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Se dresser
[sœ drese]
Définitions de « se dresser »
Se dresser - Verbe
- Se dresser — définition française (sens 1, verbe)
-
Se tenir debout ou s'élever verticalement.
Il bruinait ; le Mont-Saint-Michel abandonné des touristes se dressait solitairement entre le gris du ciel et le gris de la mer.
Usage du mot « se dresser »
Évolution historique de l’usage du mot « se dresser » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « se dresser » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « se dresser »
Citations contenant le mot « se dresser »
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Exister, c'est se dresser, se détacher de l'arrière-plan. Vous ne pensez pas, vous n'existez pas vraiment si vous n'êtes pas prêts à risquer jusqu'à votre équilibre dans le jugement de votre existence.
Frank Herbert — Les enfants de Dune -
Des lycéens ont décidé de se dresser contre la masculinité toxique, notamment en sensibilisant leurs pairs aux ravages de la culture du viol.
madmoiZelle.com — Ces adolescents luttent contre la culture du viol et la masculinité toxique -
Les ouvriers avaient été aussi surpris qu’un tankiste chinois voyant une frêle silhouette se dresser devant son canon. Ce matin du 23 mai, on n’était pas place Tian’anmen, mais rue de Saint-Estèphe, à Pessac. Il faut imaginer Mme Guichaoua dès potron-minet, faisant rempart de son corps en robe de chambre – « parce qu’il faisait froid » – devant la goudronneuse. Comme dans toute opposition qui se respecte, le mouvement prit de l’ampleur et Anne-Marie Guichaoua fut rejointe par une voisine, Chantal Demarle. Elles avaient remporté une bataille, pas la guerre.
SudOuest.fr — Le sentier de la guerre -
Etre jeune, c'est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d'une civilisation périmée, oser ce que d'autres n'ont pas eu le courage d'entreprendre ; en somme, se replonger dans l'élémentaire.
Thomas Mann — Le docteur Faustus -
Il faut dire qu’avant d’atteindre ces moyennes, il ne tourne qu’à 6 points lors de ses quatre premiers matchs. Il est alors mis de côté, sans raison officielle. Puis, pour ne pas payer son salaire, sa franchise annonce sa suspension. Une décision possible à l’époque où aucun agent ni syndicat des joueurs n’existent pour se dresser face à un tel traitement. Les Bullets évoquent des raisons disciplinaires, mais la réalité est financière. Il semble même que quelques joueurs blancs de l’effectif n’apprécient guère qu’un Afro-américain gagne plus d’argent qu’eux.
TrashTalk — Don Barksdale : la NBA, le All-Star Game et un héritage majeur -
Si je fais le choix de voter et d’appeler à voter pour Emmanuel Macron, c’est aussi pour une autre raison celui d’un combat politique d’une vie. Un choix plus personnel que j’ai toujours tenu celui de faire face à la montée des extrêmes de tout ordre qui n’offrent que des solutions faciles mais trompeuses qui ne conduisent qu’au chaos. C’est ce choix qui m’a conduit il y a plusieurs années à rencontrer et à rejoindre Caroline Cayeux qui a démontré combien elle avait su se dresser contre l’avancée de l’extrême droite».
Actualités en direct et info en continu dans l'Oise - L'Observateur de Beauvais — Beauvais (Oise) : Franck Pia (UDI) appelle à voter Emmanuel Macron - Actualités en direct et info en continu dans l'Oise - L'Observateur de Beauvais -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
[…], il vit à l’horizon se dresser la haute silhouette de son ennemi qui revenait sans doute de visiter son collègue, le garde-forestier de la Joux, un vieux briscard comme lui avec qui il aimait à rappeler le passé et à choquer le verre.
Louis Pergaud — Une revanche