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Ours

Variantes Singulier Pluriel
Masculin ours ours

Définitions de « ours »

Trésor de la Langue Française informatisé

OURS, subst. masc.

A. −
1. Mammifère au corps volumineux et massif, à fourrure épaisse, surtout carnivore, mais parfois omnivore, qui observe une période de léthargie hivernale. Ours dressé, savant; montreur d'ours; apprivoiser, dompter un ours; chasse à l'ours; fosse aux ours; tanière d'un ours. Pendant l'hiver, l'ours, la marmotte et le raton abaissent leur température et entrent dans un état de vie ralentie (Carrel,L'Homme,1935, p.95).Dans le Jardin des Plantes (...) l'ours va à droite et à gauche, sans jamais de répit: le lion, sur place, l'oeil mort, oscille d'une patte sur l'autre (Montherl.,Démon bien,1937, p.1279).
ZOOL. Carnivore de moyenne et grande taille (de la famille des Ursidés), plantigrade, au museau allongé, à petites oreilles et à queue rudimentaire dont les membres portent à leurs extrémités pentadactyles des griffes non rétractiles. Les singes ont ces cinq muscles comme l'homme, ainsi que le chat et l'ours (Cuvier,Anat. comp.,t.1, 1805, p.318).
Ours brun. Ours d'Europe et d'Asie qui constitue l'espèce la plus connue, essentiellement frugivore et herbivore. L'ours brun est un animal intelligent, que l'on peut même dresser à faire des tours (Animaux1981).
Ours blanc, ours polaire. Ours de la banquise boréale à toison blanchâtre qui se nourrit presque exclusivement de poissons et de phoques. Rennes aux andouillers de cristal; ours blancs Graves comme des mages (Laforgue,Imit. Lune,1886, p.217):
. ... toute mon affection, je la garde pour les ours, vrais fétiches américains, ours polaires prenant leur tub glacé, ours de l'Antarctique, blancs comme la constellation... Morand,New-York,1930, p.243.
Ours des cocotiers, ours malais. Ours noir qui vit en Indochine et en Indonésie dont les grosses pattes armées de longues griffes lui permettent de grimper aux arbres. L'ours malais (...) Plus connu sous le nom d'ours des cocotiers (...) marche curieusement: les pieds en-dedans (Animaux1981).
Ours du Tibet. Variété d'ours brun qui vit sur les hauts plateaux d'Asie (d'apr. Zool., t.4, 1974, p.1374 [Encyclop. de la Pléiade]).
Ours gris. Synon. de grizzli.
Ours noir. Ours d'Amérique du Nord qui se nourrit notamment de poissons. Dans les Rocheuses vivent l'ours noir, le Grizzli (Zool.,t.4,1974,p.1375 [Encyclop. de la Pléiade]).
En partic.
[P.oppos. à ourse] Mâle de cette famille. Pendant que l'ours ému cherche l'ourse et la trouve, Que la femme est à l'homme, (...) j'ai pris pour épouse la tombe! (Hugo,Fin Satan,1885, p.789).
[En tant qu'animal dont la chair est consommée] . Jambon, filet et pattes (pattes d'ours à la russe) sont le plus utilisés (Ac.Gastr.1962).M. Violet (c'était son nom) était maître de danse chez les sauvages. On lui payait ses leçons en peaux de castors et en jambons d'ours (Chateaubr.,Mém.,t.1, 1848, p.291).
2. Loc. verb. [En parlant d'une pers. et avec une valeur caractérisante]
Se dandiner, tourner comme un ours; ressembler à un ours en cage. Ne pas tenir en place par désoeuvrement et par énervement. Christophe, qui étouffait dans sa chambre, tournait comme un ours en cage (Rolland,J.-Chr.,Maison, 1909, p.966).
Danser comme un ours. Danser d'une façon lourde et peu gracieuse. Ces gens-là ne sentent pas la musique, et leurs femmes dansent comme des ours (Baudel.,Poèmes prose,1867, p.160).
Vivre comme un ours. Vivre en solitaire. Je vis seul comme un ours. J'ai passé tout l'été à me promener en canot et à lire du Shakespeare (Flaub.,Corresp.,1845, p.159).
3. P.anal.
a) [P.réf. au caractère lourd et pataud des mouvements de l'ours] Antonin Rabastens entre (...) et me salue avec des grâces d'ours dansant (Colette,Cl. école,1900, p.50).
b) [P.réf. au mouvement de va-et-vient de l'ours] Ouvrier typographe, dont le mouvement devant la presse évoque le mouvement de l'ours. Ce Séchard était un ancien compagnon pressier que dans leur argot typographique les ouvriers chargés d'assembler les lettres appellent un Ours (Balzac,Illus. perdues, 1837, p.4).V. frisquette ex. de Balzac.
c) ZOOL. [P.réf. à l'aspect de l'ours] Ours-marin. Otarie. Le tigre a le mugissement du taureau; et l'ours-marin une sorte d'affreux râlement tel que le bruit des récifs battus des vagues (Chateaubr.,Génie,t.1, 1803, p.174).
Ours à poche. Mammifère australien de l'ordre des Marsupiaux grimpeur dont le pelage gris et fourni le fait ressembler à un petit ours (v. koala). Koala ou «ours à poche» qui se nourrit de feuille d'eucalyptus (Zool.,t.4, 1974, p.1441 [Encyclop. de la Pléiade]).
d) [P.réf. au caractère réputé solitaire, brusque et maladroit de l'ours] Personne peu engageante, sans manière, qui fuit toute relation avec autrui. Vous dites de moi: «C'est un ours!» Mais non: c'est un homme qui vous méprise (Renard,Journal,1903, p.800).Ton père est un ours, il ne veut voir personne, il ne veut pas sortir. Il n'invite que ses vieux camarades (Drieu La Roch.,Rêv. bourg.,1937, p.119).
Ours mal léché*.
Empl. adj. Il est encore plus ours que d'habitude. Il ne nous saluera seulement pas (Bourget,Disciple, 1889, p.30).Il trouvait Camille trop ours pour rencontrer beaucoup d'occasions de se marier: celle-là était presque inespérée (Drieu La Roch.Rêv. bourg.,1937, p.57).
4. Jouet d'enfant qui figure un ours. Ours en peluche. Tous les joujoux sont là, les soldats, le forgeron russe, la boîte à cubes, et l'ours dans le lit des poupées (Claudel,Ours et lune,1919, 1, p.589).
5. Au fig. Pavé* de l'ours.
Proverbe. Vendre la peau de l'ours (avant de l'avoir tué). Disposer de quelque chose que l'on ne possède pas encore; p.ext. spéculer sur la réalisation de quelque chose que l'on désire. Juliette cependant ne m'aime pas encore. Mais elle est bien près (...). Au reste, je vends peut-être la peau de l'ours (Constant,Journaux,1814, p.409).
Loc. verb. Prenez mon ours! [P.allus. à une pièce de Scribe en pressant qqn de vous débarrasser de qqc. ou de qqn de gênant ou d'encombrant] Débarrassez-moi de cela! Elle prit du papier à poulet et écrivit, tant que le papier put la contenir, la célèbre phrase, devenue proverbe à la gloire de Scribe: Prenez mon ours (Balzac,Splend. et mis.,1844, p.233).
B. −
1. Vx. OEuvre littéraire, notamment, pièce de théâtre qui n'est pas publiée. La Vie moderne va, dans quelques jours, publier un vieil ours de moi (Flaub.,Corresp.,1879, p.309).
2. Fam. Brouillon, canevas, ébauche ou version d'un texte inachevé qui demande à être révisé(e) et corrigé(e). (Ds Rob. 1985).
C. − Arg. et pop.
1. Prison, cachot, salle de police. À la fin de chacune de ses phrases revenaient, ainsi qu'une ritournelle obstinée, les mots de clou, de salle de police et d'ours (Huysmans,Soeurs Vatard,1879, p.210).À l'ours! ,,«En prison!» Par extension: au rebut!`` (Cellard-Rey1980).Je décidai que les derniers ronds qu'il recevrait de moi se concrétiseraient en un jeton de téléphone. À l'ours le beau mâle! Balancé, plus de julot (M. Rolland,La Rouquine,1976,pp.52-53, ds Cellard-Rey 1980).
2. [À propos d'une femme] Avoir ses ours. Avoir ses règles. Synon. avoir ses jours (critiques).Madame Des Pereires (...) s'en méfiait bien de la donzelle! Surtout au moment de ses règles!... Elle lui avait aménagé une sorte de bas-flanc spécial dans un coin de la grange, pour qu'elle soye bien seule à dormir tout le temps qu'elle avait ses ours (Céline,Mort à crédit,1936, p.599).
REM. 1.
Nounours, subst. masc.,hypocor. Petit ours; ours en peluche. [Un garçon de trois ans] faisait goûter Oscar, le nounours en peluche à l'oreille cassée (Les Veillées des chaumières, 9 mars 1985, no1591, p.2).P.anal. Je me souviens d'une sorte d'adolescent prolongé, jambes démesurées, tignasse batailleuse, qui s'échauffait derrière les cordes des 36/38 ans en compagnie d'un gros nounours grisonnant. Forcément ces deux bonshommes du même âge n'avaient pas les mêmes chances de séduction auprès des bonnes-femmes! (Chr. Collange, Ça va les hommes?Paris, Grasset, 1981, p.229).
2.
Oursifier, verbe pronom.,littér. Devenir difficile à vivre. Empl. pronom. réfl. [Correspond à supra A 3 d] Je n'ai absolument rien à te dire. Je m'oursifie et m'assombris de plus en plus (Flaub.,Corresp.,1861, p.419).
Prononc. et Orth.: [uʀs̥]. [s] final rétabli à partir du xviiies. Vx: [:ʀ] encore préférable selon Littré mais vieilli selon DG; plus harmonieux dans la lecture selon Rouss.-Lacl. 1927, p.169, usité pour les besoins de la rime selon Nyrop Phonét. 1951, § 254: ,,toujours/ours ds Rostand``. [uʀs] au sing. mais parfois [:ʀ] au plur. selon Gramm. Lar. 1964, § 258. [u] mentionné ds Dupré 1972, également sorti de l'usage aurait ,,permis à la rue aux Oues («aux oies») de devenir à Paris la rue aux Ours``. [u] résulte de la même évolution que celle des mots où rs est précédé d'une voyelle longue, ex.: dōrsum > dossum &gt: dos. En liaison, au plur., soit introduction d'un [z] intermédiaire: des ours affamés [uʀszafame] soit [s] &gt: [z]: [uʀzafame] (d'apr. Buben 1935, § 229 et Fouché Prononc. 1959, p.478). Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist.I. A. 1. Zool. a) ca 1100 urs (Roland, éd. J. Bédier, 30); b) α) ca 1680 ours blanc (Rich.); β) 1838 ours polaire (Brard); c) 1797 ours brun (Voy. La Pérouse, t.2, p.190); 2. a) α) ca 1500 marchander de la peau de l'ours jusques ad ce que la beste fust morte (Philippe de Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t.2, p.21); β) 1668 il ne faut jamais vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre (La Fontaine, Fables, V, 20, 38 ds OEuvres, t.1, p.430); 1814 vendre la peau de l'ours (Constant, loc. cit.); b) 1868 le pavé de l'ours (v. pavé); c) α) 1831 se dandiner à la manière des ours en cage (Balzac, Peau chagr., p.64); β) 1845 tourner comme un ours dans sa cage (Flaub., Éduc. sent., p.152); 3. 1765 ours marin (Buffon, Hist. nat., t.13, p.375); 4. 1919 «jouet d'enfant ayant l'apparence d'un ourson» (Claudel, loc. cit.). B. 1. a) 1671 adj. «qui fuit la société (en parlant d'une personne)» (La Fontaine, Contes, III, 18 ds OEuvres, t.5, p.185); b) 1694 subst. «personne qui fuit la société» (La Bruyère, Caractères, éd. G. Servois, t.2, p.161, § 12); 2. a) 1718 ours mal léché (v. lécher); b) 1820 «personne d'un caractère grossier» (Michelet, Journal, p.78). II. 1. 1713 typogr. (d'apr. Esn.); 2. 1835 «pièce de théâtre qui vieillit dans les cartons en attendant la publication» (ibid.); 3. av. 1853 «salle de police» (ibid.). Du lat. ursus au sens A 1 a. Les emplois fig. et techn. de ours sont issus d'allus. aux moeurs solitaires (I B 1), à la tanière (II 3), à l'aspect lourdaud de cet animal (I B 2); ou encore d'une compar. du mouvement fait par le pressier avec le balancement lourd de l'ours (II 1). Pour la loc. ours mal léché, v. lécher. Fréq. abs. littér.: 1259. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2571, b) 2516; xxes.: a) 1328, b) 1012.
DÉR.
Ourserie, subst. fém.,vieilli. [Correspond à supra A 3 d] a) Humeur, caractère d'ours. On ne peut malheureusement s'abstraire de son époque. Or, je trouve la mienne stupide, canaille, etc., et je m'enfonce chaque jour dans une ourserie (Flaub.,Corresp.,1853, p.386).b) Fait de vivre en solitaire. Cette ourserie forcée, et que rien ne vient rompre, de l'homme de lettres du XIXesiècle est étrange, quand on la compare à la vie, toute mondaine, en pleine société et criblée d'avances, d'invitations, de relations de l'homme de lettres du XVIIIesiècle (Goncourt,Journal,1859, p.603). [uʀsə ʀi]. 1resattest. a) 1840 «caractère d'une personne bourrue» (Ac. Compl. 1842), b) 1844 «acte d'une personne insociable» (Sainte-Beuve, Portraits littéraires ds OEuvres, éd. M. Leroy, t.2, p.718); de ours, suff. -erie*.
BBG.Quem. DDL t.15.

Wiktionnaire

Nom commun - français

ours \uʁs\ masculin (pour la femelle, on dit : ourse) singulier et pluriel identiques

  1. (Zoologie) Plantigrade, carnassier ou omnivore, à fourrure épaisse, de la famille des ursidés.
    • À ce moment, il aperçut un ours superbe, un grizzly à fourrure noire, de haute taille, qui marchait sur ses pieds de derrière en longeant la voie, troublé sans doute par cette lutte des éléments qui impressionne si vivement les animaux. — (Jules Verne, Le Testament d’un excentrique, 1899, livre 2, chapitre 12)
    • La vallée, dit-il, est pleine de serpents, d’ours, d’Indiens, mais les Indiens sont friendly, des amis, et les serpents et les ours ne vous feront aucun mal à moins que vous ne les attaquiez. — (Joseph Alexander von Hübner, Promenade autour du monde : 1871, tome 1, 2e édition, Paris : chez Hachette, 1873, page 256)
  2. (Figuré) Homme qui fuit la société, rustre ou rustaud.
    • C’est un ours.
  3. (Figuré) (Spécialement) Homme porté à suivre ses bas instincts.
    • Dans mon cas particulier, étant donné mon idéal de vie, je dois, comme vous le dites, mettre double barrière contre les ours. Pas de familiarités. Réserve constante. [...] Je ne suis pas décidée cependant à me priver de sitôt de la compagnie des hommes! — (Marcelle Gauvreau, Lettre à Marie-Victorin, 12 décembre 1939, dans Lettres au frère Marie-Victorin, éditions Boréal, Montréal, 2019, page 170)
  4. (Par extension) (Argot) Prison.
    • À l’ours ! En prison !, par extension : au rebut !
    • À l’ours le beau mâle ! Balancé, plus de julot. — (M. Rolland, La Rouquine, 1976)
  5. (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il n’a pas de position particulière, elle doit donc être blasonnée.
    • D’or aux deux ours en pied de sable armés et lampassés de gueules, l’un suivant l’autre, qui est de Momas des Pyrénées-Atlantique.
  6. (Imprimerie) (Désuet) Ouvrier typographe.
    • Ce Séchard était un ancien compagnon pressier que dans leur argot typographique les ouvriers chargés d'assembler les lettres appellent un ours. — (Honoré de Balzac, Les Illusions perdues, 1837)
  7. (Imprimerie) (Vieilli) Ouvrage non imprimé, non publié.
    • La Vie moderne va, dans quelques jours, publier un vieil ours de moi. — (Gustave Flaubert, Correspondance, 1879)
  8. (Édition, Imprimerie) Manuscrit d’auteur, brouillon, canevas d’un texte inachevé qui demande à être révisé.
  9. (Audiovisuel) Premier montage d’un film, reportage ou documentaire.
  10. (Imprimerie) Dans l’édition, l’imprimerie et la presse, pavé, encadré ou espace qui recense les noms et adresses de l’éditeur et de l’imprimeur, et les fonctions et les noms des collaborateurs ayant participé à la fabrication de l’imprimé.
    • Le papier était sobrement signé « Fred. Lf », dont il retrouva le patronyme global, Fred Ledœunf, dans l’ours du canard, en avant-dernière page. — (Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, 1995, page 73)
    • J’étais, sur l’« ours », pompeusement baptisé « rédacteur en chef », ce qui signifiait qu’il me fallait, en plus du texte et de la fabrication, secouer mes gaillards pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 123)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

OURS. (On prononce l'S.) n. m.
Genre de mammifères carnassiers plantigrades, à fourrure épaisse, de la famille des Ursidés, comprenant de nombreuses espèces, dont quelques-unes se nourrissent de fruits, de racines ou de miel. Ours noir. Ours blanc. Ours brun. Peau d'ours. Les ours peuvent se soutenir et marcher sur leurs pieds de derrière. Ours marin, Espèce de phoque. Fig. et fam., C'est un ours, C'est un homme qui fuit la société. Fig. et fam., Un ours mal léché par allusion à l'habitude qu'on prête aux ourses de lécher leurs petits pour achever de les former, se dit d'un Homme mal élevé, rustre, brutal. Fig. et fam., Avoir la légèreté d'un ours, Être lourd, maladroit. Prov. et fig., Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant qu'on l'ait tué, Il ne faut pas disposer d'une chose avant de la posséder, il ne faut pas se flatter trop tôt d'un succès incertain. Le pavé de l'ours se dit, par allusion à la fable de La Fontaine, de la Maladresse d'un ami qui vous nuit en voulant vous servir.

Littré (1872-1877)

OURS (ours' ; quelques personnes prononcent our, ce qui est préférable) s. m.
  • 1Genre de mammifères plantigrades contenant comme espèces les plus connues : l'ours brun d'Europe, l'ours noir d'Amérique et l'ours blanc de la mer Glaciale. Nul animal n'avait affaire Dans ces lieux que l'ours habitait ; Si bien que, tout ours qu'il était, Il vint à s'ennuyer de cette triste vie, La Fontaine, Fabl. VIII, 10. Les Philistins défaits et les ours même déchirés de ses mains [de David] ne sont rien en comparaison de sa grandeur qu'il a domptée, Bossuet, Mar.-Thér. Mais, sans examiner si vers les antres sourds L'ours a peur du passant, ou le passant de l'ours, Boileau, Sat. VIII. [Achille]… Qui, si l'on nous fait un fidèle discours, Suça même le sang des lions et des ours, Racine, Iphig. IV, 1. L'ours vit vingt ou vingt-cinq ans, et le temps de la gestation et celui de l'accroissement sont ordinairement proportionnés à la durée de la vie, Buffon, Quadrup. t. III, p. 30.

    Les ours de Berne, ours qui sont nourris à Berne aux frais du public. Hagenbach disait… de Berne : L'ours ! nous allons bientôt en prendre la peau pour nous faire une fourrure, Michelet, Hist. de France, t. VI, p. 338.

    Lécher l'ours, se dit de la mère ourse que l'on supposait donner la forme à son petit en le léchant. Certain ours montagnard, ours à demi léché, La Fontaine, Fabl. VIII, 10. Son menton nourrissait une barbe touffue ; Toute sa personne velue Représentait un ours, mais un ours mal léché, La Fontaine, ib. XI, 7.

    Fig. Lécher l'ours, étudier un travail, une affaire. Il est temps désormais que le juge se hâte ; N'a-t-il pas assez léché l'ours ? La Fontaine, Fabl. I, 21. Joubert, qui a eu de la réputation et qui, en effet, plaidait bien pour le fond, quand on lui avait donné tout le temps qu'il lui fallait pour lécher son ours, disait de grandes sottises quand il se mettait sur le bien dire, Tallemant, Historiettes, t. X, p. 216.

    Fig. Un ours mal léché, un enfant mal venu, mal fait, et aussi un homme grossier, qui ne peut s'accommoder de personne. Comme j'étais de chambrée avec lui, nous nous étions liés de préférence au milieu des ours mal léchés qui nous entouraient, Rousseau, Conf. V.

    Velu comme un ours, tout couvert de poil.

    Fait comme un meneur d'ours, se dit d'un homme mal accoutré.

    Il le faut faire monter sur l'ours, se dit d'un homme qui a peur et qu'on veut aguerrir, comme on aguerrit les enfants en les plaçant sur le dos d'un ours apprivoisé.

    Prenez mon ours, se dit quand on presse quelqu'un de prendre quelque chose dont on veut se défaire ; locution tirée de la farce l'Ours et le Pacha.

    PROVERBE

    Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant qu'on l'ait pris, avant qu'on l'ait mis par terre ; il ne faut pas spéculer sur quelque chose qui n'est qu'en espérance.
    Deux compagnons pressés d'argent à leur voisin fourreur vendirent La peau d'un ours encor vivant, Mais qu'ils tueraient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent, La Fontaine, Fabl. V, 20. Il m'a dit qu'il ne faut jamais Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre, La Fontaine, ib.

    Terme de blason. Ours en pied, ours représenté debout avec une têtière.

  • 2 Fig. et familièrement. Personne qui fuit le monde. Qui ? moi, madame… que je n'aie pas obéi aux ordres de celle qui m'honore depuis si longtemps de son amitié !… tout ours que je suis, soyez persuadée que je suis un très honnête ours, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 28 janv. 1770. Au second voyage elle me dit, en voyant ma surprise : mon ours, voilà votre asile ; c'est vous qui l'avez choisi, c'est l'amitié qui vous l'offre, Rousseau, Confessions, VIII.

    Adjectivement. Bien fait de corps, mais ours quant à l'esprit, La Fontaine, Court.

  • 3Nom donné par les ouvriers imprimeurs aux pressiers.
  • 4Salle de police. Je fus passer deux jours dans un lieu ténébreux qu'on appelle l'ours, Souvenirs de Saint-Cyr, dans Excentricités du langage.
  • 5Pièce de théâtre qui a vieilli dans les cartons, en argot des coulisses. Les ours de Sibérie et les ours des cartons Dans cet autre Spitzberg avaient pris leurs cantons, Th. Gautier, Prologue d'ouverture pour l'Odéon.
  • 6Ours blanc, animal très carnassier qui vit dans les pays du Nord. Il ne faut pas confondre l'ours de terre avec l'ours de mer, appelé communément ours blanc, ours de la mer Glaciale ; ce sont deux animaux très différents tant pour la forme du corps que pour les habitudes naturelles, Buffon, Quadrup. t. III, p. 18.
  • 7Ours crabier, le raton crabier.

    Ours fourmilier, le fourmilier tamanoir.

    Ours terrestre, espèce de rat-taupe.

  • 8Ours marin, espèce de phoque. L'ours marin n'est pas le plus grand des phoques à oreilles, mais c'est celui dont l'espèce est la plus nombreuse et la plus répandue, Buffon, Quadrup. t. XI, p. 182.

HISTORIQUE

XIe s. Vous lui durrez [donnerez] urs et lions et chiens, Ch. de Rol. 3.

XIIIe s. Ors ne lion n'est ne beste sauvage Qui, tel foiz est, ne fraigne son vouloir De faire mal et ennui et domage, Eust. le Peintre, dans Couci.

XIVe s. Nouvellement avoit estet uns hours bersés [tué à coups de flèche], Baud. de Seb. VIII, 953.

XVe s. Endurer et souffrir tout comme un vieil ours emmuselé, Les quinze joyes du mariage, p. 178, dans LACURNE. Il ne fault marchander la peau de l'ours, devant que la beste soit prise et morte, Commines, IV, 3.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

OURS, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) ursus ; animal quadrupede, plus grand que le loup. Les piés de devant de l’ours, posent sur la terre jusqu’au poignet, & les piés de derriere jusqu’au milieu de la plante : il a les yeux plus petits que ceux du loup, le nez plus gros, les oreilles plus larges & arrondies, le museau plus relevé par le bout ; la croupe est ravalée, la queue a peu de longueur ; les piés de devant sont un peu tournés en dedans : tout le corps est couvert d’un poil long, qui ne laisse paroître que la figure de la tête & des piés.

Un ours de Savoie, âgé d’environ 4 ans, avoit le dessus du museau de couleur fauve obscure ; le garrot & le bas des quatre jambes noirs, & tout le reste du corps de couleur mêlée de fauve pâle, & de cendré brun. Un autre ours du même pays, âgé de 10 ans, étoit d’une couleur brune noirâtre sur tout le corps, excepté le garrot, le devant des épaules, les aisselles & la poitrine qui avoient une teinte de fauve. On appelle ours dorés, ceux qui ont des teintes de fauve claires & vives. Il y a des ours blancs dans la grande Tartarie, en Moscovie, en Lithuanie & dans les autres provinces du Nord ; ils naissent blancs & demeurent blancs en tout tems. Il y en a dont la couleur est mêlée de blanc & de noir.

Les ours bruns different des noirs par les inclinations & par les appétits naturels. Les premiers sont féroces & carnaciers ; ils se trouvent assez communément dans les Alpes : les autres y sont rares, ils habitent les forêts des pays septentrionaux de l’Europe & de l’Amérique ; ils ne sont que farouches, & ils refusent constamment de manger de la chair.

L’ours est non seulement sauvage, mais solitaire ; il reste seul dans une caverne, ou dans le creux d’un vieux arbre, il y passe une partie de l’hiver sans provisions, sans en sortir pendant plusieurs semaines. Cependant il n’est point engourdi comme le loir & la marmotte ; mais comme il est excessivement gros sur la fin de l’automne, cette abondance de graisse lui fait supporter l’abstinence. Il ne sort de sa bauge que lorsqu’il se sent affamé. On dit que le mâle ne quitte sa retraite qu’au bout de quarante jours, & que la femelle y reste quatre mois, mais il n’est pas vraissemblable que la femelle pleine, ou allaitant ses petits, supporte plus long-tems la faim que le mâle, quand même elle dévoreroit quelques-uns de ses petits avec ses enveloppes, &c. En supposant qu’elle fût de l’espece des ours bruns, dont le mâle dévore en effet les oursons nouveaux nés, lorsqu’il les trouve dans leur nid ; mais les femelles semblent au contraire les aimer jusqu’à la fureur : elles les défendent, & sont alors plus féroces que les mâles. Les ours ne sont pas plus informes dans leur premier âge, que les autres animaux, relativement à la figure qu’ils doivent avoir chacun dans leur espece, lorsqu’ils sont plus avancés en âge.

Les ours se cherchent en automne : on prétend que la femelle est plus ardente que le mâle, & qu’elle se couche sur le dos pour le recevoir, &c. Mais il est plus certain que ces animaux s’accouplent à la maniere des autres quadrupedes. Aristote dit que le tems de la gestation n’est que de 30 jours, ce qui paroît douteux. 1°. Parce que l’ours est un gros animal : 2°. parce que les jeunes ours croissent lentement ; ils suivent la mere & ont besoin de ses secours pendant un an ou deux : 3°. parce que l’ours ne produit qu’en petit nombre, 1, 2, 3, 4, & jamais plus de 5 : 4°. parce qu’il vit 20 ou 25 ans ; en pareils cas, la durée de la gestation des autres animaux est au moins de quelques mois. La femelle de l’ours met bas en hiver, elle prépare à ses petits un lit de mousse & d’herbes au fond de sa caverne ; & elle les allaite jusqu’à ce qu’ils puissent sortir avec elle, ce qui n’arrive qu’au printems. Le mâle a sa retraite séparée, & même fort éloignée de celle de la femelle. Lorsqu’ils ne trouvent point de grotte pour se gîter, ils cassent & ramassent du bois pour se faire une loge, qu’ils recouvrent d’herbes & de feuilles au point de la rendre impénétrable à l’eau.

La voix de l’ours est un grondement, un gros murmure, souvent mêlé d’un frémissement de dents qu’il fait sur-tout entendre lorsqu’on l’irrite. Cet animal est fort susceptible de colere, & même de fureur ; quoiqu’il s’apprivoise lorsqu’il est jeune, il faut toujours s’en défier, & le traiter avec circonspection, sur-tout ne le pas frapper au bout du nez, ni le toucher aux parties de la génération. On lui apprend à se tenir debout, à gesticuler, à danser, &c. L’ours sauvage ne fuit pas à l’aspect de l’homme ; cependant on prétend qu’il s’arrête, & qu’il se leve sur les piés de derriere lorsqu’il entend un coup de sifflet. On prend ce tems pour le tirer, mais si on le manque, il vient se jetter sur le tireur, & l’embrassant les piés de devant, il l’étoufferoit s’il n’étoit secouru. On chasse & on prend les ours de plusieurs façons en Suede, en Norvege, en Pologne, &c. On les enivre en jettant de l’eau-de-vie sur le miel qu’ils cherchent dans les troncs d’arbres. Les ours noirs de la Louisiane & du Canada nichent dans des vieux arbres morts sur pié, & dont le cœur est pourri : ils s’établissent rarement à rez de terre, quelquefois ils sont à 30 ou 40 piés de hauteur. On met le feu à l’arbre pour les faire sortir. Si c’est une mere avec ses petits, elle descend la premiere, & on la tue avant qu’elle soit à terre : les petits descendent ensuite, on les prend en leur passant une corde au cou. Leur chair est délicate & bonne : celle de l’ours est mangeable, mais il n’y a guere que les piés qui soient une viande délicate, parce qu’ils ont moins d’huile graisseuse que le reste du corps. La peau de l’ours est de toutes les fourrures grossieres celle qui a le plus de prix, & la quantité d’huile que l’on tire d’un seul ours est fort considérable. « On met d’abord la chair & la graisse cuire ensemble dans une chaudiere ; la graisse se sépare ensuite, dit M. du Pratz dans l’histoire de la Louisianne, tom. page 89. On la purifie en y jettant, lorsqu’elle est fondue & très chaude, du sel en bonne quantité, & de l’eau par aspersion : il se fait une détonation, & il s’en éléve une fumée épaisse, qui emporte avec elle la mauvaise odeur de la graisse. La fumée étant passée, & la graisse étant encore plus que tiede, on la verse dans un pot, où on la laisse reposer 8 ou 10 jours : au bout de ce tems, on voit nager dessus une huile claire qu’on enleve avec une cuillier. Cette huile est aussi bonne que la meilleure huile d’olive, & sert aux mêmes usages. Au dessous on trouve un sain-doux aussi blanc, mais un peu plus mou que le sain-doux de porc ; il sert aux besoins de la cuisine, & il ne lui reste aucun goût désagréable, ni aucune mauvaise odeur ». La quantité de graisse dont l’ours est chargé le rend très-léger à la nage, aussi traverse-t il sans fatigue des fleuves & des lacs. Hist. nat. gen. & part. tom. VIII. Voyez Quadrupede. (I)

Ours, (Hist. nat. des quadrupedes.) M. Lyonnet a fait une observation judicieuse, que je crois devoir ajouter ici, parce qu’on peut l’appliquer à quantité d’autres points de l’histoire naturelle.

Plusieurs auteurs ont écrit comme une chose avérée, que l’ours malade d’indigestion, enduit sa langue de miel, l’enfonce dans une fourmiliere, & lorsque les fourmis s’y sont attachées, il la retire, les avale, & se trouve guéri. Quand on lit des faits si curieux, on est fâché de voir que les auteurs qui nous les racontent, ne se soient jamais souciés de nous apprendre par quels moyens ils sont venus à bout de s’assurer de la vérité de ces faits. S’ils avoient bien voulu prendre cette peine, ils auroient prévenu par-là toutes les objections qu’on peut leur faire naturellement, & qui forment autant de doutes contre la vérité de leurs récits. Lorsqu’on lit, par exemple, ce qui est ici rapporté de l’ours, il est naturel de se demander : Dans quel pays l’ours est-il assez traitable pour laisser de si près épier sa conduite ? A quel signe voit-on qu’il est malade ? Comment sait-on qu’il est malade d’indigestion ? Si c’est de miel qu’il enduit sa langue, où trouve-t-il le miel si fort à portée ? Y a-t-il des endroits où les abeilles sauvages ne prennent pas soin de mettre leurs rayons à couvert de toute insulte ? Comment fait-il pour n’en être pas piqué ? Toutes ces sortes de questions que l’on se fait, & auxquelles on manque de réponse, nous disposent souvent à rejetter comme fabuleuses des relations que nous aurions peut être cru, si les auteurs qui les rapportent, avoient pris soin de prévenir les objections qu’ils devoient prévoir qu’on pourroit leur faire. (D. J.)

Ours, (Critiq. sacrée.) Comme cet animal étoit fort commun dans la Palestine où il faisoit de grands ravages, l’auteur des Prov. 28. 15. compare à l’ours, un homme inhumain & cruel. Is. xj. 7. décrivant le bonheur du regne du Messie, dit qu’alors on verra l’ours & le bœuf paître amicalement ensemble. (D. J.)

Ours, (Pelleterie.) La peau d’ours est une sorte de pelleterie fort estimée, & dont on fait un commerce assez considérable ; celles des vieux ours servent ordinairement aux caparaçons & aux housses des chevaux ; à faire des sacs pour tenir les piés chauds pendant l’hiver. Celles des oursons sont employées à fabriquer des manchons & autres sortes de fourrures. On appelle oursons, les petits ours. On donne le même nom aux manchons faits de la peau d’un jeune ours.

Ours ou saint Gal, (Hist. mod.) nom d’un ordre de chevalerie en Suisse, que l’empereur Fréderic II. institua en 1213 dans l’abbaye de saint Gal, sous la protection de saint Urse, capitaine de la légion thébaine, martyrisé à Soleure. Ce prince voulut par là récompenser des services que l’abbé de saint Gal & les Suisses lui avoient rendus dans son élection à l’empire, il donna aux principaux seigneurs du pays des colliers & des chaînes d’or, au bout desquelles pendoit un ours d’or, emaillé de noir ; & il voulut qu’à l’avenir cet ordre fût conféré par l’abbé de saint Gal. Mais il a été aboli depuis que les Suisses se sont soustraits à la domination de la maison d’Autriche. Favin, théat. d’honn. & de chevalerie.

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Étymologie de « ours »

Bourguign. or ; provenç. ors, urs ; du lat. ursus ; sanscr. rĭksha, qui lie le latin ursus au grec ἄρϰτος.

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(fin du XVIe siècle) Du moyen français ours, de l’ancien français urs (1080), du latin ŭrsus.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « ours »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
ours urs

Fréquence d'apparition du mot « ours » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « ours »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « ours »

  • Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
    Proverbe français
  • L'éducation peut tout : elle fait danser les ours.
    Leibniz
  • Les ours blancs sont blancs parce que ce sont de vieux ours.
    Alphonse Allais — Le captain Cap
  • La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
    Gustave Flaubert — Madame Bovary
  • L'ours est fidèle, monogame et bisannuel dans ses devoirs conjugaux.
    Alexandre Vialatte
  • J’ai un bon moyen pour juger mes employeurs : ils sont civilisés s’ils ont un chat sur le canapé et un petit ours sur le lit.
    Concha Suares
  • L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes.
    Yu Dafu — Fleurs d'Osmanthe tardives
  • Avec ce mot devoir, on fait danser le citoyen comme un ours avec une musette.
    Rémy de Gourmont
  • Mieux vaut être dans le ventre de l'ours qu'entre ses crocs.
    Aleksis Kivi — Les fiançailles
  • Il y a quelques jours, ces images d'un ours venu renifler une randonneuse au Mexique ont fait le tour du monde. Surtout car la jeune femme, d'un calme olympien devant l'animal, a dégainé son téléphone afin de prendre un selfie.
    lindependant.fr — Incroyable vidéo d'un ours venu renifler une randonneuse : la jeune femme dévoile son selfie avec l'animal, la photo de l'été - lindependant.fr
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Traductions du mot « ours »

Langue Traduction
Anglais bears
Espagnol oso
Italien orso
Allemand bär
Chinois
Arabe يتحمل
Portugais urso
Russe медведь
Japonais くま
Basque bear
Corse orsu
Source : Google Translate API

Synonymes de « ours »

Source : synonymes de ours sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « ours »

Combien de points fait le mot ours au Scrabble ?

Nombre de points du mot ours au scrabble : 4 points

Ours

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