La langue française

Accueil > Orthographe > « Puis ce que », « puis que » ou « puisque » ?

« Puis ce que », « puis que » ou « puisque » ?

« Je ne pourrai pas venir puisque je dois travailler. »

La formation de nouveaux mots à partir de deux (ou trois) autres mots est commune en français. Cependant, cela peut amener à quelques confusions dont on se passerait bien ! Selon vous, faut-il écrire « puis ce que », « puis que » ou « puisque » ? La réponse dans cet article. Bonne lecture !

Faut-il écrire « puis ce que », « puis que » ou « puisque » ?

Règle : on écrira toujours « puisque » en un seul mot. En effet, « puisque » est formé de « puis » et « que », remplaçant la notion de postériorité par celle de la causalité. Sa prononciation (\pɥisk(ə)\) peut induire en erreur car le -s est souvent mis en avant, laissant à penser qu'un -ce pourrait se glisser au milieu !

Attention, s'il est suivi de « il », « elle » ou « on », on écrira « puisqu'il/elle/on ».

Définition (source) : « puisque » est invariable et permet de marquer une cause, un motif, une raison jugés incontestables. Il est synonyme de « car » ou « parce que » (qui lui s'écrit bien en deux mots).

« Car », « parce que » et « puisque » : quelle différence ?

Car, parce que et puisque sont tous invariables. Ils ont un sens très proche et sont utilisés pour exprimer un lien causal entre une action et un résultat.

  1. « Car » est une conjonction de coordination et permet de donner une explication, une raison, une cause.
  2. « Parce que » a le même sens que « car » mais est généralement employé pour répondre à une question commençant par « pourquoi ». Exemple : « Pourquoi ne vas-tu pas à la fête ce soir ? Parce que je vais au cinéma ».
  3. « Puisque » est une conjonction de subordination. Il est moins employé que « car » et « parce que » et exprime plus généralement une raison, une justification. Exemple : « Je ne peux pas venir ce soir puisque je travaille ». La grande différence entre « parce que » et « puisque » est le fait que l'interlocuteur ne connaît pas la cause alors qu’avec « puisque » l'interlocuteur la connaît déjà.

Exemples de l'usage de « puisque »

Il y en a? dit Trochut. − Faut croire, puisque je suis venu.

Genevoix, Raboliot

Gaston craque dans l’âtre une longue allumette nommée « togearde » puisque fabriquée par les paysans de Toges, un village de l’Argonne ardennaise.

Yanny Hureaux, Le Pain de suie, Jean-Claude Lattès.

Il fera beau, puisque j'en ai envie.

Pesquidoux, Livre raison

Et puisque mes sens me prouvent la vie mortelle des hommes qui m'entourent, pourquoi mon intelligence n'aperçoit-elle pas de même la vie immortelle de ceux qui viennent d'y entrer par leur mort visible ?

Senancour, Rêveries

Eh bien, Philippe (...), puisque tu tiens à t'expliquer, montons chez moi.

Sartre, Mort dans âme.

Puisque vous m'y autorisez, quand je pourrai je vous ferai chercher.

Proust, Guermantes.

Puisque cela vous est égal; puisque vous avez le temps; puisque je vous vois. Il s'arrêta. − Je vous écoute comme un frère, Monsieur de Baraglioul, reprit Lafcadio enhardi, − puisque vous voulez bien m'y inviter.

Gide, Caves

Vous pouvez désormais utiliser sans crainte « puisque » (en un seul mot !). N'hésitez pas à partager cet article à vos proches et à lire nos autres publications sur l'orthographe française.

Formation orthographe Frantastique

Partager :
ou Nous soutenir

Recevez une règle d'orthographe chaque semaine par courriel

Étudiez chaque lundi une difficulté en français pour devenir un pro de l'orthographe.


Commentaires

Vini senakpon

Merci de votre part?

Répondre
Albta

Merci de votre par !!!

Répondre
Nicolas Le Roux

Avec plaisir !

Répondre
SALUMU

Je suis ravi de découvrir votre site et j’aimerai à ce que vous puissiez commencer à m’envoyer d’autres découvertes en grammaire dans mon compte e-mail. Merci

Répondre
pierre

cool

Répondre
ena

Dans la dernière phrase, entre « est le fait que » et « votre interlocuteur » il manque quelque chose…

Répondre
MITAT DEMIR

Il y manque un grand SOUPIR !

Répondre
Gauthier

J’ai été étonnée de l’article. J’ai enseigné le français en FLE plusieurs années, la question de l’orthographe de « puisque » ne s’est jamais posée, j’ai donné dès le début la bonne orthographe, la définition et synonymes et tout s’est très bien passé. Suis-je la seule ? pourtant je ne pense pas être une « SuperProf » !!!

Répondre

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour écrire un commentaire.

Se connecter S'inscrire