La langue française

Accueil > Orthographe > « Rebelle » ou « rebel » ?

« Rebelle » ou « rebel » ?

Faut-il écrire « rebelle » ou « rebel » au masculin ? Si vous hésitez, on vous explique comment bien orthographier ce mot ci-dessous. Bonne lecture !

On écrit « un rebelle » en français

Règle : le mot « rebelle » est un adjectif et nom commun qui s’écrit toujours « rebelle », qu’il soit au masculin ou au féminin. S’il est tentant d’écrire « un rebel », il ne faut pas tomber dans ce piège et écrire : « un rebelle » (nom commun masculin), « une rebelle » (nom commun féminin), « une personne rebelle » (adjectif). Au pluriel, on écrit : « des rebelles ».

À noter que la confusion avec « rebel » est certainement due au fait qu’on écrit « rebel » en anglais.

Définition de rebelle : un ou une rebelle est un individu qui manifeste une forte opposition aux règles établies, qui se refuse de se conformer aux normes établies. L’adjectif qualifie une attitude de refus d’obéissance envers une autorité considérée comme légitime ou établie.

Exemples :

  • Depuis son enfance, mon cousin est un rebelle.
  • Tous les artistes sont un peu rebelles.
  • Ma sœur est la rebelle de la famille.

Exemples d’usage de « rebelle »

Je veux savoir si vous voulez aller à Canudos apporter des armes aux rebelles. Galileo attendit un moment, sans rien dire, soutenant le regard de son interlocuteur. Il y a deux jours, les rebelles ne vous inspiraient aucune sympathie, fit-il remarquer, lentement.

Mario Vargas Llosa, La Guerre de la fin du monde

Les marins avaient déjà allongé les cadavres dans un coin, par rang de taille. Deux autres rebelles, collés contre un bout de mur, attendaient, les bras levés.

Raymond Queneau, On est toujours trop bon avec les femmes

Pour retrouver le rebelle, je lui ai tourné le dos ; pour rejoindre Londres 1940, j’ai fui Paris 1960. Combien d’engagements sont des marivaudages ?

Régis Debray, À demain de Gaulle

C’est de là que sortaient les Italiens rebelles, qui faisaient la guerre des partisans, et que les Pères, au Couvent, taxaient génériquement de « communistes ».

Elsa Morante, Aracoeli

Il avait à faire un dernier geste pour dignement affronter le jour, mais ce geste était comme la récompense et le sacre de tous les autres par lesquels il avait, au prix de tant d’efforts déchirants, remis en marche et couvert ainsi qu’il convenait son corps rouillé, rebelle.

Joseph Kessel, Les cavaliers

Pour aller plus loin, découvrez nos 40 règles de base de l’orthographe française.

Formation orthographe Frantastique

Partager :
ou Nous soutenir

Nicolas Le Roux

Nicolas Le Roux

Nicolas est le fondateur du site. Il a rédigé plusieurs centaines d'articles sur les difficultés de l'orthographe française depuis 2015. Passionné de littérature, il publie de temps en temps des critiques littéraires.

Tous les articles de Nicolas Le Roux >

Recevez une règle d'orthographe chaque semaine par courriel

Étudiez chaque lundi une difficulté en français pour devenir un pro de l'orthographe.


Commentaires

Chambaron

Pourriez-vous user de votre grande influence auprès de l'Académie française pour leur demander de réinsérer la graphie "rebellion" (et non "rébellion") telle qu'elle existait depuis le Moyen Âge et que cette institution a absurdement supprimée dans la 5e édition de son Dictionnaire (1798). Cela aurait dû être fait lors des rectifications de 1990 mais nos académiciens ont encore sabré l'occasion de redresser les choses. On est donc censé faire une horrible "faute" en écrivant ce mot comme comme l'histoire et la logique le justifient...

Répondre
La langue française Premium

Je n'ai malheureusement aucune influence sur l'Académie française ;)

Nicolas

Répondre
Chambaron

Ah, je suis un peu déçu. En attendant la 10e édition du 'Dictionnaire' qui passera par la lettre 'R' (vers 2100, environ), je vais continuer d'écrire 'rebellion' comme je l'entends prononcer le plus souvent. De toute façon, ce mot inspire la contestation…
Si quelqu'un me poursuit pénalement, je pense que je prendrai la fuite en 'canoé', autre mot violenté par l'institution : pendant trois siècles (apparait en 1609) le mot s'écrit comme il se prononce avant d'être gratifié au XXe siècle d'un tréma (canoë) aussi indû que contre-productif : dans sa dernière édition (la 9e, en cours), l'Académie se sent même obligée de préciser la prononciation ! Un vrai gag...
Bien linguistiquement vôtre,

Répondre
candixsept

"jusque" vs "jusqu'à"

Répondre

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour écrire un commentaire.

Se connecter S'inscrire