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Faisable

[fœzabl]
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Définitions de « faisable »

Faisable - Adjectif

  • Susceptible d'être réalisé ou accompli; possible.

    Mais c’est faisable, dit La Mole en se préparant comme son compagnon à rouer l’hôtelier de coups de fouet.
    — Alexandre Dumas, La Reine Margot

Expressions liées

  • C'est faisable (facile à exécuter.)
    Quand je me suis retrouvée à Paris, dans ma maison, avec des choses à faire, j'ai pensé : « Il faut me reprendre ». Se reprendre, comme on reprend une sauce tournée : ça se fait, c'est faisable. On se recule, on regarde ses soucis, ses ennuis, avec un clin d'œil d'amateur.
    — Beauvoir, Mandarins
  • Cela n'est pas faisable (cela n'est pas pensable, envisageable.)
  • La chose est faisable (facile à exécuter.)

Étymologie de « faisable »

Du radical de participe présent du verbe faire (faisant) avec le suffixe -able.

Usage du mot « faisable »

Évolution historique de l’usage du mot « faisable » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « faisable » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « faisable »

Antonymes de « faisable »

Citations contenant le mot « faisable »

  • Tout ce qui est techniquement faisable et économiquement exploitable doit être mis en oeuvre sans détour préalable par la discussion.
    Jürgen Habermas — Le Monde de l'éducation - Mars 2001
  • Le bonheur n’est pas de chercher le bonheur, mais d’éviter l’ennui. C’est faisable avec de l’entêtement.
    Gustave Flaubert — Lettre à Louise Colet - 31 Août 1846
  • Si je n’y arrive pas, ce ne sera pas parce que je n’étais pas assez motivé. Ce sera uniquement parce que ce n’était pas faisable.
    Mark Spitz
  • Cette possibilité pourrait se réaliser, par exemple, s'il est décidé de supprimer la finale de la D1B pour garantir l'égalité de traitement entre les D1A et D1B. "Mais je n'ose pas faire d'autres prédictions", poursuit Van Hove. "Qui comprend encore tout cela ? La Pro League est victime d'un certain nombre de jeux de pouvoir. Et quelle que soit la décision qui sera prise, il y aura sans doute de nouvelles procédures. En tout cas organiser maintenant la 30e journée de compétition, cela ne semble plus faisable d'un point de vue organisationnel."
    Westerlo après la décision de la CBAS : "tous les scénarios sont de nouveau possibles" - DH Les Sports+
  • La politique, c'est ce qui est faisable.
    Max Weber
  • Une telle interrogation doit agacer la sagacité des preneurs de décision quant à la réalité socioéconomique de ce pays en décrépitude car, étant des leaders qui sont les seuls détenteurs de la clé ils doivent être en mesure de discerner le vrai du faux, l’impossible du possible et le faisable de l’impraticable.
    Rezo Nòdwès — Haïti peut changer mais, la conscientisation doit être le levier de commande des signaux de transmission pour instaurer ce changement | Rezo Nòdwès
  • Mais ce n'est pas ça qui va soulager Pôle Emploi et la balance commerciale. A plus grande échelle et sur le fond, « une relocalisation industrielle est nécessaire et faisable », affirme Olivier Lluansi, l'ancien conseiller Industrie du président Hollande devenu consultant chez PwC et qui publie jeudi une étude sur la relocalisation des achats stratégiques, avec l'aide du Conseil national des achats.
    Les Echos — Relocalisation : des pistes concrètes pour l'industrie française | Les Echos
  • Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
    Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000

Traductions du mot « faisable »

Langue Traduction
Anglais feasible
Espagnol factible
Italien fattibile
Allemand möglich
Chinois 可行
Arabe قابليه
Portugais factível
Russe выполнимый
Japonais 実現可能
Basque bideragarria
Corse fattibile
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.