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Véritable
Sommaire
- Définitions de « véritable »
- Étymologie de « véritable »
- Phonétique de « véritable »
- Fréquence d'apparition du mot « véritable » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « véritable »
- Citations contenant le mot « véritable »
- Traductions du mot « véritable »
- Combien de points fait le mot véritable au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin et féminin | véritable | véritables |
Définitions de « véritable »
Trésor de la Langue Française informatisé
VÉRITABLE, adj.
Wiktionnaire
Adjectif - français
véritable \ve.ʁi.tabl\ masculin et féminin identiques
-
(Vieilli) Qui dit toujours la vérité.
- Il est véritable dans ses paroles.
- Qui est conforme à la vérité.
- Ce discours est véritable.
- Relation véritable.
- Histoire véritable.
- Je vous garantis cela véritable.
- Qui est vrai, conforme à ce qui est énoncé.
- De l’or véritable.
- Un bijou de véritable or.
- Une perle véritable.
- Qui est réel.
- L’on y rencontre aussi le courtier, […], sans omettre toute la tribu des maquignons interlopes, véritables propagateurs de maladies contagieuses. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Il connaît le véritable prix des choses.
- Voilà la véritable cause de sa disgrâce.
- Un véritable ami, un ami sur qui l’on peut compter.
-
(Par extension) Qui est bon, excellent dans son genre.
- Notre cap au compas étant le 70°, à 5h.53, nous nous déroutons jusqu'au 345° pour essayer de contourner un véritable mur de nuages […]. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.133, Flammarion, 1937)
- C’est un véritable capitaine.
- Un véritable petit démon.
Littré (1872-1877)
-
1Qui s'attache à la vérité.
J'ai monté pour vous dire, et d'un cœur véritable, Que j'ai conçu pour vous une estime incroyable
, Molière, Mis. I, 2.Mais, mon père, si le diable ne répond pas la vérité ? car il n'est guère plus véritable que l'astrologie…
, Pascal, Prov. VIII.Si elles [les précieuses] sont coquettes, je n'en dirai rien ; car je fais profession d'être un auteur fort véritable et point médisant
, Mlle de Montp. Portr. des précieuses.Être véritable dans ses paroles, dans ses promesses, dire toujours la vérité, tenir toujours ses promesses.
-
2Conforme à la vérité.
Mais il est véritable aussi que votre esprit Se gendarme toujours contre tout ce qu'on dit
, Molière, Mis. II, 5.Il y a [dans une lettre de Bussy au roi]… des tours pour le porter à vous secourir qui ne sont que trop singuliers, trop pressants et trop véritables
, Sévigné, à Bussy, 17 juin 1687.Parce qu'il y a des religions fausses, s'ensuit-il qu'il n'y en ait pas une véritable ?
Bossuet, Anne de Gonz.Madame, il faut vous faire un aveu véritable
, Racine, Bérén. v, 6. -
3Réel. Le véritable prix des choses.
Saint Louis fit voir que la véritable piété n'est pas contraire à la véritable valeur
, Fléchier, Panég. de St Louis.Mais que son amitié soit véritable ou feinte
, Racine, Brit. v, 1.Je confesse à vos pieds ma véritable offense
, Racine, Phèdre, IV, 2.Ma honte est véritable
, Voltaire, Mort de Cés. III, 2. -
4Non autre que ce qu'il paraît. De véritable or. De véritable champagne. Un diamant véritable.
Le véritable Amphitryon Est l'Amphitryon où l'on dîne
, Molière, Amph. III, 5.Je me fais un plaisir… De pouvoir, moi vivant, dans peu les désoler [mes héritiers]… Arracher de leurs yeux de véritables larmes
, Boileau, Sat. x.Un véritable ami, un ami effectif, un ami solide.
Qu'un ami véritable est une douce chose !
La Fontaine, Fabl. VIII, 11. - 5Bon, excellent dans son genre. Un véritable savant. Un véritable orateur.
HISTORIQUE
XVe s. Mais ton ayde insuperable, Ta science veritable Le puevent de tout deffendre
, Chartier, Esper. ou consol.
XVIe s. Encore que tous les hommes fussent mensongers et infideles, toutesfois Dieu ne laisse point d'estre veritable
, Calvin, Inst. 1060. Celuy qui dict vray, parce qu'il y est d'ailleurs obligé, il n'est pas veritable suffisamment
, Montaigne, III, 52. Quant aux miracles, ils disent que ceux de Christ ont esté veritables pour approuver sa doctrine
, D'Aubigné, Hist. I, 65.
Étymologie de « véritable »
- De vérité avec le suffixe -able.
Dérivé de vérité, comme charitable de charité. Au XIIe siècle on disait verable, Th. le mart. 102.
Phonétique du mot « véritable »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
véritable | veritabl |
Fréquence d'apparition du mot « véritable » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « véritable »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « véritable »
-
Le véritable monde intérieur est le véritable monde extérieur.
André Maurois -
Disons que Charles Baudelaire doit être considéré comme le véritable précurseur du mouvement actuel ; M. Stéphane Mallarmé le lotit du sens du mystère et de l’ineffable ; M. Paul Verlaine brisa en son honneur les cruelles entraves du vers que les doigts prestigieux de M. Théodore de Banville avaient assoupli auparavant.
Jean Moréas — Manifeste du symbolisme -
Père UbuMerdre.Mère UbuOh ! voilà du joli, Père Ubu, vous estes un fort grand voyou.Père UbuQue ne vous assom’je, Mère Ubu !Mère UbuCe n’est pas moi, Père Ubu, c’est un autre qu’il faudrait assassiner.Père UbuDe par ma chandelle verte, je ne comprends pas.Mère UbuComment, Père Ubu, vous estes content de votre sort ?Père UbuDe par ma chandelle verte, merdre, madame, certes oui, je suis content. On le serait à moins : capitaine de dragons, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle Rouge de Pologne et ancien roi d’Aragon, que voulez-vous de mieux ?Mère UbuComment ! après avoir été roi d’Aragon vous vous contentez de mener aux revues une cinquantaine d’estafiers armés de coupe-choux, quand vous pourriez faire succéder sur votre fiole la couronne de Pologne à celle d’Aragon ?Père UbuAh ! Mère Ubu, je ne comprends rien de ce que tu dis.Mère UbuTu es si bête !Père UbuDe par ma chandelle verte, le roi Venceslas est encore bien vivant ; et même en admettant qu’il meure, n’a-t-il pas des légions d’enfants ?Mère UbuQui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ?Père UbuAh ! Mère Ubu, vous me faites injure et vous allez passer tout à l’heure par la casserole.Mère UbuEh ! pauvre malheureux, si je passais par la casserole, qui te raccommoderait tes fonds de culotte ?Père UbuEh vraiment ! et puis après ? N’ai-je pas un cul comme les autres ?Mère UbuÀ ta place, ce cul, je voudrais l’installer sur un trône. Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues.Père UbuSi j’étais roi, je me ferais construire une grande capeline comme celle que j’avais en Aragon et que ces gredins d’Espagnols m’ont impudemment volée.Mère UbuTu pourrais aussi te procurer un parapluie et un grand caban qui te tomberait sur les talons.Père UbuAh ! je cède à la tentation. Bougre de merdre, merdre de bougre, si jamais je le rencontre au coin d’un bois, il passera un mauvais quart d’heure.Mère UbuAh ! bien, Père Ubu, te voilà devenu un véritable homme.Père UbuOh non ! moi, capitaine de dragons, massacrer le roi de Pologne ! plutôt mourir !Mère Ubu (à part).Oh ! merdre ! (Haut.) Ainsi tu vas rester gueux comme un rat, Père Ubu.Père UbuVentrebleu, de par ma chandelle verte, j’aime mieux être gueux comme un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat.Mère UbuEt la capeline ? et le parapluie ? et le grand caban ?Père UbuEh bien, après, Mère Ubu ? (Il s’en va en claquant la porte.)Mère Ubu (seule).Vrout, merdre, il a été dur à la détente, mais vrout, merdre, je crois pourtant l’avoir ébranlé. Grâce à Dieu et à moi-même, peut-être dans huit jours serai-je reine de Pologne.
Alfred Jarry — Ubu Roi -
Mais d'où vient que je garde à Barrès plus de véritable amour qu'à tous mes anciens béguins ? C'est peut-être de ce que c'est Barrès qui me révéla, au sortir de la placidité maeterlinckienne, le désir.
J. Rivière — Correspondance [avec Alain-Fournier] -
Voilà un brave garçon qu'on va rayer. Attention. Ceci est un véritable vivant qui n'est pas exact. Ceci n'est pas un bon élève. Ce n'est point là un cul-de-plomb, un étudiant qui étudie, un blanc-bec pédant…
Victor Hugo — Les Misérables -
Champlain, à la fin de son premier voyage au Canada, en 1603, raconte que « proche de la baie des Chaleurs, tirant au sud, » est une île où fait résidence un monstre épouvantable que les sauvages appellent Gougou. » Le Canada avait son géant, comme le cap des Tempêtes avait le sien. Homère est le véritable père de ces inventions ; ce sont toujours les chameau cyclopes, Charybde et Scylla, ogres ou gougous.
Chateaubriand — Mémoires -
Je cours toujours parce que je suis en retard. Partout, tout le temps. Ces légers retards, cette non-coïncidence permanente, ce sentiment de décalage ne me déplaisent pas, bien au contraire. Je m'arrange même pour n'être jamais à l'heure. Un véritable sport, plus difficile qu'il n'y paraît.
Laure Adler — À ce soir -
Sachant que j'avais droit seulement à trois tentatives, je tentai de retrouver la combinaison par un moyen mnémotechnique. Pour la carte bancaire, me semblait-il, c'était le numéro de mon immeuble, multiplié par l'âge de ma mère. Sans véritable certitude, j'effectuai l'opération et tapai les quatre chiffres.
Benoït Duteurtre — Service clientèle -
Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants.
Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète -
Tout a commencé il y a environ cent trente ans, dans l’esprit d’un éminent neurologue britannique, Hughlings Jackson, véritable Charcot de la perfide Albion.
Lionel Naccache — Le Nouvel Inconscient : Freud
Traductions du mot « véritable »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | true |
Espagnol | cierto |
Italien | vero |
Allemand | wahr |
Chinois | 真正 |
Arabe | صحيح |
Portugais | verdade |
Russe | правда |
Japonais | 本当 |
Basque | egia |
Corse | vera |
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