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Pus

Définitions de « pus »

Trésor de la Langue Française informatisé

POUVOIR1, verbe trans.

I. − Empl. trans., de sens plein
A. − Être capable de faire quelque chose. Voyez pourtant ce que peut une bonne conscience! (A. Daudet,Tartarin Alpes, 1885, p.214).Minos et Médor échappaient, l'un subtil et souple, souvent perché hors d'atteinte; l'autre, indépendant et fugace. L'âne pouvait moins. Il fut dompté (Adam,Enf. Aust., 1902, p.133).
Absol. Il est évident que si nous devons nous pouvons (Cousin,Hist. philos. mod., t.1, 1846, p.352).
Proverbes. Qui peut le plus peut le moins*; si jeunesse* savait et vieillesse pouvait.
Loc. verb., littér. Ne pouvoir que... ne + subj. Ne pas pouvoir s'empêcher de, être dans l'impossibilité de ne pas:
1. Le rhétoriqueur fait sa part au langage une fois pour toutes, et se trouve ensuite libre de traiter d'amour ou de peur, d'esclavage ou de liberté. Mais le terroriste ne peut qu'il ne mêle à la peur, à l'amour, à la liberté, un continuel souci de langage et d'expression. Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, p.166.
[Tournure plus usuelle] Ne pas pouvoir ne pas + inf. ,,Vous ne pouvez pas ne pas avoir raison. Vous ne pouvez faire autrement que d'avoir raison`` (Dupré 1972). Anne ne pouvait pas ne pas remarquer l'intonation de mon père (Sagan,Bonjour tristesse, 1954, p.144).
N'en plus pouvoir. Être abattu, à bout de forces. Synon. pop. et fam. être sur les genoux (v. genou), sur les rotules (v. rotule), au bout du rouleau*.N'en plus pouvoir de fatigue, de chaleur. Robert se laisse tomber au pied d'un arbre: Ah! de l'eau, mes amis. Je n'en puis plus, un peu d'eau, si cela est possible (La Martelière,Robert, 1793, v, 1, p.55).
Au fig. Être excédé. Écoute, Edmond, il faut que tu saches... Je n'en peux plus de ces mensonges (Aragon,Beaux quart., 1936, p.348).
P. ext., fam. Être écroulé (de rire). N'en plus pouvoir (de rire).
Rem. Claudel emploie la forme arch. puit et avec un suj. désignant une chose: Face à l'ouragan, il me manquait encore l'horreur (...) de ce bateau pourri qui n'en puit plus (Le Figaro littéraire, 7 mars 1953 cité par Grev., 32, p.674, § 614, 12o, note ds Dupré 1972).
B. −
1. [Le suj. désigne qqn] Avoir l'autorité, la puissance de faire quelque chose. Pouvoir qqc., tout, beaucoup pour qqn, auprès de qqn; que puis-je pour votre service? Le comte pouvait tout sur l'esprit de son maître, on en eut à Parme une preuve qui frappa tous les esprits (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.111):
2. −J'ai ma mission, moi aussi, dit-elle d'un ton farouche, et je la remplirai. Je ne permettrai pas qu'on te détourne de toi. Il ne pouvait rien contre ces grands mots... Beauvoir,Mandarins, 1954, p.257.
Loc. verb.
Y pouvoir (qqc.) (à la forme interr.). Être responsable en quelque chose. Quoi de neuf? −Tenez. Et elle lui montra le papier. −Eh bien, qu'y puis-je? (Flaub.,MmeBovary, t.2, 1857, p.137).
N'y rien* pouvoir; n'en pouvoir rien* (région., Belgique); n'en pouvoir mais (v. mais2).
2. [Le suj. désigne qqc.] Avoir une possibilité d'action. L'imagination consiste en ceci que l'homme juge des choses extérieures, de ce qu'elles sont et de ce qu'elles peuvent, d'après l'état de son propre corps (Alain,Propos, 1921, p.207).Qu'une lotion (...) provoque la repousse des cheveux n'a en soi rien d'illogique. Le client s'y attend: il suffit de créer sa confiance. Mais l'image peut davantage; elle peut créer des convictions sans fondement justifiable (Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p.46).
II. − Auxil. de mode, verbe modalisateur. [Suivi d'un inf., et servant à exprimer les différentes modalités du possible]
A. − [Valeurs modales exprimant le devoir ou le droit]
1. Avoir la faculté de faire quelque chose ou de produire un effet.
a) Avoir la capacité de (selon des qualités inhérentes à la personne et dans certaines conditions matérielles). Synon. être capable de, être en état* de, être en mesure* de, être susceptible* de, être à même* de, être de force* à.
α) [Le suj. désigne un animé] Faire ce qu'on peut. Étaient conviés également l'ex-ministre Carteron (qui put me donner d'assez récentes nouvelles d'Athènes) (Gide,Journal, 1943, p.178).Et quelques-uns d'entre eux [les prisonniers de la peste], comme Rambert, arrivaient même à imaginer, on le voit, qu'ils agissaient encore en hommes libres, qu'ils pouvaient encore choisir (Camus,Peste, 1947, p.1353).
Avoir la possibilité matérielle de. À la sortie du lycée, Georges et Phiphi avaient enfin pu se rejoindre (Gide,Faux-monn., 1925, p.1137).
[Avec le pron. pers. le compl. d'obj. reprenant l'inf. ou la phrase exprimée] Perpetua ne se lassa point de penser dans le secret à l'âme de son bon ange, d'agir comme elle le pouvait pour le bien de cette âme (Jouve,Paulina, 1925, p.175).
Absol. [Sans pron. de reprise] Si l'on peut, quand on peut, dès qu'on peut, comme on peut, autant qu'on peut. Ils s'arrêtèrent devant l'enclos sacré où dormaient les bêtes, couchées ou debout, les taureaux dans le fond, à la place la meilleure, les vaches par-devant, où elles pouvaient (Montherl.,Bestiaires, 1926, p.570).
[Sans pron. pers. de reprise] Il faut que je vous quitte, adieu. −Restez. −Je ne puis (A. France,Révolte anges, 1914, p.286).
[Avec pron. pers. de reprise] Il faut me faire cette promesse, mon fils. −Je ne le puis, mon père (Billy,Introïbo, 1939, p.165).
[Après un superl.] Ninon monta le plus vite qu'elle put (Boylesve,Leçon d'amour, 1902, p.137).
Proverbes. La plus belle femme* du monde ne peut donner que ce qu'elle a; il ne faut jamais remettre au lendemain* ce qui peut être fait le jour même.
[Avec un suj. indéterminé] Quant aux légendes, néant. Nous n'inventons pas de légendes. Et pourtant, explique qui pourra, nous sommes le pays du culte des morts! (Barrès,Génie Rhin, 1921, p.236).
Proverbe. Fais ce que dois, advienne que pourra. V. devoir1.
Sauve-qui-peut*.
Loc. adv. et adj. On ne peut moins*; on ne peut plus*; on ne peut mieux*.
Tant (autant) que faire se peut, se pourra. Dans la mesure du possible (d'apr. Rey-Chantr. Expr. 1979).
Ne pas/plus pouvoir sentir* (fam.), blairer* (pop.), piffer (pop., dér. s.v. pif2), encadrer* (pop.), voir en peinture* (fam.) qqn. Avoir en aversion, être agacé de.
β) [Le suj. désigne une chose] C'est étonnant, pensait-il, comme cette petite prend soin de moi; elle devine tout ce qui peut me faire plaisir (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.54).Je m'avisais un peu tard que les sciences exactes peuvent seules construire et armer les intelligences (A. France,Vie fleur, 1922, p.509).
b) [Le suj. désigne une pers., souvent en cont. exclam. ou interr.] Avoir l'audace de. Synon. oser, daigner, avoir le front* de (littér.).Ah, si tu savais ce qu'il a pu me faire souffrir! (Martin du G.,Thib., Cah. gr., 1922, p.608):
3. C'est moi qui ai tort, dit-elle; je vous en demande bien pardon. Comment ai-je pu me fâcher d'un mot qui n'était sûrement pas dit pour me faire de la peine? Krüdener,Valérie, 1803, p.22.
Absol. [En cont. exclam. ou interr.] Célestincic: Ma petite fille. Ma petite (...). Elle avait une poupée bleue. Comment, comment a-t-elle pu... Ma petite... Alarica: Le mal court (Audiberti,Mal court, 1947, iii, p.198).
2. [Le suj. désigne une pers.] Avoir le droit, la permission de.
a) [Souvent en interr.] Avoir la permission, l'autorisation de. Puis-je parler? Siegfried fait un geste affirmatif (Giraudoux,Siegfried, 1922, iv, 3, p.168).Je peux vous dire bonjour? Vous ne me détestez plus? (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.183):
4. ... seulement après le départ du dernier enfant, balayage du préau. (Les enfants que les parents viennent chercher peuvent rester jusqu'à six heures en hiver, jusqu'à sept heures en été). Frapié,Maternelle, 1904, p.13.
b) Avoir le droit, la capacité légale de. Le mandant peut révoquer sa procuration quand bon lui semble, et contraindre, s'il y a lieu, le mandataire à lui remettre (...) l'écrit sous seing privé qui la contient (Code civil, 1804, art. 2004, p.360).
c) Être en droit de, selon la raison, la logique ou conformément à des normes particulières. La reine, avec force. Il vous serait assuré, je vous le jure... M'en jurerez-vous autant; je ne dis pas avant, mais après le danger? Rantzau: Vraiment!... Il y en a donc? La reine: Puis-je me fier à vous? (Scribe,Bertrand, 1833, i, 6, p.131).
d) Avoir le droit de, selon des normes châtiées de langage. J'aimerais bien: vaquerait. Cela ne peut-il se dire en sous-entendant: «à des soins» ou quelque chose comme ça? (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.284).
e) Être en droit de, conformément à la morale. Ma soeur Zoé, que vous voyez là, avait besoin pour sa santé de voyager dans le Midi. Je ne pouvais la laisser aller seule, et nous arrangeâmes un voyage en Italie afin de concilier tous les intérêts (Delécluze,Journal, 1827, p.428).
3. [En cont. partic., exprime diverses modalités]
a) [Le souhait (valeur optative, dans des phrases exclam., le verbe étant au subj.)] Synon. fasse le ciel que (v. faire1F 3 b), plût aux dieux que...! (v. plaire A 3 a).Puissé-je réussir! Chacun de nous −ah! puissiez-vous retenir ces paroles d'un vieil ami! −est tour à tour, de quelque manière, un criminel ou un saint (Bernanos,Soleil Satan, 1926, p.221):
5. La plupart (...) s'arrêtent encore sur le seuil de l'église. Puissent-ils voir dans ces pages combien je suis heureux de l'avoir franchi, et puissent quelques-uns de ces hésitants être entraînés par mon exemple et par mon acte de foi. Coppée,Bonne souffr., 1898, p.19.
b) [L'oppos. (valeur concess., en déb. de phrase, le verbe étant souvent accompagné de bien)] Avoir beau. Le wagon enragé peut bien Écraser ma tête coupable (...) Je m'en moque comme de Dieu (Baudel.,Fl. du Mal, 1857, p.189).
Pop. ou arg. [En exclam., p.iron.] Pouvoir se fouiller* (pop.), se palper* (arg.), se brosser* (arg., pop.).
c) [L'étonnement, l'impatience ou la perplexité (lié à l'intensité, en renforcement d'une phrase interr. ou exclam.)] On creusait jamais bien profond: un coup de bêche ou deux, qu'est-ce que ça peut faire? (Giono,Colline, 1929, p.172).Ce que ça peut être blond, un croissant! (Aragon,Beaux quart., 1936, p.389).
d) [Un ordre ou un reproche atténué ou une suggestion (notamment avec peut-être, bien que cet empl. avec peut-être soit rejeté par certains puristes, v. Grev. 1969, § 891)] Je n'avais point le loisir, mon départ étant précipité, de m'expliquer longuement sur la feuille volante que j'ai laissée sur la table; c'est pourquoi tu as peut-être pu t'imaginer que j'étais parti pour le Caucase (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p.237).Regarde les cendres sur mes tapis! Ne pourrais-tu fumer ailleurs? (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.153):
6. Si vous pouviez me donner une tasse de quelque chose de chaud à boire... Ça ne va pas... Je ne sais pas ce que j'ai. Je n'ai pas pris mon petit déjeuner ce matin. Triolet,Prem. accroc, 1945, p.41.
[Dans un système hypothétique avec si] V. lettre P A 1 ex. de Saussure.
Au cond. V. littérature ex. 1.
B. − [Valeurs modales relatives au savoir et aux connaissances]
1. [Éventualité] Synon. risquer de, il est possible que.Ma mère commença à croire que Putois pouvait bien exister, et qu'elle pouvait bien n'avoir pas menti (A. France,Putois, 1904, p.76).Attention au coeur! répète le médecin chaque soir (...), le coeur peut flancher (Bernanos,M. Ouine, 1943, p.1353).
Empl. impers. Il peut se faire, arriver que + subj.Il pouvait y avoir d'autres notes du même genre, et il était inutile que Jacques les trouvât (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p.1324).
Empl. pronom. impers. Il se peut que. C'est possible. Ce sont des contes, et vous-même, monsieur, vous êtes fabuleux. −Que je le sois devenu dans la suite des âges, il se peut (A. France,Jard. Épicure, 1895, p.176).
Fam. Ça se peut. C'est possible, probable. Synon. peut-être.On a tendu d'un arbre à l'autre une corde pour vous barrer le passage (...) −Ça se pourrait bien, dit le brigadier (Balzac,Tén. affaire, 1841, p.146).
2. [Approximation] La comtesse peut avoir vingt-sept ou vingt-huit ans, impossible d'être plus jolie, plus adorable (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.86).
3. [Présentation d'une hyp., dans un ouvrage didact.]
[Seule une possibilité de choix est exprimée, l'ensemble des possibilités étant présupposé] On pourra par exemple/notamment + inf. Au XVIIesiècle Fénelon pouvait écrire que le plus grand miracle de la divinité était d'avoir pu mêler en nous la grossièreté de la matière et la spiritualité de l'âme (Warcollier,Télépathie, 1921, p.310).
[Présentation de deux hyp.] Un animal domestique peut devenir bon ou méchant, franc ou sournois, fin ou stupide, non seulement suivant les leçons que lui donne son maître, mais selon ce qu'est son maître (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1575).
[Dans un cont. d'oppos.] Contrairement à ce qu'on pouvait penser; on aurait pu croire... mais /or/en réalité... J'écoute à la radio, six fois par jour, les mêmes nouvelles que déjà j'avais lues dans le journal du matin, comme si mon attentive impatience pouvait hâter les événements (Gide,Journal, 1944, p.276).
[Dans une formule d'atténuation au sens de il est possible que] On peut établir..., on ne peut plus admettre que..., enfin on peut signaler... Je pourrais dire que ce fut une loyauté de ma part, ce conseil donné au marquis de laisser Mmede Jussat heureuse à Paris (Bourget,Disciple, 1889, p.183).
En incise. Si l'on peut dire, si je puis dire. Synon. pour ainsi dire (v. dire1).Des êtres sonores indiscutables, remplissant tout l'espace, −tout l'abîme pourrait-on dire −entre l'explicite musical et l'explicite dramatique (Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p.145).
Prononc. et Orth.: [puvwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. Ind. prés.: je peux ou je puis (quand je suit le verbe toujours puis-je: puis-je vous aider?), tu peux, il peut, nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent; imp.: je pouvais; passé simple: je pus, nous pûmes, vous pûtes (rare), ils purent; fut.: je pourrai; cond. prés.: je pourrais; subj. prés.: que je puisse, que nous puissions; subj. imp.: que je pusse, qu'il pût, que nous pussions; part. prés.: pouvant; part. passé: pu (sans fém.); pas d'impér. La forme puis remplace peux, à la 1repers. du sing., toujours en forme interr., souvent dans la lang. soutenue à la forme affirm., nég. Vx: il n'en puit plus (Claudel, par souci d'archaïsme, v. Grev. Orth. 1962, § 1596). Étymol. et Hist.1. 842 régissant un verbe à l'inf. «avoir la force, la possibilité de» (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1); 2. 2emoitié xes. avec valeur d'auxil., en sous-entendant le verbe exprimé dans l'autre partie de la phrase (St Léger, éd. J. Linskill, 40); 3. fin xes. au subj. pour exprimer un souhait (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 513, 515); 4. ca 1050 avec verbe à l'inf. «avoir la possibilité, l'occasion de» (Alexis, éd. Chr. Storey, 546: ki ad pechét s'en pot recorder); 5. ca 1050 «avoir sujet, avoir motif de» (ibid., 478: E! gentils hom, cum dolente puis estra!); 6. ca 1150 avec adv. (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1007; al miels que il unques poeient), s'employait fréq. en a. fr. avec un adv., en partic. pour remplacer un verbe de mouvement (v. T.-L.), empl. subsistant dans les loc. adv.: n'en pouvoir mais «être à bout de forces» (dep. ca 1160, Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4390: qui mes ne puet), on ne peut mieux (dep. ca 1485, Mystère du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 45436) ou adj. on ne peut plus + adj. (1768, Diderot, Salon de 1767, pp.87-88); 7. ca 1160 impers. (Enéas, 1064: molt me torne a grant contraire Que morz ne soi, se il puet faire), v. aussi peut-être. Du lat. pop. *potere, réfection du lat. class. posse d'apr. les formes à rad. en pot-: potest, potui, potens. Bbg. Anscombre (J.-Cl.). Voulez-vous dériver avec moi? Communications. 1980, no32, pp.96-100. _ Blumenthal (P.). Imperfekt und Perfekt der frz. Modalverben. Z. fr. Spr. Lit. 1976, t.86, pp.26-39. _ Bryant (W. H.). Unequivocal passé composé/imparfait contexts for falloir and pouvoir Fr. R. 1980, t.53, pp.514-524. _ Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp.154-157. _ Moignet (G.). Syst. de la lang. fr. Paris, 1981, p.276. _ Muller (Ch.). Les verbes les plus fréquents du fr. Fr. Monde. 1974, no103, pp.14-17. _ Perret (D.). À propos du verbe pouvoir et de certains de ses compl. Cah. Lexicol. 1973, no23, pp.35-50; Les verbes pouvoir et vouloir ds les énoncés de prop. Lang. fr. 1974, no21, pp.106-121. _ Pottier (B.). Sur la formulation des modalités en linguistique. Langages. Paris. 1976, no43, pp.39-46. _ Quem. DDL t.19. _ Roulet (E.). Modalité et illocution: pouvoir et devoir. Communications. 1980, no32, pp.216-239; Des modalités implicites intégrées en fr. contemp. Cah. F. Sauss. 1979, no33, pp.50-58. _ Schnur (M.). Das d. und das frz. System der modalen Hilfsverben. Z. rom. Philol. 1977, t.93, pp.276-293. _ Sueur (J.-P.) À propos des restrictions de sélection: les inf. devoir et pouvoir. Ling. Investig. 1977, t.1, pp.375-409; Une Analyse sém. des verbes devoir et pouvoir. Fr. Mod. 1979, t.47, pp.97-120; Quantificateurs et modalités. Langages. 1977, no48, pp.84-98. _ Todorov (Ch.). La Hiérarchie des liens ds le récit. Semiotica. 1971, t.3, no2, pp.121-139. _ Vidalenc (J.-P.). Pouvoir, can, may. Contrastes. 1981, no2, pp.55-62.

PUS, subst. masc.

PATHOL. Exsudat pathologique apparaissant à un point infecté de l'organisme, d'aspect plus ou moins liquide et visqueux, de couleur variable allant du jaunâtre au verdâtre, et contenant du sérum, des leucocytes polynucléaires, des microbes, des hématies, des cellules du tissu atteint. Globules, sérum du pus; poche, écoulement de pus; pus (qui coule) d'un abcès, d'une plaie, d'un ulcère; pus fétide, sanguinolent; faire sortir le pus d'un abcès; former du pus; infecté de pus. Dans le cheval (...) un grand sac membraneux, placé au côté de l'arrière-bouche (...) dans quelques circonstances, se remplit de pus (Cuvier,Anat. comp., t. 2, 1805, p. 492):
Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle Et que languissamment je me tournai vers elle Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus Qu'une outre aux flancs gluants toute pleine de pus. Baudel.,Fleurs du Mal, 1857, p. 263.
Vieilli. Pus louable. ,,Pus lorsqu'il est épais, d'apparence crémeuse, considéré jadis comme de bon pronostic`` (Méd. Biol. t. 3 1972). V. louable B méd. ex. de Zola.
Prononc. et Orth.: [py]. Homon. formes de puer et de pouvoir. Vieilli [pys] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 3 1788, Gattel 1841; selon Grammont Prononc. 1958, p. 52 [pys] prononc. mérid. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1520 puls (Le Guidon en fr., avec les gloses de... Maistre Jehan Falcon, Lyon, f o135 ds Sigurs, p. 412: humeurs... muscillagineuses: plaines de substance melline de puls et de gresse); 1538 pus (ibid., nouvellement reveu... par Maistre Jehan Canappe, Lyon, f o51, ibid.). Empr. au lat.pus, puris « pus, humeur ». Fréq. abs. littér.: 129.

Wiktionnaire

Nom commun - français

pus \py\ masculin

  1. (Médecine) Matière liquide, épaisse, blanchâtre, qui se forme dans les abcès, qui sort des plaies et des ulcères.
    • Le cryptocoque est cultivable à 38°, en ensemençant, avec du pus aseptique d’abcès, de la gélose au crottin de cheval recouverte d’une macération de ganglions du même animal : […]. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
    • Le pus présent dans les lésions d’actinobacillose est un pus blanc laiteux, inodore, visqueux, renfermant des grains parfois difficiles à observer. L’écrasement du pus entre lame et lamelle permet de mieux visualiser les grains […]. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
    • (Sens figuré)Au loin, il y avait de ces champignons qui érigent un gland glueux de pus verdâtre ou qui s’affaissent, flasques, comme des éponges pourries aux puanteurs de charognes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

POUVOIR. (Je puis ou je peux, tu peux, il peut; nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent. Je pouvais. Je pus, tu pus, il put; nous pûmes, vous pûtes, ils purent. J'ai pu. Je pourrai. Je pourrais. Que je puisse. Que je pusse. Que j'eusse pu. Pouvant.) v. intr.
Avoir la faculté, être en état de. Pouvoir marcher. Je pourrais sortir. Je ne puis vous répondre. Je ne peux pas dormir. Il n'a pu réussir dans cette affaire. Quand le pronom je doit suivre le verbe, on préfère puis à peux. Puis-je vous être utile? Sauve qui peut, Se sauve qui pourra, se tire du péril qui pourra. Le cri de sauve qui peut se fit entendre. Prov., Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait! Si la jeunesse avait de l'expérience et que la vieillesse eût de la force!

POUVOIR s'emploie au subjonctif présent par une manière de vœu, de souhait. Puisse le ciel vous donner de longs jours! Puissiez-vous réussir dans vos projets! Puissent vos projets réussir! Puisse-t-il arriver bientôt!

POUVOIR se dit encore pour marquer la possibilité de quelque événement, de quelque dessein. Un accident pourrait arriver. Cela se peut faire. Cela pourrait bien être. Cela se peut. Cela ne se peut pas. Il pourrait bien en mourir. Il s'emploie impersonnellement soit seul, soit avec le pronom Se, dans cette acception. Il se peut que votre projet réussisse. Il pourra venir un temps meilleur. Il pourra, il pourrait arriver que... Il se pourrait que... Peut-être. Voyez cette expression à son rang alphabétique.

POUVOIR s'emploie aussi transitivement et signifie Avoir l'autorité, le crédit, le moyen, la faculté, etc., de faire. Vous pouvez tout sur lui, sur son esprit. Si je puis quelque chose pour votre service, je m'y emploierai avec joie. C'est un homme qui peut beaucoup dans l'affaire dont il s'agit. Je ne puis rien en cela. Il peut tout ce qu'il veut. Je ne puis pas y aller. On ne peut plus, on ne peut mieux, Il n'est pas possible de faire ou d'être plus, de faire ou d'être mieux. Il est on ne peut plus aimable. Il s'y conduisit on ne peut mieux. N'en pouvoir plus, N'en plus pouvoir, Être dans un accablement causé soit par la vieillesse, soit par la maladie, soit par la fatigue, le travail, la faim, la soif, ou encore par la souffrance morale, l'inquiétude, le chagrin. Je n'en puis plus. Il est fatigué à n'en pouvoir plus. Il est accablé de travail, il n'en peut plus. Je n'en puis plus de soif, de lassitude. Quand il est arrivé chez lui, il n'en pouvait plus. J'ai trop souffert, je n'en puis plus. Après tout ce qu'il a enduré, il n'en peut plus. Ce cheval n'en peut plus. N'en pouvoir mais, Ne pouvoir plus ou N'y rien pouvoir. Je suis désolé de ce qui arrive : je n'en peux mais, je n'en puis mais.

Littré (1872-1877)

PUS (pû ; l's se lie : un pû-z épais) s. m.
  • Terme de médecine. Humeur morbide sans analogue dans l'état sain, caractérisée par des globules spéciaux, et se produisant d'ordinaire par l'effet d'une inflammation. Quand l'abcès était caché, on se croyait sain et propre ; quand il crève, on sent l'infection du pus, Fénelon, t. XVIII, p. 421.

    Pus louable, pus de bonne qualité.

    Fig. On disait du roi qu'il tirait le sang de tous ses sujets sans distinction, qu'il en exprimait jusqu'au pus, Saint-Simon, 284, 108.

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Étymologie de « pus »

Du latin pus.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Lat. pus ; grec, πῦον, de πύω, πύθω, pourrir ; sanscr. puy, puer.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Phonétique du mot « pus »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
pus py

Fréquence d'apparition du mot « pus » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « pus »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « pus »

  • Achat de seconde-main ou de reconditionné : la population française est de plus en pus encline offrir des cadeaux de Noël d’occasion.
    POSITIVR — Près de la moitié des Français plébiscitent la seconde main pour leurs cadeaux de Noël
  • Le traitement des abcès parodontaux consiste à pratiquer une incision dans la gencive et à drainer le pus afin de nettoyer et désinfecter complètement la zone ; et pour les lésions péri-apicales, une procédure de canule radiculaire est nécessaire. Dans cette procédure, la dent est perforée, le tissu affecté ou la pulpe est retiré et l’abcès est drainé pour sauver la dent.
    Être parents — Abcès dentaire chez l'enfant : symptômes et prévention - Être parents
  • Il reste donc deux ans aux propriétaires des pires passoires thermiques pour effectuer des travaux afin que leurs biens ne soient pus considérés comme « indécents au regard de la loi ». C’est long et court à la fois pour Jean-François Liem qui déplore des coûts de rénovation souvent très élevés. « Entre les aides, primes, subventions et prêts à taux zéro, le coût des travaux peut être allégé de 40 % pour les copropriétés », assure la ville. Pour les particuliers, sous condition de ressource, les subventions publiques à la réhabilitation de logements insalubres peuvent même aller bien au-delà.
    MSN — Lille : Des milliers de logements interdits à la location d’ici 2034
  • Décidément le brésilien n’en loupe pas une. Quand on pense à sa mésaventure à Lyon, les flatulences dans le vestiaire, son passage aux Girondins… On en oublierait presque qu’il avait pris le carton rouge le pus rapide de l’histoire de la Ligue 1 ! On vous remet l’extrait ci-dessous :
    Girondins4Ever — Girondins4Ever - Quand Marcelo Guedes retarde un match de 5 minutes !

Synonymes de « pus »

Source : synonymes de pus sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « pus »

Combien de points fait le mot pus au Scrabble ?

Nombre de points du mot pus au scrabble : 5 points

Pus

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