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Aimé
[ɛme]
Définitions de « aimé »
Aimé - Adjectif
- Aimé — définition française (sens 1, adjectif)
-
Qui est cher à quelqu'un, pour qui l'on éprouve une vive affection.
Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). Nous nous souvenons du goût de son corps sur notre langue.
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Qui est apprécié ou prisé.
Évitez l’erreur fréquente qui consiste à obliger l’enfant à finir le plat qu'il n’aime pas en lui promettant un dessert aimé après.
Expressions liées
- Aimer d'un point de vue strictement physique
- Aimer dieu, son prochain
- Aimer du fond de son âme
- Aimer en toute générosité
- Aimer la marche, le repos
- Aimer le peuple
- Aimer le visage de quelqu'un, aimer son sourire
- Aimer par générosité
- Aimer par-dessus tout
- Aimer pour lui-même
- Aimer quelqu'un comme un ami
- Aimer sans confiance
- Aimer ses parents, ses enfants
- Aimer son chien, le chien aime son maître
- Aimer son pays, le souverain
- Aimer tel homme, telle femme
- Aimer tel tableau
- Aimer un instant
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Bien-aimé
Adieu, ma bien-aimée Joséphine. Tout à toi.
— Napoléon Ier, Lettres à Joséphine - D'une affection participant de l'habitude
- D'une étrange tendresse
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J'aime mieux ne pas y penser
C'est qu'il y va de ma peau, et j'aime mieux ne pas y penser. Je suis courageuse quand je manque d'imagination, mais je ne peux pas me cacher que l'autre jour, encore une fois, ils ont failli m'avoir. Je suis faite pour le clandestin comme la tour Eiffel!
— Elsa Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs -
J'aime mieux ça
− Mon petit chat, reprit Bordenave, dis donc de servir le café ici... j'aime mieux ça, à cause de ma jambe.
— Émile Zola, Nana - La vigne aime les pentes ensoleillées
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Qui aime bien châtie bien
On peut poser la question de la façon suivante : qui, ici, est prêt à se faire tuer pour que la France devienne le Clos Joli de l’Europe ? Duprat, dis-je. Par amour ou par haine? demanda Guédard. Il paraît que l’un et l’autre vont assez bien ensemble, dis-je. Qui aime bien châtie bien et cœtera.
— Romain Gary, Les Cerfs-volants -
Se faire aimer (faire en sorte, permettre qu'on soit aimé)
Après avoir écouté la délégation, le président du parti Pts a démenti d’être instigateur du mouvement des jeunes “Siguiri avant”. » Je ne suis de rien dans cette affaire. Comme je suis influent dans la préfecture plusieurs de Siguiri, de jeunes du quartier sont venus me rencontrer. Ils sont tous militants du Rpg Arc-en-ciel. Alors que je suis président d’un autre parti politique. Tout le monde cherche aujourd’hui à se faire aimer par les citoyens de la préfecture de Siguiri qui a le plus grand électorat du pays. Je ne peux pas les refouler. C’est ainsi, je les ai approchés parce que, moi aussi, je veux commander ce pays”, justifie-t-il
— Guinee360.com - Actualité en Guinée, toute actualité du jour, Accusé d’être instigateur des manifestations à Siguiri, Mamadi Diawara rencontre des émissaires d’Apha Condé -
Si vous aimez mieux
Vers onze heures du soir, les femmes se retirèrent dans leurs chambres; les hommes restèrent à fumer en buvant, ou à boire en fumant, si vous aimez mieux.
— Guy de Maupassant, Contes et nouvelles, Ma femme
Étymologie de « aimé »
Participe passé adjectivé de aimer.Usage du mot « aimé »
Évolution historique de l’usage du mot « aimé » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « aimé » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Antonymes de « aimé »
Citations contenant le mot « aimé »
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Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,Dans la nuit éternelle emporté sans retour,Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âgesJeter l’ancre un seul jour ?Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierreOù tu la vis s’asseoir !Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondesSur ses pieds adorés.Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos :Le flot plus attentif, et la voix qui m’est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,Suspendez votre cours !Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours !Assez de malheureux ici-bas vous implorent,Coulez, coulez pour eux ;Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;Oubliez les heureux.Mais je demande en vain quelques moments encore,Le temps m’échappe et fuit ;Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’auroreVa dissiper la nuit.Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,Hâtons-nous, jouissons !L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;Il coule, et nous passons ! »Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,S’envolent loin de nous de la même vitesseQue les jours de malheur ?Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,Ne nous les rendra plus ?Éternité, néant, passé, sombres abîmes,Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimesQue vous nous ravissez ?Ô lacs ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,Au moins le souvenir !Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvagesQui pendent sur tes eaux !Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surfaceDe ses molles clartés !Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,Que les parfums légers de ton air embaumé,Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine — Méditations poétiques -
– Je sais bien que c’est ta mère, mais c’est tout de même beau, un amour comme ça. Ça finit par vous faire envie… Y aura jamais une autre femme pour t’aimer comme elle, dans la vie. Ça, c’est sûr. C’était sûr. Mais je ne le savais pas. Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençai à comprendre. Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours.
Romain Gary — La Promesse de l’aube -
Âme énigmatique et cœur fermé, il passait pour avoir aimé violemment, autrefois, une femme qui l'avait fait souffrir, et pour s'être ensuite vengé sur les autres.
Guy de Maupassant — Notre cœur -
Mais parce que je n'avais rien compris à ce qu'il disait il était à moitié dans le coaltar, l'estropié, s'est énervée Suzie, en se rencognant contre la vitre. Tu me déçois, Aimé, tu me déçois tellement.
François Chrétien — L'infortune des Lavertue -
Sa mère tire le diable par la queue, pour offrir à son fils des études coûteuses. Paul Cézanne se prend de sympathie pour ce garçon mal aimé, son cadet d'un an.
Bernard Fauconnier — Cézanne -
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour -
Vous, dit Gabriel, je vous emmerde. Non, mes amis, ajouta-t-il à l’intention des autres, non, c’est pas seulement ça (soupir) (silence), mais j’aurais tellement aimé que Marceline puisse m’admirer, elle aussi.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
à André BretonNi les couteaux ni la salièreNi les couchants ni le matinNi la famille familièreNi j’accepte soldat ni DieuNi le soleil attendre ou vivreLes larmes danseuses du rireN-I ni tout est finiMais Si qui ressemble au désirSon frère le regard le vinMais le cristal des roches d’aubeMais MOI le ciel le diamantMais le baiser la nuit où sombreMais sous ses robes de scrupuleM-É mé tout est aimé.
Louis Aragon — « La route de la révolte »
Traductions du mot « aimé »
Langue | Traduction |
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