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Cou

Variantes Singulier Pluriel
Masculin cou cous

Définitions de « cou »

Trésor de la Langue Française informatisé

COU, subst. masc.

A.− Partie amincie du corps qui, chez les vertébrés, unit la tête au tronc (cf. aussi col) :
1. Je me suis endormie sous la lucarne, et voilà maintenant que j'ai le torticolis. Mon pauvre cou... Elle le frotte à deux mains en riant. Bernanos, Dialogues des Carmélites,1948, 5etabl., 12, p. 1709.
SYNT. a) Cou et subst. Le cou du cheval, de l'éléphant; naissance du cou; vertèbres, muscles du cou. b) Cou et adj. (adj. relatifs au port du cou). Cou engoncé, rentré, tendu; (adj. relatifs à la forme du cou). Cou flexible, long, potelé. c) Cou et verbe. Couper, tordre, serrer le cou à qqn.
Rem. La forme du cou évoque souvent 2 notions opposées, celle de la grâce et celle de la force, notions traduites par l'image du cygne : Mon Dieu! s'écria la blonde Gaillefontaine, en redressant son cou de cygne avec un sourire amer (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 287) et du taureau : Front très peu haut, mais assez large; visage sans nuances, comme taillé au couteau; cou de taureau continué tout droit par la tête, où l'on sent que la passion monte congestionner aussitôt le cerveau (Gide, Journal, 1905, p. 186).
P. méton. (cf. gorge serrée). Il se leva brusquement, le cou serré. Seules des larmes glissaient sur son visage (Barrès, Barbares,1888, p. 109).
Arg. Se jeter qqc. dans le cou. Boire ou manger (cf. Esnault, Notes compl. « Poilu », 1956).
Loc. et expr.
1. Loc. expr.
Sauter, se pendre, se jeter au cou de qqn. Embrasser avec effusion. Ils voudraient que les femmes leur sautassent au cou, leur fissent des avances (Renan, Drames philos., Eau Jouvence, 1881, V, 1, p. 502).
Prendre ses jambes à son cou. Se sauver :
2. [Alexandre à Paul] Et savez-vous je les ai revues ces beautés... mais le lendemain ce n'était plus pareil et j'ai pris mes jambes à mon cou. L. de Vilmorin, La Lettre dans un taxi,1958, p. 79.
Casser, tordre le cou. Tordre le cou à un poulet.
P. métaph. Et j'ai tordu le cou à la muse pour ne jamais l'entendre crier, geindre et bonimenter (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 208).
Arg. Tordre le cou à une bouteille. La boire.
Se rompre, se casser le cou. Se blesser, généralement à la suite d'une chute. Les filles faillirent se rompre le cou en descendant l'escalier (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 363).
Saisir qqn par la peau du cou.
P. métaph. Les [les préceptes de Boileau] saisissant par la peau du cou (Gide, Journal,1946, p. 290).
2. Expr. fig.
a) Mettre la corde au cou à qqn. ,,Le mettre sous sa sujétion`` (Ac.). Se mettre la corde au cou. ,,Se mettre sous la domination de qqn`` (Ac.). En partic. Se marier. Laisser la bride sur le cou. Laisser à quelqu'un toute sa liberté. Il n'aimait ni les discussions, ni les soucis et laissait à ses enfants la bride sur le cou (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 35).Se monter le cou. Afficher un optimisme excessif. Et comme Yves, tout pâle, ne pouvait que répéter : « Ça, ce serait chic... » Jean-Louis le supplia encore de ne pas se monter le cou (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 74).
b) Jusqu'au cou. Complètement. Être dans le pétrin jusqu'au cou. Être dans l'embarras. Le ministère est tombé (...) nous sommes dans le pétrin jusqu'au cou (Maupass., Bel ami,1885, p. 283).Être endetté jusqu'au cou. Être dans une situation financière inextricable.
B.− [P. anal. de forme]
1. Col d'un vase, goulot d'une bouteille :
3. Sous le couvercle soulevé [du panier], parmi des paquets de linge, passaient le coin d'un peigne enveloppé dans du papier, et le cou d'un litre mal bouché. Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 906.
2. Spéc. Cou de cygne
a) MAR. ,,Forte cheville que porte la ferrure terminant l'extrémité d'en dedans d'un gui et qui vient s'introduire dans le piton d'un cercle placé sur le mât`` (Gruss 1952).
b) MÉCAN. ,,Partie de l'avant-train d'une voiture à quatre roues qui est courbée`` (Chesn. 1857) :
4. Les voitures les plus ordinaires [à Brunswick] sont des calèches à quatre roues (...) Ces voitures sont à flèche, assez rarement à cous de cygne. Stendhal, Journal,t. 2, 1808, p. 437.
c) AMEUBL. Motif style Empire :
5. Mes yeux, accoutumés aux lits étoilés, aux fauteuils à cous de cygne, aux chenets en sphynx, (...) regardaient avec une sorte de terreur les grands bahuts sculptés... Hugo, Alpes et Pyrénées,1885, p. 110.
Prononc. et Orth. : [ku]. Ds Ac. depuis 1694. Rouss.-Lacl. 1927, p. 167, rappelle que ,,les graphies archaïques sol, fol, col, etc., quand ces mots n'étaient pas liés à une voyelle suivante, devaient se lire sou, fou, cou, etc.`` Homon. coud (de coudre), coup, coût. Quillet 1965 signale que certains écrivent se monter le cou alors qu'il faudrait écrire se monter le coup. Cou-de-cygne [kuḓsiɳ]. Au plur. des cous-de-cygne. Écrit avec trait d'union uniquement ds Pt Lar. 1906, Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.; écrit sans trait d'union ds Ac. 1835 et 1878, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892, Rob., Quillet 1965. Certains dict. renvoient à col-de-cygne (cf. Pt Lar. 1906, Lar. 20e, Quillet 1965). Étymol. et Hist. A. 1. « Partie du corps », a. fr. col, v. ce mot; cou sing. ca 1170 (B. de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 13756); 4equart xives. jusques au cou (Froiss., II, III, 114 ds Littré); 1644 se jeter au cou de qqn (Corn., Le Ment., II, 5, ibid.); av. 1650 la bride sur le cou (Vaugelas ds Trév. 1704); 2. élément de composition dans la dénomination de certains oiseaux 1767 cou rouge « rouge-gorge » (Salerne, Hist. nat. éclaircie dans une de ses parties, l'ornithologie, Paris ds Roll. Faune t. 2, p. 260); 1829 cou-coupé (Boiste). B. P. anal. 1. 1172-74 col del pié (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1936, vers 2085; var. kou del pé, ms. Bibl. nat. 13513, 1remoitié xiiies. ds Gdf. Compl.); 2. 1690 « partie étroite et allongée d'une bouteille » (Fur.); 3. élément de composition dans la dénomination de certains végétaux 1732 cou de chameau (Trév.); 1832 cou-de-cigogne (Raymond); 4. 1808, 13 avr. cou de cygne « partie courbe qui dans une voiture à quatre roues, réunit la caisse à l'avant-train » (Stendhal, supra ex. 4). Doublet de col*, à partir du régime plur. cous de ce mot. Fréq. abs. littér. : 5 707. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 229, b) 11 582; xxes. : a) 10 107, b) 6 670. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 141. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 14. − Gottsch. Redens. 1930, passim.Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, no1, p. 70. − Rog. 1965, p. 24.

Wiktionnaire

Nom commun - français

cou \ku\ masculin

  1. (Anatomie) Partie du corps qui joint la tête aux épaules.
    • Son cou était un peu long peut-être ; mais ces sortes de cous sont les plus gracieux, et donnent aux têtes de femmes de vagues affinités avec les magnétiques ondulations du serpent. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Dans cette agréable attitude, sa tête, inclinée vers son pied, étalait un cou de proconsul, large et fort, et laissait deviner l’ornière des omoplates, revêtues d’une chair brune et abondante. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 53.)
    • Et puis, il a desserré peu à peu le crin, dégagé le cou. Il s’est assuré que la bête est indemne, la strangulation inefficace encore. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

COU, sub. m. (Anatomie.) la troisieme partie du tronc & la plus mince, située entre la tête & la poitrine.

Le cou en général est divisé en gorge ou partie antérieure, en chignon ou partie postérieure, & en parties latérales. La gorge commence par une éminence qu’on nomme la pomme, & se termine par une fossette. Le chignon commence par une fossette appellée le creux de la nuque, qui s’efface en descendant.

Il ne faut point négliger ou passer légerement l’examen du cou, comme ont fait quelques anatomistes ; il faut au contraire que ceux qui enseignent l’Anatomie le démontrent exactement, & que ceux qui étudient le corps humain en ayent une parfaite connoissance : c’est pour cela qu’Aristote, Rufus, Oribase, Coiter, Vésale, Riolan, & les modernes qui les ont suivis, n’ont pas oublié le cou dans les divisions qu’ils ont faites du corps humain ; ils l’ont soigneusement distingué des autres parties, parce que l’on ne sauroit le rapporter ni à la tête ni au thorax.

Des parties du cou. On doit donc remarquer attentivement dans le cou toutes les parties dont il est composé ; savoir,

1°. Les tégumens communs.

2°. Les vertebres qui servent aux mouvemens de la tête & du cou, & qui sont ordinairement au nombre de sept, renfermant la moelle de l’épine qui fournit les nerfs cervicaux.

3°. Les arteres & les veines. Les arteres sont les carotides externes & internes, les vertébrales, & les cervicales. Les veines sont les jugulaires externes & internes, les vertébrales, & les cervicales.

4°. Les nerfs considérables de la paire vague & de l’intercostal, les diaphragmatiques, les vertébraux, les cervicaux, &c.

5°. Une portion de la trachée-artere, & sur-tout le larynx, lequel s’avançant par-devant, forme cette éminence ou grosseur que nous appellons la pomme d’Adam, d’ordinaire plus apparente aux hommes qu’aux femmes, parce que les femmes ont en cet endroit de grosses glandes qui leur rendent le cou plus arrondi, & la gorge plus pleine. Quand on mange ou qu’on boit, il arrive que cette grosseur monte & puis descend ; la cause de ce mouvement est que lorsque nous avalons quelque chose, la descente de l’aliment oblige alors le larynx, par une méchanique nécessaire, à s’élever ; ce qui facilite la chûte de l’aliment dans l’estomac.

6°. Le pharinx, une portion de l’œsophage, les muscles peauciers, les sterno-mastoïdiens, les sterno-hyoïdiens, les tiro-hyoïdiens, les omo-hyoïdiens, &c.

7°. Plusieurs glandes, parmi lesquelles la plus considérable est la glande thyroïde ; les autres petites glandes qu’on découvre par la dissection, & qui deviennent quelquefois fort considérables dans les écroüelles.

8°. Des muscles qui servent aux divers mouvemens du cou ; car cette partie du corps, outre la flexion & l’extension, peut s’incliner sur les côtés, & se tourner à droite & à gauche en maniere de pivot. Tous ces mouvemens qui paroissent toûjours accompagnés de ceux de la tête, dépendent de l’action de plusieurs muscles, dont les uns sont situés à la partie antérieure du cou, les autres à sa partie postérieure, & les autres sur ses parties latérales. Il n’y en a que deux dans la partie antérieure ; on les nomme les longs fléchisseurs du cou : on en compte huit dans la partie postérieure, quatre de chaque côté, auxquels on ajoûte tous les petits muscles qui se rencontrent le long du cou, & qu’on a nommés, eu égard à leur situation, inter-épineux & inter-transversaires. Les muscles situés sur les côtés du cou sont les deux scalenes.

Tous ces muscles sont très-composés, multipliés, entrelacés, & ont toûjours paru très-difficiles à bien disséquer & à décrire avec netteté. D’ailleurs, ils varient beaucoup dans leurs attaches & leurs communications réciproques. Parmi ces muscles particuliers au cou, M. Winslow en ajoûte deux autres qui sont rapportés à ceux de la tête, & nommés l’un le grand oblique, & l’autre le petit droit ; mais nous n’entrons point dans ce genre de discussions. Voyez les mém. de l’acad. des Scienc. 1730.

9°. Enfin plusieurs ligamens, les uns inter-musculaires, les autres latéraux, & d’autres encore qui s’étendent comme une membrane depuis l’occiput jusqu’aux deux dernieres vertebres.

La nécessité du cou. Quelques voyageurs racontent qu’il y a des peuples qui n’ont point de cou ; la tête, disent ces auteurs, est posée chez ces peuples immédiatement sur la poitrine : mais ou ces voyageurs ont cru nous en imposer par une fable pitoyable ; ou étant de mauvais physiciens, ils ont vû des hommes dont les épaules étoient élevées de maniere que la tête paroissoit dans l’entre-deux, & ils ont pris ces hommes-là pour des hommes sans cou. Il ne peut pas plus y avoir dans le monde de gens sans cou, que de gens sans tête.

En effet, le cou est une partie dont la nécessité saute aux yeux. Sans nous attacher à le prouver, il suffira de dire que comme nous avons besoin de mouvoir la tête en divers sens, ces mouvemens seroient presque tous impossibles sans le cou : c’est pour faciliter ces mouvemens que le cou est d’une grosseur médiocre ; si son diametre avoit été égal à celui du crane, la tête n’auroit pû s’incliner commodément en-devant, & la mâchoire inférieure auroit trouvé un obstacle, quand elle auroit été tirée par les muscles digastriques.

Mais plus le cou est nécessaire, plus sa structure est admirable ; plus elle est composée, & plus il y a d’accidens différens auxquels il est sujet : car ses tégumens externes, ses glandes, ses vertebres, ses ligamens, ses muscles, ses nerfs, ses vaisseaux, peuvent souffrir une quantité de maladies dangereuses ou mortelles, dont la connoissance est très-intéressante. Nous n’en donnerons ici qu’une énumération générale ; les détails appartiennent à chaque article en particulier.

Des maladies du cou en général. 1°. Les abcès, les tumeurs inflammatoires, érésipélateuses, pierreuses, œdémateuses, hydropiques, écroüelleuses, skirrheuses, affectent le cou, & sont plus ou moins dangereuses à proportion qu’elles sont plus ou moins externes, & qu’elles compriment plus ou moins les parties internes. Les anevrysmes & les varices dans ces parties, ne doivent être ni ouvertes ni comprimées ; il faut seulement les soûtenir dans leur état.

2°. Il faut mettre au rang des grandes maladies du cou ses blessures, qui sont ici plus dangereuses que dans d’autres parties musculeuses, à cause du grand assemblage d’organes & de divers vaisseaux, comme aussi par la structure de la partie, qui ne permet ni la compression ni la ligature de ces vaisseaux. Le prognostic des différentes plaies du cou dépend encore des parties affectées ; les plaies des arteres de cette partie, celles de la moelle épiniere, des gros nerfs, des jugulaires internes, des carotides, de la trachée-artere, de l’œsophage coupé, sont presque toûjours incurables ; celles des jugulaires externes sont très-guérissables, si l’on y remédie à tems : celles qui n’affectent que la peau & les chairs, demandent les traitemens des plaies ordinaires.

3°. La luxation incomplette des vertebres du cou est d’un péril très-éminent, à cause de la moelle épiniere qu’elles renferment, du larynx, du pharynx, & des gros vaisseaux de cette partie. Dans la luxation complette, le malade meurt sur le champ ; dans l’incomplette, il meurt ordinairement : si l’on ne réduit promtement la luxation, il meurt presque toûjours ; il meurt même très-souvent, quoiqu’on n’ait pas différé la réduction : enfin l’on desire sur l’art de cette réduction une meilleure méthode que celle qu’on a mis en usage jusqu’à présent.

4°. Le cou peut être courbé de telle sorte, qu’il fait pancher la tête du côté droit ou du côté gauche. Ce défaut vient de naissance, par un accouchement laborieux ; ou par accident, comme par une brûlure, par la contraction spasmodique d’un des muscles mastoïdiens, par un trop grand relâchement de quelqu’un de ces muscles, par une abondance d’humeurs catarrheuses, par un ligament contre nature. Le premier cas n’admet point de remede ; les autres en demandent de prompts, d’éclairés, & qui soient opposés aux causes.

5°. Quelquefois on distend les vertebres du cou, en prenant la tête d’un enfant par-dessous avec les deux mains, & le soûlevant en l’air ; badinage dangereux, & qu’il faut éviter. S’il ne naît de ce badinage qu’une distension légere, & de la roideur dans le cou, il faut le frotter avec des huiles nerveuses, & l’entourer d’un linge trempé dans ces huiles ; s’il arrive de la dislocation, il faut recourir promptement au secours de l’art.

Des prognostics au sujet du cou. L’examen du cou n’est point indifférent dans la pratique de la Medecine ; on en peut tirer des prognostics utiles, & j’en vais donner quelques exemples.

1°. La couleur du cou rouge, livide, noire, sans fievre ni accidens, indique dans le malade les maux auxquels il est sujet, & demande l’application des topiques. Les tumeurs qui se forment extérieurement, & qui viennent de l’intérieur par métastase, sont communément un bon signe.

2°. Une pulsation visible, fréquente, & forte des carotides, dans les fievres & les maladies aiguës, annonce de violens maux de tête, le délire, la phrénésie, les convulsions, s’il ne survient point d’hémorrhagie, ou si l’on omet de porter au mal des remedes convenables. Ces symptomes dans les maladies chroniques, viennent d’ordinaire de la viscosité du sang & des humeurs : dans l’esquinancie & autres maladies du cou & de la gorge, cette pulsation marque de l’embarras dans le cours libre du sang.

3°. Les douleurs du cou dans les maladies aiguës, présagent des parotides & des douleurs de tête ; dans les mélancholiques, un délire prochain. Il faut guérir ces maux d’après la connoissance de la cause.

4°. Dans les maladies aiguës, la contorsion du cou est dangereuse, & désigne qu’il y a quelque cause cachée dans le cerveau qui produit cet effet convulsif ou paralytique. Si cette contorsion naît des muscles roides, on la traitera par des linimens émolliens, & en étendant par art la partie retirée.

Le torticolis qui naît de la mauvaise configuration des vertebres, doit être prévenu dans les commencemens par un bandage, sans quoi le mal est sans remede ; & c’est l’ordinaire.

5°. La sueur froide autour du cou seulement, prognostique la longueur ou le danger dans les maladies aiguës.

6°. Le cou long & grêle est, choses égales, un présage de la phthysie : la raison n’est pas difficile à trouver. Quand on rencontre huit vertebres au cou, on n’en trouve qu’onze au dos au lieu de douze, & onze côtes de chaque côté. Dans ce cas la longueur du cou diminue la cavité de la poitrine ; cette cavité est moins considérable : ainsi le sang qui circule alors plus difficilement dans le tissu pulmonaire, produit plus aisément les tubercules qui se forment dans les poumons, & qui donnent le commencement à la phthysie, suivant les idées de Morton, un des meilleurs auteurs sur cette matiere ; & comme alors la respiration est moins libre, l’on comprend sans peine les maladies du poumon qui peuvent naître de cette conformation.

7°. Ceux dont le cou est fort court, n’ont dans cette partie que six vertebres au lieu de sept ; & l’on prétend qu’ils sont plus sujets que les autres hommes à l’apoplexie. Cela vient, dit-on, de ce qu’à proportion que le cou diminue en longueur, la caisse de la poitrine augmente, & par conséquent la masse des poumons. Or quand la masse des poumons est trop considérable, il s’y peut former plus aisément des engorgemens, qui interrompent la circulation dans la tête & dans les autres parties, puisque le sang qui vient au cœur ne peut plus passer dans les poumons : d’ailleurs, lorsque le cou est trop court, le moindre mouvement est fort considérable dans chaque vertebre ; ainsi les arteres vertébrales sont plus aisément comprimées, Cependant ces raisons ne sont peut-être pas fort solides ; car il n’est pas assez sûr que ceux qui ont le cou court soient plus sujets à l’apoplexie que les autres hommes, ou du moins ce fait auroit encore besoin d’être mieux constaté.

8°. Plutarque prétend que le cou gros est une marque d’orgueil ; ce qui pris à la lettre est faux : mais il arrive que dans les accès de cette passion, le sang s’arrêtant dans les vaisseaux du cou par la respiration devenue moins libre, rougit, grossit, tuméfie cette partie. Et c’est aussi là le sens qu’il faut donner au passage de Job dans lequel il caractérise le superbe, ch. xv. v. 26. en disant : Superbus armatur pingui cervice, c’est-à-dire, tumefactâ cervice. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.

Cou de chameau, (Jard.) est une espece de narcisse. Voyez Narcisse.

Cou du cheval, (Manege.) voyez Encolure. Cheval qui a le cou roide, voyez Roide. Plier le cou à un cheval, voy. Plier. Mettre la bride sur le cou, c’est laisser aller un cheval à sa fantaisie. (V)

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Étymologie de « cou »

(Siècle à préciser) De l’ancien français col, du latin collum.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Évolution historique de l’usage du mot « cou »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « cou »

  • Doucement ne casse pas le cou. De Proverbe guadeloupéen , 
  • Bague au doigt, corde au cou. De Proverbe québécois , 
  • Buvons ! Lavons-nous le cou par dedans. De François Béroalde de Verville , 
  • Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! De Paul Verlaine , 
  • La corde neuve démange le cou de la chèvre. De Proverbe malinké , 
  • Quand on coupe les oreilles, le cou s’inquiète. De Proverbe guinéen , 
  • Avec une bourse au cou, personne ne peut être pendu. De Proverbe russe , 
  • L'homme porte son destin attaché au cou. De Le Coran , 
  • L’homme est la tête, la femme est le cou ; la tête regarde là où le cou tourne. De Proverbe russe , 
  • Celui qui regarde au-dessus de soi a mal au cou. De Proverbe arabe , 
  • Quand on est dans la merde jusqu’au cou, il ne reste plus qu’à chanter. De Samuel Beckett , 
  • Qui doit se casser le cou trouve un escalier dans les ténèbres. De Proverbe italien , 
  • Une oie va pliant le cou, mais à ses yeux rien n'échappe. De Le Talmud / Megilla , 
  • Tords le cou à la poule qui mange chez toi et ponds chez autrui. De Proverbe espagnol , 
  • Les allégories ont un avantage sur les hommes. On ne peut pas leur tordre le cou. De Alain Pontaut / La Tutelle , 
  • Jeux concours Le Point, Affaire McKinsey : Macron échoue à « tordre le cou au canard qui court » - Le Point
  • Les cancers de la tête et du cou sont la 5e cause de cancer en France. Les symptômes sont d'une telle banalité que l'on songe rarement à consulter, alors qu'ils touchent chaque année 15 000 nouvelles personnes en France. Topsante.com, Cancers de la tête et du cou : quels sont les signes d'alerte ? - Top Santé
  • En lisant cet article sur votre tablette ou votre téléphone, vous mettez sans doute votre nuque en danger ! Certains spécialistes appellent cela le syndrome du "cou du texto". D'autres parlent de douleurs et raideurs musculaires de la zone des cervicales (cervicalgies) consécutives à une utilisation prolongée des écrans. Topsante.com, Syndrome du "cou du texto" : les conseils d'une ostéopathe pour limiter les douleurs de la nuque - Top Santé
  • Le plexus cervical est un réseau de fibres nerveuses destinées aux muscles antérieurs et de la peau du cou. , Plexus cervical : définition, fonction, nerfs, schéma
  • C’est pour une broutille que cet habitant de Puttelange-aux-Lacs a saisi son épouse au cou, jeudi après-midi. Il lui reprochait deux repas dans un fast-food, découverts lors de l’examen des extraits bancaires. Inconnu de la justice, il écope de trois mois de prison avec sursis. , Puttelange-aux-Lacs. Il lui reproche ses repas au fast-food et la saisit au cou
  • Le cou est une partie du corps bien spécifique, très mobile et exposée au soleil, avec une peau plus fine que celle du visage, qui produit peu de sébum et contient moins de graisse sous-cutanée », explique le Dr Martine Baspeyras, dermatologue. Juste en dessous, le décolleté, avec peu de muscles de soutien, est aussi sensible aux agressions extérieures. Le manque d’hydratation, le relâchement cutané et des taches pigmentaires s’y impriment fréquemment dès la quarantaine. Et alors que le décolleté se marque de lignes verticales, joliment nommées « plissé soleil », des rides horizontales s’installent quant à elles au niveau du cou. Un nouveau stigmate est même apparu récemment : la « ride du texto », due aux heures passées la tête penchée sur le smartphone, qui creuse le sillon du cou et accentue sa perte de fermeté. Raison de plus pour soigner cette zone sans plus attendre ! , Voici comment bien prendre soin de votre cou et votre décolleté
  • “Bon courage” de Leslie Medina, un univers singulier France Bleu, “Dans l’amour jusqu’au cou” des Marmottes, un appel au lâcher prise
  • Bien que Kevin Magnussen ait passé l’année 2021 à concourir dans des voitures de sport, il a lutté avec les muscles de son cou en Arabie Saoudite. Il déclare que les forces que devait encaisser son cou étaient bien plus grandes que tout ce qu'il avait connu au cours des 12 derniers mois. GPfans, Kevin Magnussen - "Je n'avais plus de cou après la course" - GPFans.com
  • Une coupure totale pour se ressourcer et revenir au monde réel. Mais cela implique une prise de conscience pas toujours évidente. Mais Bixente Lizarazu garde les pieds sur terre. « Pour l’instant, j’ai gérer ça. C’est ce qui, selon moi, me permet de durer. » Et pour prolonger l’expérience, l’ancien défenseur du Bayern Munich sait ce qu’il doit éviter. « Ce n’est pas un hasard si je ne fais pas de quotidienne. Je n’ai pas envie de commenter tous les jours l’actualité foot et les guerres de clocher en Ligue 1. Cela m’agacerait beaucoup trop. » Football 365, Polémiques et football "casse-cou***es", la parade de Lizarazu
  • Doucement ne casse pas le cou. De Proverbe guadeloupéen , 
  • Bague au doigt, corde au cou. De Proverbe québécois , 
  • Buvons ! Lavons-nous le cou par dedans. De François Béroalde de Verville , 
  • Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! De Paul Verlaine , 
  • La corde neuve démange le cou de la chèvre. De Proverbe malinké , 

Images d'illustration du mot « cou »

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Synonymes de « cou »

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Cou

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