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Griserie

[grizei]
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Définitions de « griserie »

Griserie - Nom commun

  • État d'exaltation ou d'ivresse légère, provoquée par la consommation d'alcool ou par une vive émotion.

    Pendant des années, j’ai bu comme tout le monde, au gré des soirées, des choses plus ou moins fortes, dans l’espoir d’atteindre la griserie qui aurait rendu l’existence acceptable : la gueule de bois a été mon principal résultat.
    — Amélie Nothomb, Pétronille

Étymologie de « griserie »

Dérivé du mot français griser, avec le suffixe -erie.

Usage du mot « griserie »

Évolution historique de l’usage du mot « griserie » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « griserie » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « griserie »

Citations contenant le mot « griserie »

  • Après minuit commence la griserie des vérités pernicieuses.
    Emil Michel Cioran — De l'inconvénient d'être né
  • Connaître ce qui lui était caché, c'est la griserie, l'honneur et la perte de l'homme.
    Colette — Mélanges
  • Après Balzac, c'est Einstein en personne que convoque Etienne Klein : "Je me souviens, pendant le confinement, je faisais la queue devant la boulangerie ou un supermarché et je voyais que beaucoup de gens vivaient ça de façon un peu agacé. Et moi, je donnais à cette expérience une sorte de griserie existentielle en prenant au sérieux ce qu'Einstein a démontré - à savoir que : 
    France Inter — "Le confinement a renversé la flèche du temps" - Etienne Klein, physicien et spécialiste du temps
  • On est tous en voie de ressusciter véritablement. On a enfin compris toute la portée de ce mot imposant. On est aussi en train de se laisser subjuguer par la griserie d’un grand party social invitant à toutes les exubérances, effaçant toutes les restrictions emmerdantes. 
    Le Soleil — Regarder dans le rétroviseur | Carrefour des lecteurs | Opinions | Le Soleil - Québec
  • Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
    Maupassant — Une vie

Traductions du mot « griserie »

Langue Traduction
Anglais intoxication
Espagnol intoxicación
Italien intossicazione
Allemand rausch
Chinois 陶醉
Arabe تسمم
Portugais intoxicação
Russe опьянение
Japonais 中毒
Basque intoxikazio
Corse intossicazione
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.