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Mathématique

Variantes Singulier Pluriel
Masculin et féminin mathématique mathématiques

Définitions de « mathématique »

Trésor de la Langue Française informatisé

MATHÉMATIQUE, adj. et subst. fém.

I. − Emploi adj.
A. − Relatif aux mathématiques. Il est de vérité mathématique que, quand un nombre égal d'unités sont rassemblées en un point, elles donnent un total égal, soit qu'elles aient été réunies par dizaines, soit qu'elles aient été rassemblées une à une (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.289).Il fallait qu'en présence du mal, M.Godeau éprouvât ce qu'il éprouvait en présence de cette opération mathématique: 2 + 1 = 4. L'évidence de l'erreur provoquait une révolte intime (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p.52):
1. ... j'ai eu l'occasion d'étudier la nature du raisonnement mathématique et j'ai montré comment ce raisonnement, sans cesser d'être absolument rigoureux, pouvait nous élever du particulier au général par un procédé que j'ai appelé l'induction mathématique. H. Poincaré, Valeur sc., 1905, p.30.
SYNT. Calcul, concept, langage, procédé mathématique; analyse, démonstration, formule, loi, méthode, théorie mathématique.
En partic. vieilli. Point mathématique. ,,Le point considéré abstraitement comme n'ayant aucune étendue`` (Ac. 1835-1935). Notre vie n'est donc pas même un point entre deux abîmes, comme dit Pascal, à moins d'entendre par ce point un point mathématique, un point sans dimension (P. Leroux, Humanité, t.1, 1840, p.42).Le temps présent se réduit à un point mathématique, et même ce point mathématique périt mille fois avant que nous ayons pu affirmer sa naissance (Baudel., Paradis artif., 1860, p.460).
B. − P. ext.
1. Qui résulte de qualités propres au raisonnement mathématique, en particulier le processus déductif, la rigueur et l'exactitude. Certitude, exactitude, logique, précision mathématique. Le goût de l'image juste, mathématique, Victor Hugo l'avait déjà (Renard, Journal, 1909, p.1257).[Le biologiste Schleiter] a, des premiers, appliqué la rigueur mathématique aux sciences de la vie (Duhamel, Terre promise, 1934, p.45).Tout en effet dans ce théâtre est calculé avec une adorable et mathématique minutie. Rien n'y est laissé au hasard ou à l'initiative personnelle (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p.69).
Expr. fam. C'est mathématique. C'est absolument certain, inévitable. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle doit venir, c'est fatal, c'est mathématique (H. Bataille, Maman Colibri, 1904, III, 4, p.23):
2. Vous avez tort de rentrer dans les affaires (...). Infailliblement, vous ferez la culbute, c'est mathématique, ça; car vous êtes beaucoup trop passionné, vous avez trop d'imagination; puis, ça finit toujours mal, quand on trafique avec l'argent des autres... Zola, Argent, 1891, p.101.
2. Qui est apte à l'étude ou à la pratique des mathématiques. Pensée mathématique. Dantès avait une mémoire prodigieuse, une facilité de conception extrême: la disposition mathématique de son esprit le rendait apte à tout comprendre par le calcul (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.210):
3. Au début, j'ai distingué deux sortes d'esprits mathématiques, les uns logiciens et analystes, les autres intuitifs et géomètres. Eh bien, les analystes aussi ont été des inventeurs. H. Poincaré, Valeur sc., 1905, p.30.
Péj. Qui est dépourvu de sensibilité. Ce spectacle, que plus d'un, même avec un esprit mathématique, aurait trouvé émouvant (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p.351).
C. − Qui est purement abstrait. Une vue mathématique. Aussi le roman est-il bien supérieur à la discussion froide et mathématique, à la sèche analyse du dix-huitième siècle (Balzac, Illus. perdues, 1839, p.425).Cette dernière hypothèse semble bien exclusivement mathématique et peu favorable à l'intelligence philosophique du monde physique (Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p.53).
II. − Emploi subst. fém.
A. − Au plur. [P. ell. de sciences] Les mathématiques. Ensemble des disciplines qui procèdent selon la méthode déductive et qui étudient les propriétés des êtres abstraits comme les nombres, les figures géométriques ainsi que les relations qui existent entre eux. Enseigner, étudier les mathématiques; cours, problème de mathématique; certificats de mathématiques générales. Ma cohabitation passionnée avec les mathématiques m'a laissé un amour fou pour les bonnes définitions, sans lesquelles il n'y a que des à peu près (Stendhal, H. Brulard, t.1, 1836, p.412).Il ne reste (...) que les élèves qui font leurs humanités. Lorsque le professeur de mathématiques a affaire à eux (...), il arrive non-seulement comme un inconnu, mais encore comme un ennemi, surtout s'il exige qu'on travaille (Du Camp, Mém. suic., 1853, p.54).Grâce à leur caractère essentiellement abstrait (...) les mathématiques peuvent s'appliquer à des réalités extrêmement diverses et devenir l'instrument de toutes les sciences du réel, depuis la physique jusqu'aux sciences humaines (Foulq.1971):
4. La science la plus vide d'objet, les mathématiques, est précisément celle qui passionne le plus, non pas tant par sa vérité que par le jeu des facultés et la force de combinaison qu'elle suppose. La jouissance que procurent les mathématiques est de même ordre que celle du jeu d'échecs. Aucune n'est plus tyrannique. Renan, Avenir sc., 1890, p.526.
Vx. Étui de mathématiques. Étui contenant les instruments nécessaires aux mathématiciens. Plusieurs étuis de mathématiques, à l'usage des astronomes et ingénieurs, et autres instrumens assortis pour le génie et le dessin (Voy. La Pérouse, t.1, 1797, p.248).
En partic.
Mathématiques pures. Branches des mathématiques qui étudient les nombres et les figures en tant que quantités abstraites, ainsi que la notion d'ordre. Sombre poésie de l'esprit, les mathématiques pures aussi sont une mystique, une vérité qui n'est pas de ce monde, sinon sous forme spirituelle (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.368).Mathématiques appliquées. Branche des mathématiques qui opèrent sur des grandeurs mesurables et qui prennent en compte la notion de mouvement. J'estimais beau d'être ingénieur, j'estimais beau de conduire, à l'aide des mathématiques appliquées, des travaux d'art tels que ponts, chaussées (A. France, Vie fleur, 1922, p.438).
Mathématiques modernes. Branches des mathématiques qui se sont développées à partir de la théorie des ensembles. Synon. mathématiques nouvelles.La notion de structure abstraite qui joue un rôle si important dans les mathématiques modernes (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.13).Le mouvement pour l'enseignement des mathématiques modernes débute aux environs de 1950 (...) et se généralise dans presque toutes les parties du monde aux environs de 1970 (Éduc.1979).
P. méton. Classe où l'on enseigne ces disciplines.
Mathématiques élémentaires ou, p. abrév., math. élém. [Dans l'enseignement secondaire] Classe terminale où l'enseignement des mathématiques est prépondérant. Un concours du niveau du baccalauréat de mathématiques élémentaires (Météor. fr., 1963, p.15).
Rem. Synon. en usage actuellement: terminale C.
Mathématiques supérieures, mathématiques spéciales ou, p. abrév., math. sup., math. spé. [Dans l'enseignement supérieur] Classes successives qui préparent aux concours d'entrée dans les grandes écoles scientifiques. Synon. (dans l'arg. des lycéens) hypotaupe, taupe.Il faut remonter Marcel d'une classe. Il est nettement en avance. Nous lui gagnerions ainsi une année, qui lui sera infiniment précieuse lorsqu'il sera en mathématiques spéciales (H. Bazin, Vipère, 1948, p.133):
5. La classe de mathématiques supérieures est destinée à préparer l'entrée dans une classe de mathématiques spéciales à des élèves qui peuvent aborder les concours où les mathématiques sont traditionnellement prépondérantes. Encyclop. éduc., 1960, p.144.
B. − Au sing. La mathématique
1. Vx. Nom générique pour désigner l'ensemble des différentes sciences mathématiques. Théorème de mathématique; étudier en mathématique (Littré). Il donnait ses nuits à la mathématique et à la musique, qu'il appelait les deux soeurs adorables, filles harmonieuses du nombre et de l'imagination (A. France, Île ping., 1908, p.171).
Rem. ,,Ce substantif est presque toujours employé au pluriel. On rencontre néanmoins parfois le singulier, qui donne au contexte une teinte d'archaïsme ou de didactisme`` (Colin 1971).
2. Auj. [Chez les philosophes ou les mathématiciens qui considèrent que les différentes branches des sciences mathématiques relèvent d'une intuition unique et qu'il existe un aspect global de la discipline] Synon. de mathématiques.La mathématique contemporaine étant née de la collaboration entre l'algèbre et la topologie (Warusfel, Math. mod., 1969, p.182):
6. Le nom singulier «la mathématique» (...) était devenu presque inusité au début du xxesiècle (...), car on admettait généralement que les sciences mathématiques (...) étaient distinctes et non réductibles à l'unité. Cependant le singulier était conservé par le courant de pensée partisan de cette unité (...), courant qui aboutit aux «mathématiques modernes». Dupré1972.
3. Au fig. Manière de pensée rigoureuse. Je regrette (...) que tu troubles mon hygiène spirituelle, car la mathématique des banquiers m'importune (Barrès, Barbares, 1888, p.203).
Prononc. et Orth.: [matematik]. Ac. 1694, 1718 mathematique, dep. 1740 -é-. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. xiiies. art mathematique «science ayant pour objet les propriétés des grandeurs calculables» (A thirteenth century algorism in french verse d'apr. FEW t.6, p.491b); 2. 1377 «relatif à cette science» conclusions mathematiques (N. Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, p.98); 3. 1680 «qui présente un caractère rigoureux» (Rich. t.2). B. Subst. 1. ca 1265 «ensemble des sciences ayant pour objet les propriétés des grandeurs calculables» (Brunet Latin, Li Livres dou Tresor, éd. F. J. Carmody, p.19); 1555 les matématiques (J. Peletier du Mans, Dial. de l'orthogr., 2eliv., p.76 ds Brunot t.2, p.57); 1765 mathématiques pures (Encyclop. t.10); 1820 cours de mathématiques élémentaires (Michelet, Mémor., p.85); 1831, août professeur de mathématiques spéciales (Id., Journal, p.101); 2. 1642 fig. (Lamothe Le Vayer, Vertu des païens, II, Julien ds Littré: faire de la morale une mathématique). Empr. au lat. mathematicus, adj., empr. au gr. μ α θ η μ α τ ι κ ο ́ ς «qui concerne les sciences mathématiques», c'est-à-dire arithmétique, géométrie, astronomie, mécanique; d'abord adj. puis substantif. Fréq. abs. littér.: 1750. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2073, b) 3024; xxes.: a) 2897, b) 2310. Bbg. Baldinger (K.). Zum Übergang von der lateinischen zur Fachterminologie im 14. Jahrhundert. Z. rom. Philol. 1975, t.91, p.489.

Wiktionnaire

Nom commun - français

mathématique \ma.te.ma.tik\ féminin

  1. Ensemble des différentes sciences mathématiques. Note : Ce substantif est presque toujours employé au pluriel. On rencontre néanmoins parfois le singulier, ce qui donne au contexte une teinte d’archaïsme, de didactisme ou reflète le point de vue des partisans de l’unité de cette science.
    • Ils m'enseignent, entre autres choses, l'histoire, la géographie, la grammaire, la mathématique, et à monter à cheval; [...]. — (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788)
    • Il donnait ses nuits à la mathématique et à la musique, qu’il appelait les deux soeurs adorables, filles harmonieuses du nombre et de l’imagination. — (Anatole France, L'Île des pingouins, 1908, p. 171)
    • Sa culture était pluriraciale, puisqu’une grande partie de sa littérature philosophique est l’œuvre de chrétiens et de juifs, et que ses traités de médecine et de mathématiques sont celle de Persans et d’Indiens. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
  2. Synonyme de mathématiques chez les philosophes ou les mathématiciens qui considèrent que celles-ci relèvent d’une intuition unique et qu’il existe un aspect global de la discipline.
    • La mathématique contemporaine étant née de la collaboration entre l’algèbre et la topologie. — (Warusfel, Math. mod., 1969, page 182)
  3. (Figuré) Manière de pensée rigoureuse.
    • Je regrette (…) que tu troubles mon hygiène spirituelle, car la mathématique des banquiers m’importune. — (Maurice Barrès, Barbares, 1888, p.203)

Adjectif - français

mathématique \ma.te.ma.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est relatif aux mathématiques, à la science des nombres, des figures et des mouvements.
    • Ce virage computationnel des sciences humaines menace également de pérenniser inutilement le sempiternel clivage entre deux cultures scientifiques, l'une mathématique, objective par nature, et l'autre littéraire – subjective forcément. A moins qu'il ne soit vu comme une occasion de guérir enfin une partie des sciences humaines de leur pêché interprétatif originel et de leur achiffrisme congénital. — (Hubert Guillaud, Un monde de données: comprendre l'implication sociale et politique des banques de données et de leur accès, Publie.net, 2011, & Publie Papier, 2011, page 212)
    • Point mathématique, le point considéré abstractivement comme n’ayant aucune étendue.
    • Sciences mathématiques ou, par ellipse, Les mathématiques.
  2. Qui résulte de qualités propres au raisonnement mathématique, déductif, rigoureux, exact, etc.
    • Avec une précision mathématique.
  3. (Par extension) (Péjoratif) Qui manque d’émotion.
    • Il joue de façon trop mathématique.
  4. (Familier) Absolument certain, inévitable
    • La foncedalle, c’est le phénomène qui arrive après avoir fumé quelques joints de marijuana. En gros, même après une choucroute garnie et ses excellentes saucisses, on a faim. C’est mathématique. — (Roger de Lille, L'explication scientifique de la foncedalle, Le Bonbon. Mis en ligne le 20 février 2015)
  5. Qui est apte à l’étude ou à la pratique des mathématiques.
    • Un esprit mathématique.
  6. Purement abstrait.
    • Une analyse mathématique du roman français.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MATHÉMATIQUE. adj. des deux genres
. Qui est relatif à la science des nombres, des figures et des mouvements. Démonstration, opération mathématique. Point mathématique, Le point considéré abstractivement comme n'ayant aucune étendue. Sciences mathématiques ou, par ellipse, Les mathématiques, n. f. pl. Nom générique par lequel on désigne l'arithmétique, la géométrie, la mécanique, etc. Problème de mathématiques. Cours de mathématiques. Mathématiques pures, Celles qui considèrent les propriétés des nombres et des figures d'une manière abstraite; et Mathématiques appliquées, Celles qui les considèrent dans leurs applications aux sciences physiques. La géométrie, l'algèbre, etc., appartiennent aux mathématiques pures; l'astronomie, la mécanique font partie des mathématiques appliquées. Dans les établissements d'instruction publique on distingue deux classes de mathématiques : Les mathématiques élémentaires et Les mathématiques spéciales, cette dernière servant à la préparation des grandes Écoles.

Littré (1872-1877)

MATHÉMATIQUE (ma-tè-ma-ti-k')
  • 1Adj. qui a rapport à la science des nombres, des figures et des mouvements. Vérité mathématique. Langage mathématique. Quoi qu'il eût été fort répandu dans le monde, sa simplicité et son ingénuité naturelle n'en avaient point été altérées, et le caractère mathématique avait toujours prévalu, Fontenelle, Sauveur. Il se mêle à l'optique mathématique un jugement de l'âme, fondé sur l'expérience ; c'est ce qui fait que nous nous formons des idées des distances, sans nous servir d'aucune mesure, Voltaire, Mél. litt. à M***. L'un des plus grands avantages des théories mathématiques et le plus propre à établir leur certitude, consiste à lier ensemble des phénomènes qui semblent disparates, en déterminant leurs rapports mutuels, non par des considérations vagues et conjecturales, mais par de rigoureux calculs, Laplace, Expos. IV, 17.

    Point mathématique, le point considéré abstractivement, comme n'ayant aucune étendue. Suivant les géomètres, le point mathématique est l'extrémité de la ligne.

  • 2 S. f. Science qui a pour objet les nombres, les figures et les mouvements. Théorème, problème de mathématique. Étudier en mathématique. Nulle science humaine ne le peut garder [l'ordre] ; saint Thomas ne l'a pas gardé ; la mathématique le garde, mais elle est inutile en sa profondeur, Pascal, Pens. XXV, 108, éd. HAVET. Comme il avait dessein d'instruire mon frère dans les langues et qu'il savait que la mathématique est une science qui remplit et qui satisfait beaucoup l'esprit, Mme Périer, Vie de Pascal. D'Aguesseau se plaisait à toutes les parties de la physique et de la mathématique, Saint-Simon, 453, 124. Le mouvement des astres, celui de notre petite terre autour du soleil, tout s'opère en vertu des lois de la mathématique la plus profonde, Voltaire, Dict. phil. Athéisme.

    Fig. Ce n'est pas l'ordinaire de parler si précisément des vertus soit de l'entendement, soit de la volonté, ni de faire de la morale une mathématique, La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Julien.

    Étui de mathématique, étui dans lequel sont renfermés les instruments nécessaires aux mathématiciens.

    Il est plus usité au pluriel, quoiqu'il soit préférable de dire la mathématique, comme on dit la mécanique, la statique, etc. (autrefois on disait les mécaniques, les statiques, ce qu'on fait encore en anglais ; l'Académie dit qu'on ne l'emploie jamais au singulier avec l'article ; c'est une erreur en fait, puisque les meilleurs auteurs s'en sont servis ainsi ; et en droit, puisqu'il n'y a aucune raison grammaticale à cette prescription). Il sait les mathématiques. Un cours de mathématiques. Il faut que les mathématiques domptent les écarts de notre raison ; c'est le bâton des aveugles, on ne marche point sans elles ; et ce qu'il y a de certain en physique est dû à elles et à l'expérience, Voltaire, Mél. litt. à M***. Dès qu'il s'agit d'expliquer nos sensations, les mathématiques deviennent impuissantes, Voltaire, ib. (la 2e pièce).

    Mathématiques pures, celles qui ne s'occupent que de la théorie, sans aucune idée d'application, et mathématiques mixtes, celles qui considèrent les propriétés de la grandeur dans certains corps ou sujets particuliers. La quantité abstraite, objet des mathématiques pures, est ou nombrable ou étendue, D'Alembert, Explic. syst. conn. hum. Œuvr. t. I, p. 337, dans POUGENS. Les mathématiques mixtes ont autant de divisions et de sous-divisions qu'il y a d'êtres réels dans lesquels la quantité peut être considérée, D'Alembert, ib.

    Dans les lycées et établissements d'instruction secondaire, on distingue deux classes et deux cours de mathématiques : les mathématiques élémentaires, qui comprennent l'arithmétique et les éléments de géométrie, et les mathématiques spéciales (voy. SPÉCIAL).

  • 3Mathématiques s'est dit de l'ensemble des sciences où interviennent les théories des nombres. Il ne s'agit, dans ces deux passages, ni d'arithmétique, ni de géométrie, ni de musique, ni d'astronomie, sciences que l'on comprend, chez les gens de lettres, sous le nom de mathématiques, et approuvées universellement d'un chacun, Naudé, Apologie pour les grands hommes, ch. V.

HISTORIQUE

XIVe s. Mesure mathematique ou precise. - Sciences mathematiques, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVIe s. Sire, entre les autres sciences dignes des plus grands pripces et monarques du monde, je croy qu'il n'y a celui qui ne soit de ceste opinion que les mathematiques doibvent marcher devant toutes les autres, Forcadel, Éléments d'Euclide, Au roy. Je sçay que il y a quatre parties en la mathematique, Montaigne, I, 154.

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Étymologie de « mathématique »

(XIIIe siècle) (Adjectif) Du latin mathematicus, lui-même issu du grec ancien μαθηματικός, mathematikos (« qui a trait aux sciences mathématiques »).
(Siècle à préciser) (Nom commun) Du latin.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Provenç. mathematic, mathematica ; espagn. et ital. matematico, matematica ; du latin mathematicus, qui vient du grec μαθηματιϰὸς, de μάθημα, instruction (l'instruction, la science par excellence). L'origine de μάθημα, μανθάνω, est controversée : selon Curtius, il appartient à la racine man, penser, se souvenir, avec un θ adjonctif, comme il y en a beaucoup d'exemples ; selon Kuhn, c'est la racine math, manth, qui signifie agiter ; on comprend d'ailleurs la transition d'agiter à penser, apprendre.

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Phonétique du mot « mathématique »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
mathématique matematik

Fréquence d'apparition du mot « mathématique » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « mathématique »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « mathématique »

  • L’ignorance et la superstition ont toujours un rapport étroit et même mathématique entre elles.
    James Fenimore Cooper — Jack Tier
  • La musique est une mathématique sonore, la mathématique une musique silencieuse.
    Edouard Herriot
  • Les propositions mathématiques sont reçues comme vraies parce que personne n'a intérêt qu'elles soient fausses.
    Montesquieu — Mes pensées
  • "Le noeud de Conway n'a pas été résolu depuis longtemps et de nombreux brillants mathématiciens l'ont étudié sans pouvoir le résoudre", explique Javier Aramayona, chercheur à l'Universidad Autónoma de Madrid (UAM) et membre de l'Institut des sciences mathématiques (ICMAT) d'Espagne.
    BBC News Afrique — "Noeud Conway": comment Lisa Piccirillo a résolu une équation mathématique vieille de 50 ans en moins d'une semaine - BBC News Afrique
  • A l’époque, le séminaire Hadamard était unique en France, mais aujourd’hui, toutes les équipes dans les laboratoires de mathématiques sont organisées autour de leurs séminaires. Leur rôle va bien au-delà de la transmission de connaissance : ce sont des événements sociaux qui soudent les équipes. On les compare parfois à la messe dominicale. Il arrive qu’on y participe par obligation, ou pour voir les amis et les collègues. Il faut dire qu’il n’est pas toujours facile de suivre une conférence de mathématiques et qu’on est souvent perdu, parfois dès les premières phrases.
    Le Monde.fr — « La pandémie de Covid-19 annonce-t-elle la fin du concept de laboratoire de mathématiques ? »
  • En mathématiques, nous sommes d'avantage des serviteurs que des maîtres.
    Hermite
  • Les mathématiques ne sont écrites que pour les mathématiciens.
    Nicolas Copernic
  • Les mathématiques ne peuvent effacer aucun préjugé.
    Johann Wolfgang von Goethe — Maximes et pensées
  • En mathématiques, on ne comprend pas les choses, on s’y habitue.
    John von Neumann
  • Jusque-là, les crises d’épilepsie étaient classées de façon empirique, en fonction des symptômes physiques des patients. Les recherches menées par ces trois chercheurs, pendant six ans, ont abouti à « un modèle mathématique universel » permettant de comprendre la dynamique de ces crises, modèle basé sur la façon dont les électroencéphalogrammes (EEG) effectués sur les patients changent quand une crise se déclenche ou s’arrête.
    Le Journal de Montréal — Les mathématiques pour classifier les crises d’épilepsie | JDM
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Traductions du mot « mathématique »

Langue Traduction
Anglais mathematical
Espagnol matemático
Italien matematico
Allemand mathematisch
Chinois 数学的
Arabe رياضي
Portugais matemático
Russe математическая
Japonais 数学的
Basque matematiko
Corse matematica
Source : Google Translate API

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