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Affectation

Variantes Singulier Pluriel
Féminin affectation affectations

Définitions de « affectation »

Trésor de la Langue Française informatisé

AFFECTATION1, subst. fém.

A.− Rare, vieilli. [ d'affecter; résultat de cette action (cf. affecter1).] Affectation de qqc., à qqc.Action de montrer une grande prédilection pour (une chose) (cf. affecter1A) :
1. L'herbe croît au milieu des allées, et, dans ces mêmes allées abandonnées, les arbres sont taillés artistement selon l'ancien goût qui régnait en France; singulière bizarrerie que cette négligence du nécessaire et cette affectation de l'inutile!... G. de Staël, Corinne,t. 1, 1807, p. 246.
2. La politique, qui laissait percer des ombres sous l'enjouement des convives, n'éclata qu'à la fin comme un orage. Un mot de quelqu'un contre l'affectation à l'Empire rompit la discussion philosophique qui s'était maintenue jusque-là : Cabanis et Chénier eurent de l'éloquence. Des accents tout nouveaux m'apportaient les mots de république, de liberté et de patrie. Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 195.
B.− [ d'affecter; résultat de cette action (cf. affecter1).] Action d'afficher une attitude peu naturelle et le cas échéant peu sincère; p. ext., attitude qui manque de naturel ou de sincérité.
1. Emploi abs. :
3. Vallagnosc se renversait mollement sur le canapé. Il avait fermé les yeux à demi, dans une pose de fatigue et de dédain, où une pointe d'affectation s'ajoutait au réel épuisement de sa race. É. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 451.
4. Puig m'adressa la parole en catalan. Une affectation à lui, qui veut dire : « c'est le catalan qui est la langue espagnole, et le castillan n'est qu'un patois. » H. de Montherlant, La Petite Infante de Castille,1929, 1920, p. 625.
5. ... toujours et partout, fuir le style poétique, et faire sentir qu'on le fuit, qu'on déjoue la phrase per se, qui, par le rythme et l'étendue, sonnerait trop pur et trop beau, atteindrait ce genre soutenu que Stendhal raille et déteste, où il ne voit qu'affectation, attitude, arrière-pensées non désintéressées. Mais c'est une loi de la nature que l'on ne se défende d'une affectation que par une autre. P. Valéry, Variété 2,1929, p. 103.
6. Si l'on nous objecte que l'adoption d'un tel système n'est, de la part de cette société, que l'effet d'une affectation − d'un « snobisme », − nous répondrons que, d'abord, cela ne nous est nullement prouvé, du moins d'une manière absolue, l'attachement d'un grand nombre de ses membres aux œuvres produites par ce système nous paraissant offrir des signes indéniables de sincérité; qu'ensuite, en admettant l'affectation, le fait que cette société juge flatteur d'affecter cette esthétique-là et non une autre suffit à classer ses évaluations. J. Benda, La France byzantine,1945, p. 148.
7. Affectation : ce qui est voulu dans la manifestation de notre caractère et de nos affections; mais encore à la condition que ce que nous affectons d'être tienne par quelque côté à notre naturel. L'hypocrisie n'est pas une affectation, mais on peut affecter d'être hypocrite si on l'est déjà, d'être grossier si on l'est déjà, d'être léger si on l'est déjà; on peut même affecter d'être naturel et simple. Alain, Définitions,[Les Arts et les dieux] Paris, Gallimard, 1961 [1951].
Avec affectation :
8. ... comme la fuite de Régina aurait passé pour un rapt si le nom de Saluce y avait été mêlé, Saluce résolut de revenir hardiment à Rome, comme s'il n'en était jamais sorti, de s'y montrer avec affectation dans les lieux publics et au théâtre, et de démentir ainsi, par sa présence, toute participation à l'événement dont le public allait s'entretenir. A. de Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 206.
Rem. Cette phrase est typique pour le passage du sens A au sens B.
9. Le soir, il arrivait à Sérianne. Il avait acheté en gare l'Humanité qu'il étalait avec affectation devant le nez de son père. L. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 298.
Sans affectation :
10. ... il arrive souvent que c'est une recommandation auprès de lui que de le mépriser souverainement, pourvu que ce mépris soit vrai, sincère, naïf, sans affectation, sans jactance. Chamfort, Maximes et pensées,1794, p. 39.
11. Qu'il cherche ailleurs, ce jeune homme, dans les écrits de ma jeunesse, des invitations à la joie, à cette exaltation naturelle dans laquelle j'ai longtemps vécu; elles abondent. Mais à présent je ne les pourrais réassumer sans affectation. C'est l'affectation qui me rend insupportables tant d'écrits d'aujourd'hui, et parfois même des meilleurs. L'auteur y prend un ton qui ne lui est pas naturel. C'est là ce que je voudrais éviter. La sincérité doit précéder le choix des mots et le mouvement de la phrase; ... A. Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1165.
2. [Suivi d'un compl. nom. (n. abstr.; prép. de, dans)] :
12. Affectation. Dans le langage elle affaiblit la pensée, comme l'affectation dans les manières affaiblit les grâces et la beauté. L'ignorance vaut mieux qu'un savoir affecté. Dict. des gens du monde, 1818.
13. Faut-il donc s'étonner si, de nos jours encore, on affecte de confondre la philosophie avec la science? Et cette affectation, il faut le dire, ne doit pas être aujourd'hui imputée aux savants, mais aux philosophes. A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 474.
14. ... laissant errer ses grands yeux bruns à droite et à gauche sans fausse modestie et cependant sans affectation de hardiesse, la coquette enfant s'assit auprès de sa mère avec une aisance et une souplesse élégante qui achevèrent d'exaspérer les jalousies de l'entourage. A. Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 79.
15. − J'ai lu d'un peu plus près Desprax. De menues choses charmantes. Deux pièces à un ami mort assez audacieuses. De longues choses embêtantes et surtout un déluge de roses et de pièces genre antique, grec, Théocrite (direction Académie française), à grand renfort de « boucs puants » et « d'amours englués ». Cela me le rend très déplaisant, et aussi son affectation d'alexandrins très classiques, très faciles et très creux − entremêlés d'alexandrins brisés, à enjambements, non moins faciles. Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance,lettre de A.-F. à J. R., févr. 1906, p. 302.
16. − Ah! vraiment, vous supprimez la garde du château Monsieur Rouletabille! et bien, vous m'en voyez toute réjouie, non point qu'elle m'ait jamais gênée! fait Mrs Edith avec une affectation de gaieté (affectation de peur, affectation de gaieté, je trouve Mrs Edith très affectée et, chose curieuse, elle me plaît beaucoup ainsi), au contraire, elle m'a tout à fait intéressée à cause de mes goûts romanesques... G. Leroux, Le Parfum de la Dame en noir,1908, p. 113.
17. Il avait repris avec moi son affectation d'indifférence. Mais, dès cette époque, le mot affectation était peut-être impropre. C'était de l'indifférence vraie. R. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 119.
18. Bleuler a décrit leur « rigidité affective », qui laisse une impression d'affectation, de formalisme, de solennité ou de pédantisme. Kretschmer parle de leur aristocratisme : recherche d'une langue précieuse, affectation dans les soins du corps, ou dans l'habillement, maniérisme. E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 366.
3. [Suivi d'un inf.]
Affectation à, mettre de l'affectation à :
19. Elle, ne paraissait pas autre que de coutume. Elle manœuvrait, jacassait, cousait comme d'habitude. Il remarqua seulement une certaine affectation à ne pas le voir. J.-K. Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 276.
20. Ponctuel et dur dans le service, il affectait une ignorance systématique des incidents de famille pouvant plus ou moins troubler la vie du personnel placé sous sa haute direction. Il semblait qu'à ses yeux la pâte humaine dût être exclusivement consommée sous l'espèce administrative. Il mettait de l'affectation à exiger que les congés fussent limités à leur terme réglementaire et sa manière de conduire manquait de bonté. E. Estaunié, L'Ascension de Monsieur Baslèvre,1919, pp. 7-8.
Affectation de :
21. L'affectation qui est une pédanterie (car j'appelle pédanterie, l'affectation de me parler, hors de propos, d'une robe de Leroy ou d'une romance de Romagnesi, tout comme l'affectation de citer Fra Paolo et le concile de Trente à propos d'une discussion sur nos doux missionnaires); la pédanterie de la robe et du bon ton, la nécessité de dire sur Rossini précisément la phrase convenable, tuent les grâces des femmes de Paris... Stendhal, De l'Amour,1822, p. 208.
22. Je jurerais que ce garçon est un petit roué qui a joué une vilaine comédie. Remarquez cette ostentation, cette affectation de venir le jour, c'est-à-dire dans les meilleures conditions pour être vu. L.-É. Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard,1860, pp. 109-110.
Rem. 1. Sur l'oppos. à/de + inf., voir ces prép. Cette oppos. est celle du subst. précédé de l'art. déf. (ou de son équivalent l'adj. dém.), qui demande la prép. de, et du subst. précédé d'un autre art. (indéf., part.) ou d'un autre adj. pronom. (poss., indéf.), qui demande la prép. à. 2. La règle pourrait aussi se formuler en termes d'équivalence : a) l'affectation de < le fait que (qqn, on, il, etc.) affecte de; b) mettre de l'affectation à < montrer une préférence ostentatoire pour. − Dans le 1ercas (a), affectation est très proche de l'aspect imperf. du verbe correspondant exprimant le déroulement de l'action, et il en garde la constr.; dans le second cas (b), l'idée imperf. a passé dans le verbe introducteur (mettre) ou s'est éteinte, affectation signifiant alors « état de quelqu'un qui affecte », et la prép., par oppos. avec l'usage précédent, est alors à. 3. Sauf dans la loc. mettre de l' (ou son) affectation à, à est obligatoire, l'oppos. est parfois subtile et le choix dépend, chez les usagers qui ont le sens de la lang., de la représentation qu'ils se font de l'affectation avant de recourir à la tournure subst. + inf. 4. Assoc. paradigm. relevées : arrière-pensée (ex. 5), attitude, formalisme, maniérisme (ex. 18), parti-pris, pédanterie (ex. 21), pédantisme, recherche, solennité. L'afféterie est un cas partic. de l'affectation.

AFFECTATION2, subst. fém.

1. Vx. (Correspond à affecter2I A 1). État d'une personne affectée d'une manière pénible :
1. ... que peuvent signifier pour moi tous ces petits soupirs qui gonflent votre poitrine parfumée, robuste coquette? Et toutes ces affectations apprises dans les livres, et cette infatigable mélancolie, faite pour inspirer au spectateur un tout autre sentiment que la pitié? En vérité, il me prend quelquefois envie de vous apprendre ce que c'est que le vrai malheur. Ch. Baudelaire, Petits poèmes en prose,La Femme sauvage, 1867, p. 55.
2. Chez Barbey d'Aurevilly. Manières affectées; p. méton. Personne maniérée :
2. Allé chez Ap[olline] où j'ai dîné par accident. Cette petite femme déjà rencontrée est venue roucouler ses affectations. J. Barbey d'Aurevilly, Deuxième Memorandum,1838, p. 232.
3. J'ai échangé cela pour un dîner avec ma tante, que j'ai trouvée écharpée d'un provincial (...) un bel esprit ridicule. (...) il a accepté toutes mes sornettes, les plus extravagantes. C'est le seul plaisir (plaisir de moquerie solitaire et sérieuse, qui me devient assez familier) que j'aie eu pour me dédommager d'un mauvais dîner entre deux affectations, mâle et femelle. J. Barbey d'Aurevilly, Deuxième Memorandum,1838p. 234.
3. Action de modifier une quantité par un coefficient (cf. affecter2II).
Rem. Dans le discours, la constr. du mot avec ce sens est pratiquement impossible, à cause de la rencontre possible ou obligatoire de 2 compl. introd. par la prép. de. Affecter un salaire d'un certain coefficient deviendrait : *affectation d'un salaire d'un certain coefficient, phrase grammaticalement correcte, mais sémantiquement confuse et donc non recevable. D'où le passage de la constr. attendue à la constr. (et quelque peu au sens) de affectation3:
4. Les salaires des autres catégories professionnelles sont déterminés par l'affectation, au salaire du manœuvre ordinaire, d'un coefficient correspondant aux diverses qualifications professionnelles prévues, soit par la réglementation, soit par des conventions collectives. Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,L'Unité, 1956, pp. 577-578.

AFFECTATION3, subst. fém.

DR. ADMIN. (CIVIL OU MILIT.). Décision par laquelle une autorité destine ou assigne quelque chose ou quelqu'un à un usage ou à un emploi précis; fait d'être affecté à un usage ou à un emploi précis.
1. [L'obj. de l'affectation désigne à la fois des choses et des pers.] :
1. Par suite de l'affectation à la 10earmée de tous les moyens disponibles, la 5earmée ne disposera que de moyens restreints. F. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 157.
2. [L'obj. de l'affectation est une chose] Destination officielle d'une chose à un usage précis.
a) [La chose affectée consiste en sommes d'argent] :
2. Les dépenses vraiment communes et humaines, dépenses pour les travaux publics, pour l'instruction à tous ses degrés, pour l'assistance et l'assurance sociales, ne représentent encore qu'une faible fraction des budgets d'État. Et ce n'est pas seulement par l'affectation des ressources, c'est par la manière de se les procurer que le budget de l'État bourgeois a un caractère de classe. J. Jaurès, Études socialistes,1901, p. 176.
b) [La chose affectée est (plus fréquemment) un immeuble ou une partie d'immeuble] :
3. ... on apportera à la loi de séparation, les trois modifications que l'Église demande : 1. L'orthodoxie des cultuelles. 2. Un règlement plus raisonnable de l'affectation des édifices consacrés au culte. 3. La possibilité pour l'Église de posséder. M. Barrès, Mes Cahiers,t. 12, juill. 1919-juin 1920, p. 180.
P. ext. L'affectation est le fait d'une décision de particulier :
4. ... il a le génie de l'inconfort : où qu'il soit, il semble être de passage : la chambre qu'il occupe prend aussitôt l'aspect d'un campement. Les meubles disparates sont placés n'importe où, et détournés de leur affectation normale. L'accès de la fenêtre est obstrué par une vieille toilette de marbre surchargée de livres; le linge est entassé dans le secrétaire en bois de rose; le fauteuil de bureau, à dossier droit, ne lui sert qu'à suspendre ses foulards, ses cravates. R. Martin du Gard, Notes sur André Gide,1951, p. 1385.
c) Emplois spéc.
ADMIN. FORESTIÈRE. ,,Faculté temporaire, accordée à un établissement industriel, de prendre à prix réduit dans les forêts de l'État le bois nécessaire à son exploitation.`` (Lar. 19e).
DR. CANONIQUE. ,,Attribution exclusive d'une place, d'un bénéfice ou d'une prébende à certains sujets.`` (Littré).
SYLVIC. Aménagement de l'exploitation d'une forêt; ,,division d'une forêt aménagée en futaie, comparable à une sole en agriculture, et dont l'exploitation est différente suivant son âge.`` (Lar. encyclop.).
d) Syntagmes.
Affectation administrative. Affectation d'une chose domaniale à une fin publique :
5. L'affectation administrative, variée dans ses aspects, peut impliquer l'utilisation d'une chose ordinaire : 1oà un service public, que ce service relève ou non de l'administration ayant dans ses attributions la gestion du patrimoine administratif auquel se rattache l'immeuble affecté. Ex. : affectation d'un immeuble du domaine de l'État à un service public d'État; affectation d'un immeuble départemental ou communal à un service public d'État ou réciproquement; 2oà un particulier ou à une société privée, collaborateurs de l'administration pour des œuvres d'intérêt général (par ex. : à des œuvres privées de bienfaisance reconnues d'utilité publique); 3oà une institution d'utilité générale (par ex. affectation d'immeubles communaux aux bourses du travail). Cap.1936.
Affectation domaniale. ,,Acte public qui affecte des terrains ou parcelles de terrain, faisant partie du domaine de l'État, au service d'une administration publique.`` (Lar. 19e).
Affectation hypothécaire. ,,Affectation d'un immeuble à la garantie d'une créance.`` (Cap. 1936).
Affectation. Charge qui résulte de l'affectation hypothécaire :
6. Le vendeur ne transmet à l'acquéreur que la propriété et les droits qu'il avait lui-même sur la chose vendue : il les transmet sous l'affectation des mêmes privilèges et hypothèques dont il était chargé. Code Civil,1804, p. 397.
Rem. Dans l'ex. 6, affectation relève de affecter3« donner une destination ». Mais l'idée de « charge » qui apparaît ici permet de conclure, pour cet emploi, à une influence de affecter2« porter atteinte ». Il semble d'ailleurs possible de noter une autre interférence dans l'ex. 4 de affectation2dont le cont. appellerait un subst. *affection renvoyant, pour le sens comme pour la constr., à affecter2(« doter d'un modicatif ») : *affection, impossible dans cet emploi (et l'idée de modification étant, en outre, déjà contenue dans « coefficient »), est remplacé en tout par le subst. dér. de affecter1(*affection du salaire par un coefficient → affectation au salaire d'un coefficient).
Affectation légale. ,,Affectation administrative rendue obligatoire pour les agents administratifs par une décision expresse de la loi. La principale application de l'affectation légale vise la jouissance gratuite des édifices du culte accordée aux fidèles et aux ministres du culte pour la pratique de leur religion.`` (Cap. 1936).
Affectation spéciale. ,,(Proc.) Détermination par le juge de la somme à consigner par le débiteur saisi à la garantie de la créance du saisissant pour libérer les biens saisis-arrêtés.`` (Cap. 1936).
3. [L'obj. de l'affectation est une pers.] Assignation de quelqu'un à quelque chose (à un emploi, à un service, à un poste, etc.).
a) Dans le domaine de l'admin. civile :
7. Nous avons eu, Larminat et moi, une explication orageuse au sujet de cette affectation de Birault au service des sérums et j'ai pris, devant le vieux, la résolution ferme de supporter le Birault mais de ne lui donner aucune besogne, de le tenir, somme toute, à l'écart du service où il fera simplement figure de parasite. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Combat contre les ombres, 1939, p. 117.
b) Dans le domaine de l'admin. milit. :
8. Après un certain nombre d'allées et venues entre Plémobiers et Paris, je fus enfin muté du 8eescadron du train à la 20esection de secrétaires d'état-major casernée à l'École militaire, avec cette affectation particulière : mission militaire en Grèce. A. Billy, Introïbo,1939, p. 169.
P. ext. Poste auquel un homme est affecté :
9. Moi, pour me tâter, elle me proposa certain soir, le livret d'un père de famille de six enfants, qu'était mort qu'elle disait, et que ça pouvait me servir, à cause des affectations de l'arrière. En somme, c'était une vicieuse. L.-F. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 78.
10. Me suis brusquement souvenu de cette plaine blanchâtre (quelque part, au nord-est de Châlons), où nous avons fait halte pour casser la croûte, quand j'ai changé d'affectation, en juin 17. R. Martin du Gard, Les Thibault,Épilogue, 1940, p. 993.
Affectation de défense :
11. Affectation donnée aux citoyens assujettis au service national qui ne sont pas soumis aux obligations du service militaire ou qui, y étant soumis, n'ont pas d'affectation militaire, ou dont l'appel est différé (ordonnance du 7 janvier 1959). [L'affectation de défense s'exerce au profit d'une administration, d'une entreprise ou d'un corps de défense. La discipline générale des forces armées est applicable aux affectés de défense]. Lar. encyclop. Suppl.1968.
Affectation de mobilisation. Affectation prévue pour un militaire en cas de mobilisation.
Affectation spéciale. Affectation d'un homme, en cas de mobilisation, à une activité de caractère non strictement militaire, généralement à l'arrière du front (cf. ex. 9).
Prononc. ET ORTH. : [afεktasjɔ ̃]. − Rem. Fér. Crit. t. 1 1787 écrit affectation ou afectation avec un seul f. Enq. : /afektasiõ/.
Étymol. ET HIST. − 1. 1413 dr. « attribution » (6 juillet 1413, Ord., X, 155 ds Gdf. Compl. : Qu'elles ne puissent estre a aucuns d'eux preferees en l'affectation de plusieurs benefices); 2. 1548 « désir, recherche » (Rabelais, Quart Livre, nouv. prol., ibid. : Le tresbon Dieu congneut sa syncere et mediocre affectation), sens vieilli; 3. 1611 « action d'adopter, de feindre une manière d'être ou d'agir » (Cotgr. : Affectation : over-curious imitation; a foolish desire, or following of, what one hath not, or is not, by nature). Empr. au lat. affectatio, au sens 2, synon. de studium en lat. impérial : Sen., Epist., 89, 4 ds TLL s.v., 1176, 1 : philosophia sapientiae amor est et adfectatio; devenu péj. à partir de Quintilien qui l'emploie très fréquemment, ainsi : Inst., 12, 10, 40, ibid., 1176, 26 : Quidquid huc sit adiectum, id esse adfectationis et ambitiosae in loquendo iactantiae; 1 seulement en lat. médiév. jur. : fin xes.-début xiiies., Chart. Naumburgenses, 143 ds Mittellat. W. s.v., 348, 21 : nostre affectationi idoneos adhibuimus testes; attesté aussi au sens de « acte de transport », terme jur. ds Nierm. t. 1 1954-58, s.v.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 707. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 1 460, b) 706; xxes. : a) 791, b) 906.
BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Boiss.8. − Bonnaire 1835. − Bruant 1901. − Cap. 1936. − Daire 1759. − Dem. 1802. − Dup. 1961. − Fér. 1768. − Foulq.-St-Jean 1962. − Gramm. t. 1 1789. − Guizot 1864. − Laf. 1878. − Lar. comm. 1930. − Lav. Diffic. 1846. − Le Clère 1960. − Moor 1966. − Réau-Rond. 1951. − Romeuf t. 1 1956. − Sardou 1877. − Sommer 1882. − Spr. 1967. − Synon. 1818.

Wiktionnaire

Nom commun - français

affectation \a.fɛk.ta.sjɔ̃\ féminin

  1. Destination, application d’une chose à un certain usage.
    • L’affectation d’une somme à telle dépense, d’un monument à tel usage.
  2. Action d’assigner un poste ; ce poste lui-même.
    • Rejoindre son affectation.
  3. Action de doter une grandeur d’un signe qui en modifie la valeur.
  4. (Droit) Acte ou fait ayant pour conséquence d’incorporer un bien au domaine public.
  5. (Programmation) Attribution d’une valeur à une variable.
  6. (Sylviculture) Dans une forêt traitée en futaie régulière, surface qui doit être régénérée pendant un temps déterminé, appelé période.
  7. Action de feindre ou d’exagérer certains sentiments et certaines qualités.
    • Je suis bien assuré de déplaire à ces femmes qui, dans ces mêmes salons, emportent d’assaut la considération par une affectation de tous les instants. — (Stendhal, De l’Amour, 1re préface de 1826)
    • La blouse glissait sur son épaule, elle la remonta et Benjamin aperçut la paire de lunettes dans sa main gauche, elle les mit sur son nez, lui tendit la joue et avec une affectation coquine :
      — Femme à lunettes, femme à quéquette, dit-elle.
      — (Serge Koster, La condition du passager: roman, éd. Flammarion, 1987, p. 116)
  8. (Par extension) Manière de parler et d’agir qui s’éloigne du naturel.
    • […] ; il vaudrait mieux pour votre honneur avoir conservé la voix et le langage d’un bandit, que de voiler vos projets sous l’affectation du langage et des manières d’un gentilhomme. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Canalis, pris jeune par la belle duchesse de Chaulieu, se justifia donc à lui-même ses affectations en se disant qu’elles plaisaient à cette femme dont le goût faisait loi. […]. Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)


Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

AFFECTATION. n. f.
Destination, application d'une chose à un certain usage. L'affectation d'une somme à telle dépense, d'un monument à tel usage. Il désigne aussi l'Action de feindre ou d'exagérer certains sentiments et certaines qualités. Affectation de sensibilité, de générosité, de modestie, etc.; et par extension une Manière de parler et d'agir qui s'éloigne du naturel. Il y a de l'affectation dans tout ce qu'il fait, dans tout ce qu'il dit. Affectation marquée. Affectation de langage, dans le langage, dans le ton, dans le geste, dans les manières. Il n'y a rien de naturel en elle, elle est pleine d'affectation. On ne saurait la corriger de ses affectations. Toutes ces affectations me déplaisent.

Littré (1872-1877)

AFFECTATION (a-fè-kta-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Manière qui s'éloigne du naturel. Affectation dans la parure, dans le langage, dans le style. Sans affectation. Il avait de l'affectation dans le port et dans les manières, Hamilton, Gramm. 6. Ne montrez aucune affectation en quoi que ce soit, Bossuet, Lett. Corn. 59. On remarqua que les hérétiques le faisaient par affectation, Bossuet, Comm. Que dirai-je de ces affectations de voir et d'être vues ? Fléchier, t. III, p. 59. L'affectation dans le geste, dans le parler et dans les manières est souvent une suite de l'oisiveté ou de l'indifférence ; et il semble qu'un grand attachement ou de sérieuses affaires jettent l'homme dans son naturel, La Bruyère, 11. La mignardise et l'affectation l'accompagnent [une femme coquette] dans la douleur et dans la fièvre, elle meurt parée et en rubans de couleur, La Bruyère, 3.
  • 2Imitation, faux-semblant. Affectation de douleur, de vertu. L'affectation de l'archaïsme est sensible chez cet écrivain. Il n'y a dans ce discours qu'affectation et mensonge. La réflexion de saint Augustin est bien vraie, qu'il n'y a personne qui se pare avec plus d'affectation ni plus d'ostentation de l'apparence de la vérité et de son nom, que les docteurs du mensonge et les partisans de l'hérésie, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 276. Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand et du merveilleux, La Bruyère, 11.
  • 3Attribution, imputation. L'affectation de cette somme aux dépenses courantes.

    En droit canon, attribution exclusive d'une place, d'un bénéfice ou d'une prébende à certains sujets.

    En jurisprudence, obligation dont un héritage est chargé par hypothèque.

    Faculté que l'on accorde à un établissement d'industrie de prendre, à un prix modique et pendant un certain temps, les bois nécessaires à l'alimentation de cet établissement.

SYNONYME

AFFECTATION, AFFÉTERIE. Avoir de l'affectation ou de l'afféterie, c'est s'éloigner du naturel ; mais ce qui les distingue, c'est que affectation est un terme général qui exprime toutes les manières par lesquelles on peut s'éloigner du naturel ; tandis que l'afféterie est spécialement l'affectation des grâces. L'affectation est fausse ; l'afféterie est mignarde.

HISTORIQUE

XVIe s. Affectation [désir], Rabelais, Nouv. prol. liv. IV. Toute affectation, nomméement en la gayeté, est mesadvenante au courtisan, Montaigne, I, 192. Le trop d'affectation servit aux François à faire voir le but du livret, D'Aubigné, Hist. II, 64.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

AFFECTATION. s. f. Ce mot qui vient du Latin affectare, rechercher avec soin, s’applique à différentes choses. Affectation dans une personne est proprement une maniere d’être actuelle, qui est ou qui paroît recherchée, & qui forme un contraste choquant, avec la maniere d’être habituelle de cette personne, ou avec la maniere d’être ordinaire des autres hommes. L’affectation est donc souvent un terme relatif & de comparaison ; de maniere que ce qui est affectation dans une personne relativement à son caractere ou à sa maniere de vivre, ne l’est pas dans une autre personne d’un caractere différent ou opposé ; ainsi la douceur est souvent affectée dans un homme colere, la profusion dans un avare, &c.

La démarche d’un Maître à danser & de la plûpart de ceux qu’on appelle petits Maîtres, est une démarche affectée ; parce qu’elle differe de la démarche ordinaire des hommes, & qu’elle paroît recherchée dans ceux qui l’ont, quoique par la longue habitude elle leur soit devenue ordinaire & comme naturelle.

Des discours pleins de grandeur d’ame & de philosophie, sont affectation dans un homme qui, après avoir fait sa cour aux Grands, fait le Philosophe avec ses égaux. En effet rien n’est plus contraire aux maximes philosophiques, qu’une conduite dans laquelle on est souvent forcé d’en pratiquer de contraires.

Les grands complimenteurs sont ordinairement pleins d’affectation, sur-tout lorsque leurs complimens s’adressent à des gens médiocres ; tant parce qu’il n’est pas vraissemblable qu’ils pensent en effet tout le bien qu’ils en disent, que parce que leur visage dément souvent leurs discours ; de maniere qu’ils feroient très-bien de ne parler qu’avec un masque.

Affectation, s. f. dans le langage & dans la conversation, est un vice assez ordinaire aux gens qu’on appelle beaux parleurs. Il consiste à dire en termes bien recherchés, & quelquefois ridiculement choisis, des choses triviales ou communes : c’est pour cette raison que les beaux parleurs sont ordinairement si insupportables aux gens d’esprit, qui cherchent beaucoup plus à bien penser qu’à bien dire, ou plûtôt qui croyent que pour bien dire, il suffit de bien penser, qu’une pensée neuve, forte, juste, lumineuse, porte avec elle son expression ; & qu’une pensée commune ne doit jamais être présentée que pour ce qu’elle est, c’est-à-dire avec une expression simple.

Affectation dans le style, c’est à peu près la même chose que l’affectation dans le langage, avec cette différence que ce qui est écrit doit être naturellement un peu plus soigné que ce que l’on dit, parce qu’on est supposé y penser mûrement en l’écrivant ; d’où il s’ensuit que ce qui est affectation dans le langage ne l’est pas quelquefois dans le style. L’affectation dans le style est à l’affectation dans le langage, ce qu’est l’affectation d’un grand Seigneur à celle d’un homme ordinaire. J’ai entendu quelquefois faire l’éloge de certaines personnes, en disant qu’elles parlent comme un livre : si ce que ces personnes disent étoit écrit, cela pourroit être supportable : mais il me semble que c’est un grand défaut que de parler ainsi ; c’est une marque presque certaine que l’on est dépourvû de chaleur & d’imagination : tant pis pour qui ne fait jamais de solécismes en parlant. On pourroit dire que ces personnes-là lisent toûjours, & ne parlent jamais. Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’ordinairement ces beaux parleurs sont de très-mauvais écrivains : la raison en est toute simple ; ou ils écrivent comme ils parleroient, persuadés qu’ils parlent comme on doit écrire ; & ils se permettent en ce cas une infinité de négligences & d’expressions impropres qui échappent, malgré qu’on en ait, dans le discours ; ou ils mettent, proportion gardée, le même soin à écrire qu’ils mettent à parler ; & en ce cas l’affectation dans leur style est, si on peut parler ainsi, proportionnelle à celle de leur langage, & par conséquent ridicule. (O)

* Affectation, Afféterie. Elles appartiennent toutes les deux à la maniere extérieure de se comporter, & consistent également dans l’éloignement du naturel ; avec cette différence que l’affectation a pour objet les pensées, les sentimens, le goût dont on fait parade, & que l’afféterie ne regarde que les petites manieres par lesquelles on croit plaire.

L’affectation est souvent contraire à la sincérité ; alors elle tend à décevoir ; & quand elle n’est pas hors de la vérité, elle déplaît encore par la trop grande attention à faire paroître ou remarquer cet avantage. L’afféterie est toûjours opposée au simple & au naïf : elle a quelque chose de recherché qui déplaît sur-tout aux partisans de la franchise : on la passe plus aisément aux femmes qu’aux hommes. On tombe dans l’affectation en courant après l’esprit, & dans l’afféterie en recherchant des graces. L’affectation & l’afféterie sont deux défauts que certains caracteres bien tournés ne peuvent jamais prendre, & que ceux qui les ont pris ne peuvent presque jamais perdre. La singularité & l’affectation se font également remarquer : mais il y a cette différence entr’elles, qu’on contracte celle-ci, & qu’on naît avec l’autre. Il n’y a gueres de petits Maîtres sans affectation, ni de petites Maîtresses sans afféterie.

Affectation, terme de Pratique, signifie l’imposition d’une charge ou hypotheque sur un fonds, qu’on assigne pour sûreté d’une dette, d’un legs, d’une fondation, ou autre obligation quelconque.

Affectation, en Droit canonique, est telle exception ou réservation que ce soit, qui empéche que le collateur n’en puisse pourvoir à la premiere vacance qui arrivera ; comme lorsqu’il est chargé de quelque mandat, indult, nomination, ou réservation du Pape. Voyez Mandat, Indult, Nomination, & Réservation.

L’affectation des Bénéfices n’a pas lieu en France, où les réservations papales sont regardées comme abusives. (H)

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Étymologie de « affectation »

Affectatio, de affectare (voy. AFFECTER).

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Du latin affectatio.
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Phonétique du mot « affectation »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
affectation afɛktasjɔ̃

Évolution historique de l’usage du mot « affectation »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « affectation »

  • PARIS (Reuters) - Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé samedi l'affectation de 60 policiers dans les prochaines semaines à Nice où une fusillade a éclaté devant un supermarché en début de semaine.
    Challenges — Sécurité: Affectation de 60 policiers à Nice pour renforcer la police - Challenges
  • Cette affectation que quelques-uns ont de plaire à tout le monde.
    Jean de La Bruyère — Les Caractères de Théophraste
  • Côte d'Ivoire : L'opération d'affectation en ligne reportée
    KOACI — Côte d'Ivoire : L'opération d'affectation en ligne reportée - KOACI
  • La branche locale du premier syndicat de l’enseignement professionnel dénonce l’affectation en métropole de quatre lauréats polynésiens de concours enseignants. Il s’agit d’une lauréate en Biotechnologies option santé-environnement et de trois lauréats en Génie électrique option électrotechnique et énergie, qui devront effectuer leur année de stage dans les académies de Besançon, Créteil et Nancy-Metz dès la rentrée prochaine.
    TNTV Tahiti Nui Télévision — Education : Snetaa FO Polynésie se lève contre l'affectation en métropole de 4 lauréats polynésiens • TNTV Tahiti Nui Télévision
  • Si des places sont restées vacantes dans certaines formations, les élèves sans affectation pourront s'y inscrire après la fin officielle de la procédure de Parcoursup. Ils peuvent formuler dix vœux dans des établissements supérieurs qui possèdent toujours des places vacantes. 
    ladepeche.fr — Parcoursup : dernier jour pour répondre, 9500 élèves toujours sans affectation - ladepeche.fr
  • La Ligue Méditerranée a diffusé les affectations des délégués par championnat pour la saison 2020-2021 !
    Actufoot — Ligue Méditerranée : affectation des délégués saison 2020/2021
  • On n'échappe pas au ridicule par une affectation de gravité.
    Georges Bernanos — Les Grands Cimetières sous la lune
  • Cette affectation que quelques-uns ont de plaire à tout le monde.
    De Jean de La Bruyère / Les Caractères de Théophraste
  • On n'échappe pas au ridicule par une affectation de gravité.
    De Georges Bernanos / Les Grands Cimetières sous la lune
  • La branche locale du premier syndicat de l’enseignement professionnel dénonce l’affectation en métropole de quatre lauréats polynésiens de concours enseignants.
    TNTV Tahiti Nui Télévision — Education : Snetaa FO Polynésie se lève contre l'affectation en métropole de 4 lauréats polynésiens • TNTV Tahiti Nui Télévision
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Images d'illustration du mot « affectation »

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Traductions du mot « affectation »

Langue Traduction
Anglais assignment
Espagnol asignación
Italien incarico
Allemand zuordnung
Chinois 分配
Arabe انتداب أو تعيين
Portugais tarefa
Russe назначение
Japonais 割り当て
Basque esleipena
Corse cessione
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Synonymes de « affectation »

Source : synonymes de affectation sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « affectation »

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Nombre de points du mot affectation au scrabble : 19 points

Affectation

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