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Été

Variantes Singulier Pluriel
Masculin été étés

Définitions de « été »

Trésor de la Langue Française informatisé

ÉTÉ, subst. masc.

A.− Usuel
1. Saison de l'année commençant au solstice de juin pour finir à l'équinoxe de septembre. Gén., la période chaude au milieu de l'année. Elle garde son chapeau de jardin roussi par trois étés (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 24):
1. Toi seule fais oublier et les plaisirs du printemps et la splendeur des étés. Cet espoir séduisant, ce charme nouveau, tout ce délire expansif des premiers beaux jours ne valent pas, ô automne! ta simple et paisible volupté. Ces nuits éclairées du solstice, cette durée des jours, cette profusion et de vie et de lumière, l'été dans sa puissance et toute sa splendeur, ne vaut pas, ô automne! la simplicité de tes dons... Senancour, Rêveries,1799, p. 52.
SYNT. Au plus chaud, au cœur de l'été; en plein été, tout l'été; une chaleur, un jour, un matin, un mois, une nuit, un soleil d'été; temps d'été.
Expr., fam. Se mettre en [costume d'] été. Se vêtir légèrement, prendre ses habits d'été.
Spéc. Été de la Saint-Martin. ,,Les huit ou dix jours d'automne qui précèdent ou qui suivent cette fête [11 nov.] parce qu'ils sont quelquefois assez beaux`` (Ac. 1932).
P. anal. Regain de jeunesse chez un homme, dernier éclat de beauté chez une femme (d'apr. Ac. 1932) :
2. ... votre femme rajeunie rencontre dans cette grossesse, ce qu'il faut appeler l'été de la Saint-Martin des femmes; elle nourrit, elle a du lait! son teint est frais, elle est blanche et rose. Balzac, Ptes mis.,1846, p. 9.
Été (des) indien(s)*, région. (Canada).
Loc. adj. D'été.
Vacances d'été. Passer les vacances d'été dans le Calvados (Gide, Si le grain,1924, p. 358).
Semestre d'été (vieilli). Les six mois qui s'écoulent d'avril à septembre inclusivement. Cet officier a passé tout le semestre d'été dans sa famille (Ac.1835, 1878).
Cours d'été. Cours universitaires ayant lieu pendant les vacances d'été.
2. En partic. Période caractéristique de l'année et servant de point de repère pour le compte des années de vie. Un enfant qui n'a vu qu'à peine trois étés (Fontanes, Œuvres,t. 1, 1821, p. 40).Je pense à la mort, et je ne puis me persuader qu'il ne me reste plus qu'un nombre limité d'étés à vivre (Gide, Journal,1917, p. 632).
B.− P. anal. et au fig.
1. [En parlant de la vie hum.] Période de la maturité. L'été de leur vie est dominé par les affaires (Stendhal, Hist. peint. Ital.,t. 2, 1817, p. 58, 59).
Rem. La docum. atteste le composé arrière-été. C'est une journée de la vie intérieure. Journée de l'arrière-été (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 141).
2. P. méton. Œuvre majeure correspondant à cette période. Les deux volumes des Harmonies sont dans l'œuvre de Lamartine ce que sont les deux volumes des Contemplations dans l'œuvre de Hugo, son été, son testament poétique (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 131).
Rem. On rencontre ds la docum. l'expr., dans le domaine de la chorégr., pas d'été ou p. ell. été. Figure de contredanse. Cf. Brenet, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p. 374).
Prononc. et Orth. : [ete]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 ested (Roland, éd. J. Bédier, 2628 : Ço est en mai, al premer jur d'ested); id. estet (ibid., 3162 : blancs cume flur en estet); ca 1140 esté (G. Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3039). Du lat. class. aestātem, acc. de aestas « été », subst. fém. Le genre masc. du mot fr. est prob. dû à l'infl. du genre de printemps. Fréq. abs. littér. : 8 523. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 13 913, b) 12 185; xxes. : a) 11 096, b) 11 171. Bbg. Cohen 1946, p. 14.

Wiktionnaire

Nom commun - français

été \e.te\ masculin

  1. La plus chaude des quatre saisons de l’année. Dans l’hémisphère nord, l’été astronomique s’étend du 7 mai au 7 août, le solstice d’été représentant le milieu de l’été. L’été météorologique, qui comprend les mois les plus chauds de l’année, comprend les mois de juin, juillet et août. L’été calendaire français, enfin, s’étend du 21 juin (solstice d’été) au 22 septembre (équinoxe d’automne). Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’hiver.
    • Seuls, dans un des versants caillouteux de la forêt, deux ou trois vieux hêtres accusaient, par quelques feuilles roussies prématurément, l’arrivée prochaine de l’automne et la mort de l’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • C’était l’été austral ; le jeudi 19 novembre, je passai exactement sous le soleil à midi par un ciel sans nuages, sur un océan sans rides. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Parmi les facteurs locaux, nous citerons d’abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d’immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l’été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, La Mort du chien)
    • Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ÉTÉ. n. m.
La saison qui commence au solstice de juin et qui finit à l'équinoxe de septembre. Jours d'été. Chaleur d'été. Un été pluvieux. Costume, vêtements d'été. Station d'été. Fruits d'été. Solstice d'été. L'été passé. L'été prochain. Nous étions en été. Semestre d'été, Les six mois qui s'écoulent d'avril à septembre inclusivement. Fam., Se mettre en été, Se vêtir légèrement, prendre ses habits d'été. Fig., Être dans son été, Avoir passé l'âge de la jeunesse, être dans la force de l'âge. L'été de la Saint-Martin, Les huit ou dix jours d'automne qui précèdent ou qui suivent ces fêtes, parce qu'ils sont quelquefois assez beaux. Il se prend quelquefois figurément pour désigner chez un homme un Regain de jeunesse ou chez une femme un Dernier éclat de beauté.

Littré (1872-1877)

ÉTÉ (é-té) s. m.
  • 1La saison qui suit le printemps et précède l'automne.

    Été astronomique ; il commence au 21 juin et finit au 22 septembre. Dans notre hémisphère, l'été commence au passage apparent du soleil par le premier point du signe de l'Écrevisse et finit à son passage par l'équinoxe d'automne. L'été est plus chaud, sous la même latitude, dans l'hémisphère boréal, que dans l'hémisphère austral, parce que le soleil reste huit jours de plus dans le premier.

    Été météorologique, qui est le véritable été dans le sens populaire ; il commence du 10 au 15 mai, et va jusqu'au 15 ou 20 août. Salon d'été. Habit d'été. Mais, qui l'aurait pensé ? pour comble de disgrâce, Par le chaud qu'il faisait nous n'avions point de glace ; Point de glace, bon Dieu ! dans le fort de l'été, Au mois de juin…, Boileau, Sat. III. L'été même, à l'instant qu'on liait en faisceaux Les épis jaunissants qui tombent sous la faux, J'ai vu les vents grondants sur ces moissons superbes Déraciner les blés, se disputer les gerbes, Delille, Géorg. I. Quel siècle ! dit-on vrai ? nos hivers font éclore Des fleurs qu'en nos étés un vent glacé dévore, Lemercier, Frédég. et Brun. II, 5. J'offrais ma tête nue à l'ardeur des étés, Delavigne, Paria, III, 4.

    Familièrement, se mettre en été, quitter les habillements d'hiver et se vêtir légèrement.

  • 2Le semestre d'été, semestre comprenant les mois d'avril à septembre.
  • 3L'été de la Saint-Martin, de la Saint-Denis, l'époque de ces fêtes, ainsi nommé, parce que, à ce moment de l'automne, il y a souvent des jours beaux et chauds.

    Fig. Été de la Saint-Martin, les retours de jeunesse qui prennent quelquefois aux vieillards, et les derniers rayons de beauté des femmes.

  • 4Grand été, chaleur exceptionnelle du mois d'août due à la grandeur des arcs diurnes que parcourt alors le soleil.

    Petit été, celui de la Saint-Martin (11 novembre), dû à la petitesse des rayons vecteurs, c'est-à-dire à la moindre distance où le soleil est alors de la terre.

  • 5 Fig. et poétiquement. L'été de la vie, de l'âge, l'époque de force et de maturité qui suit la jeunesse. J'étais encor dans mon été, Quand cette noire déité Me fit du fleuve de Léthé Passer la rive malheureuse, Voltaire, Ép. XII.

    Il se dit quelquefois en poésie pour année.

  • 6Pas d'été, ou, simplement, l'été, figure de contredanse, la seconde des cinq figures qui composent le quadrille ordinaire. L'été exige vingt-quatre mesures, et comprend les pas suivants : un cavalier et la dame vis-à-vis font : 1° en avant deux et en arrière ; 2° à droite et à gauche ; 3° un traversé ; 4° un à droite et à gauche ; 5° ils reviennent à leurs places et balancent quatre avec leurs partenaires ; 6° ils finissent par un tour de main. Depuis plusieurs années, c'est-à-dire depuis qu'on ne danse plus dans les salons, cette figure était altérée dans sa seconde moitié, c'est-à-dire qu'après avoir fait le traversé, le cavalier et la dame refaisaient exactement pour retourner à leurs places ce qu'ils avaient fait d'abord, savoir : 7° en avant deux et en arrière ; 8° à droite et à gauche ; 9° un traversé qui les ramenait à leurs places. Enfin aujourd'hui l'été est encore plus altéré : on fait deux fois en avant quatre et en arrière, puis les deux couples traversent ; après quoi ils font encore deux fois en avant quatre et en arrière, et reviennent à leurs places par un second traversé.

HISTORIQUE

XIe s. Ce est en mai au premier jour d'ested, Ch. de Rol. CLXXXV.

XIIe s. Quand li estés et la douce saisons Font feuille et flor et les prés raverdir, Couci, XII. Mais cil faus amoureus d'esté N'aiment fors quant talent lor prent, ib. p. 121.

XIVe s. Bien sembloient qu'il avoient esté En grant peine yver et aisté, Liv. du bon Jehan, v. 2816.

XVIe s. Quand en esté le haut coq boit, la pluye soudain vient et paroist, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 98. Printemps humide avec esté chasse des biens bonté, planté [abondance], Leroux de Lincy, ib. Si l'hiver est surchargé d'eau, l'esté n'en sera que plus beau, Leroux de Lincy, ib.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

ÉTÉ, s. m. (Géog. & Phys.) est une des saisons de l’année, qui commence dans les pays septentrionnaux le jour que le Soleil entre dans le signe du Cancer, & qui finit quand il sort de la Vierge. Voyez Saison & Signe.

Pour parler plus exactement & plus généralement, l’été commence lorsque la distance méridienne du Soleil au zénith est la plus petite, & finit lorsque sa distance est précisément entre la plus grande & la plus petite. Voyez Soleil.

La fin de l’été répond au commencement de l’automne. Voyez Automne.

Depuis le commencement de l’été jusqu’à celui de l’automne, les jours sont plus longs que les nuits ; mais ils vont toûjours en décroissant, & se trouvent enfin égaux aux nuits au commencement de l’automne.

Le premier jour de l’été étant celui où le Soleil darde ses rayons le plus à-plomb, ce devroit être naturellement le jour de la plus grande chaleur ; cependant c’est ordinairement vers le mois d’Août, c’est-à-dire au milieu de l’été, que nous ressentons le plus grand chaud : cela vient de la longueur des jours & de la briéveté des nuits de l’été, qui fait que la chaleur que le Soleil a donnée à la terre pendant le jour, subsiste encore en partie au commencement du jour suivant, & s’ajoûte ainsi à celle que le Soleil donne de nouveau. La chaleur ainsi conservée de plusieurs jours consécutifs, forme vers le milieu de l’été la plus grande chaleur possible. Voyez Chaleur.

On appelle levant & couchant d’été, le point de l’horison où le Soleil se leve & se couche au solstice d’été. Ces points sont plus nord que les points est & oüest de l’horison, qui sont le levant & le couchant des équinoxes. Voy. Est, Ouest, Levant, Couchant.

Solstice d’été, voyez Solstice. (O)

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Étymologie de « été »

(Nom) Du latin aestas.
(Forme de verbe) De l’ancien français esté, forme du verbe ester, lui-même issu du latin stare (« rester debout »), apparenté à l’espagnol estar et à l’italien stare. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de être.
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Wallon, osté ; Berry, sté, asté, sécheresse ; bourguign. étai ; provenç. estat, s. f. ; ital. state, estate ; du latin æstatem, du radical æst qui est dans æstus, chaleur, et dans le grec αἴθειν, brûler, identique avec le sanscrit idh, allumer.

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Phonétique du mot « été »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
été ete

Fréquence d'apparition du mot « été » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « été »

  • Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu.
    Charles Marie Leconte de Lisle — Poèmes antiques, Midi
  • Mieux vaut devenir riche après avoir été pauvre, que de devenir pauvre après avoir été riche.
    Proverbe chinois
  • Toutes les pièces qui ont été écrites, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, n'ont jamais été que policières. Le théâtre n'a jamais été que réaliste et policier. Toute pièce est une enquête menée à bonne fin.
    Eugène Ionesco — Victimes du devoir
  • Adam n'a pas été seulement le premier homme. Il a été le premier cocu.
    François Cavanna
  • J’ai été riche et j’ai été pauvre. Il vaut mieux être riche.
    Gertrude Stein
  • Vous définissez un agréable vol par des négations : vous n’avez pas été détourné, vous ne vous êtes pas écrasé, vous n’avez pas vomi, vous n’êtes pas en retard, la nourriture ne vous a pas rendu malade. Vous êtes donc reconnaissant.
    Paul Theroux
  • Ils auraient dû débuter en juin mais la crise sanitaire a chamboulé le calendrier initial. Le coup d'envoi des soldes d'été sera finalement donné mercredi 15 juillet avec trois semaines de retard. Cette période de rabais s'étalera sur quatre semaines pour se terminer le 11 août. 
    LCI — Soldes d'été décalés : quelles sont les dates dans votre département ? | LCI
  • L'amour, au déclin de l'été, Ni la mer, ne s'affronte.
    Paul-Jean Toulet — Les Contrerimes, Émile-Paul
  • L'été est une saison qui prête au comique. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais cela est.
    Gustave Flaubert — Correspondance, à Tourgueniev, 1874
  • […] L'été se marque non moins par ses mouches et moustiques que par ses roses et ses nuits d'étoiles […].
    Marcel Proust — Jean Santeuil, Gallimard
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Images d'illustration du mot « été »

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Traductions du mot « été »

Langue Traduction
Anglais summer
Espagnol verano
Italien estate
Allemand sommer-
Chinois 夏季
Arabe الصيف
Portugais verão
Russe лето
Japonais
Basque uda
Corse l'estiu
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Synonymes de « été »

Source : synonymes de été sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « été »

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Nombre de points du mot été au scrabble : 1 points

Été

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