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Maçon

Définitions de « maçon »

Trésor de la Langue Française informatisé

MÂCON, subst. masc.

Vin rouge, léger et fin, à l'arrière goût framboisé, vin blanc sec et capiteux, issus des cépages de la région du Mâconnais. Parbleu! Monsieur, fit Marcel, puisque vous êtes bourguignon, vous ne refuserez pas de dire deux mots à un compatriote. Et faisant sauter le bouchon d'une bouteille de de vieux mâcon, il en versa un plein verre au propriétaire (Murger, Scènes vie boh., 1851, p. 240).
Prononc.: [mɑkɔ ̃], [ma-]. Étymol. et Hist. 1785 (Santerre de Magny in Courier lyrique, no4, 1repartie (29) ds Quem. DDL t.21). Du nom de la ville de Mâcon, chef-lieu du département de Saône-et-Loire, située dans une région réputée pour son vin. Bbg. Quem. DDL t. 12, 21.

MAÇON, -ONNE, subst. masc. et adj.

I. − Subst. masc.
A. − Ouvrier du bâtiment qui exécute les travaux de maçonnerie. Au coin d'un champ, les maçons construisaient une maison en chantant (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 63).
En appos. à valeur adj. Aide, compagnon maçon. L'un était un vieux mendiant, ouvrier maçon dans les temps, qui, en tombant d'un échafaudage, s'était fracassé tous les membres (Guéhenno, Journal «Révol.», 1937, p. 26).
Maître maçon [Au Moy. Âge] Synon. architecte:
1. Il suit amoureusement du regard les nervures de la voûte, réunies en rosace, et qui retombent trois à trois sur les pilastres des murailles latérales (...). Le maître maçon qui, jadis, traça leur course aérienne, n'a-t-il pas, sans le savoir, travaillé pour réjouir les yeux du génie vieillissant? Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 300.
Artisan dirigeant le travail des maçons. Le vieux maçon, malgré l'apprentissage, n'avait jamais été bien occupé à construire les maisons (...). Il n'était employé par les maîtres maçons que dans les temps de grande presse, et on lui confiait volontiers le soin de gâcher le mortier (R. Bazin, Blé, 1907, p. 192).
P. anal., fam. Personne qui exécute grossièrement du travail délicat. C'est un art délicat où il faut beaucoup de distinction. Ça n'est pas fait pour les maçons de la peinture (Maupass., Fort comme la mort, 1889, p. 10).
Peindre en maçon. Peindre grossièrement:
2. ... les conseils de son protecteur l'avaient jeté dans la peinture, malgré le goût véritable qu'il montrait à tailler le bois; et il peignait en maçon, gâchant les couleurs, réussissant à rendre boueuses les plus claires et les plus vibrantes. Zola, Œuvre, 1886, p. 70.
B. − Par aphérèse. Franc-maçon:
3. Des recherches (...) ont montré Nerval attiré par le magnétisme, la magie noire (...). Il a bien fallu conclure pourtant que, même s'il a été maçon, ses connaissances ésotériques n'ont pu faire de lui l'adepte qui se fixe dans une doctrine stable. Durry, Nerval, 1956, p. 50.
II. − Adj. [En parlant de certains insectes ou de certains oiseaux] Qui construit son habitation avec de la terre, de la cire, ou d'autres matériaux. Abeille, guêpe, mygale maçonne:
4. Les fourmis maçonnes, qui travaillent en terre et entièrement sous terre, sont difficiles à observer. Mais celles qu'on appellerait charpentières peuvent être aisément suivies, du moins dans la partie supérieure de leurs constructions. Michelet, Insecte, 1857, p. 246.
Prononc. et Orth.: [masɔ ̃], [mɑ-], fém. [-ɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Subst. 1. 1155 «ouvrier qui exécute des travaux de maçonnerie» (Wace, Brut, 7329 ds T.-L.); 2. 1782 «franc-maçon» (J. de Maistre, La Franc-maçonnerie, 52 [1925] ds Quem. DDL t. 3). II. Adj. 1. 1606 esquarre maçonne «équerre de maçon» (E. Vinet, A. Mizaud, Mais. champestre, p. 126 ds Gdf.); 2. 1752 zool. (Trév.). De l'a. b. frq. *makjo, au sens I 1, dér. de *makôn «faire», cf. l'a. h. all. mahhôn «faire» (all. machen), ags. macian (angl. to make). Le mot est attesté dès le viies. chez Isidore de Séville sous les formes macio, machio (TLL t. 8, col. 20; Sofer, p. 142; FEW t. 16, p. 507a). Au sens I 2, forme abrégée de franc-maçon*. Fréq. abs. littér.: 569. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 672, b) 1159; xxes.: a) 1010, b) 616. Bbg. Quem. DDL t. 20.

MAÇON, -ONNE, subst. masc. et adj.

I. − Subst. masc.
A. − Ouvrier du bâtiment qui exécute les travaux de maçonnerie. Au coin d'un champ, les maçons construisaient une maison en chantant (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 63).
En appos. à valeur adj. Aide, compagnon maçon. L'un était un vieux mendiant, ouvrier maçon dans les temps, qui, en tombant d'un échafaudage, s'était fracassé tous les membres (Guéhenno, Journal «Révol.», 1937, p. 26).
Maître maçon [Au Moy. Âge] Synon. architecte:
1. Il suit amoureusement du regard les nervures de la voûte, réunies en rosace, et qui retombent trois à trois sur les pilastres des murailles latérales (...). Le maître maçon qui, jadis, traça leur course aérienne, n'a-t-il pas, sans le savoir, travaillé pour réjouir les yeux du génie vieillissant? Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 300.
Artisan dirigeant le travail des maçons. Le vieux maçon, malgré l'apprentissage, n'avait jamais été bien occupé à construire les maisons (...). Il n'était employé par les maîtres maçons que dans les temps de grande presse, et on lui confiait volontiers le soin de gâcher le mortier (R. Bazin, Blé, 1907, p. 192).
P. anal., fam. Personne qui exécute grossièrement du travail délicat. C'est un art délicat où il faut beaucoup de distinction. Ça n'est pas fait pour les maçons de la peinture (Maupass., Fort comme la mort, 1889, p. 10).
Peindre en maçon. Peindre grossièrement:
2. ... les conseils de son protecteur l'avaient jeté dans la peinture, malgré le goût véritable qu'il montrait à tailler le bois; et il peignait en maçon, gâchant les couleurs, réussissant à rendre boueuses les plus claires et les plus vibrantes. Zola, Œuvre, 1886, p. 70.
B. − Par aphérèse. Franc-maçon:
3. Des recherches (...) ont montré Nerval attiré par le magnétisme, la magie noire (...). Il a bien fallu conclure pourtant que, même s'il a été maçon, ses connaissances ésotériques n'ont pu faire de lui l'adepte qui se fixe dans une doctrine stable. Durry, Nerval, 1956, p. 50.
II. − Adj. [En parlant de certains insectes ou de certains oiseaux] Qui construit son habitation avec de la terre, de la cire, ou d'autres matériaux. Abeille, guêpe, mygale maçonne:
4. Les fourmis maçonnes, qui travaillent en terre et entièrement sous terre, sont difficiles à observer. Mais celles qu'on appellerait charpentières peuvent être aisément suivies, du moins dans la partie supérieure de leurs constructions. Michelet, Insecte, 1857, p. 246.
Prononc. et Orth.: [masɔ ̃], [mɑ-], fém. [-ɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Subst. 1. 1155 «ouvrier qui exécute des travaux de maçonnerie» (Wace, Brut, 7329 ds T.-L.); 2. 1782 «franc-maçon» (J. de Maistre, La Franc-maçonnerie, 52 [1925] ds Quem. DDL t. 3). II. Adj. 1. 1606 esquarre maçonne «équerre de maçon» (E. Vinet, A. Mizaud, Mais. champestre, p. 126 ds Gdf.); 2. 1752 zool. (Trév.). De l'a. b. frq. *makjo, au sens I 1, dér. de *makôn «faire», cf. l'a. h. all. mahhôn «faire» (all. machen), ags. macian (angl. to make). Le mot est attesté dès le viies. chez Isidore de Séville sous les formes macio, machio (TLL t. 8, col. 20; Sofer, p. 142; FEW t. 16, p. 507a). Au sens I 2, forme abrégée de franc-maçon*. Fréq. abs. littér.: 569. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 672, b) 1159; xxes.: a) 1010, b) 616. Bbg. Quem. DDL t. 20.

Wiktionnaire

Adjectif - français

maçon \ma.sɔ̃\ ou \mɑ.sɔ̃\

  1. (Construction) Qui est propre aux maçonnes et aux maçons.
    • Mygale maçonne — (Nemesia caementaria (Latreille, 1799) - Mygale maçonne sur Inventaire national du patrimoine naturel (INPN))
  2. (Franc-maçonnerie) Qui est propre aux franc-maçonnes et aux franc-maçons.
    • En réaction à l’anticléricalisme d'une partie de la maçonnerie, la GLNF fut constituée en 1913. Ce faisant, elle s’inscrivait dans la longue tradition maçonne du Grand Architecte de l’Univers et retenait comme fondement la notion de transcendance. — (La Grande Loge nationale française - Jean E. Murat - Que sais-je ? sur Presses universitaires de France)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MAÇON. n. m.
Ouvrier qui travaille à tous les genres de constructions, d'ouvrages pour lesquels on emploie principalement de la pierre, de la brique, du mortier, du plâtre. Maître-maçon, Artisan qui dirige les maçons, surveille leurs travaux et répond de leur ouvrage. Le maître-maçon a scrupuleusement suivi les indications de l'architecte. Aide-maçon, Manœuvre qui sert et aide le maçon, qui bat et gâche le plâtre et qui apporte les matériaux.

MAÇON se dit quelquefois pour Franc-maçon. Voyez FRANC-MAÇON.

Littré (1872-1877)

MAÇON (ma-son) s. m.
  • 1Ouvrier qui travaille à des ouvrages de maçonnerie. Journée de maçon. Un compagnon maçon. Soyez plutôt maçon si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire, Boileau, Art p. IV. Je suis occupé actuellement à augmenter ma chaumière ; et, si je m'adressais à Apollon, ce serait pour le prier de m'aider dans le métier de maçon ; on dit qu'il s'entend à faire des murailles, Voltaire, Lett. d'Argental, 15 mars 1765.

    Maître maçon, artisan qui dirige les maçons, surveille leurs travaux et répond de leur ouvrage.

    Autrefois, aide à maçon, aujourd'hui aide-maçon, manœuvre qui sert et aide le maçon, qui bat et gâche le plâtre, et qui apporte les matériaux.

    Soupe de maçon, soupe trop épaisse.

    Manger comme un maçon, manger beaucoup.

    J'aimerais mieux servir les maçons, se dit d'une besogne, d'une existence à laquelle on se refuse, la trouvant trop pénible.

    Fig. et familièrement. Ce sont de vrais maçons, se dit de gens qui font grossièrement une besogne qui demanderait quelque délicatesse.

  • 2Maçon se dit quelquefois pour franc-maçon (voy. FRANC-MAÇON).
  • 3 Adjectivement. Maçon, maçonne se dit d'un oiseau et de quelques insectes qui se construisent des nids de mortier. L'abeille maçonne.

    Se dit encore d'un mollusque qui attache à sa coquille tous les corps libres qu'il rencontre sur le sol.

    La maçonne, sorte de coquille univalve (voy. TROQUE 2).

HISTORIQUE

XIIe s. E li maschun Salomun e li maschun Yram les taillerent [les pierres] et parerent, juinstrent e acuplerent de primes as munz, Rois, p. 245.

XIIIe s. Dont [ils] manderent machons vaillans Et boins orfevres bien seans, Fl. et Bl. 551. Li maçon pueent [peuvent] bien prendre un autre aprentiz si tost comme li autre aura acompliz cinq ans, Liv. des mét. 107.

XVe s. Je sçai tel femme de masson, Qui n'est pas à moi comparable, Qui meilleur l'a [une robe] et plus coustable, Quatre fois que la mienne n'est, Deschamps, Miroir de mariage, p. 21.

XVIe s. À propos truelle, bon jour maçon, Cotgrave Il n'est pas masson qui pierres refuse, Cotgrave

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Étymologie de « maçon »

(1155) De l’ancien français mas (cas-sujet), maçon (cas-régime), du latin machio (VIIe siècle, Isidore de Seville[1]), pluriel mationes (VIIIe s., Gloses de Reichenau), emprunté au francique *makjo, sans corrélat, dérivé de *makôn (« construire, fabriquer »), d’où le néerlandais maken (« faire »), apparenté à l’allemand machen, l’anglais make, de même sens[3].
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Picard, manchon ; provenç. masso ; bas-latin, machio, matio, macio. On l'a fait venir de l'allemand Metz, tailleur de pierre ; anc. h. allem. mëzzo. À quoi Diez objecte que machio ou macio (c est, dans Isidore, l'équivalent de ch) ne peut venir du germanique Metz ou mëzzo ; il incline à voir, comme du Cange, dans macio une altération de marcio, dérivé de marcus, marteau : celui qui porte le marteau. Mais cela reste très incertain, aucun intermédiaire ne se trouvant ; et l'étymologie allemande demeure probable, à moins qu'on ne suppose que, dans le latin maceria, muraille, il y a un radical mac qui s'est développé en machio ou macio. Pour maceria, voy. MACÉRER.

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Phonétique du mot « maçon »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
maçon masɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « maçon » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « maçon »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « maçon »

  • Des youtubeurs passionnés d'exploration urbaine ont mis à jour les vestiges d'un ancien temple maçonnique dans les Hautes-Pyrénées, à proximité de Lourdes. Ils y ont découvert divers ossements. La propriétaire des lieux met en garde les éventuels curieux de s'aventurer à nouveau sur place.
    midilibre.fr — Occitanie : des ossements, scalpels et cornes animales exhumés d'un mystérieux temple franc-maçon - midilibre.fr
  • Qu’est-ce qu’être franc-maçon aujourd’hui en France ?
    ladepeche.fr — VIDEO. "Les francs-maçons ont fait pénétrer en profondeur la République dans tout le pays" - ladepeche.fr
  • D’après le baromètre KYU des tensions au recrutement publié le 30 novembre, le gros œuvre et le second œuvre font face à une intensification des embauches et de la pénurie de compétences. L’étude note des tensions critiques sur les métiers de menuisiers et de maçons du fait des volumes de recrutement, et une hausse des salaires dans le bâtiment globalement plus importante qu’au niveau interprofessionnel.
    www.lemoniteur.fr — Recrutement : la demande de maçons et de chefs de chantier explose
  • Une mission qui repose sur des fondations solides. Il s’est construit à la force du poignet. Ariégéois d’origine, ce fils d’artisan plâtrier a obtenu le CAP de maçon à Saint-Girons en 1982, un CAP de dessinateur industriel, un brevet de technicien, exécution de travaux…
    ladepeche.fr — Patrice Arséguel, l’ancien maçon, nouveau conseiller départemental - ladepeche.fr
  • Serait-elle seule ? À toutes fins utiles, je m'étais préparé un prétexte. J'étais censé chercher un certain Esposito. Un maçon.
    Félicien Marceau — Les Ingénus

Synonymes de « maçon »

Source : synonymes de maçon sur lebonsynonyme.fr

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Maçon

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