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Posséder
Sommaire
- Définitions de « posséder »
- Étymologie de « posséder »
- Phonétique de « posséder »
- Fréquence d'apparition du mot « posséder » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « posséder »
- Citations contenant le mot « posséder »
- Images d'illustration du mot « posséder »
- Traductions du mot « posséder »
- Combien de points fait le mot posséder au Scrabble ?
Définitions de « posséder »
Trésor de la Langue Française informatisé
POSSÉDER, verbe trans.
Wiktionnaire
Verbe - français
posséder \pɔ.se.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se posséder)
-
Avoir à soi, en son pouvoir ; avoir la propriété ou la possession de.
- On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d’autrui, à cause que nous ne l’avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui […] — (Vincent Houdry, La Bibliothèque des prédicateurs, volume 3, § 5, 3e édition, 1733, page 598)
- Aucun riche ne possède plus que moi ce vieux chêne de Fontainebleau ou ce tableau du Louvre. Et ils sont plus à moi qu’au riche si je sais mieux en jouir. — (Anatole France, Monsieur Bergeret à Paris, chapitre XVII, 1901)
- Il y avait beaucoup, beaucoup de monde et tous m’admiraient parce que je suis maintenant riche à millions. Tous les millions que je possède je les ai mis dans un grand coffre, sous le tombeau de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. — (Raymond Queneau, Les Derniers Jours, Gallimard, collection Blanche, 1936)
- Il y a très peu d'années encore, la faux, la faucille, la binette et la houe constituaient l’essentiel de l’outillage du paysan, qui possédait également et généralement une sulfateuse à main pour traiter sa vigne en limite de parcelles. — (Fabienne Wateau, Partager l’eau: Irrigation et conflits au nord-ouest du Portugal, Éditions de la Maison des sciences de l’homme/CNRS éditions, 2013, page 192)
- Avoir en propre.
- Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de posséder sa propre « façon de barillerie » qu’on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency. — (Gérard Boutet, La Belle Ouvrage, Éditions de Borée, 2003, page 151)
-
(Par extension) Être doté, en parlant d’attributs.
- Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 159)
- Chaque hôpital possédait une tisanerie ; celle—ci dépendait de l’infirmerie du fort ; on y descendait par un petit escalier. — (Germaine Mailhé, Déportation en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872-1876), L’Harmattan, 1995, page 163)
- Mais Estivareilles est surtout connu pour posséder plusieurs « menhirs christianisés », et il nous faut combattre une légende, celle de l’origine préhistorique de ces pierres levées. — (Histoire des communes de l'Allier, tome 2 : Arrondissement de Montluçon, ouvrage dirigé par André Leguai, Éditions Horvath, 1986, page 270)
-
(Par extension) Être titulaire, en parlant des emplois, des honneurs, des qualités.
- Posséder un emploi, une charge. Posséder des honneurs, des dignités.
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(Figuré) Savoir bien une chose ; en avoir une parfaite connaissance.
- Tour à tour acheteurs, producteurs et vendeurs, ils […] possèdent la plupart le jargon hippique et connaissent sur le bout du doigt la généalogie de tous les produits de la circonscription […] — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Maintenant, il possédait presque en perfection cette langue arabe dont elle lui avait appris, jadis, les premières syllabes, et lui dit […] — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Élevée à parler deux langues, elle possédait aussi bien l’allemand que le français ; puis, elle et sa sœur avaient appris l’anglais par madame Dumay. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il possédait si bien la carte des fossiles du département qu'il ne donnait jamais un coup de piochon sans exhumer un spécimen rare. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 70)
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Prendre par les passions, des sentiments qui maîtrisent l’âme, qui l’agitent et l’égarent.
- Pour les hommes de Chronos, l’avoir d’un passé ne saurait être analogue à l’avoir des choses ; bien que mort et irretrouvable, ou plutôt parce que mort et irretrouvable, notre passé nous possède plus que nous ne le possédons […] — (Micheline Sauvage, Le Cas Don Juan, 1953, page 102)
- La passion possède cet homme. Il est possédé d’un fol orgueil, d’une ambition démesurée. Quelle rage, quelle fureur vous possède ?
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(Sens faible) Posséder quelqu'un : l'avoir chez soi et jouir de sa compagnie.
- On nous a annoncé que l'Empereur venait de passer avec l'Amiral presque à la porte de Plantation-House, et un des convives nous dit alors avoir eu la bonne fortune de le posséder ce matin même chez lui pendant trois quarts d'heure. — (Emmanuel de Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Deuxième année, « Lundi 1er janvier 1816 au mercredi 3 » ; Edito Service S.A., Genève, s.d., volume II, page 311)
-
(Religion) S’emparer du corps et de l’âme d'une personne, en parlant du démon.
- Vous ne savez donc pas qu’elle est possédée du génie Maimoun, fils de Dimdim, qui est devenu amoureux d’elle ? — (XLVIIe nuit, in Les Mille et Une Nuits, traduction Antoine Galland, 1704)
- Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale/II, Plon-Nourrit, 1915)
-
(Pronominal) Être maître de son esprit, de ses passions, de ses mouvements, ne pas se laisser troubler par les circonstances fâcheuses.
- C’est un homme froid et sage qui se possède toujours. - Il ne se possède pas, il est toujours hors de lui-même. - C’est un orateur qui se possède et ne se trouble pas.
- Des maisons se présentèrent à droite et à gauche. Pouvait-on appeler ça un village ? Autrefois, dans le temps, il avait dû y avoir une place avec de gros pavés, des maisons tout autour ; une place close et se possédant. La route nationale avait tout éventré et tout emporté. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 90)
Littré (1872-1877)
-
1Avoir comme propriété, tenir en son pouvoir.
C'est une chose horrible de sentir s'écouler tout ce qu'on possède
, Pascal, Pens. XXIV, 16 bis, éd. HAVET.On [dans les cloîtres] est sensible aux moindres commodités qui manquent ; on ne veut rien posséder, mais on veut tout avoir
, Bossuet, Sermons, Oblig. de l'état relig. 2.Qui vit content de rien possède toute chose
, Boileau, Épître v.Sur ces biens, sur leur usage Ton vrai bonheur est fondé ; Qu'ils soient possédés du sage, Sans qu'il en soit possédé
, Voltaire, Poëmes, Ecclésiaste.Avoir, ce n'est pas posséder ; pour posséder les choses, il faut une certaine vigueur d'âme ; pour les avoir, il suffit d'être riche
, D. Stern, Esquisses morales, p. 108.Absolument.
Cependant je possède, et leur droit incertain [de mes enfants] Me laisse avec leur sort leur sceptre dans la main
, Corneille, Rod. II, 2.En toute espèce de biens, posséder est peu de chose ; c'est jouir qui rend heureux
, Beaumarchais, Barb. de Sév. IV, 1.Il se dit, en un sens analogue, des emplois, des charges, des dignités.
Possédez-les [les grandeurs], seigneur, sans qu'elles vous possèdent
, Corneille, Cinna, II, 1.Posséder peut avoir un nom de chose pour sujet, et signifie alors contenir, renfermer, avoir. Ce pays possède des mines de fer.
Cette ville possède un charme pour ainsi dire individuel
, Staël, Corinne, XV, 4. -
2Posséder, en style juridique, signifie, au sens strict, avoir en son pouvoir, exercer les faits qui, lorsque le droit s'y joint, constituent la propriété, mais sans impliquer la question de savoir si le droit s'y joint. Posséder de bonne foi.
Au sens plus large, il signifie être propriétaire de.
Terme d'ancienne jurisprudence. Posséder en roture, tenir à titre de cens ; posséder en fief, tenir à titre de foi et hommage.
-
3 Fig. Il se dit des choses morales que l'on possède.
Mais enfin je renonce à la vertu romaine, Si, pour la posséder, je dois être inhumaine
, Corneille, Hor. IV, 7.Elle possédait l'affection de son époux
, Bossuet, Reine d'Anglet.Dans le langage religieux, les bienheureux possèdent la gloire éternelle, possèdent Dieu, ils jouissent de la gloire éternelle, de la vue de Dieu.
Posséder Dieu, se dit aussi de la connaissance de la vraie religion.
Si cette religion se vantait d'avoir une vue claire de Dieu, et de le posséder à découvert et sans voile
, Pascal, Pens. IX, 1, éd. HAVET.Si l'orgueil des platoniciens ne pouvait pas se rabaisser jusqu'aux humiliations du Verbe fait chair, ne devaient-ils pas du moins comprendre que l'homme, pour être un peu au-dessous des anges, ne laissait pas d'être comme eux capable de posséder Dieu ?
Bossuet, Hist. II, 12.Posséder le secret de quelqu'un, le connaître et pouvoir en user à son gré.
Je possédais son secret, elle me craignait, elle était forcée de m'obéir
, Genlis, Veillées du château t. III, p. 501, dans POUGENS.Posséder l'esprit de quelqu'un, le gouverner à son gré.
On dit de même : posséder l'oreille de quelqu'un.
Ne possédez-vous pas son oreille et son cœur ?
Racine, Esth. III, 2.Posséder l'âme, le cœur d'une personne, en être aimé.
Il possédait ton âme, il vivait sous tes lois
, Corneille, Cid, IV, 2.Il possédait mon cœur, mes désirs, ma pensée
, Corneille, Poly. I, 3.Posséder les bonnes grâces de quelqu'un, en être aimé, en être favorisé.
-
4Posséder quelqu'un, jouir de la présence d'une personne dont la vie se prolonge.
Toutes deux [les reines Anne et Marie-Thérèse] d'une si heureuse constitution, qu'elles semblaient nous promettre le bonheur de les posséder un siècle entier
, Bossuet, Mar.-Thér.Posséder quelqu'un, l'avoir chez soi, jouir de sa présence, de sa conversation.
Ne pourrai-je point avoir la consolation de vous posséder quelques jours dans ma retraite ?
Voltaire, Lett. Le Riche, 14 mars 1767. -
5Être l'époux d'une femme.
Et, ne pouvant quitter ni posséder Chimène, Le trépas que je cherche est ma plus douce peine
, Corneille, Cid, III, 6.Si un autre la devait posséder, je passerais le reste de mes jours avec tristesse et amertume
, Fénelon, Tél. XXII.Il se dit aussi d'une femme à l'égard d'un homme.
J'ai quelque beauté, je suis jeune ; il n'y a qu'un moment que je possédais le plus agréable de tous les dieux, et je vas mourir !
La Fontaine, Psyché, II, p. 109.Posséder une femme, jouir de ses faveurs.
Un Gascon pour s'être vanté De posséder certaine belle
, La Fontaine, Gasc.Je l'aimais trop pour vouloir la posséder
, Rousseau, Conf. IX.Absolument.
Ô bon Émile, aime, et sois aimé ! jouis longtemps avant que de posséder ; jouis à la fois de l'amour et de l'innocence
, Rousseau, Ém. v.Aimez sans inquiétude ; possédez sans dégoût ; désirez pour jouir ; faites des jaloux, et ne le soyez jamais
, Marmontel, Contes moraux, Quatre flacons. -
6 Fig. Connaître parfaitement, savoir bien. Ceux qui possèdent Aristote et Horace voient d'abord.
…que cette comédie pèche contre toutes les règles de l'art
, Molière, Critique, 7.Pour bien écrire, il faut posséder pleinement son sujet
, Buffon, Morceaux choisis, p. 8.Tout homme qui n'est pas né Français, ou habitué depuis longtemps à Paris, ne saurait posséder la langue au degré de perfection si nécessaire pour faire de bons vers ou de la prose élégante
, Voltaire, Lett. du roi de Prusse à Voltaire, 18 avril 1759.Quand on trouvera que l'écolier possède assez bien son clavier naturel, on commencera alors à le lui faire transposer sur d'autres clefs
, Rousseau, Dissert. sur la mus. mod. -
7 Fig. Maîtriser, contenir.
C'est une pitié que d'être si vive ; il faut tâcher de calmer et de posséder un peu son âme
, Sévigné, 26 juin 1675.Les justes ont possédé leur âme dans la patience
, Massillon, Avent, Affl.Avez-vous toujours possédé le vase de votre corps dans l'honneur et dans la sainteté ?
Massillon, Avent, Disp. à la comm.Ce sont des mouvements inconnus qui l'enveloppent, qui disposent d'elle, qu'elle ne possède point, qui la possèdent
, Marivaux, Marianne, 2e part.Posséder son âme en paix, jouir d'une tranquillité d'esprit constante, due à une bonne conscience.
Dans leurs tribulations ils possédaient leurs âmes en paix et en patience
, Fléchier, Panég. I, 371. -
8Il se dit des objets qui nous dominent moralement.
Mais ne peut-on savoir le mal qui te possède ?
Régnier, Dial.Les grandes prospérités éblouissent et enivrent souvent de telle sorte qu'elles possèdent plutôt ceux qui les ont, qu'elles ne sont possédées par eux
, Descartes, Lett. à Élisabeth, t. IX, p. 206, éd. COUSIN.Mon cœur… N'ose déplaire aux yeux dont il est possédé
, Corneille, Poly. I, 1.Ne possédait pas l'or ; mais l'or le possédait
, La Fontaine, Fabl. IV, 20.Il [le cardinal de Retz] est possédé de l'envie de payer ses dettes, et de n'en pas faire de nouvelles
, Sévigné, 25 août, 1677.Comme il [Cromwell] eut aperçu que… le plaisir de dogmatiser… était le charme qui possédait les esprits
, Bossuet, Reine d'Anglet.Toute la terre était possédée de la même erreur
, Bossuet, Hist. II, 5.Qui voit Aristote louer ces heureux moments où l'âme n'est possédée que de l'intelligence de la vérité…
, Bossuet, Conn. v, 13.Comme on le raillait [Aristippe] sur le commerce qu'il avait avec la courtisane Laïs : il est vrai, dit-il, je possède Laïs, mais Laïs ne me possède pas
, Rollin, Hist. anc. liv. XXVI, I, 2, 1.Dieu permet que le monde nous possède un certain temps
, Massillon, Carême, Dégoûts.Trop de prévention peut-être me possède
, Voltaire, Tancr. II, 1.D'un fanatisme ardent le peuple est possédé
, Delavigne, Vêpr. sicil. II, 2. -
9 Terme de liturgie catholique. S'emparer du corps d'un homme, en parlant du démon. Le démon le possède.
Être possédé, être tourmenté par l'esprit malin.
Fig.
Jérusalem était possédée d'un démon, lorsque autrefois elle imitait toutes les impiétés des nations
, Massillon, Carême, Inconst.Fig. Être possédé du démon de l'avarice, être extrêmement avare.
Fig. Le diable le possède, il est possédé du diable, c'est un homme emporté et qui n'écoute rien.
Il me dit qu'il était possédé du diable, que plusieurs personnes de sa connaissance en avaient été possédées aussi ; qu'ils avaient mis sur le théâtre les Américains, les Chinois, les Scythes, les Illinois, les Suisses, et qu'il y voulait mettre les Guèbres
, Voltaire, Lett. d'Argental, 14 août 1768. -
10Se posséder, v. réfl. Être possédé, tenu comme propriété.
Ce qui est présent ne se possède jamais sans crainte, pouvant être à tous moments altéré
, La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Épicure.Fig. Se posséder, être maître de soi, se contenir.
Et l'on sait qu'un grand cœur se possède en tout temps
, Corneille, Perthar. III, 3.Quand vous vous possédez, vos paroles ont une force extrême
, Sévigné, 441.La haine nous transporte, et nous ne nous possédons plus
, Bossuet, Var. 15.Celui qui ne se possède point dans les dangers…
, Fénelon, Tél. XI.Je ne me possède plus, je suis au désespoir
, Lesage, Turcaret, v, 14.Ces paroles percèrent le cœur de l'ingénu ; mais il avait déjà appris à se posséder
, Voltaire, L'Ingénu, 19.Ah ! déjà trop longtemps je me suis possédé, Il me vient dans les doigts une pressante envie…
, Boissy, Impatient, II, 7.Il ne se possède pas de joie, il est transporté de joie.
HISTORIQUE
XIIIe s. Porsooir
, Du Cange, possessores.
XIVe s. Possuire
, Du Cange, ib. Ses propres possessions lesquelles il possiet non pas pour elles meisme ne comme bien final…
, Oresme, Eth. 105. Les biens humains que nous posseions ou aquerons
, Oresme, ib. VII, 13. Et les estranges terres possider et conquerre
, Bercheure, f. 1. Lequel champ il disoit estre non deuement possidez par aucuns
, Bercheure, f. 42, recto.
XVIe s. Se contenter d'aspirer à la vertu, sans la posseder
, Montaigne, I, 70. Cette amitié qui possede l'ame et la regente en toute souveraineté
, Montaigne, I, 216. C'est le jouir, non le posseder, qui nous rend heureux
, Montaigne, I, 329. Possedé de maling esprit
, Amyot, Marcel. 31.
Étymologie de « posséder »
Provenç. possedir, possezir, possider ; cat. posseir ; espagn. posseer ; port. possuir ; ital. possedere ; du lat. possidere, qui vient de pos (voy. POLLUER), et sedere, seoir : être assis sur ; comparez l'allem. besitzen. L'ancienne langue disait posseoir ; c'est au XIVe siècle que la forme latine s'établit : possider, puis posséder.
- (Date à préciser) Emprunt au latin possidere, a supplanté le verbe posseoir qui était un héritage naturel du même étymon latin..
Phonétique du mot « posséder »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
posséder | pɔsede |
Fréquence d'apparition du mot « posséder » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « posséder »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « posséder »
-
Etre libre, ce n'est pas seulement ne rien posséder, c'est n'être possédé par rien.
Julien Green -
La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède.
Alphonse Karr -
Insensés que nous sommes, nous voulons tout conquérir, comme si nous avions le temps de tout posséder !
Frédéric II, le Grand — l'Anti-Machiavel ou Essai de critique sur le Prince, de Machiavel -
Tout posséder, parfois, c'est ne rien posséder.
Léo-Paul Desrosiers — Vous qui passez -
Je ne sais pas posséder.
Albert Camus — L'Envers et l'endroit, Gallimard -
Il serait sage de ne pas aimer les femmes que l'on possède et de ne pas posséder les femmes que l'on aime.
Edouard Herriot -
L'Irlande du Nord - qui fait partie du Royaume-Uni - et la République d'Irlande - qui est membre de l'Union européenne - sont notamment séparés par le passage d'un marquage au sol jaune (Irlande) à un marquage blanc (Irlande du Nord). Pour passer d'un trait à l'autre, les conducteurs devront posséder une carte verte d'assurance européenne au 1er janvier prochain.
euronews — Nouveau casse-tête bureaucratique à la frontière Nord-irlandaise | Euronews -
Les choses qu'on possède, finissent par nous posséder.
David Fincher — Fight Club -
Croire, n'est-ce pas plus important que posséder ; quand on ne possède rien ?
Roch Carrier — Le Jardin des délices -
La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède.
Alphonse Karr
Images d'illustration du mot « posséder »
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Traductions du mot « posséder »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | have |
Espagnol | propio |
Italien | proprio |
Allemand | besitzen |
Chinois | 拥有 |
Arabe | خاصة |
Portugais | próprio |
Russe | своя |
Japonais | 自分の |
Basque | propioa |
Corse | propiu |
Combien de points fait le mot posséder au Scrabble ?
Nombre de points du mot posséder au scrabble : 10 points