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Canal

[kanal]
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Définitions de « canal »

Canal - Nom commun

  • Conduit artificiel pour la circulation de l'eau, notamment pour l'irrigation, le drainage ou comme voie d'eau navigable.

    Parallèlement à la rivière, afin de régulariser le cours de l'eau, les paysans ont d'abord creusé puis cimenté un canal de dérivation équipé de batardeaux, ouvrages permettant de régler le débit de l'eau.
    — Michelle Jeanguyot & ‎Nour Ahmadi, Grain de riz
  • (Anatomie) Structure tubulaire permettant le transport des fluides et autres substances dans l'organisme.

    Canal déférent.
  • (Géographie) Passage maritime étroit entre deux étendues terrestres.

    Le navire manoeuvrait avec prudence dans le canal, ce goulet d'étranglement maritime encadré par deux côtes rocheuses, véritable trait d'union entre deux mondes terrestres.
    (Citation fictive)
  • (Figuratif) Moyen ou intermédiaire utilisé pour transmettre quelque chose ou communiquer.

    \'Étant donn\u00e9 la nature ambivalente du Corps des carabiniers du Chili (force de police et force constituant virtuellement une quatri\u00e8me Arme), c\u2019est par un double canal que se sont d\u00e9velopp\u00e9es ses relations avec les \u00c9tats-Unis.
    — Armando Uribe, Le Livre noir de l'intervention américaine au Chili

Expressions liées

  • Canal cylindrique en plomb
  • Canal de baguette (creux pratiqué pour loger la baguette d'un pistolet ou d'un fusil.)
  • Canal de fût (creux pratiqué dans le fût du fusil pour recevoir le canon.)
  • Canal de larmier (partie évidée dans le plafond d'un larmier.)
  • Canal de lumière (creux pratiqué pour conduire le jet de feu produit par l'amorce jusqu'à la charge.)
    L'étoupille se place dans le canal de lumière qui traverse le mécanisme de la culasse
    — Capitaine Alvin, Leçons d'artillerie, Matériel
  • Canal de vidange (canal ayant pour objet de purger automatiquement la chambre de trop-plein)
  • Canal de volute (sillon en spirale tracé sur les circonvolutions de la volute ionique cavité droite ou torse dont on orne le chapiteau corinthien.)
  • Canal des dardanelles
  • Canal en planches, en pierre
  • Canal naturel, canal souterrain des eaux
  • Faire canal (se dit en marine d'une embarcation côtière qui, pour aller d'un lieu à un autre, prend la haute mer.)
  • Par le canal de (par l'intermédiaire de tel agent, ou de tel moyen de transmission.)
    Par le canal du chef de service; par le canal des journaux
    — Flaubert, Correspondance

Étymologie de « canal »

Du latin canalis.

Usage du mot « canal »

Évolution historique de l’usage du mot « canal » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « canal » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « canal »

Citations contenant le mot « canal »

  • Le surnaturel baisse comme un lac qu'un canal épuise ; la science à tout moment recule les limites du merveilleux.
    Guy de Maupassant — La Peur
  • La situation de l’artiste est humble. Il est essentiellement un canal.
    Piet Mondrian
  • On s’est aperçu qu’il n’y avait pas de montagnes entre l’Angleterre et la France ; il y a seulement un canal.
    Charles de Gaulle — Conférence de presse - Février 1965
  • Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir.
    Georges Perec — La Disparition
  • Voilà quelques années encore, les grands travaux de la mer, le canal sous la Manche, le canal des Deux-Mers, n'apparaissaient dans les journaux qu'en été, dans l'absence d'autres chroniques, aux époques du grand serpent de mer.
    Jean Giraudoux — Pleins pouvoirs
  • Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois, la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L’escorte prit le galop ; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.— Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l’escorte, et d’abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu’en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d’horreur : il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore ; ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s’arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L’escorte s’arrêta ; Fabrice, qui ne faisait pas assez d’attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.— Veux-tu bien t’arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal-des-logis. Fabrice s’aperçut qu’il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes. En revenant se ranger à la queue des autres hussards restés à quelques pas en arrière, il vit le plus gros de ces généraux qui parlait à son voisin, général aussi, d’un air d’autorité et presque de réprimande ; il jurait. Fabrice ne put retenir sa curiosité ; et, malgré le conseil de ne point parler, à lui donné par son amie la geôlière, il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte, et dit à son voisin :— Quel est-il ce général qui gourmande son voisin ?— Pardi, c’est le maréchal !— Quel maréchal ?— Le maréchal Ney, bêta ! Ah ça ! où as-tu servi jusqu’ici ?Fabrice, quoique fort susceptible, ne songea point à se fâcher de l’injure ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskowa, le brave des braves.Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d’une façon singulière. Le fond des sillons était plein d’eau, et la terre fort humide, qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui ; c’étaient deux hussards qui tombaient, atteints par des boulets ; et, lorsqu’il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l’escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée en engageant ses pieds dans ses propres entrailles ; il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.Ah ! m’y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J’ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire. À ce moment, l’escorte allait ventre à terre, et notre héros comprit que c’étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toutes parts. Il avait beau regarder du côté d’où venaient les boulets, il voyait la fumée blanche de la batterie à une distance énorme, et, au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines ; il n’y comprenait rien du tout.
    Stendhal — La Chartreuse de Parme

Traductions du mot « canal »

Langue Traduction
Anglais channel
Espagnol canal
Italien canale
Allemand kanal
Portugais canal
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.