 2 c). Au fig. Avertissement, conseil, reproche fait indirectement à quelqu'un; leçon que l'on tire de quelque chose. C'est un avis au lecteur (Ac.1798-1935).
Usager d'une bibliothèque. À la bibliothèque du congrès, le lecteur trouve dans la salle des périodiques 305 journaux courants (Civilis. écr.,1939, p. 5-5).Les premiers mots des textes (...) revêtent une importance très grande aux yeux des bibliothécaires et des lecteurs travaillant dans les dépôts de manuscrits (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 1086).
SYNT. Lecteur attentif, averti, cultivé, délicat, fidèle; lecteur de journaux, revues, romans; courrier des lecteurs; attirer l'attention du lecteur; s'adresser au lecteur.
2. Celui (celle) dont la fonction est de lire un manuscrit.
ÉD. Personne chargée de lire et d'apprécier un manuscrit proposé à un directeur de théâtre, à un éditeur. Ça doit être une de ces expressions toutes faites qui rebutent les lecteurs qui lisent pour les éditeurs (Queneau, Exerc. style,1947, p. 93).
TYPOGR. Lecteur d'épreuves. Synon. de correcteur (Mét. 1955).
C. − TECHNOL., au masc.
1. ACOUSTIQUE
a) Synon. de pick-up.Le lecteur, supporté par le bras de lecture, a comme élément capteur une pointe de lecture (Pir. 1964).
b) Lecteur de bandes. ,,Appareil reproduisant sous forme électrique les signaux enregistrés`` (Radio 1972).
c) Lecteur optique. ,,Appareil lisant l'information par balayage optique de caractères stylisés, imprimés ou manuscrits`` (Le Garff 1975).
CIN. Lecteur de son dans un projecteur (d'apr. Pir. 1964).
d) Lecteur (de cassettes). Appareil de lecture sur bande magnétique de type cassette. (Ds Lar. encyclop. Suppl. 1975). La vitesse de déroulement invariablement utilisée par les lecteurs de cassettes : 4,75 cm/s (Les Nouvelles littéraires, 5 au 12 févr. 1981, no2773, p. 54).Ce lecteur de cassettes stéréo très compact se transforme à volonté en récepteur radio également stéréo (Harmonie,juill.-août 1981, no11, p. 96).
En compos. Lecteur-enregistreur (de cassettes). Synon. de magnéto(-)cassette (v. magnétophone rem. 2).Les fabricants de lecteurs-enregistreurs et de K7 (Les Nouvelles littéraires, 5 au 12 févr. 1981, no2773, p. 54).
2. DOCUMENTOL. Lecteur de microcartes, de microfiches, de microfilms. Appareil permettant d'agrandir et de projeter les microfiches (d'apr. Informat. 1972). Les lecteurs de microcartes utilisent la lumière, qui passe à travers les endroits transparents (Jolley, Trait. inform.,1968, p. 180).
3. INFORMATIQUE
,,Appareil connecté à un ordinateur ou une machine électromécanique et lisant des informations, des données, codées sur des supports « externes » : bandes perforées, cartes perforées, documents à caractères magnétiques ou optiques`` (le Garff 1975).
Lecteur de cartes. Les performances des lecteurs de cartes se sont régulièrement améliorées depuis les premiers équipements. De 150 cartes à la minute (...), en 1956, on atteint aujourd'hui des vitesses de l'ordre de 1 500 cartes par minute, voire 2 000 (Micro Systèmes,juill.-août 1980, no12, p. 16).
Lecteur-perforateur. ,,Appareil périphérique d'un ordinateur pour la lecture et la perforation de bande ou ruban perforé, ou de cartes`` (Lar. encyclop. Suppl. 1975). Cf. CII, mai 1975, p. 1-13.
Prononc. et Orth. : [lεktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1307 « clerc revêtu du deuxième des quatre ordres mineurs chargé de lire les leçons dans le culte » (Trésor des Chartes, no20, ds Delb. Notes mss); 2. ca 1330 lecteurs du saint-palais « qui font la lecture à haute voix » (Guillaume de Digulleville, Pèlerinage vie hum., éd. J. J. Stürzinger, 945); 3. a) 1376 « professeur de cours publics » (Modus et Ratio, 79, 31 ds T.-L.); b) 1867 « professeur adjoint pour l'enseignement des langues vivantes dans les universités allemandes » (Littré); 1923 « assistant étranger dans une université » (Tharaud, An prochain, p. 277). B. 1. 1379 « personne qui lit pour elle-même » (J. de Brie, Bon Berger, éd. P. Lacroix, 35); 2. 1867 « celui qui lit et corrige les épreuves typographiques » (Littré); 1890 « celui qui lit les manuscrits chez un éditeur » (Renard, Journal, p. 71). C. 1934 audio-visuel (Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, t. 1 ds Quem. DDL t. 18 : lecteur des sons). Empr.au lat.lector « qui lit pour soi, qui lit à haute voix pour le compte de quelqu'un », qui a pris en lat. chrét. le sens de « le second des quatre ordres mineurs »; cf. xiie-xives., une forme litre, leiteur, probablement pop. (cf. FEW t. 5, p. 235 ab). Fréq. abs. littér. : 3 566. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 064, b) 4 175; xxes. : a) 3 208, b) 5 824. Bbg. Quem. DDL t. 5, 18.

LECTEUR2, -TRICE, subst.

ENSEIGN. Assistant étranger d'un professeur de langues dans une université, un lycée, un collège. En quittant l'École Normale, j'avais été nommé lecteur à l'université de Budapest et quatre ans de séjour là-bas et de vagabondage à travers l'Europe Centrale m'avaient donné à réfléchir (J. Tharaud, Chez Barrès,1928, p. 42).
Prononc. : [lεktœ:ʀ]. Étymol. et Hist. Cf. lecteur1. Bbg. Un pt probl. de terminol. Fr. Monde. 1973, no97, p. 13.

Wiktionnaire

Nom commun 1 - français

lecteur \lɛk.tœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : lectrice)

  1. Celui qui lit seul et silencieusement un texte.
    • Le lecteur moyen, le lecteur ordinaire la personne normalement instruite qui cherche une information précise dans un domaine quelconque.
    • (Familier) Le lecteur lambda lecteur ordinaire sans compétence particulière dans le domaine concerné, que le jargon rebute et que l’étalage indiscret d’érudition gratuite indispose.
    • Dans un dictionnaire, les définitions sont rédigées dans une langue simple, accessible à tous les lecteurs.
    • – Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère ! — (Baudelaire)
    • Relisez votre Lettre : il y règne un ordre qui vous décèle à chaque phrase. Je veux croire que votre Présidente est assez peu formée pour ne s’en pas apercevoir : mais qu’importe ? l’effet n'en est pas moins manqué. C’est le défaut des Romans ; l’Auteur se bat les flancs pour s’échauffer, et le Lecteur reste froid. Lettre XXXIII — (Laclos, Les Liaisons dangereuses, 1782)
    • Ici, comme vous le jugez bien, les preuves manquent à l’histoire ; tout ce que peut faire l’Historien impartial, c’est de faire remarquer au Lecteur incrédule que la vanité et l’imagination exaltées peuvent enfanter des prodiges (…). Lettre LXXIX (ibid.)
    • Je n’essaierai pas de donner ici une analyse complète de Faust. Assez d’auteurs l’ont jugé ; et il vaut mieux, d’ailleurs, laisser quelque chose à l’imagination des lecteurs, qui auront à la fin du livre de quoi l’exercer. [G. de N.] Observations. — (Goethe, Faust (1), 1808, trad. Gérard de Nerval, 1828)
    • C’était un exercice à donner le vertige, mais pas autant certainement que se l’imagine le lecteur confortablement assis dans une chambre bien chaude, les pieds au feu et le ventre plein. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
    • […] mais comme j'écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
    • Le lecteur lui-même sera tenu dans l'incertitude, sachant de moins en moins au fur et à mesure qu’il avance dans le texte, si les événements qu'on lui rapporte sont réels ou illusoires. — (Bulletin de psychologie, vol.31, n°332 à 337, page 668)  (information à préciser ou à vérifier)
    • À quoi servent les faits divers ? […]. En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier. — (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération, n°9535, 7 & 8 janvier 2012, page 3)
  2. Personne qui lit à haute voix pour une ou plusieurs personnes.
    • C’est un lecteur médiocre, sa voix est monotone.
    • Dans les maisons d’éducation religieuses, il y a ordinairement un lecteur ou une lectrice de semaine pour lire au réfectoire.
  3. Personne dont l’office, la fonction est de faire la lecture à un personnage important pour le distraire.
    • Lecteur du Roi au Collège de France ; Mlle de Chantoiseau, lectrice de la reine.
    • — A propos, dit-il en me rappelant, Marçais vous a-t-il prévenu que vous aurez peut-être l’occasion d'utiliser parfois votre talent de lecteur auprès de la grande-duchesse ? — (Pierre Benoit, Kœnigsmark, 1918)
  4. Professionnel, employé chargé de choisir les manuscrits que la maison d’édition publiera. Employé d’imprimerie, relecteur, correcteur.
    • Le lecteur dans une maison d’édition (dont la tâche était de choisir parmi les manuscrits qui lui parvenaient) disparaît au profit de l’initiateur et du concepteur : une très grande partie des livres sont aujourd’hui l’objet de commande. — (Jean-Marie Bouvaist, Crise et mutations dans l’édition française, Éditeur Ministère de la culture et de la francophonie, 1993)
    • Dans l’imprimerie d’aujourd’hui, les lecteurs d’épreuves sont assimilés la plupart du temps à des correcteurs.
  5. (Histoire) Régent ou docteur qui enseignait la philosophie, la théologie, dans certains ordres religieux.
    • Un tel, lecteur en théologie, lecteur en philosophie.
  6. Répétiteur auxiliaire, adjoint au professeur d’une langue ou d’une littérature étrangère, chargé spécialement de l’enseignement pratique de la langue parlée ou écrite, dans certaines universités de divers pays.
    • Lecteur français, lecteur en langue française à l’Université d’Upsal.
  7. (Religion) Dans l’Église romaine, celui qui occupe la charge de lectorat, un des quatre ordres qu’on appelle « les quatre mineurs ».
    • Le lecteur est institué pour la fonction, qui lui est propre, de lire la parole de Dieu dans l’assemblée liturgique. — (Paul VI, Ministeria Quaedam, Lettre apostolique du 15 août 1972)
    • Tout aspirant à la prêtrise devait passer par les degrés antérieurs: portier, lecteur, exorciste, acolyte, sous-diacre et diacre. — (Francis Bezler, Les pénitentiels espagnols: contribution à l’étude de la civilisation de l'Espagne chrétienne du haut Moyen Âge, 1994)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

LECTEUR, TRICE. n.
Celui, celle qui lit à haute voix et devant d'autres personnes. C'est un bon lecteur. C'est un mauvais lecteur, sa voix est monotone. Il désigne aussi Celui, celle dont la fonction est de lire. Lecteur du roi. Lectrice de la reine. Dans les maisons d'éducation religieuses, il y a ordinairement un lecteur ou une lectrice de semaine pour lire au réfectoire. Il se dit, particulièrement, de Celui qui lit seul et des yeux quelque ouvrage; et, en ce sens, il est surtout usité au masculin. L'essentiel pour un écrivain est de plaire à son lecteur, à ses lecteurs. Cet ouvrage a peu de lecteurs, a beaucoup de lecteurs. Ce livre a eu plus de lectrices que de lecteurs. Le lecteur français veut de la clarté dans le style. Avis au lecteur. Voyez AVIS. Il se disait autrefois, dans quelques ordres religieux, des Régents, des docteurs qui enseignaient la philosophie, la théologie. Un tel, lecteur en théologie, lecteur en philosophie. Il se dit encore, dans les Universités de divers pays, des Répétiteurs auxiliaires adjoints au professeur d'une langue ou d'une littérature étrangère et chargés spécialement de l'enseignement pratique de la langue parlée ou écrite. Lecteur français, lecteur en langue française à l'Université d'Upsal.

LECTEUR est, dans l'Église romaine, Un des quatre ordres qu'on appelle Les quatre mineurs.

Littré (1872-1877)

LECTEUR (lè-kteur, tri-s') s. m.
  • 1Celui, celle qui lit à haute voix et devant d'autres personnes. C'est un excellent lecteur. De leurs vers fatigants lecteurs infatigables, Molière, Femmes savantes, III, 5. Je suis, de plus, sa lectrice ordinaire ; Ma manière de lire a le don de lui plaire, Collin D'Harleville, Chât. en Esp. III, 2.

    Dans les maisons religieuses, lecteur, lectrice, celui, celle qui fait la lecture pendant le repas.

    Dans les maisons d'éducation, lecteur ou lectrice de semaine, celui, celle qui lit au réfectoire pendant une semaine.

    Chez les princes, celui, celle qui a la fonction de leur faire la lecture à haute voix. Lecteur du roi. Lectrice de la reine. On dit qu'avec cette charge d'écuyer il en vaque une de lecteur ; je suis bien sûr que ce n'est pas un bénéfice simple chez Mme du Maine comme chez le roi, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 1732.

  • 2Celui qui lit seul et des yeux quelque ouvrage. Cet ouvrage a peu de lecteurs. Cet homme est un grand lecteur. Un auteur à genoux, dans une humble préface, Au lecteur qu'il ennuie a beau demander grâce, Il ne gagnera rien sur ce juge irrité, Boileau, Sat. IX. Un lecteur sage fuit un vain amusement, Et veut mettre à profit son divertissement, Boileau, Art p. IV. Rien n'apaise un lecteur toujours tremblant d'effroi, Qui voit peindre en autrui ce qu'il remarque en soi, Boileau, Sat. IX. Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen avec les hommes : on ne vit pas avec tous ses contemporains ; on choisit quelques amis, Voltaire, Mél. litt. Cons. à un journal. Je prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés, Gilbert, Mon apologie. Leurs ouvrages [des Anglais], qu'on ne lit pas sans fruit, sont trop souvent dépourvus de charmes, et le lecteur y trouve toujours la peine que l'écrivain ne s'est pas donnée, Rivarol, Dict. univ. de la langue franç. p. 19.

    En ce sens, il peut se dire d'une femme. Je suis charmé d'avoir pour lecteur cette femme aussi aimable qu'estimable, qui vous a échu en partage dans la grande loterie de la vie humaine, Bonnet, Lett. div. Œuv. t. XII, p. 465, dans POUGENS.

    Mais cet emploi ne peut que s'excuser, et on doit dire lectrice. Les lectrices de cet ouvrage sont plus nombreuses que les lecteurs.

    Avis au lecteur, espèce de petite préface. Si l'on ôte de beaucoup d'ouvrages de morale l'avertissement au lecteur, l'épître dédicatoire, la préface, la table, les approbations, il reste à peine assez de pages pour mériter le nom de livre, La Bruyère, I.

    Fig. Avis au lecteur, c'est un avis au lecteur, se dit d'un conseil ou d'un reproche exprimé d'une manière indirecte et générale. Vous entendez bien ce qu'il vient de dire, c'est un avis au lecteur.

    Il se dit aussi de quelque chose qui peut servir d'avertissement. C'est bien assez… que… à si bon compte encor je m'en sois trouvé quitte ; Ceci doit s'appeler un avis au lecteur, Molière, l'Ét. III, 4. Je suis bien aise de voir votre amitié, et d'avoir entendu le beau panégyrique que vous avez fait de moi ; voilà un avis au lecteur qui me rendra plus sage à l'avenir, Molière, Mal. imag. III, 18. Bientôt se ralluma la discorde civile [à Capoue], Et bientôt l'étranger, s'emparant de la ville, Mit sous un même joug et peuple et sénateurs ; Français, ceci s'appelle un avis aux lecteurs, Andrieux, le Procès du sénat de Capoue.

  • 3Chez quelques ordres religieux, régent, professeur enseignant la théologie, la philosophie.
  • 4Lecteur royal, nom donné autrefois aux professeurs du Collége de France. Joseph Privat de Molières, prêtre, lecteur et professeur de philosophie au Collége royal, Mairan, Éloge de Molières.
  • 5 Terme de musique. Celui qui lit aisément la musique, qui l'exécute à livre ouvert. C'est un fort bon lecteur. Il n'est pas lecteur.
  • 6 Terme de correction typographique. Celui qui lit les épreuves et les corrige. M. Sommer passait pour un excellent lecteur.
  • 7 Terme d'Église. Nom d'un des quatre ordres mineurs de la prêtrise. Sisinne, qui n'était encore que lecteur dans leur Église [des novatiens], Fléchier, Hist. de Théod. III, 19.
  • 8Se dit, dans les universités d'Allemagne et des Pays-Bas, d'un fonctionnaire qui occupe un rang inférieur à celui de professeur.

HISTORIQUE

XIVe s. Je crois que Regnard a esté lecteur [professeur] as ordres des trois estas ; car clers, nobles et gens de labour usent de sa doctrine, je ne dis pas tous, mais les plus, Modus, f° LXVII.

XVIe s. Amy lecteur, Paré, XX, Préf. Un lecteur studieux, Du Bellay, M. Prolog.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition (1751)

LECTEUR, (Littérat. mod.) terme général ; c’est toute personne qui lit un livre, un écrit, un ouvrage,

Un auteur à genoux dans une humble préface,
Au lecteur qu’il ennuie, a beau demander grace,


il ne doit pas l’espérer lorsque son livre est mauvais, parce que rien ne le forçoit à le mettre au jour ; on peut être très estimable, & ignorer l’art de bien écrire. Mais il faut aussi convenir que la plupart des lecteurs sont des juges trop rigides, & souvent injustes. Tout homme qui sait lire se garde bien de se croire incompétent sur aucun des écrits qu’on publie ; savans & ignorans, tous s’arrogent le droit de décider ; & malgré la disproportion qui est entr’eux sur le mérite, tous sont assez uniformes dans le penchant naturel de condamner sans miséricorde. Plusieurs causes concourent à leur faire porter de faux jugemens sur les ouvrages qu’ils lisent ; les principales sont les suivantes, discutées attentivement par un habile homme du siecle de Louis XIV. qui n’a pas dédaigné d’épancher son cœur à ce sujet.

Nous lisons un ouvrage, & nous n’en jugeons que par le plus ou le moins de rapport qu’il peut avoir avec nos façons de penser. Nous offre t-il des idées conformes aux nôtres, nous les aimons & nous les adoptons aussi-tôt ; c’est-là l’origine de notre complaisance pour tout ce que nous approuvons en général. Un ambitieux, par exemple, plein de ses projets & de ses espérances, n’a qu’à trouver dans un livre des idées qui retracent avec un éloge de pareilles images, il goûte infiniment ce livre qui le flatte. Un amant possédé de ses inquiétudes & de ses desirs, va cherchant des peintures de ce qui se passe dans son cœur, & n’est pas moins charmé de tout ce qui lui représente sa passion, qu’une belle personne l’est du miroir qui lui représente sa beauté. Le moyen que de tels lecteurs fassent usage de leur esprit, puisqu’ils n’en sont pas les maîtres ? hé, comment puiseroient-ils dans leurs fonds des idées conformes à la raison & à la vérité quand une seule idée les remplit, & ne laisse point de place pour d’autres ?

De plus, il arrive souvent que la partialité offusque nos foibles lumieres & nous aveugle. On a des liaisons étroites avec l’auteur dont on lit les écrits, on l’admire avant que de le lire ; l’amitié nous inspire pour l’ouvrage la même vivacité de sentiment que pour la personne. Au contraire notre aversion pour un autre, le peu d’intérêt que nous prenons à lui (& c’est malheureusement le plus ordinaire), fait d’avance du tort à son ouvrage dans notre ame, & nous ne cherchons, en le lisant, que les traits d’une critique amere. Nous ne devrions avec de semblables dispositions porter notre avis que sur des livres dont les auteurs nous sont inconnus.

Un défaut particulier à notre nation qui s’étend tous les jours davantage, & qui constitue présentement le caractere des lecteurs de notre pays, c’est de dépriser par air, par méchanceté, par la prétention à l’esprit les ouvrages nouveaux qui sont vraiment dignes d’éloges. Aujourd’hui (dit un Philosophe dans un ouvrage de ce genre qui durera long-tems), « aujourd’hui que chacun aspire à l’esprit, & s’en croit avoir beaucoup ; aujourd’hui qu’on met tout en usage pour être à peu de frais spirituel & brillant, ce n’est plus pour s’instruire, c’est pour critiquer & pour ridiculiser qu’on lit. Or il n’est point de livre qui puisse tenir contre cette amere disposition des lecteurs. La plûpart d’entr’eux, occupés à la recherche des défauts d’un ouvrage, sont comme ces animaux immondes qu’on rencontre quelquefois dans les villes, & qui ne s’y promenent que pour en chercher les égoûts. Ignoreroit-on encore qu’il ne faut pas moins de lumieres pour appercevoir les beautés que les défauts d’un ouvrage ? Il faut aller à la chasse des idées quand on lit, dit un anglois, & faire grand cas d’un livre dont on en rapporte un certain nombre. Le savant sait lire pour s’éclairer encore, & s’enquiert sans satyre & sans malignité ».

Joignez à ces trois causes de nos faux jugemens en ouvrages le manque d’attention & la répugnance naturelle pour tout ce qui nous attache long-tems sur un même objet. Voilà pourquoi l’auteur de l’Esprit des loix, tout intéressant qu’est son ouvrage, en a si fort multiplié les chapitres ; la plûpart des hommes, & les femmes sans doute y sont comprises, regardent deux ou trois choses à la fois, ce qui leur ôte le pouvoir d’en bien démêler une seule ; ils parcourent rapidement les livres les plus profonds, & ils décident. Que de gens qui ont lu de cette maniere l’ouvrage que nous venons de nommer, & qui n’en ont apperçu ni l’enchaînement, ni les liaisons, ni le travail ?

Mais je suppose deux hommes également attentifs, qui ne soient ni passionnés, ni prévenus, ni portés à la satyre, ni paresseux, & cette supposition même est rare ; je dis que quand la chose se rencontre par bonheur, le différent degré de justesse qu’ils auront dans l’esprit formera la différente mesure du discernement ; car l’esprit juste juge sainement de tout, au lieu que l’imagination séduite ne juge sainement de rien ; l’imagination influe sur nos jugemens à-peu-près comme une lunette agit sur nos yeux, suivant la taille du verre qui la compose. Ceux qui ont l’imagination forte croient voir de la petitesse dans tout ce qui n’excede point la grandeur naturelle, tandis que ceux dont l’imagination est foible voient de l’enflure dans les pensées les plus mesurées, & blâment tout ce qui passe leur portée : en un mot, nous n’estimons jamais que les idées analogues aux nôtres.

La jalousie est une autre des causes les plus communes des faux jugemens des lecteurs. Cependant les gens du métier qui par eux mêmes connoissent ce qu’il en coûte de soins, de peines, de recherches & de veilles pour composer un ouvrage, devroient bien avoir appris à compâtir.

Mais que faut-il penser de la bassesse de ces hommes méprisables qui vous lisent avec des yeux de rivaux, & qui, incapables de produire eux-mêmes, ne cherchent que la maligne joie de nuire aux ouvrages supérieurs, & d’en décréditer les auteurs jusque dans le sein du sanctuaire ? « Ennemis des beaux génies, & affligés de l’estime qu’on leur accorde, ils savent que semblables à ces plantes viles qui ne germent & ne croissent que sur les ruines des palais, ils ne peuvent s’élever que sur les débris des grandes réputations ; aussi ne tendent-ils qu’à les détruire ».

Le reste des lecteurs, quoiqu’avec des dispositions moins honteuses, ne juge pas trop équitablement. Ceux qu’un fastueux amour des livres a teint, pour ainsi dire, d’une littérature superficielle, qualifient d’étrange, de singulier, de bisarre tout ce qu’ils n’entendent pas sans effort, c est-à-dire, tout ce qui excede le petit cercle de leurs connoissances & de leur génie.

Enfin d’autres lecteurs revenus d’une erreur établie parmi nous quand nous étions plongés dans la barbarie ; savoir, que la plus légere teinture des sciences dérogeoit à la noblesse, affectent de se familiariser avec les muses, osent l’avouer, & n’ont après tout dans leurs décisions sur les ouvrages qu’un goût emprunté, ne pensant réellement que d’après autrui. On ne voit que des gens de cet ordre parmi nos agréables & ces femmes qui lisent tout ce qui paroît. Ils ont leur héros de littérature, dont ils ne sont que l’écho ; ils ne jugent qu’en seconds, entêtés de leurs choix, & séduits par une sorte de présomption d’autant plus dangereuse qu’elle se cache sous une espece de docilité & de déférence. Ils ignorent que pour choisir de bons guides en ce genre, il ne faut guere moins de lumieres que pour se conduire par soi-même ; c’est ainsi qu’on tâche de concilier son orgueil avec les intérêts de l’ignorance & de la paresse. Nous voulons presque tous avoir la gloire de prononcer, & nous fuyons presque tous l’attention, l’examen, le travail & les moyens d’acquérir des connoissances.

Que les auteurs soient donc moins curieux de suffrages de la plus grande, que de la plus saine partie du public !

Neque te ut miretur turba, labores ;
Contentus paucis lectoribus.
(D. J.)

Lecteur, s. m. (Littérat.) lector, quelquefois à studiis, & en grec ἀναγνώστης, c’étoit chez ces deux peuples un domestique dans les grandes maisons destiné à lire pendant les repas. Il y avoit même un domestique lecteur dans les maisons bourgeoises, où l’on se piquoit de goût & d’amour pour les lettres. Servius, dans ses Commentaires sur Virgile, liv. XII. v. 159, parle d’une lectrice, lectrix.

Quelquefois le maître de la maison prenoit l’emploi de lecteur ; l’empereur Sévere, par exemple, lisoit souvent lui-même aux repas de sa famille. Les Grecs établirent des anagnostes qu’ils consacrerent à leurs théatres, pour y lire publiquement les ouvrages des poëtes. Les anagnostes des Grecs & les lecteurs des Romains avoient des maîtres exprès qui leur apprenoient à bien lire, & on les appelloit en latin prælectores.

Le tems de la lecture étoit principalement à souper dans les heures des vacations, au milieu même de la nuit, si l’on étoit réveillé & disposé à ne pas dormir davantage : c’étoit du moins la pratique de Caton, dont il ne faut pas s’étonner, car il étoit affamé de cette nourriture. Je l’ai rencontré, dit Cicéron, dans la bibliotheque de Lucullus, assis au milieu d’un tas de livres de Stoïciens, qu’il dévoroit des yeux : Erat in eo inexhausta aviditas legendi, nec satiare poterat, quippe nec reprehensionem vulgi inanem reformidans, in ipsâ curiâ soleret sæpiùs legere, dùm senatus cogeretur, ità ut helu librorum videbatur.

Atticus ne mangeoit jamais chez lui en famille, ou avec des étrangers, que son lecteur n’eût quelque chose de beau, d’agréable & d’intéressant à lire à la compagnie ; de sorte, dit Cornelius Népos, qu’on trouvoit toujours à sa table le plaisir de l’esprit réuni à celui de la bonne chere. Les historiens, les orateurs, & sur-tout les poëtes étoient les livres de choix pendant le repas, chez les Romains comme chez les Grecs.

Juvenal promet à l’ami qu’il invite à venir manger le soir chez lui, qu’il entendra lire les vers d’Homere & de Virgile durant le repas, comme on promet aujourd’hui aux convives une reprise de brelan après le souper. Si mon lecteur, dit-il, n’est pas des plus habiles dans sa profession, les vers qu’il nous lira sont si beaux, qu’ils ne laisseront pas de nous faire plaisir.

Nostra dabunt alios hodie convivia ludos,
Conditor iliados cantabitur atque Maronis

Altisoni, dubiam facientia carmina palmam : Quid refert tales versus quâ voce legantur ?

Satyr. II.

Je finis, parce que cette matiere de lecteurs, d’anagnostes & de lecture a été épuisée par nos savans ; ceux qui seront curieux de s’instruire à fond de tous les détails qui s’y rapportent, peuvent lire Fabricii Biblioth. antiq. cap. xix. Grævii Thes. antiq. rom. Pignorius de Servis. Meursii Glossarium. Alexandri ab Alexandro Genial. dier. l. II. c. xxx. Puteanus de Stylo, t. XII. p. 258. Gelli l. XVIII. c. v. Bilbergii Dissert. acad. de anagnostis, Upsal. 1689, in-8°. & finalement Th. Raynaud de Anagnostis ad mensam religiosam, in operib. edit. Lugd. 1665, in fol. (D. J.)

Lecteurs dans l’Église romaine, (Théol.) clercs revêtus d’un des quatre ordres mineurs. Voyez Ordres Mineurs.

Les lecteurs étoient anciennement & en commençant les plus jeunes des enfans qui entroient dans le clergé. Ils servoient de secrétaires aux évêques & aux prêtres, & s’instruisoient en écrivant ou en lisant sous eux. On formoit ainsi ceux qui étoient plus propres à l’étude, & qui pouvoient devenir prêtres. Il y en avoit toutefois qui demeuroient lecteurs toute leur vie. La fonction des lecteurs a toujours été nécessaire dans l’Église, puisque l’on a toujours lu les écritures de l’ancien & du nouveau Testament, soit à la Messe, soit aux autres offices, principalement de la nuit. On lisoit aussi des lettres des autres évêques, des actes des martyrs, ensuite des homélies des peres, comme on le pratique encore. Les lecteurs étoient chargés de la garde des livres sacrés, ce qui les exposoit fort pendant les persécutions. La formule de leur ordination marque qu’ils doivent lire pour celui qui prêche, & chanter les leçons, benir le pain & les fruits nouveaux. L’évêque les exhorte à lire fidélement & à pratiquer ce qu’ils lisent, & les met au rang de ceux qui administrent la parole de Dieu. La fonction de chanter les leçons, qui étoit autrefois affectée aux lecteurs, se fait aujourd’hui indifféremment par toutes sortes de clercs, même par des prêtres. Fleury, Instit. au droit ecclés. tome I. part. I. chap. vj. p. 61. & suiv.

Il paroît, par le concile de Chalcédoine, qu’il y avoit dans quelques églises un archi-lecteur, comme il y a eu un archi-acolyte, un archi-diacre, un archiprêtre, &c. Le septieme concile général permet aux abbés, qui sont prêtres & qui ont été benis par l’évêque, d’imposer les mains à quelques-uns de leur religieux pour les faire lecteurs.

Selon l’auteur du supplément de Morery, la charge de lecteur n’a été établie que dans le troisieme siecle. M. Cotelier dit que Tertullien est le premier qui passe mention des lecteurs. M. Basnage croit qu’avant que cet emploi eût lieu, l’Église chrétienne suivoit dans la lecture des divines Ecritures la méthode de la Synagogue où le jour du sabbat un sacrificateur, un lévite, & cinq d’entre le peuple, choisis par le président de l’assemblée, faisoient cette lecture ; mais Bingham, dans ses antiquités de l’Église, t. II. p. 28. & suiv. remarque qu’il ne paroît pas qu’il y ait eu aucune église, excepté celle d’Alexandrie, où l’on ait permis aux laïcs de lire l’Ecriture-sainte en public : cette permission étoit accordée même aux catéchumenes dans cette église. Son sentiment est que tantôt les diacres, tantôt les prêtres, & quelquefois les évêques s’acquittoient de cette fonction.

Dans l’église grecque, les lecteurs étoient ordonnés par l’imposition des mains ; mais, suivant Habert, cette cérémonie n’avoit pas lieu dans l’Église romaine. Le quatrieme concile de Carthage ordonne que l’évêque mettra la Bible entre les mains du lecteur en présence du peuple, en lui disant : Recevez ce livre, & soyez lecteur de la parole de Dieu : si vous remplissez fidélement votre emploi, vous aurez part avec ceux qui administrent la parole de Dieu.

C’est à l’ambon & sur le pupitre que la lecture se faisoit ; de-là ces expressions de saint Cyprien, super pulpitum imponi, ad pulpitum venire. Des personnes de considération se faisoient honneur de remplir cette fonction. Témoin Julien, depuis empereur, & son frere Gallus, qui furent ordonnés lecteurs dans l’église de Nicomédie. Par la novelle 123 de Justinien, il fut défendu de choisir pour lecteurs des personnes au-dessous de dix-huit ans. Mais avant ce réglement, on avoit vu cet emploi rempli par des enfans de 7 à 8 ans : ce qui venoit de ce que les parens ayant consacré de bonne heure leurs enfans à l’église ; on vouloit par-là les mettre en état de se rendre capables des fonctions les plus difficiles du sacré ministere. Voyez le Diction. de Morery.

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Étymologie de « lecteur »

Provenç. lectre, lector ; espagn. lector ; portug. leitor ; ital. lettore ; du lat. lectorem, de legere, lire. Le provençal lectre est le nominatif, de léctor ; lector est le régime, de lectórem. Ce nominatif serait en français litre, dénomination qui s'était conservée dans une église : Litre ou lecteur, espèce d'officier dans la cathédrale d'Auxerre, Lebœuf, Hist. des évêques d'Auxerre, p. 800, dans LACURNE.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(XIVe siècle) Du latin lector (« celui qui lit pour soi ou pour les autres »).
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Phonétique du mot « lecteur »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
lecteur lɛktœr

Fréquence d'apparition du mot « lecteur » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « lecteur »

  • Le papier est patient, mais le lecteur ne l'est pas.
    Joseph Joubert — Carnets
  • Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef.
    Stéphane Mallarmé
  • Tout livre a pour collaborateur son lecteur.
    Maurice Barrès — Stanislas de Guaita, Plon
  • Le lecteur aime se faire peur.
    Franck Thilliez
  • Un romancier ne peut jamais être son lecteur.
    Patrick Modiano — Discours de réception de son prix Nobel de littérature
  • Le seul vrai lecteur, c'est le lecteur pensif. C'est à lui que ce livre est adressé.
    Victor Hugo — L'Homme qui rit
  • Le livre d'un grand homme est un compromis entre le lecteur et lui.
    Eugène Delacroix — Lettre à Balzac, 1832
  • En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même.
    Marcel Proust — Le temps retrouvé
  • Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !
    Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, Au lecteur
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Images d'illustration du mot « lecteur »

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Traductions du mot « lecteur »

Langue Traduction
Anglais reader
Espagnol lector
Italien lettore
Allemand leser
Chinois 读者
Arabe قارئ
Portugais leitor
Russe читатель
Japonais 読者
Basque irakurlea
Corse lettore
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Synonymes de « lecteur »

Source : synonymes de lecteur sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « lecteur »

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Lecteur

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