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Dîner
Sommaire
- Définitions de « dîner »
- Étymologie de « dîner »
- Phonétique de « dîner »
- Fréquence d'apparition du mot « dîner » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « dîner »
- Citations contenant le mot « dîner »
- Images d'illustration du mot « dîner »
- Traductions du mot « dîner »
- Synonymes de « dîner »
- Combien de points fait le mot dîner au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | dîner | dîners |
Définitions de « dîner »
Trésor de la Langue Française informatisé
DÎNER1, verbe intrans.
DÎNER2, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
dîner \di.ne\ masculin, (orthographe traditionnelle)
-
(France) Repas du soir.
- Elle décidait de l’entrée au logis et de la mort des cochons, frondait le jardinier, arrêtait le menu du déjeuner et du dîner, allait de la cave au grenier, du grenier dans la cave, en y balayant tout à sa fantaisie sans rien trouver qui lui résistât. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa sœur violoniste. — (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, page 2008)
-
(Belgique) (Canada) (Suisse) (Congo-Kinshasa) (Haïti) (Occitanie), ou (Vieilli) Repas de midi.
- La course avait été longue et, depuis midi, le dîner était loin, […] — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Mais pendant que nous causons, le temps presse : midi ! pardieu c’est l’heure du dîner ! — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- C’était une froide après-midi de novembre. Je venais justement d’expédier un dîner plus solide qu’à l’ordinaire […] — (Edgar Poe, L’Ange du bizarre, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
- Mais cela ne faisait pas l'affaire de M. Em. Briard qui, profitant des courts instants de répit que prirent les préparatifs du dîner, jugea bon d'aller visiter l'église de Baâlon et qui eut la bonne chance d'y arriver pour la sortie de la grande messe […]. — (Bulletin de la Société de naturalistes et archéologues du nord de la Meuse, 1892, vol.2-4, page 127)
Verbe - français
dîner \di.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison), (orthographe traditionnelle)
-
(France) Prendre le repas du soir.
- Madame la marquise […] dînait, si l’on peut appeler dîner se mettre à une table, y regarder les mets avec dégoût et en prendre précisément la dose nécessaire pour ne pas mourir de faim. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- On fait, en Suisse, ordinairement trois repas : le matin, on déjeune au miel et au café ; vers midi, on lunche, et le soir, on dîne ou soupe à la table d'hôte ou isolément. — (La Suisse circulaire, Guide Conty, 8e éd., 1894, p.25)
- La cloche venait de « piquer » 19 heures et nous descendions dîner quand le cri « un ours ! » nous rappela sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-
(Belgique) (Canada) (Suisse) (Congo-Kinshasa) (Haïti) (Occitanie) (Hauts-de-France, Grand Est) (Louisiane), ou (Vieilli) Prendre le repas de midi.
- Sans l’événement de tantôt, vous m’auriez trouvé à table, attendu que je dîne invariablement à deux heures. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- De retour, nous dînions à deux heures et demie, et à cinq heures nous gagnions le théâtre où se donnait un opéra tragi-comique. — (La Vie française à la veille de la révolution (1783-1786) : Journal inédit de Madame Cradock, traduit de l’anglais par Mme Odelphin Balleyguier, Paris : Perrin & Cie, 1911, page153)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Prendre le repas du soir. Nous avons bien dîné, mal dîné. Dîner chez soi. Dîner en ville. Dîner au restaurant. Donner à dîner. Inviter à dîner. Dîner d'un potage et d'un légume. Il signifiait autrefois Prendre le repas du milieu du jour. Il a gardé cette acception dans quelques provinces. Prov. et fig., Qui dort dîne. Voyez DORMIR. Fig. et fam., Dîner par cur, Se passer de dîner. S'il ne vient à l'heure, il dînera par cur.
Littré (1872-1877)
-
1Prendre le repas, qui se prenait jadis et qui se prend encore à la campagne et dans les petites villes, à midi ou un peu avant. Allons dîner. Bien dîner, mal dîner, faire un bon, un mauvais dîner.
Le véritable Amphitryon Est l'Amphitryon où l'on dîne
, Molière, Amph. III, 5.Compère le renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la cigogne
, La Fontaine, Fabl. I, 18.Tout est réglé [à Vichy], tout dîne à midi, tout soupe à sept, tout dort à dix, tout boit à six
, Sévigné, 356.Alexandre disait que son gouverneur Léonidas lui avait enseigné que, pour dîner agréablement, il fallait se lever matin et se promener
, Du Ryer, Suppl. de Quinte-Curce, liv. II, ch. 8, dans RICHELET.Cliton n'a jamais eu, toute sa vie, que deux affaires, qui sont de dîner le matin et de souper le soir
, La Bruyère, XI.Je sors de chez un fat qui, pour m'empoisonner, Je pense, exprès chez lui m'a forcé de dîner… Ce matin donc, séduit par sa vaine promesse, J'y cours midi sonnant, au sortir de la messe
, Boileau, Sat. III.Nous allâmes l'autre jour prendre l'air à Auteuil, et nous y dînâmes avec toute la petite famille, que M. Despréaux régala le mieux du monde
, Racine, Lett. à son fils, 51.J'attends M. de Rennes à dîner
, Sévigné, 80.Je donnai hier à dîner à la Troche
, Sévigné, 138.Elle aimerait bien à vivre réglément, et à dîner à midi comme les autres
, Sévigné, Lett. 6 juill. 1676.Dîner-souper, faire un dîner qui serve de souper.
Le czar fut de là [de la revue] dîner-souper à St-Ouen, chez le duc de Troesmes
, Saint-Simon, 467, 149. -
2Aujourd'hui, à Paris et ailleurs, prendre le repas qui se prend de cinq heures à sept heures du soir. Nous dînerons ce soir ensemble. Après que nous aurons dîné, nous irons au spectacle.
Dîner avec quelqu'un, se trouver à même table que lui. Il a dîné avec les ambassadeurs.
Nous sommes engagés à dîner demain chez elle avec Mme Guibert et sa fille
, Picard, la Petite ville, II, 1. -
3Dîner de, manger à son repas. Nous dînâmes de soupe et de bouilli.
L'oiseau n'est plus, vous en avez dîné
, La Fontaine, Faucon.Cela est plus élégant et plus correct que de dire, employant avec : nous dînâmes avec de la soupe et du bouilli.
-
4Cet homme dîne bien, il mange beaucoup.
Dîner par cœur, se passer involontairement de dîner.
Son assiette dîne pour lui, se dit d'un homme qui, absent d'un dîner de table d'hôte, n'en paye pas moins son dîner.
Familièrement.
Il me semble que j'ai dîné quand je le vois !
Molière, Bourg. III, 3. Locution familière qui s'emploie en parlant d'un homme incommode, ennuyeux. -
5Dîner à l'infinitif, pris substantivement.
Il a raison de faire grand cas du dîner et du dormir
, Voltaire, Lett. Damilaville, 8 nov. 1762.
PROVERBES
Quand Alexandre avait dîné, il laissait dîner ses gens, c'est-à-dire il faut laisser le loisir aux valets de dîner à leur tour.
Qui dort dîne, c'est-à-dire le sommeil tient lieu de nourriture. C'est aussi une manière plaisante de rappeler à quelqu'un que la paresse est le moyen de n'avoir pas à manger.
Qui s'attend à l'écuelle d'autrui a souvent mal dîné, c'est-à-dire on est souvent déçu quand on compte sur l'aide d'autrui.
S'il est riche ou s'il est si riche, qu'il dîne deux fois, se dit d'un riche qui, faisant étalage de ses richesses, ne peut pourtant que dîner une fois comme tout le monde ; se dit aussi dans le sens que la richesse ne donne pas l'appétit et qu'avec une fortune très médiocre on peut être aussi content que les plus opulents.
HISTORIQUE
XIIe s. En un chalant entra quant fu dignez [cum fuit coenatus, quand il eut dîné]
, Bat. d'Aleschans, V. 7011. Li poples, jesque il vienge, ne mangera, kar il la viande benistrad, puis od ses hostes se dignerat
, Rois, 30. Se li poples se fust disné, dun ne serreit de mielz aisied ses enemis à pursievre ?
ib. 49. Respundi li fals prophetes, li fel viellarz : vien od mei, à mun ostel, kar od [avec] mei te digneras
, ib. 288. Venu sunt al quint jur de la nativité à Cantorbire cil, quant gent orent digné, En l'endemain que furent innocent decolé
, Th. le mart. 137.
XIIIe s. Devant le roy [ils] enmainent le mes [messager], là [il] a disné
, Berte, LXVII. En males mains vos ai gité, à Brun l'ors, qui est sanz pité ; Demain de vos se disnera, Ce disner moult me costera
, Ren. 15703.
XIVe s. Il n'est tampz ne saison qu'on ne voie passer ; Legierement le passent chil [ceux] qui ont à disner
, Baud. de Seb. VIII, 760.
XVe s. Quand ils [les Anglais] se furent dinés, ils chevaucherent tous contreval la riviere de Tuide
, Froissart, II, II, 19. Il n'y eut jamais de si bonnes nopces qu'il n'y en eust de mal disnez
, Commines, I, 14. Dimanche vous ne pouvez faillir d'estre mieux diné
, Louis XI, Nouv. XCIX.
XVIe s. Pour ce l'on dit en un commun langaige : En toute feste en a de mal disnez
, Marot, J. V, 92. Ils s'assemblent pour disner de luy [le manger]
, Montaigne, I, 244. Qui se pourroit disner de la fumée du rost, feroit il pas une belle espargne ?
Montaigne, III, 364. Ils disneront devant le jour au temps des plus longues nuicts, afin que dès l'aube du jour chacun se renge à sa besongne
, De Serres, 32. Disne honnestement et soupe sobrement, Dors en hault et vivras longuement
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 195. C'est bien disnés, quand on eschappe En torchant son nez à la nappe, Sans desbourcer pas un denier Et dire adieu au tavernier
, Leroux de Lincy, ib.
Étymologie de « dîner »
Bourguig. daignai ; provenç. dinar, dinnar, disnar, dirnar ; anc. catal. disnar ; catal. mod. dinar ; ital. desinare, disinare. Mot très controversé. On a proposé le grec δειπνεῖν ; le sens serait très convenable ; mais on ne trouve nulle part un p dans les anciennes formes, et surtout on ne voit pas comment ce mot grec, qui n'est ni dans la latinité classique ni dans la basse latinité, serait entré dans les langues romanes. Comme dignare, domine sont les premiers mots d'une prière latine qui se dit au commencement du repas, on a pensé que le dîner en avait pris son nom ; le fait est qu'on trouve digner dans les anciennes formes ; et cette orthographe montre que les gens qui s'en servaient admettaient en effet dignare comme l'origine du mot dîner. Mais, quelque ancienne que soit cette orthographe, puisqu'elle appartient à des textes du XIIe siècle, cependant il y en a une encore plus ancienne, c'est disnare, qui se trouve dans des textes du IXe siècle : disnavi me ibi, dans les Gloses du Vatican, publiées par W. Grimm. Cette s est dans l'italien, et on la voit reparaître dans plusieurs formes du provençal et du vieux français. Cela ne peut être écarté ; et il faut chercher une étymologie qui comporte l's. Diez a proposé decœnare ; de ayant le sens qu'il a dans de-vorare, depascere. Cœnare est en effet très probable ; il aura donné un composé de-cœnare ou dicœnare. Que cœnare puisse se changer en ciner (ital. disinare, desinare), c'est ce que prouve l'ancien français re-ciner, faire un second repas ; que di-cœnare puisse se changer en disner, disnar, c'est ce que prouve l'italien busna, de buccina. M. Scheler, qui donne son assentiment à dicœnare, cite l'italien pusignare, collationner après souper, qui vient de post, après. et cœnare, et qui offre un exemple du changement de cœnare en signare. On peut encore citer, à l'appui du changement de co latin en s, le mot suivant : Deicola, nom d'un Irlandais compagnon de saint Gall dans le VIe siècle, devenu Desle dans la langue vulgaire. Dicœnare a pris le sens actif : donner le repas appelé cœna, sens déjà fourni par le latin, cœnatus, celui qui a dîné ; c'est ainsi que dès le IXe siècle on a dit disnavi me, j'ai dîné. Tout cela rend la conjecture de Diez extrêmement probable.
- (Verbe) Du bas latin disjejunare, « rompre le jeûne ».
- (Nom) Substantivation du verbe. Au XIIe siècle, deigner, « premier repas de la journée » et en France métropolitaine au XIXe siècle, « repas du soir ».
- Au Moyen Âge, on dînait le matin (d’où le dicton « lever à six, dîner à neuf »), comme l'indique le texte suivant:
- Louis XII […], pour plaire à sa jeune épouse, fit des excès et changea sa manière de vivre. « Car, où il soulait dîner à huit heures, il convenait qu'il dînât à midi, et, où il soulait se coucher à six heures du soir, souvent se couchait à minuit. » — (Louis Pierre Anquetil, Histoire de France: depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI, continuée jusqu'au sacre de Charles X par Léonard Gallois, Paris : Jubin, Beaulé & Dondey-Dupré, 1829, volume 4, page 300)
- Ce repas est passé à onze heures au XVIe siècle, puis à midi sous Louis XIV. Sous Louis XV, il passe en début d’après midi, et à cinq heures de l’après midi sous Napoléon Ier, six heures de l’après midi sous Louis-Philippe, et sept heures du soir à la fin du XIXe siècle. Nous en sommes aujourd’hui à vingt heures. Le dîner rejeta ainsi le souper tard dans la nuit.
- La troupe voyageuse, […], arriva vers les quatre heures du soir à Neufs. On dîna en toute hâte… — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Aujourd’hui, à Paris et ailleurs, prendre le repas qui se prend de cinq heures à sept heures du soir. — (Littré, article dîner, 1872-1877)
Phonétique du mot « dîner »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
dîner | dine |
Fréquence d'apparition du mot « dîner » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « dîner »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « dîner »
-
Car, on avait bien vu dernièrement un lieutenant de louveterie (il était venu avec l’ingénieur des mines de La Mûre et un chocolatier de Grenoble, soi-disant pour une battue aux sangliers qui s’était transformée finalement en partie de miroir aux alouettes suivie d’un dîner de garçon) mais on n’avait jamais vu de commandant.
Jean Giono — Un roi sans divertissement -
Le mariage est un dîner qui commence par le dessert.
Jules Sandeau -
Le dîner ne dure pas quand les friandises manquent.
John Heywood -
Après un bon dîner on n'en veut plus à personne, même pas à sa propre famille.
Oscar Wilde -
Qui va à noce sans prier s'en revient sans dîner.
Proverbe français -
La tromperie, si elle fait dîner, ne fera pas souper.
Proverbe peul -
La beauté n'apporte pas à dîner.
Proverbe québécois -
Ce 30 juin, des milliers de Tchèques ont célébré le dernier soir de confinement lors d'un dîner dans la capitale. Ce 1er juillet, la plupart des restrictions dues au COVID-19 prenaient fin dans le pays.
euronews — Un grand dîner public pour célébrer la fin du confinement à Prague | Euronews -
L'espoir est un bon déjeuner, mais un mauvais dîner.
Francis Bacon — Apophtegmes -
Obésité, diabète : une nouvelle étude révèle que manger avant de dormir est particulièrement néfaste. Alors faut-il dîner plus tôt ? Que dit la littérature scientifique ? Ce que l'on sait.
Topsante.com — Pourquoi dîner tard n'est pas bon pour la santé - Top Santé
Traductions du mot « dîner »
Langue | Traduction |
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Anglais | having dinner |
Espagnol | cena |
Italien | cenando |
Allemand | zu abend essen |
Chinois | 吃晚饭 |
Arabe | تناول العشاء |
Portugais | jantando |
Russe | обедать |
Japonais | 夕食をとる |
Basque | afaldu |
Corse | cena |
Synonymes de « dîner »
Source : synonymes de dîner sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot dîner au Scrabble ?
Nombre de points du mot dîner au scrabble : 5 points