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Coucou

Variantes Singulier Pluriel
Masculin coucou coucous

Définitions de « coucou »

Trésor de la Langue Française informatisé

COUCOU, subst. masc.

A.− Oiseau grimpeur de la taille d'une tourterelle, au plumage gris cendré et au ventre blanc, dont la femelle dépose ses œufs dans le nid des autres oiseaux. L'œuf du coucou, les mœurs du coucou; entendre le chant du coucou :
1. Le coucou, dit-on, casse un œuf dans le nid où il va pondre le sien, après avoir guetté le départ de la mère couveuse. S'il en pond deux, il en casse deux. Cet animal qui dit « cou-cou » connaît bien l'art de se cacher. Il est un plaisantin du jeu de la cachette. Mais qui l'a vu? Comme tant d'êtres du monde vivant, on connaît plus le nom que l'être. Qui distinguera entre le coucou roux et le coucou cendré? Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 122.
Expr. pop.
Maigre comme un coucou. Extrêmement maigre (cf. Pourrat, Gaspard, 1922, p. 235).
Faire coucou. Tromper un homme avec sa femme. Synon. de cocu (cf. Larchey, Excentr. lang., 1865, p. 92).
Spéc. Pendule à coucou, et elliptiquement, coucou. Pendule rustique à poids, originaire de la Forêt Noire, munie d'un dispositif faisant apparaître, à chaque heure, un petit coucou mécanique qui émet des sons imitant le chant de cet oiseau. Le tic-tac d'un coucou, le coucou à cadran peinturluré, le coucou à chaînes, un coucou de bois sculpté :
2. Dans les intervalles de silence, on entendait le tic tac régulier d'un coucou battant les secondes en un coin obscur de la pièce. Et juste comme le vieux allait ouvrir la bouche, l'oiseau chanta la demie de midi, ce qui détermina Lahrier à en finir. Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,1893, 4etabl., I, p. 131.
B.− P. anal.
1. BOTANIQUE
a) Plante à fleurs jaunes, désignant soit la primevère officinale, soit le narcisse des bois et des prés, etc., qui ont pour trait commun de fleurir au printemps lorsque le coucou commence à chanter. Un bouquet de coucous. Faire des balles de coucous (cf. Genevoix, Raboliot,1925, p. 308):
3. À l'approche de l'équinoxe de printemps, les jeunes filles (Berry) vont cueillir des primevères, dites coucous, dont elles font de grosses boules d'un jaune éclatant qu'elles se lancent en chantant : ... P.-L. Menon, R. Lecotté, Au village de France,t. 1, 1954, p. 51.
Rare. [P. réf. à la couleur jaune de ces plantes, en fonction d'adj. inv.] Teindre en jaune coucou un « saut du lit » (Céline, Mort à créd.,1936, p. 155).
b) Bran de coucou, coucou. Gomme distillée par certains arbres fruitiers (cerisiers et guigniers surtout) (cf. Colette, Cl. école, 1900, p. 131).
2. TRANSP. Grand cabriolet à deux roues, pouvant contenir six à huit personnes, et qui servait à la fin du xviiiesiècle et au début du xixesiècle, à transporter les Parisiens à la banlieue (peut-être p. réf. soit à la couleur jaune de ces cabriolets, soit au bruit saccadé qu'ils faisaient). Aller en coucou; les cochers, les chevaux de coucous; les coucous de banlieue :
4. J'ai attendu une demi-heure à la porte de Ver(sailles) et alors j'ai vu poindre dans l'avenue un malheureux coucou, qui n'a pu me transporter qu'à Sèvres. Balzac, Correspondance,1829, p. 410.
3. [En parlant familièrement de diverses machines anciennes et en mauvais état]
a) Petit train départemental; petite locomotive de manœuvre utilisée dans les usines ou sur certains chantiers.
b) Machine usagée, automobile démodée, avion de modèle ancien et en mauvais état. Un vieux coucou, les coucous de 1914. Jamais je n'ai eu de l'Atlas et du grand bled autour de Marrakech une vision plus saisissante que du haut d'un pauvre coucou militaire (Tharaud, Paris-Saïgon,1932, p. 14).
C.− Interjection
1. Cri du coucou. Chante, coucou! Cou cou! Cou cou! Là-bas! Là-bas! Chante, chante, coucou! (Claudel, Poés. div.,1952, p. 867).
2. Coucou! Cri dont se servent les enfants qui jouent à la cachette pour avertir celui qui est au but qu'ils sont cachés et que la recherche peut commencer. Crier coucou!, faire coucou, jouer à coucou! :
5. Je faisais l'espiègle, je disparaissais... Je jouais à coucou avec Jonkind derrière les travées, ... Céline, Mort à crédit,1936, p. 296.
P. ext. Faire coucou. Se cacher le visage avec la main comme le font les petits enfants en manière de jeu.
3. Coucou! Coucou le voilà! Cri poussé pour annoncer l'arrivée inopinée d'une personne ou l'apparition subite d'une chose. Coucou. C'était Josette (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 290).Il sortit sa troisième pièce, qu'il tint en l'air. − Coucou, ah! la voilà! (Zola, Terre,1887, p. 229):
6. Le bonhomme lâcha le bouton de la porte, dit avec rondeur : « Coucou! le voilà », fit quatre ou cinq pas dans la pièce et tendit à Laurent une lettre cachetée. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Combat contre les ombres, 1939, p. 97.
4. Populaire
a) [Pour signifier à qqn qu'il n'est pas question de lui accorder ce qu'il demande] Pour te prêter de l'argent, coucou!; pour l'aider : coucou! Pour la récupération, coucou! (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p. 359).
b) [Pour signifier qu'une pers. abandonne lâchement son aide ou son action] L'homme commence. Il fait le coq. Il se lance. Il se fait mousser. Là-dessus, coucou! (Audiberti, Quoat,1946, 2etabl., p. 50).
Prononc. et Orth. : [kuku]. Ds Ac. depuis 1694. Au plur. des coucous. Étymol. et Hist. I. 1. 2emoitié xies. judéo-fr. cucu « oiseau grimpeur du genre pie » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, p. 38); ca 1180 cucu (M. de France, Fables, 46, 8 ds T.-L.); 1538 couquou (Est., s.v. cuculus); d'où 1832 « horloge dont la sonnerie imite le cri du coucou » (G. Sand, Valentine, p. 327); [1829 coucou « montre » ds Bras-de-Fer, Nouv. dict. d'arg., p. 44]; 2. a) 1557 coquu « primevère » (L'Escluse ds Roll. Flore t. 9, p. 67); 1667 cocou (Pomey, Indiculus univers., p. 49, ibid.); 1671 coucou (Pomey); b) 1845 « narcisse des bois, des prés » (Besch.); 3. a) [ca 1800 « petite voiture publique qui conduisait les voyageurs dans les environs de Paris » ds Brunot t. 10, p. 900 et FEW t. 2, p. 1455 a] 1813, 19 juin cochers de coucou (Jouy, Hermite, t. 4, p. 6); b) 1914, 24 déc. « avion » (Lectures pour tous, août 1915, p. 148 ds Esn. Poilu, p. 176); c) 1916 « petit train » (ibid., p. 177). II. 1660 « cri des enfants jouant à cache-cache » faire Coucou (Oudin, Fr.-Esp.); 1887 « cri pour manifester sa présence » (Zola, loc. cit.). I du lat. class. cŭcūlus « oiseau grimpeur du genre pie » avec infl. du cri de l'oiseau pour le développement phonét. : redoublement du [k] [type kükü], peu à peu assimilation des deux voyelles (types koku, kuku); le lat. désigne à l'époque impériale la morelle noire (Pline ds André Bot.); cf. brachacuculi « primevère » (1542 ds Roll. Flore t. 9, p. 63); brayes de cocu (1544, ibid., p. 65). II, onomatopée imitant le cri de l'oiseau du même nom. Fréq. abs. littér. : 248. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 179, b) 373; xxes. : a) 558, b) 365. Bbg. Delamaire (J.). Oiseaux de mon enfance. Vie Lang. 1971, p. 552. − Ducháček (O.). L'Interdépendance et l'interaction du contenu et de l'expr. Orbis. 1972, t. 21, no2, p. 475. − Gottsch. Redens. 1930, p. 89. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 26.

Wiktionnaire

Interjection - français

coucou \ku.ku\

  1. (Langage enfantin) Cri dont les enfants se servent en jouant à cache-cache.
  2. (Familier) Salut amical et familier.
    • Coucou ! Ça va ?
    • Hé ! Notre-Dame des gens saouls,
      des filous et des loups-garous !
      Metteuse en rut des vieux matous !
      Coucou !
      — (Jules Laforgue, Les Complaintes, Mercure de France, 1922 (1re éd. 1885), page 79)

Nom commun - français

coucou \ku.ku\ masculin

  1. (Ornithologie) Nom normalisé de 11 genres assez hétérogènes comprenant 56 espèces d'oiseaux de la famille des cuculidés habitant l'Ancien Monde, essentiellement caractérisées par leur parasitisme de couvée, habitude par laquelle elles confient la couvaison et l'élevage des oisillons à d'autres espèces d'oiseaux le plus souvent plus petites qu'elles; l'espèce-type de ce groupe d'oiseaux est le coucou gris (Cuculus canorus) dont le cri a donné son nom au genre.
    • Les coucous ne font point de nid et déposent leurs œufs dans celui des autres oiseaux.
    • Sans doute, la femelle du coucou, dans le but d’assurer à son propre jeune une nourriture suffisante, détruit quelques œufs de passereaux insectivores. — (Société royale forestière de Belgique, Bulletin: Volume 24, 1921)
    • Puisque nous sommes sur le terrain philologique ou linguistique, et que nous venons de tuer un coucou, oiseau qui dans tous les pays a reçu un nom onomatopéen, nous allons voir ce que peut la différence d'oreilles. Le coucou s'appelle kounjou en chinois; kouti en tibétain; koukouchka en russe; kakou en dialecte tarantchi; pakou en ousbeg. — (Gabriel Bonvalot, De Paris au Tonkin à travers le Tibet inconnu, Éditions Olizane, 2008, page 420)
  2. (Ornithologie) (Absolument) Coucou gris
  3. Cri de cet oiseau.
    • Le chant de ce coulicou est à peu près le même que celui du coulicou à ailes rousses, car il répète coucou d'un ton bas, quatre à six fois de suite. — (Jacques Eustache de Sève, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, ..., Paris : Deterville, 1817, vol. 8, page 272)
    • Des coucous résonnent dans le bois.
  4. (Biologie) Espèce cleptoparasite, par analogie au comportement de parasitisme de couvée du Coucou gris.
    • Les abeilles coucou de la famille des Megachilidae parasitent généralement des genres proches phylogénétiquement.
  5. (Élevage) Variétés de poules appréciées pour leur chair, dont le plumage rappelle celui du coucou gris.
    • Le coucou de Malines, le coucou de Rennes.
  6. Pendule, ordinairement de bois, où il y a une figure d’oiseau qui, lorsque les heures sonnent, se montre à une petite porte et imite le chant du coucou.
    • Pendule à coucou ou simplement coucou.
    • Entre deux croisées à petits carreaux était accrochée au mur une antique pendule dite coucou. — (Eugène Sue, Arthur, Journal d’un inconnu, 1839)
    • Je descendis chez le concierge. Son coucou marquait une heure du matin. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
    • Hou, hou !
      Chacun se retourne ! C’est le coucou de Renoul que sa mère lui a envoyé. On voit un petit oiseau qui ouvre une porte avec son bec et qui fait : Hou, hou !
      Hou ! hou ! Je m’empare de ce hou, hou-là !
      « 
      Hou ! hou ! L’oiseau de nuit dit « hou, hou !  » mais nous verrons bien ce que dira l’alouette gauloise, celle de nos pères (toujours nos pères !) quand elle partira vers le ciel en effleurant de son aile, la tête, peut-être fracassée déjà, du Comité des Jeunes ! » — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
  7. (Familier) Salut amical et familier.
    • Il n’y a qu’à la téloche que l’on voit des gens heureux et qui font coucou avec leur tête parce que leurs bras chargés de cadeaux. — (Thierry Décloitre, La vie est clandestine, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 54)
    • J’entends les éclats de rire de la fillette du premier, en face. On se fait coucou de la main. Elle doit trouver le temps long. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/220 de Philosophie Magazine)
  8. (Botanique) (Familier) Nom vernaculaire de la primevère officinale ou primevère vraie (Primula veris)
    • Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
    • Ängslöt était un minuscule enclos dans le bois, un petit pré fleuri de coucous au printemps, des coucous drus et pleins de sève. — (Gunilla Linn Persson, « Maman Bon-Cœur », dans Par-delà les glaces, traduit du suédois par Martine Desbureaux, Éditions Les Escales, 2017)
    • Je voulais vous parler des coucous, des pissenlits, des boutons d’or, des primevères, des pâquerettes, des fleurs des cerisiers et des pruniers en me demandant pourquoi, depuis cinq jours qu’en privilégiée je suis réfugiée au vert, j’éprouve un plaisir particulier à les regarder pousser. — (Catherine Portevin, Newletter du 2 avril 2021, de Philosophie Magazine)
  9. (Vieilli) Voiture hippomobile qui assurait le transport de passagers à la demande dans la banlieue de Paris entre 1780 et le milieu du XIXe siècle.
    • De tous les véhicules de l’Époque-Rococo , il ne reste que le coucou de Paris et la vinaigrette de Lille ; le coucou, humble boîte à compartiments que traîne un cheval poussif, la vinaigrette qui tient le juste milieu entre la chaise à porteur et la brouette. — (Honoré de Balzac, Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du 19e siècle)
    • Pour nous rendre à terre, il fallut nous transborder, nous et nos effets, dans de petites barques dont les patrons, avec des vociférations effroyables, se disputaient les voyageurs et les malles à peu près comme autrefois à Paris les cochers de coucous pour Montmorency ou pour Vincennes. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Les chemins de fer suisses ont quelque chose de débonnaire et de patriarcal. Les abords n’en sont pas défendus : l’on va et l’on vient sur la voie, et les machines n’y semblent pas si méchantes que les nôtres, qu’on prendrait pour des monstres d’acier et de cuivre prêts à tout avaler. En attendant le départ, qui s’opère tranquillement comme un départ de diligence ou de coucou, nous regardions avec reconnaissance quelques femmes qui avaient eu la délicate attention de revêtir leur costume national, pour la plus grande joie des touristes. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 61)
    • Où il y avait le coucou, il y a le wagon ; où il y avait la patache, il y a le bateau à vapeur. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    • En chemin, il sautait à chaque tournant de sa voiture, raccommodait un trait, parlait à son cheval. Un cigare à la bouche, déguenillé, crasseux ; un horrible coucou attelé avec des cordes, une rossinante jaune. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
  10. (Familier) Avion (ou autre type de machine : automobile, ordinateur...) vétuste et n’inspirant pas la confiance.
    • Elle était coiffée d’un casque d’aviatrice d’où dépassait une mèche blonde. Marignan m’expliqua qu’elle avait jadis battu des records du monde dans de « vieux coucous impossibles ». — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 38)
    • À bord du coucou à six places qui, depuis deux heures, survole l’Amazonie, la vue est tout simplement sublime… — (Axel Gyldén, L’Express Mag, 20 juillet 2006)
    • Il y a bien un hélicoptère Sea King à bord du Charlottetown, mais ces vieux coucous tombent en panne si souvent qu'on n'ose pas souvent les utiliser. — (Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, page 118)
  11. Idiot, crétin, attardé mental, fou.
    • Bien des commentateurs ne comprennent tout simplement pas que des électeurs normalement constitués se soient permis de voter pour lui, sauf à diagnostiquer chez eux de basses pulsions racistes, sexistes et complotistes. Sa candidature attire assurément des coucous. — (Mathieu Bock-Côté, Dans la tête des trumpistes, Le Journal de Montréal, 4 novembre 2020)
    • Bref, monsieur et madame Tout-le-monde ont suivi le gouvernement, mais pas aveuglément.
      Ils posaient des questions quand il y avait des questions à poser.
      La manifestation de dimanche dernier pour la reprise des sports d’équipe en était le parfait exemple.
      Ce n’était pas un rassemblement de coucous.
      — (Richard Martineau, Un an plus tard, hommage au gros bon sens, Le Journal de Québec, 11 mars 2021)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

COUCOU. n. m.
Oiseau du genre des pies, qui a tiré son nom de son chant. J'ai entendu chanter le coucou. Les coucous ne font point de nid et déposent leurs œufs dans celui des autres oiseaux. Pendule à coucou, ou simplement Coucou, Pendule, ordinairement de bois, où il y a une figure d'oiseau qui, lorsque les heures sonnent, se montre à une petite porte et imite le chant du coucou. Il est aussi interjection quand il désigne le Cri dont les enfants se servent en jouant à cache-cache. En termes de Botanique, il se dit d'une Espèce de primevère jaune. Un bouquet, une botte de coucous.

Littré (1872-1877)

COUCOU (kou-kou) s. m.
  • 1Oiseau du genre des pies qui dépose ses œufs dans le nid des autres oiseaux. Le coucou est un oiseau voyageur. L'élégant historien du coucou a essayé de justifier les procédés singuliers et presque dénaturés de l'oiseau, Bonnet, Contempl. nat. 5e part. ch. 6. Un misérable oiseau pensa me rendre fou à force de crier coucou, coucou, coucou, Boursault, Merc. gal. III, 4. Elle [Junon] tient de sa droite une grenade, symbole mystérieux qu'on n'explique point aux profanes ; de sa gauche, un sceptre surmonté d'un coucou, attribut singulier qui donne lieu à des contes puérils, Barthélemy, Anach. ch. 53. L'oiseau nommé coucou des Canaries répétait son chant monotone, Chateaubriand, Voy. Amér. 340.
  • 2Pendule à coucou, ou, simplement, coucou, nom d'horloges venues d'Allemagne, qui, au lieu de sonner l'heure, font entendre le cri du coucou.

    Se dit aussi, par extension, de toutes ces petites horloges de bois qui se font en Allemagne et ne sonnent pas l'heure, mais auxquelles on adapte souvent un réveille-matin.

    Nom que les voleurs, dans leur argot, donnent aux montres.

  • 3Jouet d'enfant en forme de soufflet imitant le cri du coucou.
  • 4 Terme de jardinage. Fraisier qui fleurit beaucoup, mais ne fructifie pas.
  • 5Petite voiture publique pour les environs de Paris.
  • 6 Terme de botanique. Le narcisse des bois.

    La lychnide fleur de coucou.

    Pain de coucou, la primevère officinale.

  • 7Sorte de jeu de cartes, appelé aussi as qui court.
  • 8Coucou ! cri que fait en jouant l'enfant qui croit être bien caché.
  • 9Synonyme mitigé de cocu.

HISTORIQUE

XIIIe s. Villains vestu de gris entre les chevaliers Resanble le cucu entre les espriviers, Geffroi, Notices et extraits, p. 83. Quant du coucou oient le cri, Ne sorent quex oisiaus ce fu, Marie de France, Fable 22.

XVe s. Qui au gieu mourra, je conclus, Sur lui chantera li cucus, Et tuit li tavernier aussi ; Atant fine le gieu joli, Deschamps, le Dict du jeu de dés.

XVIe s. J'ay beau lui remonstrer, je ne fais non plus que le coucou aux cannes, Cotgrave

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COUCOU. Ajoutez :
9 En Normandie, bran de coucou, espèce de gomme que distillent certains arbres, Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 86.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « coucou »

Onomatopée. Génev. cocu ; latin, cuculus ; allem. Kuckuk ; ital. cucolo ; esp. cuco.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Du latin cuculus (sens identique), sans doute basé sur l’onomatopée de son cri.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « coucou »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
coucou kuku

Fréquence d'apparition du mot « coucou » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « coucou »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « coucou »

  • Le printemps venu, la femelle du coucou, au lieu de construire un nid, s'en va déposer ses oeufs dans les pendules.
    François Cavanna — Le saviez-vous ?
  • Suisse : depuis que ses deux produits nationaux, la neige et le chocolat, ont fondu, l’horloge à coucou a été inventée pour que les touristes aient quelque chose de solide en guise de souvenir !
    Alan Coren — The Sanity Inspector
  • La chenille va donc passer l’hiver au chaud! Cependant, ce n’est pas vraiment du parasitisme, comme le coucou chez les oiseaux. En effet, les fourmis récupèrent les excréments des chenilles, le miellat, et s’en délectent (tous les goûts sont dans la nature!). C’est donc plutôt une forme de coopération.
    CharenteLibre.fr — Chronique invitée "Charente Nature": l’Azuré du serpolet, un coucou chez les insectes? - Charente Libre.fr

Traductions du mot « coucou »

Langue Traduction
Anglais hello
Espagnol hola
Italien ciao
Allemand hallo
Chinois 你好
Arabe مرحبا
Portugais olá
Russe привет
Japonais こんにちは
Basque kaixo
Corse bonghjornu
Source : Google Translate API

Synonymes de « coucou »

Source : synonymes de coucou sur lebonsynonyme.fr

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Coucou

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